Auteur Sujet: HADOPI: une loi absurde, inapplicable et dangereuse qui met en péril le web français  (Lu 33108 fois)

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vivien

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Un avis sur Le projet de loi Création et Internet, ou Hadopi :

Pour moi, cette loi est tellement conne, tellement inapplicable, tellement injuste, tellement partisane qu'il vaut mieux les laisser faire comme ils pensent, *juste* pour qu'ils nous votent un bon vrai étron qui sent. Comme ça on va  pouvoir plus facilement casser tout ça au conseil constitutionnel ou au niveau Européen (voir peut être plus haut mais pour ça il ne faut pas que le texte bouge de trop dans notre sens).

un autre :

Bonjour, je suis informaticien de métier. Avec backtrack (http://www.remote-exploit.org/backtrack.html) je peux avoir accès au wifi "sécurisé" d'au moins 4 de mes voisins en moins de dix minutes. Je peux donc télécharger des pornos depuis leur ligne et faire couper leur accès internet sans jugement ni enquête si Hadopi passe demain.

vivien

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La Quadrature du Net propose un dossier complet : http://www.laquadrature.net/HADOPI

Bannière proposée pour sensibiliser le grand public :


Slogans :
*  black-out de mon blog contre HADOPI : une loi absurde, inapplicable et dangereuse qui met en péril le web français, l'innovation, et les libertés fondamentales
* black-out de mon site contre les obscurantistes industres du divertissement et leurs lois liberticides
* black-out contre la "riposte graduée" imbécile des majors et de leur ministre Albanel.
* Black-out contre une loi idiote de l'UMP (Union des Majors Périmées)
* Mon site est éteint, comme le Net Français le sera bientôt. réagissons !
* Puisque c'est la volonté du gouvernement français en 2009, éteignons le net.

cali

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Evil

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vivien

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La loi HADOPI prevoit que les utilisateurs ayant installé sur leur ordinateur des "outils de sécurisation" ne seront pas menacés par la riposte graduée. Visiblement, la loi ne rendra pas obligatoire l'interopérabilité de ces outils.

Je vois donc arriver gros comme une maison des logiciels de sécurisation ne fonctionnant que sous Vista et XP SP4, réduisant les utilisateurs d'autres systèmes (dont les distributions GNU/Linux) au rang de citoyens de seconde zone et incitant les autres a rester sur des systèmes supportés.

Extrait de l'article de PC direct :

quand une adresse IP est repérée, la seule solution qu’à l’abonné récidiviste pris par l’Hadopi pour échapper à la suspension, c’est de prouver l’usage d’un outil de sécurisation à l’instant du repérage.

Pour faire simple : « messieurs de l’Hadopi, mon IP n’a pas pu être visible sur les réseaux P2P en plein échange illicite puisqu’au même moment, mon logiciel de sécurisation labellisé par l’Hadopi était activé ! »
[...]
Franck Riester, rapporteur du projet de loi au nom de la Commission des lois, a cependant déjà donné deux précieuses indications : « les moyens de sécurisation mis en place ne sauraient être gratuits
[...]
Mais il y a mieux. Le rapporteur Riester  s’est également exprimé sur l’interopérabilité. « Je n’y suis pas favorable, a-t-il expliqué avant de poursuivre il faut laisser au consommateur sa totale liberté de choix en fonction de son système d’exploitation. L’interopérabilité n’est pas nécessaire pour les consommateurs et elle est trop contraignante pour les éditeurs de logiciels ». Comment se défendra l'abonné Linux si les éditeurs préfèrent investir sur du Windows, marché bien plus juteux ?

Source : PC inpact

vivien

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L'adresse IP ne suffit pas pour établir la culpabilité

Un jugement du tribunal de Guingamp en date du 23 février met à mal le bien-fondé de l'Hadopi. En effet, lors de l'audience, l'adresse IP n'a pas été estimée suffisante pour déterminer la culpabilité ou non du prévenu.


En mars 2008, un blog consacré aux élections municipales de la commune de Penvénan a été piraté. Son propriétaire avait alors porté plainte pour « modifications à caractère diffamatoire ».

L'enquête avait permis d'identifier l'adresse IP du prétendu pirate, correspondant à la Livebox d'un homme de 53 ans dans sa résidence secondaire. Or, celui-ci a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés.

