La fibre optique attendue à Chouilly
Pour l’instant, 54 % des foyers peuvent souscrire une offre en fibre optique. Selon Orange, le reste du village devrait être raccordé au début de l’année prochaine.
Après Épernay, Magenta et Mardeuil, la fibre optique se déploie à Chouilly, une commune viticole dotée jusqu’à présent d’un débit très faible. Les travaux ont démarré cette année avec l’installation de deux armoires de rue et le tirage de la fibre dans les fourreaux de génie civil existants. Pour l’instant, 300 foyers chouillats – soit 54 % – sont éligibles à la fibre optique, c’est-à-dire qu’ils peuvent souscrire une offre auprès d’un opérateur. « Le déploiement s’effectue progressivement, explique Patricia Lecocq, déléguée régionale Orange Champagne-Ardenne. La fibre optique suit le trajet et le parcours de la ligne téléphonique actuelle. Lorsqu’elle évolue en aérien, nous sommes tributaires d’autorisation d’Enedis pour prendre appui sur ses poteaux électriques. Cela prend du temps. » Selon elle, le reste du village sera raccordé à la fibre optique au début de l’année prochaine, « s’il n’y a pas d’aléas ».
Le très haut débit est particulièrement attendu. « Les besoins sont sérieux », martèle le maire Jacques Hostomme qui met en avant les quelque 70 récoltants manipulants installés dans le village, la vingtaine de pressoirs et les 510 hectares de vignes. « Le courrier physique baisse, de plus en plus de clients demandent des documents en PDF. Comme les fichiers sont lourds, ça a du mal à passer dans les tuyaux ! Je mets 1 ou 2 minutes pour les leur envoyer. Des fois, ça coupe et on recommence tout, déplore Jean-Pierre Vazart, viticulteur de 50 ans et adjoint au maire. J’ai deux sites de production dans la commune, plusieurs ateliers et sept ordinateurs branchés. Quand la mise à jour de Windows est lancée par exemple, on n’a plus du tout de débit. Je suis bloqué, je ne peux plus rien faire. » Ce vigneron trépigne d’impatience pour son raccordement à la fibre optique : « D’un point de vue administratif, cela va être une bouffée d’oxygène ! ». Pour envoyer des fichiers de comptabilité de plusieurs gigas, Thierry Debas, vigneron de 53 ans, est obligé, quant à lui, de les enregistrer sur une clé USB et de se rendre en… voiture à Épernay pour la remettre en main propre à son comptable.
Même certains particuliers se plaignent du manque de débit dans le village. « Comme on est à peine à 1 mégabit descendant, on oublie le téléchargement, les mails avec de grosses pièces jointes, le replay. Et le soir, on doit faire face à des déconnexions intempestives, confie Ludovic Gillet, 45 ans, installé à Chouilly depuis vingt ans. Je ne suis pas serein quand je passe une commande en ligne et quand je remplis ma déclaration d’impôts, ça peut bien se passer comme ça peut être une galère pas possible… Du coup, on prend une box 4G avec un nouvel abonnement pour pouvoir avoir toujours une connexion. Idem pour la télésurveillance de la maison. Cela engendre une multitude de coûts ! »
Selon Orange, avec l’arrivée de la fibre optique, les habitants pourront bénéficier soit de 200 mégabits de débit descendants et de 100 mégabits montants ; soit de 500 mégabits descendants et de 200 mégabits montants. Après Chouilly, ce sera au tour de Cumières d’être raccordée à la fibre optique. Puis, Les Istres-et-Bury, Cramant, Avize, Cuis, Pierry.Source :
L'Union, écrit le 21 septembre 2018 par Stéphanie Gruss.
