La Fibre

Fournisseurs d'accès à Internet fixe en France métropolitaine => SFR / RED => SFR Actus SFR Altice => Discussion démarrée par: dj54 le 28 novembre 2016 à 15:14:52

Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: dj54 le 28 novembre 2016 à 15:14:52
Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?

En difficulté dans l’Hexagone, Patrick Drahi, le propriétaire d’Altice, maison-mère de l’opérateur au carré rouge, pourrait-il être tenté de vendre SFR ? Certains concurrents ne l’excluent pas à terme. En revanche, chez Altice, on balaye très sèchement ce scénario jugé « ridicule ».

Officiellement, depuis le rachat raté de Bouygues Telecom par Orange au printemps dernier, les discussions concernant une consolidation du marché français des télécoms sont au point mort. Ce qui n'empêche pas pour autant certains, en coulisses, d'évoquer une hypothèse : et si un jour, Patrick Drahi revendait SFR ? Chez Altice, on balaye très sèchement l'éventualité. Mais chez les concurrents, l'hypothèse est jugée plausible, à terme.

Une source proche de l'état-major d'Orange explique à La Tribune que si personne, chez l'opérateur historique, ne voit Patrick Drahi vendre SFR « par opportunisme » au motif qu'« il n'a jamais rien vendu de sa vie et a une volonté patrimoniale de créer une entreprise », il serait, néanmoins, peut-être obligé d'envisager des cessions s'il devait rencontrer des difficultés liées à « des circonstances exceptionnelles », notamment concernant sa dette « si les taux d'intérêt remontaient en flèche ». Auquel cas, continue la même source, « il privilégierait probablement les Etats-Unis plutôt que la France ».

Chez Iliad (Free), une possible vente de SFR n'est pas non plus jugée invraisemblable à cause de ses difficultés en France. Selon une source interne, cette vente lui permettrait de faire des acquisitions aux Etats-Unis où le potentiel de création de valeur serait plus rapide. Toujours d'après cette source, Bouygues Télécom aurait le meilleur profil pour racheter SFR. Cela lui permettrait de rattraper son retard dans la fibre optique, considéré aux yeux de nombreux analystes et observateurs comme son grand point faible pour assurer son avenir sur le marché français.


Altice fustige « des informations malveillantes »

Un scénario sur lequel Bouygues se refuse à tout commentaire, tout en rappelant qu'il n'est engagé dans aucune discussion concernant le moindre rachat ou fusion en France. Ceci étant dit, Martin Bouygues n'a jamais caché qu'il estimait être « l'acheteur naturel de SFR », comme il l'a souligné au Figaro l'an dernier, après avoir refusé un chèque de 10 milliards d'euros de Patrick Drahi pour sa filiale télécoms. Cette affirmation n'a jamais été remise en cause depuis.

Chez Altice, on rejette fermement l'idée d'une revente de SFR. Interrogé par La Tribune, le groupe y voit même « des informations malveillantes visant à manipuler le marché, lesquelles ont commencé dès le lendemain de l'acquisition de SFR par Numericable » en 2014. Enfonçant le clou, le groupe de Patrick Drahi affirme que ce sont là « des informations qui ne méritent aucun commentaire tellement elles sont ridicules ». De fait, dans le grand monopoly des télécoms françaises, l'hypothèse d'une volonté de « manipuler le marché » est crédible, dans un paysage ultra-concurrentiel où tous les coups semblent parfois permis pour affaiblir un rival.

Pour y voir plus clair, essayons donc de décortiquer, point par point, les arguments qui pourraient pousser Patrick Drahi à vendre SFR selon ses concurrents.


SFR lâché par de nombreux clients

En premier lieu, dans l'Hexagone, il est vrai que Patrick Drahi essuie des revers commerciaux. Depuis qu'il a pris les rênes de SFR fin 2014, le milliardaire a perdu plus de deux millions d'abonnés. La faute, notamment, à un réseau dégradé. Au troisième trimestre cette année, l'hémorragie de clients s'est poursuivie, avec des pertes de 100.000 abonnés dans le mobile, et de 75.000 fidèles dans l'Internet fixe à haut débit. Résultat : le chiffre d'affaires de SFR a reculé de 2,4% à 2,8 milliards d'euros. De quoi conforter son étiquette de « donneur universel » de clients à la concurrence, comme se moquent ses rivaux. SFR n'a, au passage, pas dévoilé son résultat net pour cette période. Pour rappel, l'opérateur était passé dans le rouge au premier et au deuxième trimestre, avec des pertes de respectivement 41 et 43 millions d'euros.