Pour sa défense, le suspect a avancé qu'il était possible de pirater une Livebox à distance et qu'il existait même des conseils sur certains forums détaillant la marche à suivre. Fort de cette explication, l'avocat du quinquagénaire a affirmé devant le tribunal : « Vous ne pouvez pas vous contenter de la seule adresse IP pour pouvoir décider de la culpabilité de mon client ».


Or, pour le plus grand drame de Christine Albanel, le tribunal de Guingamp s'est montré sensible à ces arguments, puisque le prévenu a été acquitté. A moins d'une semaine de l'ouverture de l'examen du projet de loi Création et Internet à l'Assemblée Nationale, c'est un terrible coup dur pour l'Hadopi.

Ordinateur joie vidéo
Le principe de riposte graduée s'appuie en effet entièrement sur l'identification des adresses IP afin de repérer les internautes qui s'adonneraient au téléchargement illégal. Déjà que les réseaux sans fil posent de sérieux problèmes, si les adresses IP ne sont pas jugées des preuves suffisantes pour établir la responsabilité d'un internaute, quelle sera la légitimité des décisions rendues par l'Hadopi ?

Espérons que les députés se posent les bonnes questions au moment de voter le texte de loi.


Source : DegroupNews Brève rédigée le 06/03/2009 par Stéphane C.

vivien

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Loi antipiratage : 25,20 secondes par décision de suspension Bipp bipp !

Dans le projet Création et Internet, celui qui instaure la riposte graduée contre ceux qui ne parviennent pas à maîtriser leur box contre les actes de piratages, existe une Commission de protection des droits. On en parle peu, citant l’Hadopi par raccourci de langage, mais c’est elle qui và avoir un rôle central dans la prise des décisions de suspension.

Cette commission est composée de trois membres. Un membre « en activité » du Conseil d’État, plus haute juridiction administrative. Un autre, toujours en activité, de la Cour de cassation. Et un membre en activité de la Cour des comptes. L’un des trois est président de cette commission, après tirage au sort.

Travaillons à la chaîne pour sanctionner plus rapidement

On se souvient qu’hier le cabinet de la ministre qualifiait la Quadrature du net de « cinq gus dans un garage qui font des mails à la chaîne ». Un moment épique qui fut aussi une manière de jeter de la boue sur le travail du collectif citoyen face à un texte qui recèle de nombreuses zones d’ombres.

Mais revenons sur notre Commission, car là aussi, ça sent le gas-oil et l’email à la chaîne.

Selon les chiffres fournis plusieurs fois par la ministre Albanel, le projet sera calibré pour décider jusqu’à 1000 sanctions par jour prises par un collège de trois personnes. Si l’on compte 7 heures de travail effectives, cela représente 333 décisions par jour et 47,57 décisions par heure et par juge. Soit un peu plus d’une minute par dossier. Une productivité qui aurait motivé dans la seconde, une analyse anti-EPO sur le Tour de France.

1000 décisions par jour, une décision en 25,20 secondes

Et si l’on rapporte tout cela au collège (les décisions sont collégiales) ces 1000 décisions par jour ou 142,85 décisions par heure représentent 25,20 secondes par décision. « Avec des adresses en IPv6 c'est un exploit déjà que de lire le relevé d'identification dans ce temps... » nous pointe avec justesse un lecteur, montre en main.

Mais la lecture de l'adresse IP n'est pas tout. À ces 1000 décisions par jour, qui prennent déjà de précieuses secondes aux trois magistrats, il faut ajouter ce fameux principe du contradictoire que cherche à respecter scrupuleusement le projet Création et internet.

L'heure est aussi au respect du contradictoire

Avant toute décision de suspension, d’injonction de mettre un logiciel ou cadenas numérique sur la machine de l’abonné ou d’opter pour le ralentissement des débits, un échange contradictoire aura lieu avec l’abonné. Le droit européen, notamment, l'exige dans la convention européenne des droits de l'Homme.

Dans ce laps de temps, l'abonné assurera sa défense et tentera de démontrer comme il pourra, que si son IP a été repérée sur les réseaux P2P, c’est parce que sa box a été piratée par un tiers, par exemple... Une preuve déjà pas facile à rapporter, qui devient surnaturelle dans ces fameuses 25,20 secondes.

Avec le projet Création et Internet, autant dire qu’en une seule journée d’activité, le système sera totalement écroulé par le poids de cette usine à décisions. Et on voudrait rendre transparente cette structure par suffocation, on ne s'y prendrait pas autrement.


