La Fibre
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Veille technologique => Discussion démarrée par: miky01 le 05 mai 2015 à 11:17:00
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Un article interssant de Justine Gamon sur DEGROUPNEWS
https://www.degroupnews.com/internet/leffondrement-du-web-prevu-pour-2023
L’effondrement du web prévu pour 2023
Une étude a révélé que le web tel qu’on le connait actuellement pourrait atteindre ses limites, à moins que le débit considérable qu’il requiert puisse être fourni par les technologies futures.
Le système de fibre optique en phase de déploiement en France et sur une grande partie du globe permet de transformer l’information en lumière et donc de la transférer à une vitesse record. Aujourd’hui, le réseau en fibre optique peut supporter près des trois quarts du trafic Internet mondial. Si cette technologie très haut débit tient toutes ses promesses sur papier, elle pourrait néanmoins comporter certaines limites pour les opérateurs.
En effet, le réseau en fibre optique ne peut transférer plus d’informations qu’il n’en transfert déjà. Cependant, la demande elle ne cesse de croître. La solution serait de déployer plus de câbles en fibre optique, mais ce choix mènerait à une montée en flèche des prix.
Une crise du web en 2023 ?
A présent, les experts tirent la sonnette d’alarme. Suite à leurs recherches basées sur le réseau en fibre optique du Royaume-Uni, ils avancent l’idée qu’internet pourrait atteindre son seuil de capacité d’ici 2023.
« Dans les laboratoires de recherches, nous en arrivons au point où nous ne pouvons plus accroître le nombre de données pour une même fibre optique. Son déploiement sur le marché arrive entre six et huit ans après sa sortie du labo – donc d’ici huit ans, ce sera la fin, on ne pourra pas transférer plus de data » affirme le Professeur Andrew Ellis, de l’Université d’Aston à Birmingham.
« (La demande) accroît sans cesse et il est de plus en plus dur de garder une longueur d’avance. A moins de proposer des idées vraiment radicales, nous allons voir les prix augmenter de façon spectaculaire. » a-t-il ajouté.
L’énergie également remis en cause
Si les entreprises de télécommunications parviennent à satisfaire la demande en multipliant les réseaux en fibre optique, c’est l’électricité qui pourrait venir à manquer. Le Professeur Ellis explique : « C’est un problème assez important. Si nous devons entretenir plusieurs réseaux en fibre optique, nous viendrons à manquer d’électricité d’ici 15 ans ».
A savoir que l’utilisation d’Internet consomme à elle seule 2% de la production mondiale d’électricité. Au Royaume-Uni, cela représente 16% de ses ressources en électricité, un chiffre qui double tous les quatre ans.
Le 11 mai prochain, ingénieurs et entreprises de télécommunication se réuniront à la Royal Society de Londres pour discuter des solutions qui permettront d’éviter cette crise du web, ou au moins de la retarder.
Même si ces recherches se concentrent essentiellement sur le réseau en fibre optique du Royaume-Uni, elles soulèvent un problème considérable auquel les acteurs des télécoms et les ingénieurs devront tôt ou tard se confronter dans le reste du monde.
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Aah, on nous la fait tous (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/internet-internet-va-encore-effondrer-5080/)les (http://www.tomsguide.fr/actualite/saturation-internet-ralentissements,27332.html)3 ans (http://www.lesinrocks.com/2013/03/29/actualite/cyberattaque-nucleaire-non-internet-ne-va-pas-seffondrer-11379197/) celle-là.
À une époque, il y avait aussi les annonces du fameux moteur de recherche qui allait détrôner Google.
Mais ça reste moins marrant que les annonces de fin du monde tout ça...
PS : Peut-être souhaiterais-tu établir une discussion plus approfondie, dans quel cas tu aurais un papier qui fournisse au moins une donnée technique, et qui ne confonde pas « web » et « internet » ?
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Ben déjà je crois que n'importe qui peut détruire google en recherchant "google" sur google, enfin je sais pas j'ose pas essayer ça créerait une méta boucle qui ferait imploser le Web je pense.
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Pour revenir à l'article, je pense que c'est un faux problème : Les données sont de plus en plus cachées prés du client, limitant les besoin de capacité sur des fibres longues distances.
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Tu parles de la VOD?
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- Google Cache
- Cache Akamai
- Cache Netflix
Ces trois acteurs réunis pèsent plus de la moitié de l’Internet Français et proposent tous les 3 des caches à mettre au plus proche du client.
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Je n'en bénéficie pas!
Pour moi Google n'a JAMAIS été aussi lent, pour tout. Par contre YT va bien.
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Je n'en bénéficie pas!
Pour moi Google n'a JAMAIS été aussi lent, pour tout. Par contre YT va bien.
les libres joies ?
