Auteur Sujet: Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu  (Lu 51554 fois)

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Kami78

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #12 le: 26 mai 2008 à 14:03:15 »
Tout cela doit évidemment être amodié par les textes de la consultation de l'ARCEP. Les zones d'ombre et les bluffs des lascars vont devoir passer au tamis du régulateur et il n'est pas du tout certain que ce qui paraît évident aujourd'hui le soit en septembre, quand les conclusions seront publiées (en espérant que ce délai soit le bon!).

Quant aux AG qui ont déjà signé avec un opérateur d'immeuble, elles devront probablement revoter pour valider la convention que l'ARCEP va imposer, ce qui pourrait bien ralentir le déploiement vertical...

Leon

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #13 le: 26 mai 2008 à 16:17:41 »
Le fait que chaque FAI qui veuille utiliser le point de flexibilité doit négocier avec le syndic est un argument des anti-point de flexibilité en bas d'immeuble que j'ai repris sans vérification. C'est sympa de la part d'Orange d'éviter à ses concurrents de se taper la plus grosse partie du travail, qui est de convaincre les assemblées de co-propriétaires.
Mais qui sont les "anti point de flexibilité" dont tu parles? Des opérateurs? Des syndics?

En tout cas, les 2 autres opérateurs mettent des clauses semblables:
Citation de: Neuf http://mkg.neuf.fr/docs/fibreoptique/convention_reseau_neuf.pdf
Le Syndicat autorise expressèment NEUF CEGETEL à céder ou à transférer tout ou partie des droits issus de la présente convention à toute société du groupe NEUF CEGETEL ou à tout autre opérateur de communications électroniques.
[...]
L’utilisation des installations techniques de NEUF CEGETEL déployées dans l’immeuble sera interopérable avec tous les opérateurs de communications électroniques qui souhaiteraient déployer un réseau très haut débit dans l’emprise de l’immeuble, sous réserve de compatibilité technique.

Citation de: Free http://ftth.free.fr/dl/convention_equipement.pdf
Le Gestionnaire et/ou Propriétaire autorise en outre FREE INFRASTRUCTURE à mettre à disposition les ressources nécessaires existantes entre le point d'adduction et le point de terminaison du réseau situé dans les locaux desservis à destination de tout opérateur autorisé au titre de l'article L.32-1 du code des postes et communications électroniques et ayant dûment contractualisé, au titre de la mutualisation de la partie terminale du réseau optique, avec FREE INFRASTRUCTURE qui en informera le Gestionnaire et/ou Propriétaire.

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Cela reste quand même une solution très onéreuse d'obliger chaque FAI à apporter sa fibre au niveau de chaque point de flexibilité
Et tu vois une autre solution pour mutualiser une infrastructure PON comme celle d'Orange (sans revendre de l'accès complet)? Plus onéreux que quoi? Introduire un point de flexibilité est quelque chose de tout à fait souhaitable.

Leon.

vivien

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #14 le: 26 mai 2008 à 18:25:12 »
Mais qui sont les "anti point de flexibilité" dont tu parles? Des opérateurs? Des syndics?

J'ai entendu à plusieurs reprise des discours de personnes souhaitant un point de flexibilité au niveau du NRO et non au niveau de l'immeuble. Ces personnes demande à reproduire le schéma utilisé pour le cuivre aujourd'hui qui a permis aux concurrents de l'opérateur historique de se développer.

Un exemple : Je suppose que le petit FAI FTTH FDN ( http://www.fdn.fr/-FTTH-.html ) ne souhaite pas de point de flexibilité au niveau de l'immeuble mais au niveau du NRO.

Ce dégroupage au NRO pose problème pour l'infrastructure PON. Peut être qu'un moyen est d'obliger les opérateur PON à connecter leurs concurrents sur des arbres PON distincts. Plusieurs opérateurs sur le même arbre me semble problématique, En collecte sur un arbre Pon le Mo risque d'être cher, de plus quand l'opérateur historique décide de changer l'arbre pon a 2.4 Gb/s par un arbre à xx Gb/s, il change simultanèment ses ONT et OLT mais quid des concurrents ? Pour ne pas avoir de coupure c'est à l'opérateur historique de changer les ONT de ses concurrents.... des problèmes à prévoir....

Vivien.

