Auteur Sujet: Présentation de Mark Shuttleworth - Ubuntu  (Lu 10996 fois)

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vivien

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Re : Mark Shuttleworth : Ubuntu
« Réponse #12 le: 05 octobre 2008 à 16:34:01 »
Efforts communs ? (question de meggito)

De quelle manière les nations africaines travaillent ensemble pour promouvoir la croissance technologique ? Ont-elles mis en place des initiatives communes, ou est-ce prévu, ou les nations travaillent-elles encore indépendamment au lieu de bâtir une infrastructure commune ? Est-ce que les méthodes actuelles sont des réussites ou pensez-vous qu'ils devraient changer la manière dont le continent aborde ses défis technologiques, qu'ils soient spécifiques ou communs.

Mark Shuttleworth : Malheureusement il n'y a pas assez d'efforts faits en Afrique pour profiter de la majeure partie des extraordinaires changements technologiques vus ces cinq dernières années. Le Nepad a fait naître quelques espoirs, mais il semble perdu dans la bureaucratie. Je pense que les petits pays vont devoir innover et ouvrir la voie en matière de réglementation pour attirer les investissements dans les télécoms et l'innovation, notamment en matière de VOIP, Wi-Max et autres percées technologiques. J'aurais aimé avoir une réponse plus optimiste.

vivien

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Re : Mark Shuttleworth : Ubuntu
« Réponse #13 le: 05 octobre 2008 à 16:34:14 »
La fracture numérique (question de Rico_za)

Ubuntu, SchoolTool, Translate.org.za sont quelques uns des projets que vous soutenez et qui semblent attaquer de front la fracture numérique. Avez-vous des vues ou des idées sur la manière de rendre l'accès à Internet meilleur marché afin que plus de personnes dans les pays en développement puissent y avoir accès ? Plus précisèment, y a-t-il un quelconque projet pour convaincre le gouvernement sud africain qu'il serait bon pour tout le monde de ne pas sur-réguler l'industrie des télécoms ?

Mark Shuttleworth : Lorsqu'il y a un changement substantiel dans une industrie, il y a des opportunités pour de nouveaux leaders d'èmerger. La transition globale vers le libre est juste une de ces opportunités. J'ai vraiment bon espoir que l'Afrique du Sud saisira sa chance pour mener [le pays?] dans la révolution du libre. Il va y avoir un changement important dans les besoins en compétences informatiques, et chaque pays qui prend l'initiative maintenant en bénéficie de manière significative, de par les investissements, la délocalisation et l'amélioration de l'efficacité interne.

Je répondrai à la partie télécoms de votre question avec la suivante.

vivien

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Re : Mark Shuttleworth : Ubuntu
« Réponse #14 le: 05 octobre 2008 à 16:34:34 »
L'accès Internet en Afrique du Sud (question de kobus)

Bonjour Mark;

C'est une question en forme de suggestion.

Je suis programmeur en Afrique du Sud, travaillant dans la Baie.

J'avais déjà eu une connexion Internet par téléphone en Afrique du Sud en 1994. Pourtant depuis presque rien n'a changé. En fait l'accès à Internet est épouvantable. Il est très cher comparé au revenu de la classe moyenne, et le RNIS et l'ADSL sont à la fois trop chers et pathétiquement lents.

L'accès Internet pénalise réellement notre pays ! Je pense qu'il est crutial pour les écoles et les familles d'avoir accès à un meilleur Internet.

En tant qu'entrepreneur sud africain et personne ayant du succès dans l'industrie informatique, avez-vous déjà réfléchi à ce problème, ou envisagé de lancer une initiative pour fournir un meilleur accès à l'Internet ?

Mark Shuttleworth : Clairement, avec un des monopoles télécom les plus chers et les plus profitables du monde, encore fermement retranché en Afrique du Sud, nous avons besoin d'agir fermement. L'année dernière le gouvernement sud africain à fait un grand pas en direction de la dérégulation, mais il a considérablement atténué cette initiative à la dernière minute. Je présume qu'il y a un débat qui continue en interne par exemple pour trouver le bon plan d'action, et malheureusement il faut beaucoup de temps à ceux qui sont en faveur d'une dérégulation audacieuse pour faire entendre leurs arguments.

