Auteur Sujet: L’effondrement du web prévu pour 2023..?  (Lu 8633 fois)

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davidb

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L’effondrement du web prévu pour 2023..?
« Réponse #24 le: 14 mai 2015 à 05:08:16 »
J'aurais pas dit mieux . A voir : http://cumulusnetworks.com/ par exemple.

kgersen

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L’effondrement du web prévu pour 2023..?
« Réponse #25 le: 14 mai 2015 à 21:46:43 »
Je ne vois pas le rapport du SDN avec le sujet ?!

Le probleme évoqué dans l'article est sur les fibres elle-memes pas les éventuels switches/routeurs virtualisés qu'on trouve dans les DC ..

Leur 'étude' a fait un simple projection entre l'évolution en labo des technos optiques et l'évolution de la conso de data. En combinant les 2 on arrive a une saturation dans 8 ans, mais uniquement si la topologie physique et virtuelle ne bouge pas donc en gros si les opérateurs et fournisseurs n'anticipent rien du tout et gardent leur systèmes en l'état. Ce qui n'est pas très réaliste (enfin y'a Free qui fait comme ça mais on ne va pas généraliser;))

davidb

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L’effondrement du web prévu pour 2023..?
« Réponse #26 le: 14 mai 2015 à 22:33:57 »
Meilleure gestion du réseau = moins de besoin en BP.
Rien que de faire du P Router bypass sur les gros flow, on est capable baisser considérablement les besoins.

Pour la fibre, il reste l'option de creuser des tranchées et de mettre plus de cables :)

vivien

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L’effondrement du web prévu pour 2023..?
« Réponse #27 le: 14 mai 2015 à 22:48:47 »
Tu pourrais détailler dans un autre post ton "P Router bypass" ?

J'ai effectivement compris que l'avenir des routeur P (routeur de cœurs) est sombre et que bientôt les routeur PE de peering et les routeur PE de collecte de l’accès discuterons directement grâce à des évolutions DWDM et la possibilité de router des changer dynamiquement l'affectation des longueur d'ondes.

davidb

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L’effondrement du web prévu pour 2023..?
« Réponse #28 le: 14 mai 2015 à 23:44:42 »

Leon

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L’effondrement du web prévu pour 2023..?
« Réponse #29 le: 16 mai 2015 à 07:01:18 »
Franchement, les rédacteurs de ces articles sur l'effondrement d'Internet ont-il vraiment connaissance des capacités en place?

Sur du terrestre, la capacité des réseaux physique est monstrueuse. Les très gros tier-1, avant que la bulle de 2000 n'explose, ont installé des capacités en fibre monstrueuses à l'international. Je crois que les liens internationaux terrestres (Level3 et autres) sont fait avec des câbles de plusieurs centaines de fibre chacun. Et il y a souvent plusieurs câbles qui cheminent en même temps, et systématiquement des fourreaux en réserve. J'avais vu un faisceau de 9 fourreaux, dont 3 utilisés sur un lien "longue distance".

Donc même avec un câble de 200 fibres, on peut, avec les technos d'aujourd'hui, faire transiter "facilement" 100Tb/s.
Et les investissement continuent, à la fois chez les équipementiers et chez les fournisseurs d'infrastructure.
On est au tout début de l'exploitation à grande échelle des technologies de "démodulation cohérente". Nul doute qu'elles permettront d'accroitre franchement les débits, et de se rapprocher des limites théoriques de la fibre.

Pour finir, la capacité d'investissement des opérateurs peut augmenter dans le futur. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais une part croissante de l'économie dépend d'Internet. Donc il me paraitrait logique que les investissements dans les réseaux qui supportent Internet croissent dans le futur.

Leon.

corrector

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L’effondrement du web prévu pour 2023..?
« Réponse #30 le: 16 mai 2015 à 10:27:39 »
Les peurs exponentielles du jour
Publié le 14 mai 2015

Coup sur coup, deux peurs exponentielles nous ont été servies bien chaudes par les médias sur l’air de « ça va vite, ça va trop vite, ça va péter » : discours classiques, donc, recettes éculées diront ceux qui oublient que c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures peurs.


