Auteur Sujet: Orange va proposer un accès internet par satellite équivalent à la fibre  (Lu 907 fois)

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vida18

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Orange va proposer un accès internet par satellite équivalent à la fibre : quel avantage en mer ?

C’est une presque révolution dans le monde des télécommunications. Là où tout le monde semblait ne plus voir que par les câbles sous-marins pour la connectivité internet, l’opérateur Orange annonce une offre équivalente en prix et en performance à de la fibre optique, à tous, par satellite.



Qui dit nouvelle concurrence, dit nouvelles et meilleures offres, au bénéfice des plaisanciers. | FLICKR/EUTELSAT

Pour fonctionner, l’opérateur Orange va s’appuyer sur la solution Konnect proposée par le concurrent de Space X, Eutelsat. L’idée, offrir aux zones blanches – donc qui ne sont couvertes ni par la fibre, ni par l’ADSL – une connectivité de qualité.

Cette connectivité, qui vise avant tout à réduire la fracture numérique chère aux politiques, doit permettre de démocratiser encore un peu plus l’accès à l’Internet.

C’est donc fort de cette idée et de ce principe que l’opérateur proposera, dans les mois à venir, une solution à un tarif proche de celui qu’il propose pour les offres fibres actuelles, avec un bridage probable aux alentours de 150 Giga Octets mensuels. Si ce chiffre peut sembler faible pour une utilisation domestique, il est extrêmement large et plus que suffisant pour un usage en mer.

Une couverture restreinte dans un premier temps

Pour l’heure, Konnect vise à couvrir l’Afrique, l’Europe et la Russie. Avec, évidemment, des franges de couverture qui rendront la solution exploitable, en mode dégradé, à quelques milles de la zone officielle. Il n’empêche, au beau milieu de cet espace géographique, se trouvent deux bassins largement fréquentés par les plaisanciers, la mer Méditerranée et la mer rouge (canal de Suez inclus).



Une infime partie de l’équipe Eutelsat en charge du programme des satellites Konnect. | FLICKR/EUTELSAT

C’est donc une excellente nouvelle pour les plaisanciers caboteurs qui auront tout le loisir de basculer, selon leurs positions, entre une connectivité IP par satellite et une connectivité GSM.

Les débits seront, bien sûr, plus faibles que ceux d’une fibre physique (on parle de 100 MBps en réception, 10 en émission) ils sont largement suffisants pour un usage courant, y compris le streaming en qualité plus qu’acceptable. Et, cela, à un tarif annoncé abordable !

Si les tarifs ne sont pas encore annoncés par l’opérateur, ils devront se montrer concurrentiels avec l’offre maison d’Orange, Nordnet, qui oscillent entre 40 et 80 euros mensuels. On peut donc aisément se laisser aller à viser un tarif qui se situerait entre 40 et 60 euros mensuels.

Satellites géostationnaires, pas si aisé en mer

Le satellite exploité pour offrir la solution Konnect est de type stationnaire. En d’autres termes, situés à un peu plus de 36 000 kilomètres de la terre, la latence sera au rendez-vous, au moins dans un premier temps.

Et la mobilité naturelle des bateaux rendra l’utilisation de la solution un peu plus complexe que les offres concurrentes.

Tout cela au jour présent ; les technologies des télécommunications sont loin d’être immobiles, la difficulté d’un jour crée l’opportunité du lendemain en ce domaine.



Centrée sur l’Europe, la Russie et l’Afrique, l’offre d’Orange sera un vrai plus pour les plaisanciers. | FLICKR/EUTELSAT

Intérêt ou non ?

La réponse est définitivement… Oui. Pour un plaisancier qui passe de longs mois à bord, disposer d’une solution supplémentaire de télécommunication à bord est un vrai atout.

Par contre, pour celui qui ne fait que des croisières le week-end, l’éternelle question demeure : va-t-on sur l’eau pour être mer ou pour faire ce qu’on fait déjà sur terre ?

Dans tous les cas, Orange lance une offre qui va secouer un segment des télécommunications – les particuliers et le marché « soho » – qui tendait à devenir le parent pauvre des solutions de communication. Plaisance comprise !


Source : Voiles et Voiliers - Ouest France, écrit le 20 février 2023 par Olivier Tourchon.