Auteur Sujet: Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)  (Lu 67811 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

vivien

  • Administrateur
  • *
  • Messages: 47 183
    • Twitter LaFibre.info
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #36 le: 11 juin 2014 à 18:33:56 »
Ok. La nouvelle armoire est mis à coté de l'ancienne, ce qui permet d'assurer la transition.

Je pensais qu'ils mettaient la nouvelle au même endroit que l'ancienne.

Leon

  • Client SFR sur réseau Numericable
  • Modérateur
  • *
  • Messages: 5 991
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #37 le: 12 juin 2014 à 19:23:19 »
Il y a un truc que je ne comprends pas: si Numéricâble a réussi à s'insérer dans l'architecture existante du réseau LIAin, avec du PON, pourquoi Orange n'y arriverai pas? Pourquoi est-on obligé de changer pour Orange?

C'est juste par principe, ou est-ce qu'il y a une justification réelle derrière?

Leon.

Marin

  • Client Bbox vdsl
  • Modérateur
  • *
  • Messages: 2 804
  • 73
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #38 le: 12 juin 2014 à 19:42:16 »
Numericable ce n'était pas du PON, mais du RFoG. Et pour Numericable aussi, je crois que le SIEA a travaillé pas mal pour adapter son réseau.

Amech

  • Expert déploiement fibre
  • Abonné Free adsl
  • *
  • Messages: 206
  • Aix en Provence (13)
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #39 le: 12 juin 2014 à 20:06:21 »
 
Ce n'est pas le principe de plaire à Orange (enfin un peu beaucoup), le réseau doit correspondre aux règles architecturales de l'ARCEP. Et Pas de Bol, l'opérateur qui investit c'est Orange.

Leon

  • Client SFR sur réseau Numericable
  • Modérateur
  • *
  • Messages: 5 991
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #40 le: 12 juin 2014 à 20:10:54 »
Numericable ce n'était pas du PON, mais du RFoG. Et pour Numericable aussi, je crois que le SIEA a travaillé pas mal pour adapter son réseau.
Oui, mais si j'ai bien compris, le RFoG est une technologie qui utilise un réseau passif similaire au GPON, avec des coupleurs optiques. Visiblement, le terme PON peut s'employer également au RFoG (même si tout le monde ne le fait pas).
Donc du point de vue des armoires de rues, c'est très similaire au GPON, non? Je ne comprends pas la différence technique qui impose de nouvelles armoires.

Ce n'est pas le principe de plaire à Orange (enfin un peu beaucoup), le réseau doit correspondre aux règles architecturales de l'ARCEP. Et Pas de Bol, l'opérateur qui investit c'est Orange.
Même si le réseau a été déployé (si j'ai tout suivi) avant que ces règles ne soient fixées?

Leon.

Amech

  • Expert déploiement fibre
  • Abonné Free adsl
  • *
  • Messages: 206
  • Aix en Provence (13)
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #41 le: 12 juin 2014 à 20:16:56 »
Même si le réseau a été déployé (si j'ai tout suivi) avant que ces règles ne soient fixées?

Leon.

Il faut refaire la chronologie, mais la problématique c'est d'avoir continuer dans un schéma, une fois que les règles sont fixées.
Après, il faut bien saluer le travail du SIEA qui a pris l'initiative de construire un réseau alors que rien ne le normé à l'époque. C'est dommage que nous devions remettre quelques millions pour mettre le réseau dans une architecture correcte.

vivien

  • Administrateur
  • *
  • Messages: 47 183
    • Twitter LaFibre.info
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #42 le: 12 juin 2014 à 21:40:43 »
La mise aux normes ARCPE n'est pas une obligation pour les réseaux conçus avant 2010.

Les armoires existantes du SIEA manquent de place pour la venue d'un nouvel opérateur.

Orange a du demander d'avoir des PMZ de 300 lignes minimum. Les armoires du SIEA ne regroupait pas toutes 300 lignes. Donc les nouvelles armoires doivent pouvoir regrouper plusieurs anciennes armoires si nécessaire.

Pour Numericable, il loue un réseau activé par le SIEA donc il ne décide rien. Ne pas oublier que le réseau RFOG est propriété du SIEA qui a investit des millions d'euros pour le construire. Numericable le loue en activé, comme K-Net loue ses lignes. Il faut savoir que Numericable n'exploite pas directement les CMTS sur son réseau mais le laisse a ses prestataires. Là c'est le SIEA qui paye un prestataire habituel de Numericable pour activer son réseau et gérer les CMTS.

Orange par contre co-investit et deviens en quel que sorte propriétaire, d'où la demande d'armoire aux normes.

Tout le monde a bien vu que le SIEA n'est pas a quelques millions prêt, quand il s'agit de faire venir un opérateur national...

