Auteur Sujet: Reportage photo du réseau FTTH de la ville de Limeil-Brévannes  (Lu 72684 fois)

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Reportage photo du réseau FTTH de la ville de Limeil-Brévannes
« Réponse #36 le: 08 octobre 2014 à 11:51:02 »
Que pouvons-nous faire, nous simples abonnés, pour aider K-Net à rester sur Limeil ?
Il faut convaincre les gens qui restent encore sur l'ADSL et il faut le faire là où ça "parle" : le portefeuille !

Pour ma part, j'ai contacté K-Net aujourd'hui pour répondre à leur appel de mutualisation : si Newsoo peut utiliser la capacité inutilisée de K-Net et réinjecter nos sous pour que K-Net soit plus agressif sur le terrain (seul opérateur FTTH du coin, une aubaine !), ça peut le faire.

Damien

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Reportage photo du réseau FTTH de la ville de Limeil-Brévannes
« Réponse #37 le: 08 octobre 2014 à 12:04:45 »
Merci bigcheek !

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Reportage photo du réseau FTTH de la ville de Limeil-Brévannes
« Réponse #38 le: 08 octobre 2014 à 12:25:22 »
L'info est en train de tourner auprès de l'association du quartier des Temps Durables (et sur leur page Facebook; consultée par beaucoup d'habitants du quartier).
Quelques conseils syndicaux viennent d'envoyer un mail à leurs copropriétaires suite à celui que je leur ai transmis.

bigcheek

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Reportage photo du réseau FTTH de la ville de Limeil-Brévannes
« Réponse #39 le: 08 octobre 2014 à 12:30:22 »
Aux responsables de K-Net: je vous recommande d'envoyer un mail à tous vos abonnés sur Limeil pour leur demander de contacter la mairie et vous soutenir.
Idéalement, il faudrait faire ça très rapidement si vous voulez que les gens contactent la mairie avant votre réunion du 14 Octobre...

vivien

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Reportage photo du réseau FTTH de la ville de Limeil-Brévannes
« Réponse #40 le: 08 octobre 2014 à 13:54:59 »
Un article de Pierre Col sur le sujet avec interview de Frank Bisetti, fondateur et président de l’opérateur K-Net :

Encore un réseau public Très Haut Débit en échec, à Limeil-Brévannes (94)

À Limeil-Brévannes, le projet de réseau public à Très Haut Débit est à l’arrêt, faute d’avoir rencontré le succès. Point de vue de Franck Bisetti, patron de l’opérateur K-Net impliqué dans ce projet.

En 2012, dans le but louable de mettre en œuvre le « droit à la fibre » pour ses 20.000 habitants, la municipalité de Limeil-Brévannes, dans le Val de Marne, avait décidé d’investir dans la construction d’un réseau public en fibre optique.

En effet, les habitants souffrent de leur éloignement du NRA, qui n’est même pas situé sur le territoire de la commune, ce qui entraîne de mauvais débits ADSL. Par ce projet ambitieux, la municipalité espérait répondre au souhait des habitants d’être équipés rapidement en connexion Internet à Très Haut Débit, en fournissant aux opérateurs de service un réseau physique clé en main pour accélérer leur arrivée sur la commune.

Un appel d’offre avait été lancé en juin 2012 par l’ancienne équipe municipale, divers-gauche. Selon les termes de cet appel d’offres,

« La ville de Limeil-Brévannes, souhaite confier à un prestataire les missions suivantes :
- la conception d'un réseau de collecte passif,
- la conception d'un Réseau de desserte passif de bout en bout depuis le point de concentration du réseau de collecte jusqu'au point de branchement logement,
- la construction de ce Réseau passif en fibre optique (FTTH), sous maîtrise d'ouvrage de la ville,
- la maintenance et l'assistance à la contractualisation de ce réseau passif en fibre optique (FTTH) ainsi constitué, en vue de proposer une location ou un co-investissement auprès des opérateurs et utilisateurs de réseaux indépendants, constituant les futurs usagers dudit réseau.
En se limitant au rôle de gestionnaires d'infrastructures en fibre passive, la commune garantit sa neutralité vis à vis des différents acteurs du marché et de son développement futur: tous les opérateurs pourront utiliser ce réseau pour élaborer et délivrer leurs offres à leurs clients finaux. »

L’appel d’offres prévoyait un déploiement du réseau se déroulant en plusieurs phases. La première tranche, une zone dense nécessitant le minimum de travaux, devait être entièrement équipée mi-2013. Dans les 2 ans à venir, le réseau devait être déployé sur les tranches 2 et 3 qui couvrent le reste du territoire communal, selon cette carte :

(source LaFibre.info)

Le budget prévisionnel pour ce réseau se situait à 3,6 M€ pour couvrir l’ensemble de la commune, la première tranche représentant déjà à elle seule 3000 prises.