La première alerte angoissée est venue d’un colloque de l’Organisation mondiale de la santé qui s’est tenu à Prague au début du mois. L’une des communications a fait grand bruit. « Obésité : vers une épidémie globale en 2030 en Europe » selon Libération, « Obésité en Europe : l’OMS tire la sonnette d’alarme » pour Les Échos… j’arrête là, vous n’aurez aucun mal à en trouver d’autres.

En-dehors des titres plus racoleurs les uns que les autres, tous les articles de presse sur le sujet se ressemblent, car tous sont plus ou moins la recopie d’un même communiqué sur l’apocalypse bedonnante qui se profile sur le Vieux Continent. Dès 2030, donc, la plupart d’entre nous ne rentrera plus dans son pantalon actuel – en Irlande ils seront même environ neuf sur dix. Comment le sait-on ? Simple : on fait des « estimations ». Il est difficile de dire si celles-ci proviennent effectivement d’un modèle exponentiel car… elles ne sont pas encore publiées. C’est ballot, hein ? « Unpublished estimates » : c’est écrit en toutes lettres dès le premier paragraphe du communiqué mentionné plus haut. En bon français : on ne sait pas comment les chercheurs impliqués, en l’occurrence Laura Webber et Joao Breda, ont obtenus leurs chiffres. On ne peut donc pas affirmer à coup sûr qu’il s’agit d’un modèle exponentiel, donc, mais mon petit doigt me dit que pour arriver à 90% d’Irlandais obèses d’ici quinze ans, un bon vieux y‘(t)=k y(t) est fort commode — fût-il dissimulé dans un maquis de considérations annexes. (NB : J’ai demandé des détails à l’un des chercheurs, sans réponse pour l’instant.)

Bref, l’Europe entière s’est vue infliger une nouvelle tranche de peur « scientifique » sur la base de projections qui n’ont pas été dûment vérifiées. C’est hélas une habitude èmergente : on fait un buzz préventif pour « inciter à l’action », et on verra bien après, parce que de toute façon, quand c’est pour la bonne cause, l’exactitude scientifique n’est pas le plus important.

Entendons-nous bien : je ne suggère évidemment pas qu’il ne faudrait rien faire contre l’obésité. Ce qui m’intéresse ici, c’est la légitimité d’une annonce à caractère scientifique. Or du point de vue de la science, justement, le rétropédalage a commencé dès le lendemain. Mais on ne devrait pas trop en entendre parler.

La seconde peur exponentielle nous vient cette fois de la Royal Society, où Andrew Ellis a fait savoir que bientôt internet allait exploser, faute de capacité suffisante pour répondre à une demande toujours croissante des utilisateurs. Le Daily Mail ouvre son papier sur le sujet par une phrase on ne peut classique de mise en scène de la peur exponentielle : « Au rythme actuel, dans vingt ans toute la production d’électricité britannique pourrait être employée à l’usage d’internet. » Le passage clé est bien entendu ce « au rythme actuel« , qui nous fait retrouver notre ami y‘(t)=k y(t) et son exponentielle afférente. (Le dénommé h16 a eu l’outrecuidance d’écrire avant moi cet excellent papier sur cette affaire, je lui garde un chien de ma chienne.) Heureusement par ailleurs, les nouvelles technologies étant par ailleurs plutôt un bastion de l’optimisme exponentiel (lois de Moore, tout ça), les objections à cet énième modèle malthusien d’apocalypse numérique ont été immédiates.

Le principal point commun à ces deux derniers avatars de la peur exponentielle ? Les deux sont sortis du bois lors de colloques tenus par des scientifiques. Des vrais. Sûrement compétents dans leur domaine, mais qui une fois de plus n’ont pas résisté à la fascination pour les grands nombres à laquelle conduit invariablement la croissance exponentielle. Rien de vraiment nouveau sous le Soleil, en vérité, mais tout de même deux pièces de plus à mettre dans l’herbier commencé dans mon chapitre 2.


https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2015/05/14/les-peurs-exponentielles-du-jour/