Malgré cela, la direction de SFR est persuadée de pouvoir remonter la pente. D'abord en réinvestissant dans les réseaux. « C'est la clé de voûte de notre stratégie », confiait à La Tribune Michel Combes, DG d'Altice et PDG de SFR, le mois dernier. « S'agissant des réseaux très haut débit, nous portons notre effort d'investissement à 2,2-2,3 milliards d'euros par an, contre une fourchette de 1,6 à 1,8 milliard auparavant », insistait-il, y voyant un impératif pour améliorer les infrastructures et reconquérir des clients. En parallèle, SFR mise sur la convergence entre les télécoms, les médias et la publicité pour se différencier. Pour renforcer cette stratégie, l'opérateur vient d'ailleurs de débaucher Bertrand Méheut, l'ex-patron emblématique de Canal+, son rival dans les contenus. A ce propos, Altice souligne que SFR est un actif primordial et un modèle pour le groupe. Car il est celui où sa sacro-sainte « convergence » est la plus avancée.


D'importantes restructurations

L'autre dossier brûlant, chez SFR, porte sur son vaste plan de restructuration. Concrètement, l'opérateur veut se séparer de 5.000 collaborateurs, soit un tiers de ses effectifs. Cela doit lui permettre d'économiser plusieurs centaines de millions d'euros par an. Mais cette purge pèse sur le climat social. A La Tribune, un ancien cadre de l'opérateur expliquait récemment que beaucoup de collaborateurs étaient « vraiment en souffrance », « pressurisés à l'extrême » tant par la direction que par les clients mécontents. Bon nombre de salariés et d'analystes redoutent que les restructurations n'en viennent à briser l'outil industriel.

Quoi qu'il en soit, la direction de SFR estime que la perspective d'une casse industrielle n'est pas justifiée. Pour Michel Combes, les restructurations en cours relèvent d'un impératif de « transformation ». Ce qui permettra notamment au groupe « d'améliorer l'expérience client », dit-il, et de lui offrir « la capacité de se développer dans un monde tout numérique ».


Le poids de la dette

Parmi les autres déclencheurs d'une possible mise en vente de SFR, on retrouve les craintes liées à la colossale dette d'Altice, qui flirte désormais avec les 50 milliards d'euros. Là encore, le groupe de Patrick Drahi se montre confiant. D'une part, Altice assure mener un travail continu pour rééchelonner sa dette et repousser ses échéances de remboursement. D'autre part, la dette du groupe « est en grande partie à taux fixe », affirme Michel Combes. Ce qui, d'après lui, constitue un bouclier si les taux remontent fortement.

Enfin, il y a la volonté d'Altice de jouer sa carte dans la consolidation du marché du câble aux Etats-Unis. Après avoir racheté Cablevision et Suddenlink au pays de l'Oncle Sam, le groupe de Patrick Drahi n'a jamais caché qu'il resterait à l'affût des opportunités. Ce mois-ci, lors de la présentation de ses résultats au troisième trimestre, Dexter Goei, président d'Altice et PDG d'Altice USA, a déclaré que si le mariage entre le géant du mobile AT&T et le mastodonte des médias Time Warner était approuvé, « cela pourrait déclencher davantage de consolidation au cours des prochaines années car les gens voudront prendre position dans la convergence ». Reste que pour le moment, Altice a décidé de faire « une pause » dans ses acquisitions. Sous ce prisme, on peut se demander si une vente de SFR ne pourrait pas lui permettre d'assainir ses comptes. Et ainsi de repartir vite à l'assaut du marché américain où le groupe dégage de bons résultats.