Amech

  • Expert déploiement fibre
  • Abonné Free adsl
  • *
  • Messages: 206
  • Aix en Provence (13)
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #43 le: 12 juin 2014 à 21:50:07 »
La mise aux normes ARCPE n'est pas une obligation pour les réseaux conçus avant 2010.


Oui, enfin tu peux t'assurer que les précurseurs seront les derniers à terme s'ils ne changent pas le modèle.


Orange par contre co-investit et deviens en quel que sorte propriétaire, d'où la demande d'armoire aux normes.

Tout le monde a bien vu que le SIEA n'est pas a quelques millions prêt, quand il s'agit de faire venir un opérateur national...

Ce qui est dommage c'est que c'est l'argent public même avec co-investissement d'un FAI privée. AH!

La mise aux normes ARCPE n'est pas une obligation pour les réseaux conçus avant 2010.


Orange a du demander d'avoir des PMZ de 300 lignes minimum. Les armoires du SIEA ne regroupait pas toutes 300 lignes. Donc les nouvelles armoires doivent pouvoir regrouper plusieurs anciennes armoires si nécessaire.


Le PM300 c'est la taille minimale acceptable en ZMD et qui, je pense, perdurera en Zones rurales. C'est une position défendue à l'époque par Orange mais intégré dans les règles ARCEP. Ce que l'on appelle un PRDM : Point de Raccordement distant Mutualisé (explicité dans le tableau en lien par "si segment amont mutualité"

http://www.arcep.fr/index.php?id=8571&tx_gsactualite_pi1%5Buid%5D=1630&tx_gsactualite_pi1%5Bannee%5D=&tx_gsactualite_pi1%5Btheme%5D=&tx_gsactualite_pi1%5Bmotscle%5D=&tx_gsactualite_pi1%5BbackID%5D=26&cHash=554b428be40a96f02cbda88b8aa8f722

vivien

  • Administrateur
  • *
  • Messages: 47 183
    • Twitter LaFibre.info
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #44 le: 12 juin 2014 à 21:56:02 »
Le PRDM (Point de raccordement distant mutualisé) n'est pas un souhait d'Orange qui dans ses demandes à l'ARCEP souhaitait des PMZ de moins de 300 logements là où Free demande 1000 lignes et Bouygues Telecom 2000 lignes.

L'ARCEP a tranché en demandant un PMZ d'au moins 300 lignes et un PRDM d'au moins 1000 lignes qui est généralement le NRO.

Je vous laisse lire, c'est assez amusant !

Les réponses à l'ARCEP concernant la taille minimale du point de mutualisation

France Télécom précise que si elle était amenée à déployer seul un réseau, un opérateur PON implanterait des points de mutualisation de taille inférieure à 300 logements. France Télécom indique que des arguments technico-économiques permettent de montrer qu’un point de mutualisation de 1 000 logements ne doit pas être retenu comme référence, même si de tels points de mutualisation pourraient être installés à titre exceptionnel.
France Télécom ajoute qu’installer des points de mutualisation de 300 lignes est largement plus favorable, en termes de réduction des coûts de déploiement, pour un opérateur PON que d’installer des points de mutualisation de 1 000 lignes.
France Télécom considère qu’il serait contraire au principe de neutralité technologique d’imposer des contraintes techniques conduisant à un déploiement sous-optimal pour un opérateur PON [note : Orange] afin d’améliorer l’équation économique d’un opérateur point-à-point [note : Free]. En conclusion, France Télécom estime qu’il est important de permettre aux opérateurs qui le souhaitent de déployer des points de mutualisation de 300 lignes.
Sur la taille maximale du point de mutualisation, France Télécom estime que le projet de décision devrait indiquer explicitement qu’une taille de point de mutualisation sensiblement supérieure à 1 000 devrait être prohibée.