Les sujets critiques dans l'année qui vient seront la tarification du trafic international via les câbles sous-marins, qui continue à être un monopole bien dissimulé, ainsi que le contrôle et le prix de l'accès à la paire de cuivre sur le dernier kilomètre actuellement confiée à la société Telekom. J'espère que SATRA, le régulateur télécom sud africain, autorisera l'accès à de nouveaux opérateurs pour les paires de cuivre sur le dernier kilomètre pour un petit prix. Cela a été fait en France avec beaucoup de succès, où je crois que l'abonnement mensuel maximum que l'opérateur sortant puisse demander est autour de 10 euros. En Afrique du Sud ça devrait être moins. En plus, j'aimerais voir le SATRA octroyer la bande passante internationale, qui est actuellement un monopole, lors d'une vente aux enchère annuelle et ouverte.

En outre, j'aimerais voir un travail proactif fait sur le Wi-Max, le Wifi et l'ouverture générale du spectre pour stimuler l'investissement dans le potentiel d'un monde sans fil à large bande. L'opportunité existe, mais on ignore si les autorités de régulation ont ou non les compétences et la volonté de mener cela à bien.

vivien

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Re : Mark Shuttleworth : Ubuntu
« Réponse #15 le: 05 octobre 2008 à 16:34:46 »
Le libre au service de la santé ? (question de msphor)

Je travaille beaucoup en Afrique du Sud et dans d'autres parties de l'Afrique sur des systèmes informatiques du secteur médical. Il y a un besoin urgent de systèmes informatiques libres pour les traitements du SIDA et pour la gestion des systèmes de santé. Les solutions propriétaires existantes sont chères, non pertinentes, non modifiables et ne tiennent pas compte des possibilités locales.

Seriez-vous disposé à passer de projets libres éducatifs à des projets dans le domaine de la santé ? Je connais des personnes en Afrique du Sud, au Kénya, en Zambie, en Ethiopie et dans d'autres pays qui sont prêtes à participer.

Mark Shuttleworth : J'encourage évidemment l'utilisation du libre par les gouvernements partout où c'est possible. Et il y a en fait un projet pilote au ministère de la santé sud africain qui est devenu un succès accidentel du libre - Je dis accidentel parce que je ne pense pas que les officiels en charge du projet se rendaient compte du potentiel, mais ils ont acceptés de laisser les développeurs travailler sur cette base et maintenant ce petit outil est utilisé dans plusieurs pays sur le continent.

J'espère que c'est un indicateur de ce que le futur nous réserve.

J'ai pour règle de ne pas financer les travaux du secteur de la santé en Afrique du Sud, parce que je veux former une équipe stable dans le temps pour la Fondation, et je pense que l'éducation est déjà un morceau suffisamment gros à digérer. Une fois que nous aurons une bonne expérience dans l'éducation (TuxLabs, SchoolTool et d'autres projets sont un bon début) nous pourrons nous développer dans d'autres domaines d'action sociale et d'innovation.

Merci à tous pour ces questions -- Mes excuses pour avoir mis autant de temps pour y répondre !


Traduction par David Taillandier http://domainename.com
Avec l'aide de : Cardigans featuring Tom Jones - Burning Down The House
Relecture et correction par Alexis Kauffmann http://www.framasoft.net

vivien

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Présentation de Mark Shuttleworth - Ubuntu
« Réponse #16 le: 30 septembre 2011 à 07:33:48 »
M. Shuttleworth : à terme Ubuntu sera un système multi-plateforme

De WebOS à iOS en passant par Android ou Windows Phone, les systèmes d'exploitation d'aujourd'hui ciblent plusieurs plateformes en passant du smartphone à la tablette voire, dans certains cas, la télévision. Si Ubuntu a su s'imposer sur le marché des distributions GNU/Linux, le système saura-t-il faire face à la concurrence de Microsoft, Apple ou Google ? De passage à l'Open World Forum, Mark Shuttleworth, fondateur de Canonical, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.


Aujourd'hui certains systèmes d'exploitation, iOS et Android par exemple, passent du smartphone à la tablette puis à la TV. Pensez-vous qu'Ubuntu puisse véritablement devenir un système multi-plateforme ?

Mark Shuttleworth :
Pour moi il est clair que la plateforme mobile est très importante pour n'importe quel système. Je crois qu'il est important que le coeur d'Ubuntu fonctionne bien sur les téléphones, sur les télévisions, en tant que système embarqué et sur les desktop traditionnels. Il est plus facile d'imaginer que la puissance technique d'un téléphone puisse faire tourner un système d'exploitation standard plutôt que l'inverse, c'est-à-dire un système embarqué fonctionnant correctement sur tablettes et sur PC.