La consolidation ? Un sacré bol d'air

Qu'elle relève - ou pas - d'une volonté de nuire à Altice ou de manipuler le marché, l'hypothèse récurrente d'une revente de SFR par Patrick Drahi montre que la consolidation des télécoms françaises, mainte fois avortée, demeure la grande préoccupation du secteur. Elle est pour le moment politiquement gelée par la proximité des élections présidentielle et législative. Mais après ? Le marché français, très mature, demeure difficile. Personne ne s'y fait de cadeau. La volonté d'Orange, de Free et de Bouygues Telecom d'attaquer SFR en justice après sa récente condamnation par l'Autorité de la concurrence, l'illustre. Un retour à trois opérateurs offrirait aux acteurs restants un sacré bol d'air. « Il n'y a pas beaucoup de marchés où l'on peut se dire que si l'un accepte de sortir, d'un seul coup, les valeurs prennent 30% ou 40% », résume le dirigeant d'un opérateur français...


Source : La Tribune (http://www.latribune.fr/technos-medias/et-si-patrick-drahi-revendait-un-jour-sfr-618475.html), le 22 novembre 2016 par Pierre Manière
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: alain_p le 28 novembre 2016 à 16:47:24
Et les prix des abonnements, 30 ou 40% aussi, pour s'aligner sur ceux de nos voisins. On n'évoque pas non plus une hypothèse qui est pourtant envisageable, le rachat de SFR ou d'un autre..., par un opérateur d'un autre pays de l'union. Ce serait pourtant plus le sens souhaité par la commission européenne. Mais bon, comme dit dans l'article, le marché français est difficile, et ne dégage pas beaucoup de marges, et cet opérateur étranger ne verrait certainement pas sa valeur augmenter de 30 ou 40%...
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: K-L le 28 novembre 2016 à 22:55:39
Alors que Free et Bouygues ne dégagent quasiment aucune marge, on parle de la revente de SFR ? ::)
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: alain_p le 28 novembre 2016 à 23:03:18
Bah, c'est SFR le moins en forme de tous, de loin, avec son énorme dette, ses résultats nets négatifs depuis le début de l'année, ses pertes de clients depuis le rachat...

Tu crois que l'on parlerait du rachat de Free, vu sa croissance depuis des années ? X. Niel n'a pas envie de vendre sa poule aux oeufs d'or. Quand à Bouygues Telecom, ses derniers résultats montrent qu'il peut s'en sortir tout seul sans avoir besoin d'être racheté. De toute façon, plus personne ne peut ou a envie de racheter Bouygues Telecom. Orange a été échaudé pour longtemps (sa position dominante le lui rend très difficile).
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: K-L le 28 novembre 2016 à 23:10:07
Et ? J'apprécie toujours autant ta cabale anti-SFR mais avoue quand même que cet article est totalement dénué de faits, il ne sert qu'à tenter de faire couler de l'encre numérique.

L'ARPU de SFR est le second après Orange, Bouygues et Free sont loin derrière (cf le dernier numéro de Challenges).
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: willemijns le 29 novembre 2016 à 15:44:33
Et ? J'apprécie toujours autant ta cabale anti-SFR mais avoue quand même que cet article est totalement dénué de faits, il ne sert qu'à tenter de faire couler de l'encre numérique.

Y'en as bien un qui voulait acheter T-MOBILE aux USA hein ?

le rachat de SFR et de BoT est toujours une possibilité d'ici quelques années
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: kgersen le 29 novembre 2016 à 19:17:27
le rachat de SFR et de BoT est toujours une possibilité d'ici quelques années

ou de Free.  Y'a guerre qu'Orange qui soit tranquille de ce coté la, encore que des 'bouts' pourraient être vendus/cédés.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: ricopc95 le 29 novembre 2016 à 19:22:36
Et ? J'apprécie toujours autant ta cabale anti-SFR mais avoue quand même que cet article est totalement dénué de faits, il ne sert qu'à tenter de faire couler de l'encre numérique.

L'ARPU de SFR est le second après Orange, Bouygues et Free sont loin derrière (cf le dernier numéro de Challenges).

assez d'accord avec ça... on en reparle dans 2 ans après la réorganisation.... très dur pour les salariés, mais niveau économie ça va être énorme.
Et SFR fait partie d'un grand groupe, Drahi l'affirme tout le temps: il raisonne en groupe mondial. La faiblesse passagère d'une de ses filiales est compensée par les réussites ailleurs.

SFR a un potentiel de dingue, le très haut débit est réellement sa chance pour se relever. On voit bien la stratégie, avec la mise de coté de l'ADSL niveau investissement.

