Auteur Sujet: IP fixe Orange et changement une fois par an minimum pour des questions CNIL  (Lu 9341 fois)

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rooot

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IP fixe Orange et changement une fois par an minimum pour des questions CNIL
« Réponse #12 le: 27 avril 2023 à 11:32:44 »
Vu ce que risque de couter une amende pour infraction du RGPD, beaucoup préfèrent "en faire plus" pour bien se couvrir. c'est comme ceux qui roulent a 60 quand ils passent devant un radar limité a 90, pour être sûr de ne pas se faire flasher.

dmfr

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Je viens en effet de trouver cette option sur un contrat Orange particulier.

Mais l'espace client pro étant différent, ce bouton n'existe sur ce dernier (ou vraiment bien caché).
De deux choses l'une :
- l'interface web client pro n'a pas encore été mise à jour
- ou bien, les contrats Orange Pro ne sont pas concernés par ce chgmt annuel d'IP.

J'avoue préférer largement la seconde option :)

Sur toutes nos lignes Orange pro sans IP fixe qui ont été migrées, aucun changement de préfixe IPv6 n'a été constaté.
(pas de bouton sur l'espace client pour forcer le changement non plus)
Contrairement à une ligne Orange non-pro sur laquelle le préfixe IPv6 a changé quelques jours après la migration.

Sauf mauvaise surprise à venir, je pense avoir vu juste.

levieuxatorange

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Bonjour

Je remet ici un message que j'ai mis à certain en MP par erreur avec mon vrai prénom ... gardez le pour vous SVP ...

Complexe comme question.
L'attribution d'une IP Fixe est elle un choix marketing d'un part, mais aussi d'une stratégie d'optimisation du réseau de l'autre.
Pour la partie Mkt, je peux pas te donner d'info, j'ai pas.
Sur la partie optimisation réseau, donner une IP fixe à un client le rend adhérent à l'équipement qui le porte qui est lui même porteur du pool au niveau routage.
Et cela rend difficile, voir impossible, le rééquilibrage des flux pour que le réseau soit non bloquant.

On sait toujours faire (c'est de la technique) mais le "coùt" en qualité d'acheminement pour le trafic de nos clients est fort. A la fois en débit et en temps de transit.

Le réseau Orange est (je pense et les tests ARCEP que tu [Vivien] connais bien :) ont tendance à le prouver) le meilleur en trafic et transit ([NDLR: ceci n'est pas un trool et vient d'un MP, et représente mon opinion perso). Mais cela implique effectivement un rééquilibrage continu de notre réseau et donc l'utilisation d'IP Dynamique.
De ce que j'ai compris des autres opérateurs, la politique de rééquilibrage est moins "péchu" et c'est en partie lié au choix des uns et des autres.
Mes infos sur le réseau de Free datent trop pour que j'en sois certain, mais de ce que j'avais compris, les OLT / DSLAM de Free ont leur propre OS et sont porteur des plages d'IP et du routage.
Et donc chez Free, le rééquilibrage en cas de saturation des liens montants du DSLAM vers le reste du réseau n'est pas possible (ou très difficilement). A une époque, quand cela saturait, c'était juste la mort ...
Je ne sais pas ce qu'il en est pour la fibre.

Là ou la CNIL intervient c'est bien sur la barrière des 1 an de rétention des informations.
Et là on est pas suffisamment claire coté CNIL avec une amende à la clef qui est plus que significative ... (ce qui est bien pour éviter les débordement)
Pour avoir été responsable sécu du domaine production du SI chez Orange c'est un sujet que j'ai lu en long en large et en travers avec mes Juristes et Contrôle interne. Il m'a couté un certain nombre de cheveux ....
On n'a pas voulu jouer du coup sur ce sujet et on a limité à moins de 1 an (300 jours de tête) la durée max d'un bail dynamique.

Il faut que je retrouve ton [Vivien]  téléphone et que l'on en discute, mais la question est pour moi nettement plus lié à la joignabilité entrante.
Et là un DynDNS opérateur (qui chaque opérateur serait obligé de faire) serait une vraie réponse permettant de trouver avec certitude quelqu'un avec un nom qui lui est propre et associé avec un ALIAS dns à un enregistrement chez l'un ou l'autre des opérateurs.
Genre l'équivalent d'un SPN du Fixe pour un Alias DNS ...