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mouai !
c'est un faux problème...
cela me rappel le bug de l'an 2000.
Pas de quoi flipper, entre la saturation de l'ipv4 et le bug de l'an 2038 sur la limite du timestamp 32bits, qui sont encore plus grave et bien plus problématique.
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Les limites d'un câble de fibre optique n'ont même pas encore été trouvées. Sachant qu'il est très improbable que le trafic internet mondial se retrouve sur une section de trajet donnée sur un seul câble de fibre, et donc s'en trouve très ralenti en supposant qu'il atteigne les limites de la fibre optique, on peut dire que cette annonce est bidon.
Dans tous les cas de mon côté j'associe ça aux annonces de fin du monde, d'invasion des martiens, de la disparition des ordinateurs et autres absurdités du même genre.
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l'augmentation de la capillarité du réseau permet de palier à ce problème...
c'est tout le fondement d'internet !
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l'augmentation de la capillarité du réseau permet de palier à ce problème...
c'est tout le fondement d'internet !
+1
On n'est pas Avengers avec une centralisation mondiale à Oslo hein ..
2023 date sortie de nulle part en plus ..
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Je m'inquiète plus de l'effet du changement climatique sur les réseaux de fibres optiques.
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N'importe quoi cet effondrement.
Par contre, la fin d'IPv4 est bien problématique : un client vient de demander un bloc /24 en PI (il a déjà un /24 PI et son propre AS) -> refus du RIPE.
Le déploiement d'IPv6 est vraiment l'urgence du moment, OSEF de la bande passante.
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Vraiment bizarre cet article.
D'un point de vue technologique, c'est un non sens ! Les capacités optiques augmentent chaque année (en suivant plus ou moins Moore) , on est à 100G x 96 Lambda par fibre, 9.6Tbps dispo aujourd’hui en deployment. les wave 200 et 400G sont dans le pipeline.
De plus, il suffit de rajouter des cables pour augmenter de façon infinie la capacité (oui c'est cher mais c'est un moyen)
Le problème selon moi c'est que les opérateurs voient en moyenne 50% CAGR chaque année sans voir les revenus suivre.
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Internet. Vers un blackout du réseau dans 8 ans ?
(http://www.ouest-france.fr/sites/default/files/styles/image-640x360/public/2015/05/12/vers-un-blackout-du-reseau-dans-8-ans.jpg?itok=7OCLbmaX)
D'ici 2023, ce pourrait bien être la fin d'Internet. Le réseau des réseaux serait totalement saturé dans 8 ans et donc au bord de l'effondrement.
Face à vous, bientôt un écran noir. Selon un professeur de l'université de Birmingham, Andrew Ellis, dans 8 ans, le réseau serait tellement saturé que nous ne pourrions plus accéder à Internet. Un blackout qui pourrait toucher une grosse partie de l'Europe.
La demande rattrape l'offre
La raison ? L'accroissement des échanges de données, les connexions mobiles, l'arrivée de nouveaux services très gourmands en bande passante, etc. Pour schématiser c'est comme la circulation : quand il y a trop de monde en même temps sur la même route, ça bouchonne.
« La demande rattrape l’offre. On s’en est très bien sortis pendant des années, mais on arrive au point où on ne peut pas continuer pour toujours », expliquait Andrew Ellis dans le Daily Mail, pour qui la menace est sérieuse.
Tellement sérieuse qu'il fait partie des intervenants qui se penchent ces 11 et 12 mai sur cette « crise de capacité de l'Internet » au sein de la prestigieuse Académie des sciences britannique, la Royal Society.
En Europe, les routes sont trop petites et les investissements insuffisants. « Le risque que l'infrastructure ne soit pas capable d'absorber la demande est un risque permanent et qui peut se manifester si vous n'adaptez votre infrastructure », estime le professeur de réseaux informatiques Laurent Schumacher de l'Université de Namur.
Le mythe du blackout
« Nous pensons qu'il n'y aura pas de blackout d'internet, estime Alessandro Gropelli, porte-parole de l'association européenne des opérateurs de télécommunication. Mais évidemment, les changements des systèmes réglementaires en Europe vont aider les investissements en fibres optiques ».
Internet pourrait-il arriver à saturation d'ici 2023?
http://www.rtl.be/videos/video/536104.aspx (http://www.rtl.be/videos/video/536104.aspx)
« Le mythe de l’effondrement d’Internet, on l’a vu cent cinquante fois, j’ai confiance dans les chercheurs des équipementiers, car c’est dans l’intérêt de tout le monde », estime un consultant réseau dans Le Monde.
Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau et spécialiste de l’architecture d’Internet reste confiant sur la capacité des oérateurs à investir pour éviter ce blackout.