Le 10 octobre 2013, une fois la première tranche de travaux réalisée par la société Opale, une réunion publique avait lieu en mairie avec l’équipe de la municipalité et les dirigeants des trois « petits opérateurs » (ce terme n’a pour moi rien de péjoratif !) présents sur le réseau : Comcable, K-Net et Franciliens.net, un opérateur associatif local.


(source LaFibre.info)

Ces opérateurs ont pu présenter leurs offres aux habitants pour lancer la commercialisation.

Hélas, rien ne s’est déroulé comme espéré, et aujourd’hui le projet est mis en pause : la nouvelle municipalité, constatant que seulement 50 abonnements avaient souscrits au terme du déploiement de la première tranche, a décidé de stopper le déploiement sans lancer les tranches 2 et 3.

Selon un document envoyé aux habitants par la nouvelle équipe municipale, UMP, des tentatives d’approche auraient été faites auprès de grands opérateurs pour leur céder le réseau en l’état, mais les offres de rachat ne dépasseraient pas 250.000 euros…


On notera que la nouvelle maire de Limeil-Brévannes manque de précision dans ses accusations :  les 3,6 M€ représentent-ils le coût  de la seule première phase et ont-ils déjà été totalement investis ? Ou bien une partie seulement de cette somme a-t-elle été engagée, si les 3,6 M€ sont un coût global et que seule la première tranche du projet a été menée à bien ? Quoi qu’il en soit, pour les « petits opérateurs » qui avaient pris le risque de venir proposer leurs services à Limeil-Brévannes, le coup est rude, et l’impact financier potentiellement lourd.

Pour en savoir plus, j’ai posé quelques questions à Frank Bisetti, fondateur et président de l’opérateur K-Net, que l'on voit ici à Limeil-Brévannes en train de mettre en place un switch.

(source LaFibre.info)

Frank Bisetti, pouvez-vous en quelques mots nous présenter K-Net ?

Fondée en 2001 dans les services informatiques, la société devient en 2010 Fournisseur d’Accès Internet sur le Réseau d’Initiative Publique FTTH du département de l’Ain. Attachés aux valeurs de proximité et de qualité, nous accompagnons sur la fibre nos abonnés individuellement, à travers une installation à domicile et un suivi personnalisé depuis notre réseau d’agences locales. Je vous invite à passer sur notre forum pour apprécier cette proximité. Les abonnés de K-Net s’entraident, participent à la mise en place de nouveaux services et vont jusqu’à financer notre développement pour pallier la frilosité des banques. Nous sommes passés de 2 à 35 collaborateurs en 3 ans.

Aujourd’hui, vous êtes présents sur combien de RIP ?

K-Net propose ses services sur la fibre optique dans l'Ain (01), Cœur Côte Fleurie et le Calvados (14), la zone pilote du Jura (39), le Grand Nancy (54), le SIVU (59), Sem@for77 (77), Saint-Quentin-en-Yvelines (78), Europe Essonne (91), Seine-Essonne (91), Val d'Orge (91) et Limeil-Brévannes (94).

Combien de prises ont été réellement déployées à ce jour à Limeil-Brévannes ?

Il est difficile de répondre à cette question, l’opérateur d’infrastructures est le seul à connaitre l’état de déploiement du réseau. Il nous est arrivé de commercialiser nos offres sur des zones annoncées comme éligibles par l’opérateur d’infrastructures sur lesquelles l’horizontal n’était pas réalisé. Au final plusieurs mois d’attente et de mécontentement pour les clients. Sur Limeil-Brévannes, nous avons 3280 logements éligibles (horizontale réalisé, en attente du vertical) dont 1280 logements neuf pré-équipés (horizontale et verticale réalisés) et cela semble correspondre à la réalité.