Source : PC inpact Rédigée par Marc Rees le lundi 09 mars 2009 - Source de l'information : Merci François B.

vivien

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"Jacques Attali, né le 1er novembre 1943 à Alger, est un économiste, écrivain et haut fonctionnaire français. Ancien conseiller de François Mitterrand puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, il dirige actuellement PlaNet Finance et a présidé la commission pour la libération de la croissance française. Il a publié de nombreux essais et romans." source : Wikipedia

Une loi scandaleuse et ridicule par Jacques Attali

Comme en agriculture, où les riches paysans de la Beauce se sont depuis  longtemps cachés   derrière les pauvres agriculteurs de montagne, pour obtenir des  subventions  dont ils étaient en fait  les principaux bénéficiaires, les industries du cinéma et de la musique mettent   maintenant en avant quelques créateurs et quelques chanteurs bien vus des puissants, pour maintenir d’indéfendables rentes de situation.

Qu’on puisse dans la France de 2009  présenter et faire voter au Parlement, avec les voix de toute la droite et d’une partie de la gauche,  une loi aussi indigne que celle qui vient en débat cette semaine à l’Assemblée nationale est une signe de plus d’un pays dont les élites politiques et économiques ne comprennent plus  rien ni à la jeunesse, ni à la technologie, ni à la culture.  D’un pays où les mots distraction, culture, art, spectacle, commerce, chiffres d’affaires sont employés de façon indifférenciée  .

Cette loi vise à surveiller ceux qui téléchargent gratuitement de la musique ou des films, à leur envoyer une semonce, puis une amende, ou l’interdiction de l’accès à internet. Cette loi est absurde et scandaleuse.

Absurde, parce que plus personne ne télécharge :  on regarde ou écoute en streaming . Absurde parce que toute volonté de crypter est sans cesse contournée par des moyens de le dépasser. Absurde parce qu’on prétend  interdire d’accès  à internet toute une famille, qui en a besoin pour son travail, parce qu’un enfant utilise l’ordinateur familial pour écouter de la musique.  Absurde parce que les vrais artistes n’ont rien à perdre à faire connaitre leurs œuvres, ce  qui leur attirent de nouveaux spectateurs et   les protègent, à terme, contre l’oubli.

Scandaleuse   parce que cette loi ouvre la voie à une surveillance générale de tous les  faits et gestes des internautes ;  parce qu’elle protège les rentes de situation des entreprises de média, qui ne sont pas incitées à apporter des nouveaux services à leurs clients (les paroles des chansons, les œuvres d’artistes inconnus, des films en 3 D ou tant d’autres innovations qui s’annoncent ailleurs) et les privilèges des fournisseurs d’accès,( qui devraient, en finançant une licence globale, fournir la rémunération des droits d’auteurs, des interprètes, des maisons de disques inventives  et des agents des artistes ) . Scandaleuse surtout parce que, pour une fois qu’on pouvait donner quelque chose gratuitement à la  jeunesse,  première victime de la crise, voilà qu’on préfère engraisser les majors de la musique et du cinéma, devenues aujourd’hui cyniquement, consciemment,   les premiers parasites de la culture.  Et en particulier, comment la gauche, dont la mission est de défendre la gratuité contre le marché, peut elle se prêter à une telle hypocrisie ?

A la fin du 18ème siècle, les  lois sur les droits d’auteurs ont été écrites pour protéger les créateurs contre les marchands. Au milieu du 19ème siècle, telle fut aussi  la raison d’etre des premières  sociétés d’auteurs . Voilà qu’on prétend les utiliser pour protéger les marchands contre les créateurs !   Pire même, voilà qu’on prétend  transformer les artistes en une avant-garde  d’une police de l’Internet  où sombrerait la démocratie.

Cette loi sera sans doute  votée, parce qu’elle est le pitoyable résultat d’une connivence passagère entre des hommes politiques, de gauche comme de droite,  toujours soucieux de s’attirer les bonnes grâces d’artistes vieillissants et des chefs d’entreprises bien contents de protéger leurs profits sans rien changer  à leurs habitudes.

Cela échouera, naturellement. Pour le plus grand ridicule de tous.