Après niveau image, ça évolue très vite: il suffit qu'ils améliorent certains points et qu'ils proposent du THD/FTTH pour que les gens reviennent chez eux.
Je le vois bien dans ma résidence: image moyenne de SFR (Free ultra plébicité)... mais arrivée de SFR FTTH dans moins de 6 mois.
Résultat = tout le monde est prêt pour s'y abonner !
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: kgersen le 29 novembre 2016 à 20:17:51
Et SFR fait partie d'un grand groupe, Drahi l'affirme tout le temps: il raisonne en groupe mondial. La faiblesse passagère d'une de ses filiales est compensée par les réussites ailleurs.

euh t'as regardé les chiffres pour parler de "grand groupe" et le poid de SFR dans ce "grand groupe" est loin d'être anondin...

le groupe est "grand" a cause de SFR justement...

et l'autre "grand" morceau c'est Cablevision et ses $9 Mds de perte...
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Hammett le 29 novembre 2016 à 20:42:53
SFR a des atouts, mais n'arrive pas à faire décoller son réseau THD. Grosse dette oui, mais de gros actifs. Va juste falloir penser à enquiller des clients avant d'avoir à rembourser la dette, mais comme SFR ne veut pas sacrifier son ARPU, la mayonnaise est pas simple à faire.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: eruditus le 29 novembre 2016 à 21:15:59
...
et l'autre "grand" morceau c'est Cablevision et ses $9 Mds de perte...

Perte ? Ce ne serait pas plutot dette que tu voulais écrire ?
Sinon, il me semble avoir lu que plus de 50% du CA du groupe est maintenant fait aux us ? C'est faux ?
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Anonyme le 30 novembre 2016 à 10:04:26
L'hypothèse est fausse.
C'est mal connaitre Drahi, qui parti de rien est arrivé a construire un empire, pour le vendre ? A qui et pourquoi ?
La dette va être consolidée, avec la remonté de taux, les actifs seront payés avec de la monnaie de singe.
Altice commencera à proposer des obligations,le contrôle restera verrouillé.La phase opérationnelle d'attentisme actuelle n'est que passagère,le temps de restructurer l'ensemble,rassurer les préteurs averses au risque.
Puis de nouvelles acquisitions sur des marchés ou les opportunités se présenteront.L'échiquier n'est pas franco-français pour Altice.
Par ailleurs,je ne comprends pas que Xavier Niel ne s'aventure pas un peu plus hors de l'hexagone hors Telecom Italia.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Nico le 30 novembre 2016 à 10:08:16
Hors Salt.
Hors Monaco Télécom.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: alain_p le 30 novembre 2016 à 11:27:12
Pour SFR, je pense que de toute façon, il est invendable. Personne ne voudra reprendre une dette de 15 milliards. Il faudrait je pense diviser la dette par trois, pour revenir dans des ratios raisonnables (50% du CA) pour que des repreneurs soient intéressés. Mais justement, faire baisser la dette, c'est tout la problématique de SFR. Depuis le rachat, elle a plutôt augmenté que baissé, passant d'environ 13 milliards à 15.

Le fait de rester à 4 dans un marché très concurrentiel rend les choses très difficiles pour SFR/Altice. Donc soit ils arrivent quand même à redresser la dette (après les licenciements ?), soit on va plutôt à terme (6/7 ans), vers une liquidation judiciaire, avec vente au détail des actifs.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Hammett le 30 novembre 2016 à 12:20:11
Encore une fois, SFR ce sont des dettes mais aussi des actifs. Concernant le CA, SFR = Bouygues + BT.
Bon et puis la dette va commencer à devenir un problème dans quelques années. D'ici là, SFR doit gagner des clients et des clients prêts à prendre une offre Premium.
De toute façon, vu l'état des Télécoms en Europe, il ne va pas être simple de trouver un acheteur si SFR était à vendre.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: dj54 le 30 novembre 2016 à 13:16:10
SFR Presse cède L'Étudiant et Newsco à Marc Laufer

ça commence ...
source (http://www.lefigaro.fr/medias/2016/11/28/20004-20161128ARTFIG00290-sfr-presse-cede-l-etudiant-et-newsco-a-marc-laufer.php)
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: alain_p le 30 novembre 2016 à 13:41:58
Bon et puis la dette va commencer à devenir un problème dans quelques années.