Free considère qu’une taille minimale de 1 000 lignes serait préférable.
Free rappelle que les petits points de mutualisation multiplient également les coûts fixes de raccordement (études d’ingénierie, études de faisabilité d’utilisation du génie civil existant, etc.), augmentent les délais de raccordement et complexifient les processus de commercialisation.
Ainsi Free estime qu’en pratique, un opérateur devra, pour raccorder six points de mutualisation de 300 logements, consacrer 6 fois plus de temps et supporter 6 fois plus de frais que s’il n’avait eu à raccorder qu’un seul point de mutualisation de 2 000 logements.
Free craint en outre que les prix de mise à disposition des points de mutualisation couvrant les zones les moins denses soient prohibitifs.
Free indique ainsi que les locaux techniques permettent d’intervenir à l’abri de toute projection (poussière, eau, etc.).
À l’inverse, Free estime que les armoires de rue présentent des conditions d’exploitation difficiles (espace de brassage réduit, nécessité d’une stricte discipline pour la manipulation et le rangement des câbles en fibre optique, exposition des équipements de brassage aux éléments extérieurs à chaque ouverture de l’armoire, absence de zone de travail protégée, etc.).
Au-delà des problématiques de dégradations extérieures, Free estime que les armoires de rue augmentent les coûts de manipulation, la durée du travail à réaliser et donc le coût récurrent des opérations de brassage. Free rappelle qu’à l’échelle du territoire visé par le projet de décision, ces obligations de surveillance et d’entretien peuvent constituer des charges particulièrement lourdes à supporter par les opérateurs.
Free conclut qu’il serait inefficace d’imposer de telles charges aux opérateurs alternatifs alors que des points de mutualisation d’environ 1 000 lignes permettent d’optimiser les coûts d’entretien et constituent une solution pérenne.
Free considère que l’exception autorisant l’installation de points de mutualisation de moins de 300 logements devrait faire l’objet d’un accord préalable des opérateurs participant au cofinancement initial des lignes, afin d’en préserver le caractère exceptionnel, et de permettre aux opérateurs co-financeurs de proposer à l’opérateur d’immeuble une architecture alternative.





Bouygues Telecom demande un minimum de 2 000 logements. Bouygues Telecom souligne que l'installation de points de mutualisation de moins de 300 lignes génère des surcoûts importants : l'installation de point de mutualisation de 100 lignes, par exemple, renchérirait le coût du déploiement de plus de 30 %.
Bouygues Telecom considère qu’un point de mutualisation de 300 lignes n’est pas économiquement viable pour un opérateur ayant 10 % de part de marché. En effet, Bouygues Telecom estime qu’avec une pénétration du haut débit de 60 %, cette taille conduit à un volume de 18 clients, insuffisant pour remplir de manière satisfaisante les équipements actifs.
Bouygues Telecom estime tout d’abord que le coût d’installation du réseau en aval du point de mutualisation change peu, qu’il regroupe 300 ou 2 000 logements. En outre, Bouygues Telecom indique que les points de mutualisation de 2 000 lignes n’entrainent pas de surcoût de redevance de génie civil, et qu’il est même moins onéreux de remonter un câble de 720 fibres, entre un point comptant 576 lignes et un point comptant 2 000 lignes, que 4 câbles de 12 fibres (dans le cas de 4 réseaux de collecte).
Bouygues Telecom estime ainsi que la principale contrainte s’opposant à des tailles de points de mutualisation élevées réside dans l’encombrement potentiel du génie civil en aval. Toutefois, Bouygues Telecom indique qu’il existe des solutions de désaturation, dont le coût ne remet pas en cause la validité économique d’une solution avec des points de mutualisation de 2 000 lignes. Bouygues Telecom estime aussi que les locaux techniques et les shelters permettent une meilleure sécurisation, au contraire des armoires de rue qui seront davantage soumises au risque de vandalisme et aléas divers.

vivien

  • Administrateur
  • *
  • Messages: 47 183
    • Twitter LaFibre.info
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #45 le: 12 juin 2014 à 22:04:20 »
Devant l'ARCEP, Orange a tenté de réduire la taille des PM (300 lignes est un maximum).
Devant le SIEA, Orange dit que leur PM sont trop petits.

Soit Orange a changé et trouvé que 300 lignes c'est un minimum, soit Orange a tenté de minimiser la taille devant l'ARCEP, sachant que les autres opérateurs souhaitent des PM de grande taille et que le compromis sera entre les différentes demandes.

Amech

  • Expert déploiement fibre
  • Abonné Free adsl
  • *
  • Messages: 206
  • Aix en Provence (13)
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #46 le: 12 juin 2014 à 22:11:36 »
le PM300 est la taille Minimale d'un point de vue technicoEconomique. En dessous, ce ne serait pas "rentables".

Leon

  • Client SFR sur réseau Numericable
  • Modérateur
  • *
  • Messages: 5 991
Le SIEA change les armoires (à la demande d'Orange)
« Réponse #47 le: 13 juin 2014 à 06:36:09 »
Devant l'ARCEP, Orange a tenté de réduire la taille des PM (300 lignes est un maximum).
Devant le SIEA, Orange dit que leur PM sont trop petits.
Je pense que ça s'explique très bien : dans le premier cas, Orange est l'opérateur "majoritaire" sur le réseau "vertical" (je n'aime pas ce terme). C'est une contrainte pour Orange de regrouper plus de lignes, ça nécessite plus de travail.

Dans le 2ieme cas, Orange est opérateur sur le réseau "horizontal", donc il a tout intérêt à demander que l'opérateur "vertical" (SIEA - Reso LiAin) en fasse le plus possible.

Leon.