Leon

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #15 le: 26 mai 2008 à 20:14:57 »
J'ai entendu à plusieurs reprise des discours de personnes souhaitant un point de flexibilité au niveau du NRO et non au niveau de l'immeuble. Ces personnes demande à reproduire le schéma utilisé pour le cuivre aujourd'hui qui a permis aux concurrents de l'opérateur historique de se développer.

Un exemple : Je suppose que le petit FAI FTTH FDN ( http://www.fdn.fr/-FTTH-.html ) ne souhaite pas de point de flexibilité au niveau de l'immeuble mais au niveau du NRO.
Ce n'est pas une raison! Ce n'est pas parce que le point de flexibilité n'est pas adapté à tous les opérateurs qu'il faut le supprimer! Ca serait idiot! Si ça permet à un opérateur de faire des économies en n'ayant qu'à déployer l'horizontal et que ça ne coute pas beaucoup plus cher à l'opérateur initial, alors il n'y a aucune raison de ne pas en installer!!!

En fait, dans la plupart des réseaux télécom d'accès existant (non FTTH), de tels points de flexibilités existent quasi systématiquement. Certes, ils n'ont jamais réellement été utilisés pour accueillir la concurrence. Les sous répartiteurs cuivre, les boites de répartition câble (sur lesquels sont rajoutés des filtres). Beaucoup d'opérateurs FTTH (Vérizon) ajoutent de telles armoires de jartiérage pour ajuster leur réseau au gré des évolutions. Je ne parle pas des boites d'épissure qui (en optique ou en cuivre) n'apportent qu'une faible flexibilité: complexité de la moindre opération, risque d'erreur...

De plus, quand on parle de point de flexibilité, c'est justement pour avoir un réseau le plus dégroupable à un niveau le plus fin possible. Le NRO n'est pas un point de flexibilité: il n'apporte aucune flexibilité à la boucle locale.

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Ce dégroupage au NRO pose problème pour l'infrastructure PON. Peut être qu'un moyen est d'obliger les opérateur PON à connecter leurs concurrents sur des arbres PON distincts. Plusieurs opérateurs sur le même arbre me semble problématique, En collecte sur un arbre Pon le Mo risque d'être cher, de plus quand l'opérateur historique décide de changer l'arbre pon a 2.4 Gb/s par un arbre à xx Gb/s, il change simultanèment ses ONT et OLT mais quid des concurrents ? Pour ne pas avoir de coupure c'est à l'opérateur historique de changer les ONT de ses concurrents.... des problèmes à prévoir....
Plusieurs opérateurs sur le même arbre PON, c'est possible: sur des longueurs d'onde différentes. En fait un PON utilise déjà 2 ou 3 longueurs d'ondes CWDM. Accueillir un autre opérateur, ça nécessite un mux-démux optique au NRO, ça rajoute un petit peu d'atténuation, mais ça reste raisonnable. Les équipements PON sont livrables dans différentes longueurs d'ondes. Je ne sais pas si c'est déjà utilisé dans le monde.

Pour l'opérateur initial qui créé des arbres PON pour ses concurrents, ça me parait complexe: combien d'arbres créer? Les opérateurs PON peuvent vouloir se distinguer par le nombre de foyer par arbre... comment procéder dans ce cas?
Sais-tu si ça existe dans le monde? De plus, on perd l'intérêt du PON qui est d'économiser le nombre de fibres.

Leon.

feyb64

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #16 le: 26 mai 2008 à 23:03:28 »
je pense 'simplement' que la flexibilité doit pouvoir se faire à au moins deux endroits :

- En pied d'immeuble (ou entrée de quartier résidentiel pour ce qui est des 'maisons' individuelles) :
Permet à celui qui veut gérer SON réseau horizontal de bout en bout quelque soit sa techno (p2p, gpon, ...) d'y amener sa/ses fibres

- Au point le plus éloigné de 'rassemblement des fibres individuelles des abonnés' :
Evite de retirer autant de fibres vers les abonnés en mutualisant celles-ci celles-ci au plus loin tout en restant indépendantes les une des autres (forcement il y en a une par abonné à ce niveau), donc une partie 'horizontale' ainsi que le vertical
Permet à partir de ce point de récupérer telle fibre individuelle pour la raccorder à son réseau (gpon, ou p2p peu importe)
Soit aux points suivants :
--Techno en gpon : derniers splitters optiques au plus près des abonnés
--Techno en p2p : Au NRO p2p

Le principe est le même donc suivant les réseaux déjà en présence, qu'ils soient en P2P ou Gpon, on peut soit se raccorder 'au plus bas' (côté privé) soit au plus prêt 'individuel' là ou arrivent de toute façon les fibres 'individuelles' par abonné.
On choisi en fonction des réseaux existants en présence et 'affinités', le tout sans 'discrimination'

Je ne vois pas pourquoi on se casse la tête la dessus ::)

Après c'est une question de 'technique' (quels connecteurs 'normalisés' à utiliser en ces points quelque soit le réseau initial sous jacent gpon ou p2p, place à prévoir pour opérer ces raccordements, ...)