Donc oui je pense qu'il est très possible qu'un jour les distributions de Linux, et notamment Ubuntu, fonctionnent correctement sur des terminaux mobiles. Après il reste la question de l'interface utilisateur. Lorsque je parle du coeur d'Ubuntu je fais référence aux bases du système d'exploitation comme le kernel, les middleware, les drivers et tout ça. Ubuntu Core devient de plus en plus léger et nous travaillons beaucoup avec ARM pour l'optimiser.

Sur ce marché nous avons vraiment besoin d'un véritable standard mais les consortiums ne sont pas vraiment capables d'en choisir un. C'est très cher et ils ne se mettent pas d'accord sur le fonctionnememnt. La fondation LiMo a essayé mais cela n'a pas marché. MeeGo s'est présenté comme un OS standard mais cela n'a pas non plus fonctionné. Cependant je pense que le coeur d'Ubuntu pourrait être ce standard. Tout d'abord, c'est gratuit. C'est moins cher que LiMo et les gens pourraient l'utiliser sans pour autant payer de droits de licence. Par ailleurs, les développeurs y sont très familiers. Et puis ARM travaille très dur pour faire en sorte que cela soit un standard.


Et du point de vue de l'expérience utilisateur ?

Mark Shuttleworth :
Il serait possible de mettre une interface d'Android ou une interface de MeeGo ou pourquoi pas Unity. Reste à savoir si ces interfaces seront développées pour toutes ces plateformes.


Que pensez d'Android ? N'est-ce pas finalement le standard sur le marché de Linux mobile ? Sont-ils trop fermés à votre sens ?

Mark Shuttleworth :
Android est très populaire. Je pense que l'on devrait reconnaître le travail de Google. Android est bien open source. C'est open source en tant qu'atout économique. Aussi je pense que l'on doit distinguer les sentiments que l'on peut avoir vis-à-vis d'une société et les termes légaux encadrant un produit. Si nous distributuons Android en open source alors il est complètement open source. Après Google a la possibilité de faire autre chose avec et peut le contrôler. Certains n'apprécient pas mais en vérité Android est bien open source et c'est très bien.


Donc vous pensez qu'Ubuntu pourrait s'avérer plus populaire qu'Android ?

Mark Shuttleworth :
Je pense qu'il serait plus intéressant pour GNU/Linux d'avoir une base universelle et c'est la raison pour laquelle je pense qu'Ubuntu Core est très intéressant. Android a été conçu pour les appareils embarqués. Il y a eu plusieurs compromis et différentes personnalisations. Et en quelques sortes cela a apporté certaines limites. Si on peut faire tourner Android sur la TV, voudriez-vous vraiment l'installer sur un ordinateur portable ? Tout les portables tournant sous Android que j'ai vus étaient minables. Voudriez-vous l'installer sur un serveur ? Ou sur une infrastructure de cloud computing ? Probablement pas. Mais si vous pouvez avoir Ubuntu sur votre téléphone alors vous aurez une plateforme universelle.


Et la télévision connectée, est-ce un marché qui vous parle ?

Mark Shuttleworth :
Oui tout à fait. Je pense que la télévision est un écran très important. Je pense qu'il y a beaucoup d'oppotunités.


Que pensez-vous des récents discours remettant en cause le cycle de développement de 6 mois ?

Mark Shuttleworth :
Je pense que les propos de Scott James Remnant reflètent un vrai intérêt général. Il n'y a pas que lui qui est intéressé par l'idée de proposer des mises à jour imminentes. D'un autre côté nous avons des gens pour qui le cycle de 6 mois est trop rapide. Ils estiment que nous devrions publier les nouvelles versions tous les ans, tous les deux ans voire tous les trois ans. Plutôt que de choisir l'une ou l'autre proposition, je pense qu'il est plus intéressant de comprendre les motivations de chacun.

Plusieurs types de logiciels changent très rapidement en ce moment. Du côté client prenez par exemple les mises à jour de Firefox et de Chrome. Du côté serveur, OpenStack a également changé son cycle. Cependant si vous prenez en compte le déploiement de plusieurs milliers de postes sur Ubuntu, il est impossible de faire cela tous les mois. Donc je pense qu'avec ses propos Scott souhaitait plutôt ouvrir un débat sur les manières dont nous pouvons nous préparer plus rapidement aux mises à jour. Finalement, plutôt qu'une publication mensuelle d'Ubuntu, je pense que nous allons trouver le moyen de ne mettre à jour que certains composants en donnant le choix à l'utilisateur.