Je te rappelle que la dette est déjà un problème. A 5.2% d'intérêts, il faut payer entre 850 et 900 millions d'intérêts chaque année, la charge de la dette est très lourde. Comme pour la France d'ailleurs, mais qui emprunte à des taux nettement inférieurs.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Hammett le 30 novembre 2016 à 13:46:06
C'est lourd mais dans les cordes de SFR. Je ne vois pas ce que viens faire la comparaison avec la France. Une comparaison avec les concurrents de SFR serait plus utile et juste.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: alain_p le 30 novembre 2016 à 14:02:01
Bah, la France (et d'autres pays..) a aussi une dette très lourde comparée au PIB (100%). Et le service de la dette chaque année coûte à la France 127 milliards, pour une dette d'environ 2000 milliards, et cela bien que les taux d'intérêts soient très bas, voire négatifs pour la France, ce qui n'est pas le cas de SFR.

Il n'y a pas de comparaison possible avec les autres FAIs, ils sont très loin des niveaux d'endettement (par rapport au CA) de SFR. Seul Orange pourrait s'en rapprocher, avec 25 milliards d'euros, mais pour un CA total (toutes filiales étrangères comprises) d'environ 40 milliards d'euros. Pour SFR, c'est 15 milliards de dettes pour 11 milliards de CA.

Pour le groupe total Altice, le CA total doit être de 24 milliards d'euros sur une année, mais sa dette de 50 milliards. Ses filiales US sont certes plus rentables, et font peut-être plus de 50% du CA maintenant mais sont encore plus endettées, avec des rapport dette/marge brute (EBITDA), qui sont plutôt x7, contre x4 pour SFR.

La dette de Cablevision a d'ailleurs été rétrogradée de 2 crans par Moody's en Juin dernier :
https://www.moodys.com/research/Moodys-downgrades-Cablevision-to-B1-outlook-stable--PR_350828

Rq : quand tu dis que c'est dans les cordes de SFR, rappelons quand même que le bilan financier (net) de SFR est négatif depuis le début de l'année.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Hammett le 30 novembre 2016 à 14:23:29
On va tous mourir !  :)
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: alain_p le 30 novembre 2016 à 19:29:26
Il y a déjà au moins 5000 employés de SFR/Numericâble qui vont y perdre leur emploi.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Anonyme le 30 novembre 2016 à 19:57:22
C'est un vrai problème, on enseigne en école de Commerce ou d'Ingénieur, l'efficience et la productivité, en soit c'est un indicateur comme un autre.
Mais dans l'économie réelle, provoque des restructurations où la variable d'ajustement de l'optimisation est l'humain.
Hors, si dans le cycle économique et tous les secteurs, tous les secteurs vont mal ce sont beaucoup d'humains qui se retrouvent sans travail, donc sans pouvoir d'achat et donc consomment moins ou pas.
Si les autres secteurs économiques sont à contre cycle,ils peuvent absorber,sinon c'est le chômage de masse.
On entre dans un cercle vicieux.

Construire des systèmes de télécommunications pour des personnes au chômage qui ne peuvent pas ou plus payer ce qu'ils ont construit,est-ce que cela a un sens ? Est-ce aux autres, à l'état d'absorber ?
Tout ce qui est construit, est fait par des humains pour des humains,sinon cela n'a pas de sens.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: K-L le 01 décembre 2016 à 07:33:01
Je vais faire l'avocat du diable mais si on a un sureffectif notable dans une entreprise (en gros des gens qui se retrouvent désoeuvrés la plupart du temps), verser des salaires pour aucune productivité n'est pas franchement rentable.

Je ne sais pas si les 5000 emplois concernés ne servaient à rien (j'en doute très fortement) mais d'après ce que l'on savait, SFR (pre Atice) avait quand même exagéré sur les embauches alors que l'entreprise ne se portait déjà pas très bien.
Titre: Et si Patrick Drahi revendait un jour SFR ?
Posté par: Nico le 01 décembre 2016 à 07:37:08
Il y a combien de prestataires en assistance technique chez SFR aujourd'hui ? Aucun ?