Auteur Sujet: Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements  (Lu 1263 fois)

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vivien

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Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements
« le: 07 février 2023 à 21:34:35 »
Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements

Le conseil Logiciels Libres, mis en place et animé par la mission logiciels libres de la DINUM émet son premier avis en répondant positivement à cette question :



Cet avis s’est nourri d’une synthèse rédigée par des membres du conseil :
(cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)


Le conseil #LogicielsLibres réunit des acteurs de l’administration publique et des écosystèmes #OpenSource pour faire réussir le plan d’action #LogicielsLibres de l’administration.

vivien

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Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements
« Réponse #1 le: 07 février 2023 à 21:38:22 »
La conclusion :

Jusqu’ici fragmentée, la prise de conscience des pouvoirs combinés du logiciel libre et du réemploi se diffuse : les industriels du reconditionnement et les professionnels et communautés de l’open source
opèrent un lent mais profond rapprochement, qui irrigue déjà la sphère économique et le secteur public bien au-delà de la seule économie sociale et solidaire.

L’installation de systèmes libres pour prolonger la vie des équipements n’est en rien une démarche anticapitaliste, une trajectoire de décroissance, ni une utopie anti-économique : d’un côté, l’open source est un marché déjà mature, à la croissance prometteuse, dont bénéficient de nombreuses entreprises françaises, et dont l’impact sur la modernisation du service public est indéniable. D’un autre côté, l’économie sociale et solidaire emploie 17 % des salariés Français, et les industriels (et structures de toutes tailles) du réemploi y constituent une filière intensive en emplois.

Entre l’importance de la production dans l’impact global d’un matériel sur l’ensemble de son cycle de vie (environ 75 %), et le profond potentiel de son allongement au-delà des politiques d’obsolescence programmée des logiciels (ou de la simple décorrélation de leur cycle de vie, très court, avec celui du matériel), il apparaît évident que le logiciel libre permet de combler le vide.

Les professionnels français du logiciel commencent à intégrer cette logique : le pôle de compétitivité Systematic (Paris), par la voix de son « Hub open source », écrit dans un manifeste pour la sobriété que « Notre secteur doit prendre la tête de la lutte contre l’obsolescence programmée des logiciels, principale arme marketing des industriels du logiciel et du matériel », et résume ainsi les enjeux : « Pour survivre aux menaces qu’elle s’est elle-même créées, l’humanité doit se doter de technologies répondant au strict besoin et pensées dans une approche durable. Les logiciels open source répondent naturellement à ces objectifs, sans tomber dans une logique de décroissance et de régression. »

L’open source opère donc une étrange alchimie entre sobriété et croissance : même des géants comme Google y voient une opportunité, à la fois de se positionner comme acteur du développement durable, et de faire du commerce ; et si le cas de leur « Chrome OS Flex » est emblématique, il est notable que de plus petits acteurs commerciaux vivent également grâce au marché de l’installation et du support de systèmes libres sur des équipements anciens ou récents, et constituent un écosystème économique (le cas du FairPhone et d’e/OS est significatif).

Il est donc clair qu’aucun acteur informé et de bonne foi ne peut douter du profond impact qu’a l’installabilité de systèmes libres sur la durabilité des matériels : qui plus est, d’autres externalités de « durabilité » au sens général se voient enclenchées, comme la mise en place de filières d’emploi local ou des bénéfices écologiques.

Mais les enjeux vont au-delà, jusqu’à l’émancipation et au développement humains, et je laisserai le dernier mot à l’April, association de promotion du logiciel libre : « Le logiciel libre, par les libertés qu’il confère, est vecteur d’une informatique plus durable. C’est en garantissant la maîtrise de leurs équipements aux utilisateurs et utilisatrices, en leur donnant les moyens d’être indépendants face aux choix commerciaux des fabricants et des éditeurs de logiciels (privateurs) que l’on pourra pleinement adresser l’objectif de durabilité des équipements informatiques. Que ces personnes exercent par elles même cette liberté, ou fassent appel à des professionnel(le)s. »

vivien

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Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements
« Réponse #2 le: 07 février 2023 à 21:38:26 »
L'Arcep publie également un tutoriel (dont je suis l'auteur) pour prolonger la durée de vie des ordinateurs.




vivien

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Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements
« Réponse #3 le: 01 juillet 2023 à 22:19:25 »
Prolonger la durée de vie des ordinateurs : quelle distribution Linux utiliser avec de vieux PC ?

Voici ma recommandation, mise à jour :


ericse

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Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements
« Réponse #4 le: 01 juillet 2023 à 23:08:05 »
Est-ce qu'il y a un équivalent libre de Chrome OS Flex qui soit simple à installer et mis à jour régulièrement ?
(bref comme Chrome OS, mais sans Google  :) )

vivien

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Apports du logiciel libre à la durabilité des équipements
« Réponse #5 le: 10 juillet 2023 à 22:16:15 »
Je n'ai pas la réponse, mais c'est évoqué dans le "téléphone sonne", de ce soir :
Comment diminuer l'impact environnemental du numérique ?

"Le téléphone sonne" est une émission quotidienne de France Inter, réalisée en direct où les auditeurs peuvent intervenir en appelant le 01 45 24 70 00.

En aout 2020, le gouvernement a mandaté deux agences afin de réaliser un bilan pour mesurer l’empreinte carbone du numérique et chercher des leviers d’actions : si les usages du numérique en France ne changent pas, les gaz à effet de serre augmenteront de 45% à l'horizon 2030 et tripleront en 2050.

L’impact environnemental du numérique n’avait pas fait l’objet de travaux de recherches aboutissant sur des données solides et fiables pour envisager des changements dans les habitudes de production et de consommation.

La filière numérique a été scruté par l’Agence de la transition écologique (ADEME) et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour définir des leviers de décarbonation et dessiner les grandes tendances de l’impact du numérique. Le dernier volet de l’enquête a été rendu en mars dernier. Cette feuille de route de l'état du numérique en France dresse quatre scénarios prospectifs.

Un chiffre : 80%. Lorsque vous sortez votre téléphone neuf de son emballage, il a déjà émis 80% de ses émissions de gaz a effet de serre engendré par son cycle de vie. Cette part comprend la conception, la production, et le transport du téléphone. Le reste est engendré par son utilisation au quotidien.
- Quelle est l'empreinte du numérique ?
- Quelles sont les tendances à venir que l'on peut déjà dégager ?
- Quel équipement numérique à la part d’emprunte carbone la plus élevée ?

Avec nous pour en parler :
- Charles Joudon-Watteau, chargé de mission “Numérique et environnement” de l’Arcep
- Erwann Fangeat, coordinateur du pôle numérique et durabilité à l’Ademe


Podcast audio :


Source : France Inter, le 10 juillet 2023