Ce qui ne change pas la problématique des FW autre que "intelligent" capable de manipuler et de faire du filtrage sur enregistrement DNS.

LeVieux
« Modifié: 03 mai 2023 à 08:50:30 par levieuxatorange »

renaud07

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Merci pour ces éclaircissements. C'est donc comme le supposait rooot, la peur d'une amende salée qui a motivé la décision.

L'idée du DNS opérateur réellement fixe, est une très bonne idée par contre (c'est pas ce que faisait Free passé un temps avec le reverse personnalisable ?), ça permettrait de le mettre en CNAME sur notre domaine habituel sans se préoccuper nous même du dynDNS. Si ça abouti, je valide à 200% cette solution.

Reste l'Ipv6 où il faudra toujours le faire à la main, mais c'est déjà bien  :)

vivien

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Si on avait la conf du reverse dns + le déblocage du port 25 sur demande ça serait top. Sans ça l'ip fixe c'est pas mal mais limité à certains usages (qui certe arrange déjà beaucoup de monde)
Déplacer le blocage du port 25 du réseau vers la box où il pourrait être désactivé à la demande par le client sera peut-être réalisé par Orange, pour des questions de neutralité (il n'est pas permis de bloquer un port, même le port 25). C'est déjà ce que font les 3 autres opérateurs : il est possible de lever le blocage du port 25 dans l'interface de la box. A l'origine quand le blocage du port 25 a été mis en place Orange avec de nombreux modems ADSL à la place des Livebox : Le blocage réseau était la solution la plus efficace et à l'époque cela n'était pas interdit.

Les plages IP des clients "grand public" sont taguées comme ne pouvant pas envoyer de mail. Avoir un reverse DNS ne changerait rien : les mails seraient systématiquement tagués en SPAM par de nombreuses plateformes liées à l'utilisation de plage IP "grand public". Il me semble donc inutile de demander un reverse-DNS.


Sur la partie optimisation réseau, donner une IP fixe à un client le rend adhérent à l'équipement qui le porte qui est porteur du pool au niveau routage.
Et cela rend difficile, voir impossible, le rééquilibrage des flux pour que le réseau soit non bloquant.
De ce que j'ai compris des autres opérateurs, la politique de rééquilibrage est moins "péchu" et c'est en partie lié au choix des uns et des autres.
Il y a deux types d'IP fixe :
- l'IP vraiment fixe, où on garantit au client que l'IP ne changera pas. Ce type d'IP fixe ne se retrouve pas dans des abonnements grand public et c'est généralement une prestation payante.
- l'IP fixe où l'IP change en moyenne tous les 10 ans. C'est ce que propose Free, Bouygues et SFR. On voit que de temps en temps quand l'architecture change complétement, l'IP change avec. Chez Bouygues l'adresse IP a changé quand l'équipement qui porte l'IP a migré (des DSLAM avec des plages /25, on est passé aux routeurs BSR, ce qui permet d'avoir de grandes plages et perdre moins d'IP - on est au niveau 2 entre BSR et DSLAM). Chez Free et SFR, l'IP change quand ils passent en partage d'IPv4...

Les flux entrants ne sont pas faciles à équilibrer, c'est un vrai métier, mais Bouygues et SFR arrivent à le faire sans changer les IP des clients. Free c'est un opérateur qui a régulièrement des saturations, je ne sais pas la cause de ces saturations.

Il est évident que quand une zone devient trop importante, il faut la couper en deux et que dans ce cas-là des clients ont les IP qui change, mais ces remaniements de réseaux sont relativement rares et l'idée et de ne pas bloquer l'opérateur pour faire ces changements d'IP, mais éviter les changements d'IP qui sont inutiles d'un point de vue technique.

Là ou la CNIL intervient c'est bien sur la barrière des 1 an de rétention des informations.
Et là on est pas suffisamment claire coté CNIL avec une amende à la clef qui est plus que significative ... (ce qui est bien pour éviter les débordement)
Pour avoir été responsable sécu du domaine production du SI chez Orange c'est un sujet que j'ai lu en long en large et en travers avec mes Juristes et Contrôle interne. Il m'a couté un certain nombre de cheveux ....
On n'a pas voulu jouer du coup sur ce sujet et on a limité à moins de 1 an (300 jours de tête) la durée max d'un bail dynamique.
Une autre solution est d'exposer le problème à la CNIL et voir avec eux si c'est nécessaire ou pas.