Est-il véritablement important pour vous d'avoir des logiciels open source embarqués au sein d'Ubuntu ?

Mark Shuttleworth :
Pour nous il s'agit vraiment de savoir ce qui sera meilleur pour le client final. Je pense qu'il est très important qu'Ubuntu représente les valeurs du logiciel libre. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas embarqué Flash ou des logiciels de ce type même s'ils sont vraiment des sortes de standards. Je veux dire, ils sont là, ils sont gratuits, ils sont supportés alors pourquoi ne devrions-nous pas les choisir ? Simplement par principe.

En même je ne vois pas l'intérêt de dénigrer des gens simplement parce qu'ils ont moins de connaissances techniques. Parfois je suis assez irrité lorsque quelqu'un m'envoie un email en me disant que je suis trop ouvert au logiciel propriétaire et que je ne devrais pas dire qu'il est important d'avoir Flash. Alors je leur demande : "avez-vous installé Flash sur votre système ?". Ils me répondent "Oui". Du coup je leur demande : "Mais alors pourquoi cela ne vous gêne-t-il pas ?". Et l'on me répond "parce que je peux l'installer via apt". Bien mais qu'en est-il de leurs amis ? Est-ce simplement une manière de montrer combien ils sont intelligents ? Il y a très peu de gens, même au sein des fervents défenseurs de l'open source qui n'ont jamais touché un logiciel propriétaire. Je trouve qu'il est un peu hypocrite de dire : "Il n'y a pas de problèmes pour moi parce que je sais comment faire mais nous devons rendre la tâche difficile pour tout ceux qui ne savent pas comment s'y prendre".

Et parfois les gens me critiquent parce qu'ils pensent que je suis trop gentil avec les éditeurs de logiciels propriétaires. Franchement je ne crois pas, je pense plutôt que je suis réaliste sur la manière dont le monde fonctionne.


En terme de services Internet, après Ubuntu One ou le service de musique en streaming, comptez-vous développer cette activité ?

Mark Shuttleworth :
Nous avons déjà la synchronisation de données via laquelle vous pouvez sauvegarder vos favoris, vos contacts et vos notes entre plusieurs ordinateurs. C'est très important parce que de plus en plus les gens vivent dans un monde très connecté et avec de plus en plus d'appareils diversifiés.

L'une des approches est celle de Chrome où toutes les données sont hébergées à distance. Je trouve cela très intéressant. Cependant en pratique je pense que les gens voudrons continuer à utiliser les applications locales, et ces dernières nous donnent un bon point de départ.


A propos de l'interface Unity, qu'avez-vous pensé des critiques formulées par les utilisateurs ?

Mark Shuttleworth :
Je pense que l'avenir du PC sera très différent et nous travaillons depuis longtemps sur des interfaces qui représenteront réellement ce futur en étant plus malléables, plus mobiles et adaptées aux écrans tactiles. De tous les projets qui existent comme KDE ou Plasma, je pense que Unity est vraiment l'interface la plus tournée vers l'avenir. Pour moi c'est donc une interface sur le long terme pour Ubuntu.

Mais ce n'est pas qu'une opinion personnelle. Nous pratiquons des tests. Nous présentons aux gens plusieurs interfaces et après les avoir essayées, ils préfèrent généralement Unity. Pas tout le temps, mais cela est vrai pour la vaste majorité. Et oui il y a quelques petits problèmes mais fondamentalement leur choix s'est porté vers cette interface.

Par ailleurs si nous voulons que Unity soit installée par défaut sur 12.04, qui sera une version LTS, il nous fallait donc l'embarquer au sein de la version 11.04 (NDLR : pour corriger les problèmes avant son introduction au sein d'une version à support étendu). Cela a été rapide et pas très facile. Cela a été d'autant plus difficile que GNOME a également changé radicalement. Nous avons essayé de nous accorder avec eux sur certains composants mais la collaboration n'était pas facile et si vous ne pouvez pas collaborer alors il ne vous reste plus qu'à travailler sur votre propre plateforme. Aussi ce qui a été difficile au sein de la version 11.04 c'est que nous ne pouvions pas mettre à la fois GNOME Shell et Unity 1.0 au sein de la même plateforme. Mais nous aurons ça pour la 11.10 donc vous aurez la possibilité d'utiliser GNOME Shell si vous le souhaitez.


