À la fin de la phase 2, 50 % des foyers de Pontivy Communauté seront desservis par la fibre optique. Les 50 % de foyers restant sont les plus dispersés, les plus difficiles à servir.
Je travaille sur ce dossier avec le sous-préfet et Mégalis. Pour que les communes de la phase 3 puissent bénéficier d’un test durant la phase 2. Pour lancer une expérimentation sur notre territoire avec la 4G, pour amener le très haut débit. On fait une pierre deux coups, avec la 4G. La fin des zones blanches pour la téléphonie mobile et le très haut débit. Actuellement, nous réunissons tous les partenaires pertinents pour une démarche expérimentale.
Nous, Pontivy Communauté, on crache au bassinet. Par contre, les communautés d’agglomération de Vannes et de Lorient, on leur donne la fibre plus vite que le TGV. Elles ne paient pas un centime pour l’avoir ; nous, on paie.
La fibre optique, c’est comme l’installation du téléphone il y a 50 ans. On construit un réseau complet. Le projet Bretagne Très haut débit a été lancé il y a huit ans. C’est un projet ambitieux : nous avons mis 2 milliards d’euros dans les travaux. D’ici 2020 au plus tard, la phase 1 sera finie. Mais la phase 2 commencera avant la fin de la phase 1, en 2019. La phase 3 concerne la période post-2022 : on espère qu’elle se fasse plus rapidement, si on arrive à trouver d’autres partenaires. Mais qui est capable de faire 100 000 prises par an ? Nous avons encore un million de prises à construire, il y en a 600 000 rien que dans la phase 3. (Loïg Chesnais-Girard)
En Bretagne, la collectivité est propriétaire des tuyaux, c’est un bien commun. Comme les routes. Bretagne Très haut débit fera l’entretien des réseaux, gérera la location aux opérateurs FAI (fournisseurs d’accès à internet). Ils paieront une redevance, qui remboursera la construction du réseau et financera l’entretien. Actuellement, il n’y a qu’Orange. Notre objectif est d’en avoir d’autres. Ils sont cordialement invités à participer à ce projet.
Cette phase de travaux est la plus complexe et la plus longue à réaliser, elle devrait durer un peu plus d’un an. Le déploiement de la fibre commencera fin février.
Nous n’attendons pas que les travaux de déploiement soient terminés sur l’ensemble de Pontivy pour commencer la commercialisation. Celle-ci s’effectuera au fur et à mesure de l’avancement des travaux : la commercialisation sera lancée juste après l’été.
Quid de la box ? Pour bénéficier de la fibre optique dans de bonnes conditions, les abonnés à internet doivent revoir leur contrat avec leur opérateur quel qu’il soit. Si une box est vieillissante, elle peut être un frein à la réception correcte du très haut débit chez soi. Que faire des anciennes box ? Soit les retourner aux opérateurs internet, soit les déposer dans des points de collecte Eco-systèmes ou dans des déchetteries (recyclage des appareils électroniques).
Les travaux avancent mais divers soucis retardent la commercialisation de la fibre optique. Le réseau transport est réalisé, entre les nœuds NRA-ZO et les armoires, installées dans les rues. Mais c’est entre les armoires et les boîtiers qu’il y a du retard : la commercialisation de la fibre est repoussée à fin 2019, voire début de l’année 2020. Mais les entreprises travaillent, ça avance…
Dans les travaux en cours, nous avons une entreprise pour faire les études et une autre pour les travaux. Là, avec cet accord avec Bouygues, nous une entreprise pour faire les deux. Avec cette nouvelle organisation, on va gagner quatre ans de travaux sur l’ensemble du programme de déploiement.
Quid de la box ? Pour bénéficier de la fibre optique dans de bonnes conditions, les abonnés à internet doivent revoir leur contrat avec leur opérateur quel qu’il soit. Si une box est vieillissante, elle peut être un frein à la réception correcte du très haut débit chez soi. Que faire des anciennes box ? Soit les retourner aux opérateurs internet, soit les déposer dans des points de collecte Eco-systèmes ou dans des déchetteries (recyclage des appareils électroniques).
Pour recevoir le très haut débit, « équivalent à la fibre optique », une entreprise devra s’équiper d’une antenne réceptrice.Fake ?
La technologie, baptisée Wi-fibre, a été développée par l’entreprise brestoise Xankom.Fake ?
Cette technologie apporte les mêmes performances qu’une fibre, mais à travers des faisceaux hertziens », résume Gabriel Francheteau, PDG et fondateur de Xankom.
Depuis cinq ans, nous sommes sollicités presque toutes les semaines par des entreprises à propos de la fibre optique », reconnaît Pierre-Yves Lefèvre, responsable du pôle développement économique à Pontivy Communauté.
C’est Alain Glon, vice-président de Redéo, qui nous avait parlé de la technologie proposée par Xankom. Ensuite ça a été présenté en commission Développement économique et acté. On a également voté des aides pour aider les professionnels et les particuliers pour s’équiper : jusqu’à 1 000 euros pour les entreprises », rappelle Christine Le Strat.
Qui est Xankom ?
Xankom (https://www.xankom.fr/) a été créé il y a 12 ans par Gabriel Francheteau. Cette entreprise, spécialisée dans la couverture internet des zones blanches, est basée à Brest et compte 12 salariés. Opérateur télécoms 100 % breton, comme il se définit, Xankom revendique 1 200 abonnés parmi lesquels Brest Métropole ou encore la communauté de communes de Haute-Cornouaille.
Nous allons d’abord nous adresser aux entreprises. Ensuite, dans une deuxième phase, ce sera au tour des particuliers. Si tout se passe bien, ça pourrait être à partir de janvier 2021 », espère Gabriel Francheteau.
On se rend d’abord sur place pour effectuer des tests gratuits. Voir si c’est possible techniquement. La zone de couverture est de 20 km autour de chacun des trois points hauts. Si l’entreprise est raccordable, on lui installe une antenne de réception. L’installation demande environ une demi-journée de travail », décrit le PDG de Xankom.
2 500 prises sont construites et sont en cours de réception. Les derniers problèmes de réception liés au système d’information sont en cours de résolution. On peut raisonnablement imaginer que ces 2 500 prises soient éligibles à la fibre optique d’ici la fin de l’année 2020. Pour faire face aux conséquences de la crise de la Covid-19 et soutenir les entreprises locales de travaux qui enregistrent des surcoûts liés aux protocoles de protection sanitaire, Mégalis Bretagne va mobiliser 8 millions d’euros de crédits complémentaires en 2020.
Le conventionnement immeubles et façades avec les propriétaires, qui permet le déploiement de la fibre optique dans les immeubles collectifs et en aérien le long des façades, est terminé. 242 conventions façades sont par ailleurs en cours de traitement par les architectes des Bâtiments de France. Quelques fourreaux dans les immeubles privés, dans lesquels sont censés passer les câbles de fibre optique, se sont avérés détériorés et ont ralenti les déploiements sur certains secteurs.
Pour conserver les objectifs de déploiement de la fibre à fin 2022 (phase 2) et fin 2026 (phase 3) et rattraper les retards constatés à ce stade, 350 emplois supplémentaires seront mobilisés sur 2021-2022 par le groupement Axione-Bouygues Énergie & Services, dont 90% seront localisés sur le territoire breton.