Ensuite, au dessus de tout cela, il reste, pour ceux qui ne veulent pas se casser la tête,  les solutions de collectes (soit aux nro p2p ou olt/ont gpon ou carrement au plus haut)

vivien

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #17 le: 26 mai 2008 à 23:40:20 »
En fait, dans la plupart des réseaux télécom d'accès existant (non FTTH), de tels points de flexibilités existent quasi systématiquement. Certes, ils n'ont jamais réellement été utilisés pour accueillir la concurrence.

Un exemple d'utilisation : Erenis à Paris qui utilise les dernier mettre de la paire de cuivre qui appartient à l'immeuble et non à France Telecom.

Maintenant si la seule possibilité de faire de l'ADSL pour un concurrent de France Telecom était soit de faire de la collecte soit de se connecter a ce point de flexibilité en bas d'immeuble ou en bout de rue pour les zones résidentielles, on aurait des tarifs semblable à la Belgique (cf https://lafibre.info/index.php/topic,3244.0.html)

--Techno en gpon : derniers splitters optiques au plus près des abonnés
--Techno en p2p : Au NRO p2p

Donc moins de concurrence pour les immeubles en GPON car les FAI qui refusent la collecte (ils sont nombreux, on le voit avec le PBC ou seul neuf est venu) et qui n'ont pas les moyens de développer un réseau horizontal qui coûte très cher ne seront pas présent dans ces immeubles (ou quartiers).

lepalois

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #18 le: 27 mai 2008 à 00:25:35 »
Pour moi si pas de "dégroupage" dans le NRO alors seulement les zones avec un fort taux de population pourrons choisir le FAI de leurs choix. Sinon, faire des réseaux parallèle c'est d'une stupidité absolue.

Quand au PBC, rien n'empêche un autre FAI de venir, rien car on voit bien que suivant les FAI ou DSP les techno serons différentes donc le modèles de FREE par exemple devra être optimiser suivant ces technos, ce que fait déjà Neuf.

Leon

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #19 le: 27 mai 2008 à 09:39:42 »
Quand au PBC, rien n'empêche un autre FAI de venir, rien car on voit bien que suivant les FAI ou DSP les techno serons différentes donc le modèles de FREE par exemple devra être optimiser suivant ces technos, ce que fait déjà Neuf.
L'offre Axione dans son ensemble empêche Free de venir à Pau:
* tarif trop élevé (d'où les 35€ de Neuf et non 30€)
* impossibilité de dégrouper. Il faut bien voir que Free n'achète JAMAIS d'accès tout fait avec collecte, sauf pour les non dégroupés (là où il n'y a pas d'autre solution). Free utilise systématiquement ses propres équipements actifs, dans tous les réseaux en DSP qu'il utilise en ADSL.

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Donc moins de concurrence pour les immeubles en GPON car les FAI qui refusent la collecte (ils sont nombreux, on le voit avec le PBC ou seul neuf est venu) et qui n'ont pas les moyens de développer un réseau horizontal qui coûte très cher ne seront pas présent dans ces immeubles (ou quartiers).
C'est évident qu'un réseau PON accueillera moins facilement la concurrence qu'un réseau P2P.

A Paris, (la zone où il y a 50% des foyers intéressant les opérateurs) le dégroupage des derniers metres pourra être largement utilisé à mon avis. Ailleurs, là où les technologies PON se justifient encore plus, il faudra utiliser le dégroupage par longueur d'onde ou revendre de l'accès complet.