« Techniquement, il est exact que le débit augmente et que, si on ne fait rien, ça atteindra une limite. Mais les opérateurs ne restent pas inactifs et prennent des mesures. Jusqu’à présent, ça a toujours marché. Je ne vois aucune raison de faire du sensationnalisme pessimiste. »
Ouest France (http://)
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Quand bien même on arriverait à saturation avec la méthode actuelle de centralisation des contenus, il existe une alternative qui existe depuis longtemps et qui a déjà fait ses preuves : le piretoupire ;D
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Internet. Vers un blackout du réseau dans 8 ans ?
D'ici 2023, ce pourrait bien être la fin d'Internet. Le réseau des réseaux serait totalement saturé dans 8 ans et donc au bord de l'effondrement.
Eh bien, ce sujet est traité avec un tel sérieux par la presse qu'elle donne l'impression de lire une chaîne de mails dans les années 90.
Pour nuancer un peu, l'article désintox du Monde :
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/05/12/internet-congestionne-d-ici-a-2023-pas-si-vite_4631574_4408996.html
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Là tu le remarques parce que c'est un sujet que tu maîtrises bien.
C'est avec le même sérieux que la presse traite des questions de pesticides, d'OGM, de rayonnement ionisant, d'énergie, mais aussi de conflit palestinien (la soi-disant modération de l'Autorité palestinienne...), plus généralement de méthodologie et d'épistémologie.
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Pas faux Corrector ;) !!
Non mais sérieux il y a de la marge de fou. Déjà qu'ils en viennent à utiliser des capteurs à comptage de photon et après on pourra envisager un problème techno !!!
Par contre prendre en compte le prix a du sens. Pas sur que les opérateurs aient les rheins solide pour sans cesse upgrader un réseau. Je ne suis pas sur que les prix reste les mêmes d'une génération de techno à une autre!!
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Les opérateurs vendront des abo "premium" et ça fera hurler sur la neutralité perdue du net!
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D'un coté, transporter des bits n'a jamais été aussi cheap ! Et avec la grosse tendance whitebox, ca va encore chuter.
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whitebox?
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whitebox?
Routeurs/switch ne venant pas de constructeur connu et faisant tourner linux en control plane et un bypass kernel pour le forwarding plane.
Voir Software Defined Network.
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J'aurais pas dit mieux . A voir : http://cumulusnetworks.com/ par exemple.
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Je ne vois pas le rapport du SDN avec le sujet ?!
Le probleme évoqué dans l'article est sur les fibres elle-memes pas les éventuels switches/routeurs virtualisés qu'on trouve dans les DC ..
Leur 'étude' a fait un simple projection entre l'évolution en labo des technos optiques et l'évolution de la conso de data. En combinant les 2 on arrive a une saturation dans 8 ans, mais uniquement si la topologie physique et virtuelle ne bouge pas donc en gros si les opérateurs et fournisseurs n'anticipent rien du tout et gardent leur systèmes en l'état. Ce qui n'est pas très réaliste (enfin y'a Free qui fait comme ça mais on ne va pas généraliser;))
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Meilleure gestion du réseau = moins de besoin en BP.
Rien que de faire du P Router bypass sur les gros flow, on est capable baisser considérablement les besoins.
Pour la fibre, il reste l'option de creuser des tranchées et de mettre plus de cables :)
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Tu pourrais détailler dans un autre post ton "P Router bypass" ?
J'ai effectivement compris que l'avenir des routeur P (routeur de cœurs) est sombre et que bientôt les routeur PE de peering et les routeur PE de collecte de l’accès discuterons directement grâce à des évolutions DWDM et la possibilité de router des changer dynamiquement l'affectation des longueur d'ondes.
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Je viens de répondre dans l'article : https://lafibre.info/techno-du-web/p-router-bypass/msg229048/#msg229048
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Franchement, les rédacteurs de ces articles sur l'effondrement d'Internet ont-il vraiment connaissance des capacités en place?
Sur du terrestre, la capacité des réseaux physique est monstrueuse. Les très gros tier-1, avant que la bulle de 2000 n'explose, ont installé des capacités en fibre monstrueuses à l'international. Je crois que les liens internationaux terrestres (Level3 et autres) sont fait avec des câbles de plusieurs centaines de fibre chacun. Et il y a souvent plusieurs câbles qui cheminent en même temps, et systématiquement des fourreaux en réserve. J'avais vu un faisceau de 9 fourreaux, dont 3 utilisés sur un lien "longue distance".
Donc même avec un câble de 200 fibres, on peut, avec les technos d'aujourd'hui, faire transiter "facilement" 100Tb/s.
Et les investissement continuent, à la fois chez les équipementiers et chez les fournisseurs d'infrastructure.