Et là un DynDNS opérateur (qui chaque opérateur serait obligé de faire) serait une vraie réponse permettant de trouver avec certitude quelqu'un avec un nom qui lui est propre et associé avec un ALIAS dns à un enregistrement chez l'un ou l'autre des opérateurs.
Genre l'équivalent d'un SPN du Fixe pour un Alias DNS ...
Quand l'Arcep avait interrogé les opérateurs sur la possibilité de mettre en place des IP fixe, une alternative avait été évoquée : c'est d'un sous-domaine géré par l'opérateur, par exemple ce que fait Free qui proposer de créer un sous-domaine à freeboxos.fr qui pointe vers l'IP de sa box.

On pourrait imaginer qu'Orange mette ça en place (et change l'IP du nom de domaine lors des changements d'IP). Cela répond a beaucoup de besoin du grand public qui souhaite accéder à des équipements qui sont derrière la Livebox depuis internet.

levieuxatorange

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Déplacer le blocage du port 25 du réseau vers la box où il pourrait être désactivé à la demande par le client sera peut-être réalisé par Orange, pour des questions de neutralité (il n'est pas permis de bloquer un port, même le port 25). C'est déjà ce que font les 3 autres opérateurs : il est possible de lever le blocage du port 25 dans l'interface de la box. A l'origine quand le blocage du port 25 a été mis en place Orange avec de nombreux modems ADSL à la place des Livebox : Le blocage réseau était la solution la plus efficace et à l'époque cela n'était pas interdit.
Là, tu vas reconnaitre ma réponse : il faut que l'ARCEP se mettent d'accord avec l'ANSSI ...
On ne sait pas répondre aux demandes divergentes des autorités de tutelles que l'on a ...


- l'IP fixe où l'IP change en moyenne tous les 10 ans. C'est ce que propose Free, Bouygues et SFR. On voit que de temps en temps quand l'architecture change complétement, l'IP change avec. Chez Bouygues l'adresse IP a changé quand l'équipement qui porte l'IP a migré (des DSLAM avec des plages /25, on est passé aux routeurs BSR, ce qui permet d'avoir de grandes plages et perdre moins d'IP - on est au niveau 2 entre BSR et DSLAM)
Cette partie là est triviale (enfin relativement triviale ..) à faire et n'est pas celle qui génère un changement d'IP. C'est d'ailleurs plus une optimisation de TU IPv4 qu'un rebrassage pour qualité de l'écoulement.
L'équilibrage c'est quand sur saturation d'un éléments ou incident :
- tu as besoin de changer un arbre PON d'un OLT à un autre avec un brassage en amont sur BNG différent
- sur un port DSLAM mort, rebrasser le client sur un autre DSLAM avec un brassage en amont sur BNG différent (dans un NRA / NRO on peut avoir des équipements brassés sur des BNG différents en amont)
- débrasser / rebrasser un OLT complet d'un BNG à un autre

. Chez Free et SFR, l'IP change quand ils passent en partage d'IPv4...
Là cela sera strictement identique chez Orange. Et très dynamique (pour la partie IPv4) ...
Il faut passer à IPv6 sérieusement ....

Les flux entrants ne sont pas faciles à équilibrer, c'est un vrai métier, mais Bouygues et SFR arrivent à le faire sans changer les IP des clients. Free c'est un opérateur qui a régulièrement des saturations, je ne sais pas la cause de ces saturations.
Oui techniquement c'est faisable. Mais le cout en terme de HOP de transit et de débit est non nul. Et le cout n'est pas que pour l'opérateur, le client "paie" aussi cela en temps de transit et contingence de flux

Il est évident que quand une zone devient trop importante, il faut la couper en deux et que dans ce cas-là des clients ont les IP qui change, mais ces remaniements de réseaux sont relativement rares et l'idée et de ne pas bloquer l'opérateur pour faire ces changements d'IP, mais éviter les changements d'IP qui sont inutiles d'un point de vue technique.
Je suis pas certain que plus de 100 certaine semaine avec un minimum significatif par semaine soit ma définition de "relativement rare".
Il n'y a pas que la saturation complète de la zone qui rentre en compte

Une autre solution est d'exposer le problème à la CNIL et voir avec eux si c'est nécessaire ou pas.