Cependant le débat est devenu surprenant: personne ne s'est jamais insurgé contre l'absence de concurrence sur les réseaux câblés classiques. Pourtant, des solutions techniques pourraient exister. Personne ne parle de dégrouper le réseau d'accès qui a le plus de capacité aujourd'hui en France: celui de Numéricâble... Pourtant le potentiel est énorme! Mais tout le monde regarde ailleurs, sur ce qui n'existe pas encore. C'est étrange, non? Pourquoi fait-on tout ce bruit sur le dégroupage des réseaux FTTH sans parler du câble? Pourquoi personne n'a jamais obligé un opérateur câble à vendre des offres de gros? Le PON et le câble ont des similitudes plus que troublantes: les architectures se ressemblent entre un réseau HFC FTTLA et un réseau PON.

Aux US et ailleurs, quand 2 réseaux câbles sont en concurrence sur une même zone, tout est déployé en double, que ce soit en fibre ou en coax!

Leon.

vivien

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« Réponse #20 le: 27 mai 2008 à 21:46:53 »
L'ARCEP apporte des pistes pour une solution dans son document Le déploiement et la mutualisation de la partie terminale des réseaux en fibre optique :

Si la mutualisation de la fibre située dans le domaine privé est nécessaire, sa mise à disposition en limite de propriété privée n’est cependant pas une réponse suffisante à elle seule. En particulier, si la mutualisation se faisait uniquement au niveau du pied d’immeuble, elle impliquerait en pratique que tous les opérateurs déploient leurs propres réseaux jusqu’à chaque immeuble ce qui, si tant est que ce soit économiquement envisageable, ne saurait se faire de façon concomitante.

C’est dans cette optique que l’Autorité a proposé en novembre dernier la mise en place, en complèment de la mutualisation en pied d’immeuble, d’une mutualisation transitoire de la boucle locale fibre jusqu'au nœud de raccordement optique (NRO), qui regroupe de l’ordre de plusieurs milliers de lignes. Il s’agissait d’éviter à court terme les situations de monopoles locaux tout en favorisant à moyen terme la concurrence par les infrastructures.

Au terme des travaux menés depuis lors, il ressort que cette mutualisation transitoire au NRO n’est pas adaptée en pratique. D’une part, elle suppose la définition des conditions d’interopérabilité entre les réseaux, processus qui peut s’avérer difficile compte tenu de l’hétérogénéité des choix technologiques entre opérateurs et de l’évolutivité des solutions possibles, notamment sur les réseaux PON (Ethernet, WDM). D’autre part, le caractère transitoire peut conduire à des frais de migration significatifs pour les opérateurs, entre la mutualisation au NRO et la mutualisation au pied d’immeuble, susceptibles de détériorer l’équation économique du très haut débit.

Ce constat amène l’Autorité à faire évoluer sa proposition initiale :

Premièrement, il semble que la mutualisation en pied d’immeuble puisse être suffisante dans certains cas. Il s’agit d’abord des grands ensembles, qui rassemblent des poches d’habitats importantes et où l’installation d’un point de brassage paraît peu problématique. Il s’agit ensuite de Paris intra-muros, où la présence d’égouts visitables et la densité de population rendent crédible le déploiement de plusieurs boucles locales optiques en parallèle jusqu’au pied de la plupart des immeubles.

Deuxièmement, la seule mutualisation en pied d’immeuble ne suffira pas partout, car lorsque la densité décroît, il devient économiquement difficile d’envisager un deuxième déploiement sur une zone, ou un déploiement complèmentaire si le premier opérateur n’a équipé que les habitations les plus rentables. Le risque serait alors grand de voir persister des situations de monopoles locaux et
des trous de couverture, y compris en zones denses. Dans ce cas, il est envisageable de mutualiser la fibre sur une partie plus importante de la boucle locale que celle située dans le domaine privé, par exemple à l’échelle d’un pâté de maisons ou de quelques rues, sans pour autant remonter jusqu’au NRO. Cela suppose l’installation de points de mutualisation intermédiaires rassemblant quelques dizaines ou centaines de foyers, où les opérateurs pourraient raccorder leurs réseaux dans des conditions économiques et opérationnelles plus
favorables que la mutualisation en pied d’immeuble.

[...]

La mutualisation à un niveau intermédiaire consiste à rassembler les fibres point-à-point desservant plusieurs immeubles et habitation en un même point de mutualisation, généralement situé sur le domaine public (armoire de rue, chambre souterraine, etc.), mais pouvant également être situé sur le domaine privé (local de l’opérateur, cave d’un immeuble à partir de laquelle plusieurs immeubles sont
desservis, etc.).