Source : Blog de Jacques Attali sur l'express Le 9 mars 2009 23h17

vivien

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P2P : la réponse du berger à la bergère

Alors que la discussion du projet de loi Création & Internet à l’Assemblée nationale fait une pause, temps gouvernemental oblige, la toile poursuit son travail de sape des intentions législatives. L’architecture logicielle du peer-to-peer, en particulier, s’adapte déjà au contournement des barrières que l’on s’apprête à dresser. En faisant la promotion de nouveaux modes d’échanges beaucoup plus privatifs, sur le modèle des réseaux sociaux, qui échapperont aux radars du net.

La nouvelle version 5.1.1. du logiciel P2P LimeWire, qui dispose d’une base installée de plusieurs millions d’internautes dans le monde, permet désormais de créer son propre réseau d’échange privé, en marge des réseaux P2P publics qui devraient bientôt faire l’objet d’une surveillance en France. Les utilisateurs de LimeWire peuvent choisir de ne partager leurs fichiers qu’avec certaines personnes de confiance, ce qui est censé les mettre à l’abri des sniffers d’adresses IP, lesquels ne pourront pas a priori s’immiscer dans leurs échanges.

Jusqu’à présent, les applications P2P se caractérisaient par un déficit chronique en terme de protection de la vie privée. Des services comme BitTorrent ou Gnutella, par exemple, permettent à n’importe qui d’accéder aux données d’échanges entre particuliers, et à des tierce-parties de mettre en oeuvre une surveillance systématique des comportements. C’est sur cette « faille » en terme de protection de la vie privée que s’appuient les systèmes de radars prévus par le projet de loi Création & Internet.

Les réseaux sociaux : nouvelle sphère "privative"

Mais voilà qu’arrive la réponse du berger à la bergère : aux réseaux P2P publics vont succéder des réseaux F2F (Friend to Friend) privés, du type de ceux que permet également de mettre en oeuvre un plug’in comme OneSwarm, à partir d’un simple navigateur Web. Grâce à OneSwarm, dont les dispositifs d’anonymat sont mieux documentés que ceux de LimeWire, chacun peut paramétrer les fichiers qu’il souhaite partager publiquement sur le Web, et ceux qu’il réserve à ses amis ou uniquement à sa famille. Différents groupes d’échange peuvent être créés, qui accèderont à différents réservoirs de fichiers, en privé.

Au lieu de centraliser l’information permettant de savoir quel node du réseau détient quel contenu, comme sur les serveurs de trackers BitTorrent accessibles à tout public, OneSwarm localise les sources à travers le nuage de son réseau social, en l’inondant de recherches d’objets, sans qu’aucune donnée d’identification ne soit échangée entre l’èmetteur et le récepteur d’un message ou d’un fichier, dont les adresses sont réécrites à de multiples reprises. Le protocole met aussi en oeuvre une système de transferts redondants qui empruntent le chemin inverse de la recherche, à travers de nombreux sauts, plutôt qu’une liaison directe entre pairs.

Chaque utilisateur est identifié par une clé cryptographique publique de 1024 bits qui permet de sécuriser ses communications. Cette clé d’identification permanente est associée, dans les communications avec les membres d’un groupe donné, à des informations de connexion temporaires (dont l’adresse IP, le n° de port, etc.), signées avec la clé publique de l’èmetteur et cryptées avec celle du destinataire. Seuls les membres du groupe sont ainsi à même de recevoir cette information et de la décrypter. Impossible, donc, d’identifier des milliers d’adresses IP à la volée.

Pour le transfert de fichiers, OneSwarm utilise le coeur de la technologie BitTorrent, mais au lieu d’établir une connexion directe entre pairs, il détourne le trafic BitTorrent sur son nuage social F2F et lui fait emprunter différents chemins de manière dynamique. Comme il identifie de nouvelles sources en permanence, en èmettant des requêtes sur le contenu téléchargé, il n’a pas non plus à se connecter à un serveur centralisé pour obtenir une liste de pairs le mettant eux aussi à disposition.

Une riposte graduée déjà mise en échec

Une chose est sûre, cette technologie met en échec la plupart des modes courants d’attaque utilisés contre le P2P - comme la dissémination de fichiers leurres -, et elle limite considérablement les effets que peuvent avoir certaines autres - comme le fait d’inonder le réseau de requêtes, stratégie mise en échec par un gestion équitable des priorités entre amis dans les listes d’attente. « OneSwarm est capable de résister au monitoring systèmatique qui est devenu chose courante aujourd’hui sur les réseaux P2P publics, indiquent ses créateurs. Nous soulignons, cependant, que nous n’avons absolument pas pour objectif de fournir un système éprouvé d’anonymat renforcé ou d’éliminer la possibilité d’être surveillés par de puissants agents de monitoring comme ceux du gouvernement ou des forces de l’ordre ».

