Il y a deux semaines, la justice française avait ordonné d'empêcher l'accès « par tout moyen efficace et notamment par le blocage » à 16 sites web au groupe AlloStreaming, avec un délai de 15 jours pour réaliser le blocage : https://www.nextinpact.com/news/84642-la-justice-ordonne-blocage-galaxie-allostreaming.htm

Les noms de domaines sont :

• Fifostream.tv
• Dpstream.tv
• Allostreaming.com
• Alloshotv.com
• Allomovies.com
• Alloshare.com
• Allomegavideo.com
• Alloseven.com
• Allourls.com
• Fifostream.com (et .org et net et .tv)
• Fifostreaming.com (et .org et net et .tv)

Les FAIs concernés :

• Orange
• Bouygues
• Numericable
• Free
• SFR
• Darty

Les moteurs de recherche concernés :

• Google
• Microsoft
• Yahoo
• Orange.fr

Les 15 jours sont passés, est-ce que votre FAI bloque les sites en question ?

Voici ce que j'ai constaté :

• Free redirige les noms de domaine vers 127.0.0.1 (il suffit de mettre par exemple 8.8.8.8 en serveur DNS pour contourner le blocage)
• Rien ne semble être en place chez SFR

Je viens de tester sur une Dartybox (réseau Completel), aucun blocage non plus.

Serveur 212.27.40.240 (dns1.proxad.net)

Got answer:
    HEADER:
        opcode = QUERY, id = 46, rcode = NOERROR
        header flags:  response, auth. answer, want recursion, recursion avail.
        questions = 1,  answers = 0,  authority records = 0,  additional = 0

    QUESTIONS:
        Allomegavideo.com, type = ANY, class = IN

Got answer:
    HEADER:
        opcode = QUERY, id = 48, rcode = NOERROR
        header flags:  response, auth. answer, want recursion, recursion avail.
        questions = 1,  answers = 0,  authority records = 0,  additional = 0

    QUESTIONS:
        Dpstream.tv, type = ANY, class = IN

Got answer:
    HEADER:
        opcode = QUERY, id = 50, rcode = NOERROR
        header flags:  response, auth. answer, want recursion, recursion avail.
        questions = 1,  answers = 0,  authority records = 0,  additional = 0

    QUESTIONS:
        Fifostream.com, type = ANY, class = IN

Got answer:
    HEADER:
        opcode = QUERY, id = 52, rcode = NOERROR
        header flags:  response, auth. answer, want recursion, recursion avail.
        questions = 1,  answers = 0,  authority records = 0,  additional = 0

    QUESTIONS:
        Alloshare.com, type = ANY, class = IN


mais
Got answer:
    HEADER:
        opcode = QUERY, id = 59, rcode = NXDOMAIN
        header flags:  response, want recursion, recursion avail.
        questions = 1,  answers = 0,  authority records = 1,  additional = 0

    QUESTIONS:
        x.Fifostream.com, type = ANY, class = IN
    AUTHORITY RECORDS:
    ->  Fifostream.com
        ttl = 2560 (42 mins 40 secs)
        primary name server = ns1.dynadot.com
        responsible mail addr = hostmaster.Fifostream.com
        serial  = 1387078401
        refresh = 16384 (4 hours 33 mins 4 secs)
        retry   = 2048 (34 mins 8 secs)
        expire  = 1048576 (12 days 3 hours 16 mins 16 secs)
        default TTL = 2560 (42 mins 40 secs)

Ce qui est drôle avec cette décision de justice c'est qu'elle ordonne le blocage de dpstream.tv, alors que le vrai site de streaming vraiment populaire (dans le top 100 d'Alexa) c'est dpstream.net, dpstream.tv n'est qu'une pâle copie qui reprend le contenu et ajoute des publicités autour... Les ayants-droits se seraient-ils trompés de nom de domaine ?

Pour le reste c'est surtout des sites inconnus et/ou du encore du plagiat.

Donc au final peu de gens devraient remarquer ce blocage, sans parler des miroirs qui sont déjà apparus ou devraient apparaître sous peu, et de la facilité pour contourner à 100% le blocage de Free (changer de serveur DNS), qui est probablement le seul en place actuellement.

N'oubliez pas que le blocage mis en place est à chaque fois une suppression sur le serveur DNS de l'opérateur.

Il faut donc utiliser les DNS de l'opérateur et pas ceux de Google pour être bloqué.

Sinon avec Bouygues Telecom tout fonctionne avec les DNS par défaut.

A chaque fois que la justice demande le blocage de sites web.

Copwatch IDF n'est pas le seul !

Le blocage des sites de jeux en ligne est officiel

Depuis le vote de la loi sur les jeux d'argent ligne, le décret d'application n'avait toujours pas été publié. Malgré ce retard, les FAI l'appliquaient et bloquaient les sites illégaux notamment ceux situés à l'étranger. Paru dimanche, le décret d'application est entré en vigueur aujourd'hui et prévoit que les FAI seront indemnisés.

Votée dans l'urgence en février 2010, la loi sur les jeux d'argent en ligne ne disposait jusqu'à dimanche de décret d'application. Ce dernier est entré en vigueur lundi.

Toutefois, malgré les lenteurs administratives de la Justice et le bras de fer auquel se sont livrés les FAI et l'ARJEL (l'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne), cette loi était appliquée depuis pratiquement deux ans. A l'époque, les FAI avaient été sommés de bloquer les sites de jeux qui n'avaient pas obtenu d'agrèment, pour l'essentiel, des sites situés à l'étranger. Pour Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free, Numericable, Dartybox et Auchan Telecom, le blocage du site ne devait pas être de leur ressort mais de celui de l'hébergeur. En outre, ils précisaient que l'opération de filtrage était onéreuse et difficile à mettre en œuvre.

Malheureusement, le tribunal de grande instance de Paris préféra donner raison à l'ARJEL, ouvrant une brèche dans le sacro-saint principe du net : la neutralité.

Aujourd'hui, toutes les modalités pour le blocage du net existent. Le décret prévoit que lorsque le TGI de Paris ordonne le bannissement d'un site, les FAI doivent « procéder à cet arrêt en utilisant le protocole de blocage par nom de domaine (DNS) ».

Les FAI seront indemnisés

En outre, pour répondre à l'argument des surcoûts occasionnés par cette opération, le décret prévoit leur prise en charge par l'ARJEL. Pour obtenir un dédommagement, les FAI devront remplir une demande de remboursement détaillée qui sera acceptée par l'ARJEL après validation du Conseil général de l'industrie, de l'énergie, et des technologies.

Depuis la mise en œuvre de la loi sur les jeux d'argent et les paris en ligne, 95 % des procédures de blocage ont été suivies d'effet avant même la saisie en référé du TGI de Paris. L'ARJEL a distribué 47 agrèments : 16 pour les paris sportifs, 9 pour les paris hippiques et 22 pour le poker en ligne.