Lorsqu’il est situé en dehors du pied d’immeuble, les contraintes liées à la pose d’un boîtier de brassage sont supportées par le premier opérateur et dépendent de sa localisation :

  • - pour un boîtier de brassage installé sur le domaine public (armoire de rue, chambre souterraine, etc.), les contraintes sont essentiellement liées à l’obtention de l’autorisation de la collectivité gestionnaire du domaine public pour l’installation d’un tel équipement ;
  • - pour un boîtier de brassage installé sur le domaine privé, les contraintes sont liées à la recherche et à l’aménagement de l’espace ou du local.

En PON la situation actuelle donne ceci :


Toujours en PON, la situation deviendrais celle-ci :

feyb64

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« Réponse #21 le: 28 mai 2008 à 23:15:55 »
C'est marrant ça : j'ai posté ici mon 'idée' sur la mutualisation alors même que je n'avais pas encore connaissance des propositions de l'Arcep.

C'est à peut prêt ce que je proposait, à ceci près que je vais 'au plus loin' où s'arrêtent les fibres individuelles, en particulier dans le cas d'un réseau sous jacent P2P, au nro p2p donc car pour s'arrêter avant et faire des frais inutiles à 'casser' les fibres qui normalement arrivent alors directement du nro vers chaque abonné pour y remettre du 'brassage' ? Je ne pense pas que la distance abonné-nro P2P gênerait un opérateur pon en installant au nro son 'dernier' splitter optique plutôt que à quelques centaines de mètres des abonnés.

Enfin la solution que je pense idéale pour limiter au maximum les couts (et éviter trop de fibres tirées en double pour rien jusqu'aux pied d'immeubles, ...) c'est de TOUJOURS amener au plus loin la fibre individuelle des abonnés. Donc mettre ce fameux point de 'rassemblement' à la distance maximale que peuvent supporter toutes les techno fibres actuelles (la plus limité je crois est actuellement le pon, distance max à respecter entre le dernier splitter et l'abonné)
A ce fameux point de 'rassemblement' on crée un NRO mixte 'P2P'/'PON' (les fibres abonnés y arrivent, à chacun d'y mettre soit son switch soit son splitter pour récupérer les fibres de ses abonnés ...)


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« Réponse #22 le: 28 mai 2008 à 23:42:19 »
...
Cependant le débat est devenu surprenant: personne ne s'est jamais insurgé contre l'absence de concurrence sur les réseaux câblés classiques. Pourtant, des solutions techniques pourraient exister. Personne ne parle de dégrouper le réseau d'accès qui a le plus de capacité aujourd'hui en France: celui de Numéricâble... Pourtant le potentiel est énorme! Mais tout le monde regarde ailleurs, sur ce qui n'existe pas encore. C'est étrange, non? Pourquoi fait-on tout ce bruit sur le dégroupage des réseaux FTTH sans parler du câble? Pourquoi personne n'a jamais obligé un opérateur câble à vendre des offres de gros? Le PON et le câble ont des similitudes plus que troublantes: les architectures se ressemblent entre un réseau HFC FTTLA et un réseau PON.

Aux US et ailleurs, quand 2 réseaux câbles sont en concurrence sur une même zone, tout est déployé en double, que ce soit en fibre ou en coax!

Leon.


J'ai en son temps déjà soulevé le problème du 'câble' en France :
- C'est devenu un MONOPOLE : je ne comprend pas comment l'EU et même l'état ont accepté cette situation en France où tout a été racheté par un seul ... qu'est ce qui fait que pour le 'câble' cela ai pû passer ?
- La mutualisation du réseau : c'est que jusqu'à présent 'personne' (arcep ? état ? têtes pensantes ? ...) n'a considéré le 'câble' comme étant un RESEAU mais juste une prise 'télévision'  ::) Ils ont oublié que le câble c'est d'abord du CUIVRE ! Oui monsieur comme le cuivre de votre téléphone ! MAIS nettement plus 'évolué' ...