J’ai constaté que souvent les grands opérateurs nationaux rechignaient à proposer leurs offres sur les réseaux publics. C’est le cas sur le Grand Nancy, est-ce aussi le cas à Limeil-Brévannes ?

Oui, et nous faisons tous de même.

Quand nous sommes petits, je pense à mes enfants de 4 et 6 ans, chaque pièce est un trésor à lui tout seul, une fois plus grand, nous n’hésitons pas à les donner pour éviter d’alourdir notre porte-monnaie. Il en est de même pour les gros opérateurs.

Pour une société qui gère plusieurs millions d’abonnés, avec des processus rôdés sur des architectures réseaux standardisées, il va lui être difficile voire contre-productif d’adapter ces processus pour un réseau qui représente 0.02% de son parc, surtout pour des abonnés FTTH potentiels qui sont déjà abonnés à ses services en ADSL.

Pensez-vous que les habitants ont été frileux et ont préféré garder l’ADSL chez un grand opérateur national plutôt que de prendre la fibre optique chez un petit opérateur ?

Avec les offres liées (Internet, téléphonie, TV, mobile), les périodes d’engagement, les frais de résiliation, les démarches administratives, les tarifs promotionnels et plus généralement tout ce qui peut être mis en place pour limiter le départ d’un abonné, il faut de la volonté pour changer d’opérateur. Quand on n’a connu que l’ADSL, on ne voit pas forcement l’intérêt du Très Haut Débit. Une fois qu’on a goûté à la fibre, on revient difficilement sur le cuivre ou le coaxial.

Concernant les services, si nous proposons un accès Internet beaucoup plus rapide et stable et une relation client des plus efficaces, nous ne proposons pas d’offre mobile, ni de chaines payantes. De par notre taille, il nous est difficile d’avancer avec des sociétés comme Canal, BeIN ou Netflix.

Vous êtes opérateur de plusieurs RIP, avez-vous pu observer les principaux facteurs de succès, ou d'échec, d'un RIP ? Quid de tarifs parfois prohibitifs, ou des problèmes de compatibilités techniques ?

4 éléments sont importants pour la réussite d’un RIP :

    1- La demande initiale des clients : il faut 1% des utilisateurs sur la fibre pour amorcer le bouche à oreille.

    2- L’efficacité de l’opérateur d’infrastructures : les raccordements doivent être irréprochables et à un tarif accessible.

    3- L’efficacité de l’opérateur de services : K-Net étant nouvel entrant et parfaitement inconnu, les premiers retours sont primordiaux.

    4- L’engagement des élus : pour pallier l’absence de notoriété des petits opérateurs et accompagner les usagers sur une nouvelle technologie, les élus ont un rôle important de prescripteurs. Le FTTH, avec la pose de la fibre à l’intérieur du domicile, oblige à entrer dans l’intimité des gens. Sans l’accompagnement des élus, l’opération devient difficile sur une frange importante de la population.

Concernant les tarifs, nous sommes sur des réseaux FTTH, les règles permettent de proposer des offres aux plus grand nombre. Nous rencontrons parfois quelques difficultés avec les opérateurs d’infrastructures en délégation de service public (DSP) qui veulent nous imposer les tarifs des réseaux FTTO pour les professionnels, mais le cadre juridique instauré par l’ARCEP est suffisamment clair pour proposer la fibre en fonction des moyens et des besoins de chacun.

Une autre difficulté propre à K-Net est liée à notre volonté de dégrouper les réseaux pour garantir les meilleurs services à nos clients et obtenir une homogénéité sur les 12 RIP où nous sommes présents. Nous rentrons en concurrence avec l’offre activée de l’opérateur d’infrastructures qui a tendance à construire le catalogue de prix du RIP pour que le dégroupage devienne économiquement irréalisable.

Quel impact a pour vous l’arrêt du projet de Limeil, compte-tenu des engagements que vous aviez vous-même pris auprès de fournisseurs et partenaires industriels ?

Nous avons rendez-vous avec la mairie mi-octobre pour connaitre leur position sur la suite à donner au projet.

Sans les phases complèmentaires, il devient délicat d’atteindre l’équilibre financier, mais nous pouvons encore réduire les pertes sur les 3280 prises actuelles si nous mettons nos efforts en commun pour mettre en avant les avantages du réseau et non s’en servir comme d’un trophée contre l’ancienne municipalité.