La faille de ce genre de système réside en général dans le mode d’échange des clés entre pairs adoubés. OnseSwarm, dont tout le protocole est inspiré par une étude préliminaire des interactions sociales entre utilisateurs de Last.fm, préfère tabler sur des outils de communication permettant de s’appuyer sur des réseaux sociaux déjà existants, à travers lesquels les internautes savent déjà gérer des rapports de confiance, comme le système de messagerie instantanée Google Talk : le seul moyen mis à disposition à l’heure qu’il est pour inviter des amis, et procéder à des échanges individuels de clé publique.

Dans ces conditions, le compte de la risposte graduée semble réglé d’avance, au moins en puissance. L’avénement d’une nouvelle génération de logiciels favorisant des échanges privatifs étendus au sein d’un réseau social constitué est déjà programmée. Dès lors, la tentation peut être grande, pour une autorité administrative investie des pouvoirs nécessaires, de filtrer tous les échanges privatifs sur Internet.

C’est un des enjeux du projet de loi Création & Internet, en terme de libertés publiques : il introduit le risque que les intrusions de la puissance publique dans la sphère privée se répètent sur Internet, et une logique de surenchère dans les méthodes de surveillance, que le jeu du chat et de la souris avec les nouveaux services F2F (Friend-to-Friend) et de P2P cryptés, anonymes ou off-shore promet de favoriser.


Source : ElectronLibre le 13 mars 2009 par Philippe Astor

vivien

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« La Quadrature du Net prétend porter la voix de centaines de milliers d'internautes, mais nous savons qu'ils ne sont pas représentatifs (...) Il s'agit juste d'un groupe de pression qui s'est emparé de cette cause de manière illégitime et qui fabrique des adresses IP pour envoyer des mails ! »
« Cinq gus dans un garage qui font des mails à la chaîne ».
C'est en ces termes que, selon l'AFP, un membre de l'équipe de Christine Albanel a décrit ce week-end la Quadrature du Net



Marianne2.fr : Que répondez-vous au représentant du cabinet de Mme Albanel qui vous a soupçonné de « fabriquer des adresses ip pour envoyer des mails » au députés contre la loi Hadopi ?

Jérémie Zimmermann cofondateur du collectif anti loi Hadopi La Quadrature du Net : Cette personne ne semble pas savoir ce qu’est une adresse ip et que ça ne se fabrique pas, ce qui relève d'une inculture technologique assez grave ! La Quadrature n’a jamais procédé à un envoi de mail-type et n’a communiqué directement qu’avec les quelques députés avec lesquels elle travaille. Elle a précisèment insisté auprès des internautes sur le fait qu’un e-mail type ne servait à rien et qu’il fallait personnaliser chaque envoie voire appeler directement l'élu, ce qui restait la méthode la plus efficace. S’il était aussi facile que le dit cette personne de créer des adresses ip, il prouverait que la loi Hadopi, qui est tout entière basée sur l’identification des adresses ip, est totalement inefficace.


Extrait de Marianne2.fr - 11 mars 2009

vivien

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Le ministère de la culture défie les hacker à propos du site JaimeLesArtistes.fr : « Mais ils peuvent toujours attaquer, le site est super blindé »

À l’Assemblée, la question du coût de Jaimelesartistes.fr, le site monté pour promouvoir le projet Création et Internet, a été abordée, mais Christine Albanel n’a pas indiqué de chiffres aux parlementaires. [...]
« Le site est intégralement financé par le ministère nous assure Paul Rechter, responsable communication de Christine Albanel, ce n’est pas possible qu’on créé un site avec des partenaires publics sur un appel d’offres, on ne peut pas réunir un tour de table. C’est juridiquement infaisable, le contrôleur financier aurait refusé l’appel d’offres. Et on a bien compris qu’on devait être indépendant de tout le monde. »


De multiples attaques informatiques

Le ministère nous confie par ailleurs que le site a subi de multiples attaques informatiques. On  nous rappelle « avoir retenu les leçons du passé ». Lors de l’initiative lestelechargements.com, site équivalent à jaimelesartistes au moment de la loi DADVSI, au bout de 24 heures, le site était hors d’état car les serveurs avaient explosé. « Ça sert à quoi d’ouvrir un site uniquement pour être un punshing ball à tous ceux qui n’acceptent pas qu’on puisse débattre ? Donc on a fait un site d’information plutôt que de débats parce que le débat n’est pas possible avec un certain nombre de représentants autoproclamés, et adversaires de la loi. Là le site a été attaqué quatre fois la nuit dernière, toutes les vidéos ont été ouvertes en même temps pour faire exploser le serveur. Mais ils peuvent toujours attaquer, le site est super blindé. » Comme un coffre-fort ?