Pour certains Unity donne l'impression de cibler un autre public, peut-être un peu moins "geek" et avec moins de flexibilité...

Mark Shuttleworth :
D'un autre côté, Linus Torvald disait qu'il ne supportait pas GNOME Shell parce que ce n'était pas assez flexible. 11.04 a été la version d'Ubuntu la plus rapidement adoptée. Donc c'est assez marrant parce que si cette version a été très controversée avec plein d'excitation, des gros titres dans la presse et des désaccords, il n'en reste pas moins qu'en terme de statistiques davantage de personnes préfèrent Unity plutôt que l'ancienne version de GNOME, ou que GNOME Shell ou Plasma.


Avec Windows 8 Microsoft s'engage réellement dans le HTML5, l'idée d'un framework s'appuyant sur les nouvelles technologies du web vous intéresse-t-elle ?

Mark Shuttleworth :
Absolument. Le HTML5 trouve véritablement sa place sur Ubuntu. Nous pouvons faire des applications web aussi bien qu'avec Chrome ou Windows. Je trouve cela fantastique.


Où voyez-vous le système Ubuntu dans cinq ans ?

Mark Shuttleworth :
Pour nous les deux axes principaux sont d'une part part la mobilité avec les smartphones et les tablettes. D'ailleurs le HTML5 jouera un rôle important puisque cela vous permet de développer sur plusieurs terminaux. Puis il y a le "cloud" qui permet de ré-inventer l'infrastructure des entreprises. Et à chaque fois que les gens ré-inventent leurs infrastructures, ils ont un nouveau regard et sont généralement prêts à se tourner vers nous.


Sauriez-vous me dire quelle est la part de marché d'Ubuntu sur PC ?

Mark Shuttleworth :
C'est assez difficile à estimer. Je pense que c'est seulement 1 ou 2%, ce n'est pas beaucoup. Mais cela représente des millions d'utilisateurs, peut-être une vingtaine de millions. Nous enregistrons entre 50 et 100% de croissance chaque année. Du moment que notre croissance est plus rapide que celle de Windows…


Y a t-il des marchés qui se sont récemment développés pour Ubuntu ?

Mark Shuttleworth
: La Chine devient un marché de plus en plus important. Là-bas, tous les ans il y a des millions de PC achetés sur lesquels Ubuntu es préinstallé. D'ailleurs cela doit être notre plus gros marché pour les versions OEM d'Ubuntu. Après je pense que c'est l'Inde et le Brésil.


D'ailleurs il fut un temps où nous trouvions un peu plus facilement des machines accueillant Ubuntu par défaut…

Mark Shuttleworth :
A l'heure où le netbook était populaire, les distributeurs étaient prêts à changer la donne du marché. Mais Microsoft s'est montré agressif sur les prix et a étendu le cycle de vie de Windows XP. Cela a été une vraie source de tensions. Il arrivera un moment ou Windows XP devra disparaître, la question est de savoir ce qui lui succédera. Cela n'a pas été facile pour Microsoft sur le plan financier. Il fallait soit casser le prix de Windows soit risquer que Linux s'empare du marché.

Je vous remercie.


Source : Clubic, publiée par Guillaume Belfiore le Vendredi 23 Septembre 2011

cali

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« Réponse #17 le: 03 octobre 2011 à 15:49:55 »
Bah, si il fallait choisir une distribution avec une approche genre ubuntu j'irais plutôt voir gNewSense.

vivien

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« Réponse #18 le: 03 octobre 2011 à 20:10:52 »
gNewSense, pour ceux qui se demandent, c'est une distribution Ubuntu sans aucun logiciel propriétaire : Pas de flash, pas de driver propriétaire, pas de logo firefox,... C'est un peu une distribution pour les extrémistes du libre...

Je ne pense pas que cette distribution puisse remplacer Windows sur les PC pré-installés achetés en grande surface, alors qu'Ubuntu es le linux qui pourrait remplacer Windows, si la vente liée est enfin interdite (nécessite de payer plus de 100 euros pour activer le windows pré-installé).

cali

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« Réponse #19 le: 04 octobre 2011 à 00:00:37 »
Je suis pas d'accord, ubuntu charge vraiment de la merde, c'est super lourd et ça reproduit le comportement de windows. Un débutant va pas s'amuser à lire les sources de linux ni celles de GNU.