Auteur Sujet: SFR pourrait se séparer d’une partie de ses titres de presse  (Lu 1193 fois)

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Marco POLO

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Après avoir multiplié les rachats de journaux, Patrick Drahi estime que l'heure de la réorganisation a sonné. SFR, son opérateur télécoms, pourrait en effet se séparer d'une partie des titres de presse qu'il a récupérés en avril auprès d'Altice, sa maison-mère. « Nous pouvons être amenés à réorganiser notre portefeuille de journaux tant par des acquisitions que des cessions », a confié Michel Combes, directeur général d'Altice, aux « Echos », en marge de la conférence de presse de lancement de la chaîne locale BFM Paris, lundi soir. SFR entend donc bien rester éditeur de presse mais en rationalisant son portefeuille.

Concrètement, l'opérateur télécoms possède aujourd'hui plus de vingt-cinq journaux, dont une quinzaine de titres professionnels. Deux sont des piliers dont il n'a pas l'intention de se séparer : « L'Express » et « Libération ». Pour le reste, tout est ouvert. SFR détient des titres aussi divers que « L'Etudiant » ou « Point de Vue », deux magazines qui gagnent de l'argent, susceptibles d'intéresser le « Figaro ». Marc Feuillée, patron du Figaro, avait en effet tenté, autrefois, de racheter ces titres auprès de leur éditeur d'alors, Roularta, qui lui avait préféré Altice. Marc Feuillée connaît bien ces titres pour les avoir dirigés lorsqu'il était le patron de L'Express-Roularta.

Arbitrages

SFR possède par ailleurs « Cosmétiquemag », « Stratégies », « Pneumatique », ou encore « Coiffure de Paris », « Le journal des télécoms », « Rechange & réparation », « Le Journal des Flottes »... Ceux là appartenaient à Marc Laufer et son groupe NewsCo qu'il a revendu, en 2015, à Patrick Drahi. Mais comme il a récemment quitté Altice, SFR lui a proposé de partir en rachetant ses titres, assure le patron d'un groupe concurrent.

Selon un banquier d'affaires, certains journaux comme « L'Etudiant » et « Point de vue » pourraient susciter beaucoup d'intérêt et les enchères pourraient monter rapidement.

Sous la bannière SFR Presse, le groupe avait affiché de grandes ambitions. Cette possible cession de titres signifie-t-elle que SFR renonce à cette stratégie de kiosque presse numérique? Pas forcèment. « Il n'est pas nécessaire de posséder les titres pour les distribuer, » dit un connaisseur du secteur.

Même si SFR reste plutôt, pour tous ses métiers, dans une logique de convergence et d'intégration verticale avec d'un côté les tuyaux et de l'autre les contenus, il peut vouloir passer en revue ses actifs pour se concentrer sur ses points forts. « Les équipes doivent garder leur énergie pour les titres qui ont du potentiel et procéder à des arbitrages sur les autres », poursuit la même source. Surtout qu'au sein d'Altice Média, Alain Weill, son patron, serait plutôt enclin à focaliser son attention sur l'audiovisuel...


Source: LesEchos.fr par Fabienne Schmitt, Nicolas Madelaine et Marina Alcaraz le 08/11/16.