Source : PC inpact - jeudi 12 mars 2009

Dés le lendemain l'hébergeur http://www.pushitup.com/, conscient qu'une attaque de déni de service de grande envergure mettais en danger l'ensemble de son infrastructure a préférer couper les serveurs hébergeant le site Jaimelesartistes.fr et à le faire savoir : Sa page d'accueil a été remplacée par ce message :



On peut lire ce post de raphy le 13 mars 2009 sur le blog de l'hébergeur Push it Up :

Nous ne sommes pas des “débutants” dans l’hébergement. des sites a risques on en a dejà eu.
J’aime les artistes n’en était pas à sa première attaque, et depuis le lancement nous avions reussi a éviter le pire bien des fois. Le moment ou cela est devenu ingérable, c’est hier, quand il y a eu “provocation”. En disant que le site était blindé il était évident que ça allait déclencher les foudres. On s’attendait donc, après le lancement du site, a des attaques en règles.. Mais pas a une riposte. Cela n’était pas prévisible




Le site Jaimelesartistes.fr lui cherche toujours un nouvel hébergeur le 15 mars :



Il faut faire vite car une campagne du pub pour amener du trafic sur le site Jaimelesartistes.fr démarre :

- Campagne « e-mailing » + viral touchant directement les communautés ciblées.
- Bannières
- Spot TV 30 sec.
- Presse : encarts presse
- Spots radio (nova, FG, Génération 88.2…)
- Print : kakémono, dossier de presse, flyers…
- Interviews : organisation, productions et diffusion de plusieurs interviews d’acteurs des métiers du cinéma, de la musique et du jeu vidéo.
- Événementiel : opération spéciale au Midem 2009 avec le Ministre de la culture et de la communication (Interview, émission spéciale en partenariat avec FG et Orange).

Source : jmsic-cinema

(c'est là que vont nos impôts ?)

vivien

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Ce que pense les jeunes de l'UMP du projet de loi HADOPI, le texte ci-dessous n'est qu'un exemple parmis tant d'autres, disponible sur le sites des jeunes de l'UMP :

C’est amusant de se poser des questions pendant que la loi est en débat à l’assemblée nationale, peut-être eut-il fallut se les poser avant ? Ce n’est pas grave, ne vous inquiétez pas, car vous ne vous posez pas les bonnes questions !

Voici les questions qu’il faut se poser:

Qu’est ce que le droit d’auteur à l’ère du numérique ?

On commence par un exemple:
Ecouter de la musique sur Deezer c’est légal. Enregistrer la musique sur Deezer c’est tout à fait possible (avec sa carte son, ou meme via http://musicfreezer.freehostia.com ) et c’est même légal au titre de l’exception pour copie privée. Tout les supports numérique externe sont d’ailleurs taxés (fort cher) à cet effet. Copier ce mp3 sur une clé USB et donner la clé à votre voisin c’est aussi légal. En revanche envoyer ce mp3 par email à votre voisin est illégal et est puni de 3 ans d’emprisonement et de 300,000 euros d’amende depuis DADVSI. Voici toute la logique et la cohérence des droits d’auteurs à l’heure du numérique. A la place du législateur je me serai permis de soulever le capot des droits d’auteurs et de l’adapter au numérique.

Les aspects liberticide / constitutionel sont aussi fort intéressant, mais il y a encore plus interessant:

Quelles seront les conséquences techniques ?