Si K-Net a investi et risque de perdre 300.000 €, la mairie a investi et risque de perdre 3.6 millions d'euros...

Dans ce contexte compliqué, que peut faire K-Net ?

Patienter.

L’évolution des usages, avec entre autre la généralisation de la VOD, l’arrivée de la vidéo en 4K, des sites de plus en plus gourment en bande passante, incite les usagers à passer sur la fibre avec ou sans les gros opérateurs. En 2010 le débit descendant de référence était de 2 Mb/s, aujourd’hui il est de 8 Mb/s.  Pour nous, l’aventure s’arrête à l’arrivée des gros opérateurs.

Comment la nouvelle municipalité pourrait-elle sortir par le haut de ce dossier difficile ?

Il n’y a pas d’urgence à défaire ce que l’ancienne municipalité a fait.

Était-ce une bonne idée de lancer un réseau FTTH sur une zone AMII SFR ? Personnellement, je ne pense pas. Maintenant que le réseau existe, pourquoi chercher à s’en débarrasser plutôt que de l’utiliser ?

Nous verrons mi-octobre si nous arrivons à trouver avec la mairie des solutions constructives.

Frank Bisetti, merci pour vos réponses.

Si vous êtes féru de technique, je vous signale ce reportage très complet réalisé sur le terrain par LaFibre.info : de nombreuses photos présentent les infrastructures, qui paraissent parfois surdimensionnées, déployées à Limeil-Brévannes.


Source : ZD Net par Par Pierre Col le Mercredi 08 Octobre 2014

obinou

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Reportage photo du réseau FTTH de la ville de Limeil-Brévannes
« Réponse #41 le: 09 octobre 2014 à 00:23:25 »
Tout d'abord merci vivien & franck pour ce reportage.

Vivien, tu dis qu'il n'y a pas eu "détournement", mais Opale est peut-être fautif (je ne dis pas que c'est le cas) d'avoir vendu une Ferrari full option à quelqu'un qui n'en n'a pas les moyens. Je crois que ce genre de pratique peut être condamné par la loi, je ne me souviens plus du terme : vendre un bien/prestation visiblement disproportionnée. Mais prouver la faute, si elle existe, ça doit être complexe.

Effectivement ça me parait complètement overkill comme installation.

Est-ce que la zone était déjà en zone AMII lorsque le projet a été commencé ?
(Il faut bien être conscient aussi que si la déclaration en zone AMII interdit aux opérateurs privés de toucher des subventions, elle ne contraint *en rien* l'opérateur qui a déclaré la zone AMII de faire quoique ce soit: Il n'y a strictement aucune pénalité si l'opérateur ne démarre pas (ou ne fini pas) les travaux dans les 5 ans. C'est donc un bon moyen de retarder de 5 ans toute évolution sur cette zone)


J'voudrais revenir la-dessus:
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Pour finir, est-ce qu'il est normal qu'Orange demande des sommes à une mairie pour raccorder en cuivre? Même si le raccordement cuivre est un "service essentiel"? Est-ce qu'Orange ne reçoit pas déjà des subventions de l'état pour le faire?

En fait, comme l'a dit vivien au-dessus, Orange procède toujours de la même manière: Ils réclament des sous (beaucoup) à la mairie, en général assez pour que la mairie ne puisse pas payer. Par contre, si par extraordinaire la municipalité se met à faire un projet de son cru, alors là, comme par hasard Orange rajoute du cuivre, des NRA-MED, etc..... gratos.
Ca ne s'est pas produit qu'a Limeil , j'ai de nombreux exemples en tête , y compris là où des FAI associatif à base de radio commençaient à avoir un peu de succès.

A mon avis , stratégiquement ça ne s'explique pas par la perte de quelques clients, mais bien plutôt par une stratégie globale de décrédibilisation de l'action municipale (== Les mairies feraient mieux de nous donner de l'argent, sinon, c'est qu'elle le gaspille)  , et à un niveau plus individuel , pour garder au max. l'habitude des gens du triplet eau/électricité/téléphone par Orange - éviter un précédent qui pourrait se répandre.