On est au tout début de l'exploitation à grande échelle des technologies de "démodulation cohérente". Nul doute qu'elles permettront d'accroitre franchement les débits, et de se rapprocher des limites théoriques de la fibre.
Pour finir, la capacité d'investissement des opérateurs peut augmenter dans le futur. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais une part croissante de l'économie dépend d'Internet. Donc il me paraitrait logique que les investissements dans les réseaux qui supportent Internet croissent dans le futur.
Leon.
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Les peurs exponentielles du jour
Publié le 14 mai 2015
Coup sur coup, deux peurs exponentielles nous ont été servies bien chaudes par les médias sur l’air de « ça va vite, ça va trop vite, ça va péter » : discours classiques, donc, recettes éculées diront ceux qui oublient que c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures peurs.
La première alerte angoissée est venue d’un colloque de l’Organisation mondiale de la santé qui s’est tenu à Prague au début du mois. L’une des communications a fait grand bruit. « Obésité : vers une épidémie globale en 2030 en Europe » selon Libération, « Obésité en Europe : l’OMS tire la sonnette d’alarme » pour Les Échos… j’arrête là, vous n’aurez aucun mal à en trouver d’autres.
En-dehors des titres plus racoleurs les uns que les autres, tous les articles de presse sur le sujet se ressemblent, car tous sont plus ou moins la recopie d’un même communiqué sur l’apocalypse bedonnante qui se profile sur le Vieux Continent. Dès 2030, donc, la plupart d’entre nous ne rentrera plus dans son pantalon actuel – en Irlande ils seront même environ neuf sur dix. Comment le sait-on ? Simple : on fait des « estimations ». Il est difficile de dire si celles-ci proviennent effectivement d’un modèle exponentiel car… elles ne sont pas encore publiées. C’est ballot, hein ? « Unpublished estimates » : c’est écrit en toutes lettres dès le premier paragraphe du communiqué mentionné plus haut. En bon français : on ne sait pas comment les chercheurs impliqués, en l’occurrence Laura Webber et Joao Breda, ont obtenus leurs chiffres. On ne peut donc pas affirmer à coup sûr qu’il s’agit d’un modèle exponentiel, donc, mais mon petit doigt me dit que pour arriver à 90% d’Irlandais obèses d’ici quinze ans, un bon vieux y‘(t)=k y(t) est fort commode — fût-il dissimulé dans un maquis de considérations annexes. (NB : J’ai demandé des détails à l’un des chercheurs, sans réponse pour l’instant.)
Bref, l’Europe entière s’est vue infliger une nouvelle tranche de peur « scientifique » sur la base de projections qui n’ont pas été dûment vérifiées. C’est hélas une habitude èmergente : on fait un buzz préventif pour « inciter à l’action », et on verra bien après, parce que de toute façon, quand c’est pour la bonne cause, l’exactitude scientifique n’est pas le plus important.
Entendons-nous bien : je ne suggère évidemment pas qu’il ne faudrait rien faire contre l’obésité. Ce qui m’intéresse ici, c’est la légitimité d’une annonce à caractère scientifique. Or du point de vue de la science, justement, le rétropédalage a commencé dès le lendemain. Mais on ne devrait pas trop en entendre parler.
La seconde peur exponentielle nous vient cette fois de la Royal Society, où Andrew Ellis a fait savoir que bientôt internet allait exploser, faute de capacité suffisante pour répondre à une demande toujours croissante des utilisateurs. Le Daily Mail ouvre son papier sur le sujet par une phrase on ne peut classique de mise en scène de la peur exponentielle : « Au rythme actuel, dans vingt ans toute la production d’électricité britannique pourrait être employée à l’usage d’internet. » Le passage clé est bien entendu ce « au rythme actuel« , qui nous fait retrouver notre ami y‘(t)=k y(t) et son exponentielle afférente. (Le dénommé h16 a eu l’outrecuidance d’écrire avant moi cet excellent papier sur cette affaire, je lui garde un chien de ma chienne.) Heureusement par ailleurs, les nouvelles technologies étant par ailleurs plutôt un bastion de l’optimisme exponentiel (lois de Moore, tout ça), les objections à cet énième modèle malthusien d’apocalypse numérique ont été immédiates.
Le principal point commun à ces deux derniers avatars de la peur exponentielle ? Les deux sont sortis du bois lors de colloques tenus par des scientifiques. Des vrais. Sûrement compétents dans leur domaine, mais qui une fois de plus n’ont pas résisté à la fascination pour les grands nombres à laquelle conduit invariablement la croissance exponentielle. Rien de vraiment nouveau sous le Soleil, en vérité, mais tout de même deux pièces de plus à mettre dans l’herbier commencé dans mon chapitre 2.
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2015/05/14/les-peurs-exponentielles-du-jour/