Vous parlez fort justement de cet hypothétique “mouchard”, ce fameux logiciel de sécurisation. Je vous le dis tout de suite ce logiciel n’existe pas et n’existera jamais. C’est totalement absurde pour plusieurs raisons:
Une adresse IP = Un Ordinateur est totalement faux. Par exemple si sur votre box adsl vous avez 1 PC branché par cable et un portable en wifi. Et bien vu d’internet ces 2 ordinateurs ont exactement la même adresse IP (la joie des sous réseau et des passerelles). Il est donc impossible de savoir combien d’ordinateurs se cachent derrière une adresse IP. Vous pouvez aussi faire en sorte que les ordinateurs au sein de votre sous réseau ne puisse pas communiquer entre-eux. Ainsi il vous suffit d’installer le mouchard sur seul ordinateur, et de télécharger depuis l’autre.
Je ne parle même pas de l’impossibilité théorique de pouvoir detecter du contenu protégé par le droit d’auteur tout en étant resistant au maquillage/chiffrement.
Ce logiciel est donc du vent, des mots lancé en l’air qui seront écrit dans nos lois et qui auront comme seule réalité la totale incompétence des rédacteurs de cette même loi. (L’argument de Franck Riester était que comme il y avait un besoin solvable pour ce type de logiciel, les éditeurs allaient forcèment en mettre sur le marché. Cet argument m’a fait exploser de rire, je rapelle à l’institut Pasteur qu’il y a un besoin solvable pour un vaccin contre le cancer, et à PSA qu’il y a un besoin solvable pour la télétransportation).

Comme je le disais précédement, avec la dématérialisation, nous pouvons nous envoyer par email des mp3 comme on s’envoyait par la poste des cassettes audios de bootleg à la fin des années 80. A l’époque le legislateur avait-il mis en place l’ouverture systématique du courier pour trouver ces fameuses cassettes et au bout de la troisième fois, tu es interdit de poste et téléphone pour quelques mois ? Rappelez-vous que la cassette enregistrable allait tuer la musique de manière certaine !

Or la réalité technique du flicage Hadopi consiste exactement en la même chose, à savoir une surveillance de vos communications.

La question que vous devriez vous poser est : Doit-on accepter la mise en place de la surveillance de nos communications privées au nom de la sauvegarde d’un modèle inadapté du droit d’auteur ?

Des solutions existent:
- Etendre la copie privée aux échanges non lucratif sur internet.
- Favoriser le developement de l’offre légale
- Aligner les dates de sorties US / Europe pour les films en salle et la VOD
- Proposer systématiquement des options de VOST pour tous les films/séries.
- Numériser le catalogue existant et ne pas empécher sa mise à disposition au sein d’offres légales.

Pour la musique, les téléchargement unitaire (à la vente) sont considéré comme de la diffusion et non de la distribution. Les artistes et les créateur sont très peu rémunéré. La plus grosse hypocrisie vient de sites comme Deezer qui reverse un montant global à la SACEM. Or la SACEM ne distribue pas ce montant en fonction des audiences de Deezer mais en fonction des passages sur la radio hertzienne.

Ainsi vous pouvez être l’artiste le plus écouté de tout l’internet et ne pas toucher 1 centime de la SACEM tant que vous ne passer pas suffisament sur des radios hertziennes française. La loi ne remet même pas en cause cette idiotie. Ne devait-on pas défendre la création et les artistes ?

Bref je ne sais même pas à quoi sert vraiment cette loi, les paranos pensent que c’est le cheval de troie d’un filtrage généralisé, moi je n’y crois pas trop…

J’apporte tout mon soutien à M. Lionel TARDY, qui a compris les enjeux de cette loi et j’espère que l’UMP sera se montré aussi moderne et réaliste que lui et rentoquer cette loi. (Ca m’a fait mal pendant les débats à l’assemblée de voir que sur certain points un communiste avait raison alors que le rapporteur UMP sombrait dans le ridicule et le déni de réalité)

vivien

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« Si la nature a rendu moins susceptible que toute autre chose d’appropriation exclusive, c’est bien l’action du pouvoir de la pensée que l’on appelle une idée, qu’un individu peut posséder de façon exclusive aussi longtemps qu’il la garde pour lui ; mais au moment où elle est divulguée, elle devient la possession de tous, et celui qui la reçoit ne peut pas en être dépossédé. Sa propriété particulière, aussi, est que personne ne la possède moins parce que tout le monde la possède. Celui qui reçoit une idée de moi reçoit un savoir sans diminuer le mien ; tout comme celui qui allume sa bougie à la mienne reçoit la lumière sans me plonger dans la pénombre. Que les idées circulent librement de l’un à l’autre partout sur la planète »

Thomas Jefferson, président des États-Unis d’Amérique de 1801 à 1809.