Mais bon, la faute à qui la situation du "réseau" câble en France vis à vis des autres technos (adsl, fibre, ...) ?
A Noos/UPC/... eux seuls en fait (avant même Numéricâble) ils n'ont pas franchement poussé dans le sens 'réseau', réseau qui effectivement est bien supérieur à ce qui peut se faire en adsl, mais ils ne pensaient pas que cela bougerai avant longtemps en France et qu'ils avaient 'le temps'. Et c'est là l'erreur ! ils ont déjà raté la porte "casser l'adsl" !
Ils se réveillent surtout maintenant (Numéricable), en voyant 'la fibre' des autres comme concurrents à leur 'réseau' qu'ils n'ont pas fait évolué  tant en offres concurrentes à l'adsl qu'au niveau marketing, en parlant essentiellement que de 'tv'.
Donc maintenant pour essayer de rattraper le coup et "casser de la fibre", ils en arrivent à dire des 'co....' plus grosses les une que les autres ("on fait du ftth", ...) qui n'ont pas lieu d'être et les décrédibilisent. Côté communication/marketing/offre c'est zéro pointé (l'offre actuelle, elle ne rivalise "qu'à peine" avec l'adsl ... alors rivaliser avec le ftth des 'autres' ...).
Je pense que c'est déjà trop tard pour eux. Leur seul échapatoire : convertir rapidos les quelques derniers metres en fibre pour faire comme les autres (vrai FTTH), et là s'ils font VITE (et ils peuvent, c'est que 'quelques metres'), là ils peuvent gagner avant les 'autres'.

Leon

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« Réponse #23 le: 29 mai 2008 à 00:47:52 »
Je pense que c'est déjà trop tard pour eux. Leur seul échapatoire : convertir rapidos les quelques derniers metres en fibre pour faire comme les autres (vrai FTTH), et là s'ils font VITE (et ils peuvent, c'est que 'quelques metres'), là ils peuvent gagner avant les 'autres'.
Pas si sur que toi. Ce n'est pas trop tard, à mon avis, il leur reste encore facilement 2 ans (voire plus) pour remonter la pente, à Numéricâble, avant de voir une offre FTTH réelle de la part des concurrents (j'entend avec un nombre d'abonné significatif). Il faut bien voir qu'on n'a pas encore réellement commencé à fibrer (au sens FTTH) la France de manière significative. On a tout juste fini le stade d'expérimentation, et les opérations de fibrage vont tout juste commencer. Il est donc encore possible pour Numéricable de lancer une vraie offre en rupture, avec de vrais débits en rupture par rapport à l'ADSL (genre 100Mb/s en download et 10Mb/s en upload pour tous) pour raffler un max de clients. Après ces 2 ans, ça commencera vraiment à sentir le roussi, mais pas avant.
Certes, ils n'ont pas une offre de services aussi fournie que les concurrents. Le rapport qualité/prix n'est pas le meilleur. Mais on progresse doucement: les progrès en 2 ans sont tout de même remarquables! Tant au niveau technique (pour les clients "fibrés" je l'entend) qu'au niveau commercial (enfin une offre tripple play à 30€ même après x mois). Numéricâble n'est pas un acteur "tout feu tout flamme" comme Free, ils sont plus lents. Normal quand on est un vrai opérateur de réseau physique...

Certes, ils accumulent les erreurs de marketting, les offres pas toujours claires, etc... Mais dans 2 ans, ils auront (à priori) le seul réseau d'accès de grosse capacité couvrant une grosse portion de la population: plus de 10 Millions de foyers. On ne sera pas au niveau de performance d'une offre FTTH, mais la capacité restera énorme, et la couverture infiniment plus grande! Un réseau FTTLA en DOCSIS3.0 et avec moins de 200 de foyer par noeud (comme chez Numéricâble) pourrait avoir la capacité de faire du 160Mb/s en down et 80Mb/s en up. Tout dépend des équipements d'accès (malheureusement plus cher qu'en PON). Je rappelle que le potentiel physique d'un réseau FTTLA est de plus de 3Gb/s par branche (les 200 foyers). Ce n'est pas avec DOCSIS3.0 qu'on atteindra cela, mais tout de même... Ca n'est pas du tout négligeable, non? Ca laisse un peu de marge et quelques années pour concurrencer le FTTH.

Numéricâble est clairement assis sur une mine d'or! Ils n'en exploitent pas pleinement le potentiel aujourd'hui, mais ça peut peut-être changer demain. On peut s'attendre à des rachats d'opérateurs, vu la capacité financière du groupe. Et dans ce cas, ils vont peut-être acquérir la capacité de faire du vrai tripple play à bon prix, avec un vrai accès Internet.

Personnellement, je leur laisse 2 ans. Et j'ai clairement envie d'y croire.

Leon.