Quand l'Arcep avait interrogé les opérateurs sur la possibilité de mettre en place des IP fixe, une alternative avait été évoquée : c'est d'un sous-domaine géré par l'opérateur, par exemple ce que fait Free qui proposer de créer un sous-domaine à freeboxos.fr qui pointe vers l'IP de sa box.

On pourrait imaginer qu'Orange mette ça en place (et change l'IP du nom de domaine lors des changements d'IP). Cela répond a beaucoup de besoin du grand public qui souhaite accéder à des équipements qui sont derrière la Livebox depuis internet.
La on touche au Mkt et au réglementaire :
- si mon Mkt n'en n'éprouve pas le besoin, il ne paiera pas, ni les études ni la mise en place
- sauf si le règlementaire l'impose à tous les opérateurs (du plus grand au plus petit ... attention aux petits FAI c'est pas gratuit à mettre en place )
- quand à la solution alternative tu as du aussi recevoir une proposition du même ordre de Orange ...

LeVieux
« Modifié: 04 mai 2023 à 10:25:33 par levieuxatorange »

hwti

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Quand l'Arcep avait interrogé les opérateurs sur la possibilité de mettre en place des IP fixe, une alternative avait été évoquée : c'est d'un sous-domaine géré par l'opérateur, par exemple ce que fait Free qui proposer de créer un sous-domaine à freeboxos.fr qui pointe vers l'IP de sa box.

On pourrait imaginer qu'Orange mette ça en place (et change l'IP du nom de domaine lors des changements d'IP). Cela répond a beaucoup de besoin du grand public qui souhaite accéder à des équipements qui sont derrière la Livebox depuis internet.
Pour faire ça en IPv6, c'est plus compliqué, voire impossible.
Un équipement peut avoir plusieurs plusieurs IP autoconfigurées, et je ne crois pas qu'il soit possible de déterminer la bonne automatiquement (en tout cas pas dans tous les cas) :
 - les adresses temporaires (RFC8981, avant RFC4941)
 - au moins une adresse stable : initialement elle était dérivée de l'adresse MAC donc identifiable (EUI-64), mais maintenant il y a RFC7217 ("stable privacy", le suffixe ne change pas au reboot, mais il peut changer avec le préfixe !)

renaud07

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Pour l'ipv6, il faudrait mettre en place dans l'espace client un gestionnaire de DNS pour pouvoir attribuer facilement celle voulue avec des sous domaines possibles.

Perso, pour le moment, je me sers de dynv6 c'est pas mal.

hwti

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Pour l'ipv6, il faudrait mettre en place dans l'espace client un gestionnaire de DNS pour pouvoir attribuer facilement celle voulue avec des sous domaines possibles.

Perso, pour le moment, je me sers de dynv6 c'est pas mal.
Sauf que comme je l'ai expliqué, pour certaines configurations IPv6, le suffixe utilisé peut changer avec le préfixe, et donc toute configuration manuelle serait à refaire (pas pratique pour un accès distant...).
Dans ce cas, soit il faut un client dyndns sur chaque équipement qu'on veut exposer, soit il faut utiliser des adresses avec un suffixe constant (type EUI-64, ou fixé manuellement).

vivien

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Là, tu vas reconnaitre ma réponse : il faut que l'ARCEP se mettent d'accord avec l'ANSSI ...
On ne sait pas répondre aux demandes divergentes des autorités de tutelles que l'on a ...
Je n'ai pas demandé de ne plus bloquer le port 25 par défaut, mais de permettre le déblocage sur demande de l'utilisateur (comme pour SFR, Bouygues et Free).


Pour les solutions de DynDNS, ce n'est pas trivial en IPv6 et les demandes pour avoir de l'IP fixe ou une solution permettant d'associer un nom de domaine qui pointe vers la box sont moins demandées ces dernières années.

Hiigaraa

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Sans reverse dns correspondant au nom de domaine ca sert à rien de pouvoir débloquer le port 25

Free_me

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  • Marseille
Moi j'ai du mal a voir en quoi une ip serait une information personnelle.
Donc j'ai un site web, j'ai logué l'acces d'un navigateur sur mon site. j'ai bien l'ip.
Et donc ? c'est qui le mec qu'est venu sur le site ? celui qui paye l'abonnement internet de l'ip ?
Ca me semble delirant de faire ce genre de raccourcis.