De fait, et à la place des pétitions stériles par des associations de riverains auprès de FT lorsque le débit est lamentable, je me demande si la meilleure façon de se faire poser un NRA-MED par FT n'est pas simplement de démarrer (voire concrétiser) les 1ères prises , simplement pour que FT viennent faire du PRM gratuitement là où ils sortaient un devis à 5 chiffres 2 mois avant. Quitte à en jeter plein la vue, avec des beau murs blancs, de belles fibres, une belle campagne de com' .... même si c'est fait à l'économie & que ça ne mène nulle part en fait.

En tous cas à limeil c'est ce qui s'est produit. J'ai quelques idées pour tenter le coup ailleurs, pour voir... :-)

Nico

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« Réponse #42 le: 09 octobre 2014 à 07:37:02 »
Effectivement ça me parait complètement overkill comme installation.
Disons qu'il y aurait eu 3 gros opérateurs et 5 petits, ça aurait été bien dimensionné. Mais là...

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Est-ce que la zone était déjà en zone AMII lorsque le projet a été commencé ?
Oui, c'est un déploiement assez récent.

vivien

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« Réponse #43 le: 09 octobre 2014 à 08:50:51 »
Il n'est pas interdit de faire des déploiement en zone AMII, cela bloque juste les subventions. J'ai consulté l'ARCEP et rien n'interdit que chaque opérateur fibre chacun la même ville, du moment qu'ils respectent la législation et mettent des points de mutualisation...

Dans le département du 91, il y a plusieurs déploiement public du FTTH sur des zones AMII Orange et d’après mes sources, Orange est bien décidé à les fibrer comme si rien n'était fait. Aujourd'hui la mairie bloque les zones où Orange veut mettre ses PMZ mais le blocage ne pourra pas être définitif.

En zone très dense, il y a d'ailleurs des immeubles qui ont deux points de mutualisation et deux opérateurs d'immeuble (Numericable et Free, deux opérateurs qui ne s'entendent pas du tout, heureusement il déploiement tous les deux assez peu d'immeubles).

Pour le luxe du déploiement sur  Limeil-Brévannes :

- La double adduction distincte d'un point de mutualisation, c'est quand même assez rare... Maintenant ce n'est pas ça qui a du faire exploser le budget. Un NRO de cette taille pour 11 000 prises c'est aussi assez luxieux, a moins d'avoir pensé le local pour récupérer les fibres de plusieurs villes.

- Le NRO est inutilisé, K-Net met ses switchs dans les points de mutualisation pas au NRO. Les gros opérateur ne vont pas non plus utiliser ce NRO. Bref, il est un peu en trop et il a du coûter cher entre l'onduleur, le faux plancher et le système d’extinction incendie (la clim a été oubliée).

obinou

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« Réponse #44 le: 09 octobre 2014 à 09:09:29 »
Il n'est pas interdit de faire des déploiement en zone AMII, cela bloque juste les subventions.

C'est ce que j'avais compris aussi en lisant la règlementation. Merci de cette confirmation (Je maintiens ce que je pense toutefois: Si un opérateur a posé une zone AMII "par calcul politique" sans avoir l'intention (ou les moyens matériels) de le faire, ça "gèle" la zone pendant 5 ans, sans pénalités. C'est structurant car, après, si une RIP démarre sur les zones non-AMII (95% du territoire départemental, bien souvent), ces zones sont carrèment supprimés des cartes. Quand , dans 5 ans, il faudra que le public remette une rallonge pour ces zones, elles auront 5 ans de retard sur un planning déjà bien long)

Bref, faut avoir vraiment, vraiment, *vraiment* confiance dans les opérateurs privés, quoi....  Par chez moi, ils ont 5 ans pour fibrer ma commune (donc 2017)  en zone AMII. C'est un bled où ya plus de vaches que d'habitants, toute l'adduction est aérienne, et ya facilement 500m entre 2 maisons. Ah, et une _grosse_ demande pour de l'internet plus rapide, mais du 512k partout (Même poser un PRM résoudrait pas tout, faudrait aussi changer un bon morceau du cuivre pourri qui pend des poteaux jusqu'à la gadoue en dessous)
 
A ma connaissance, FT n'a encore pas fait un seul déploiement dans ce genre de zone. Croyez-vous vraiment que fin 2017 on pourra demander une prise FTTH sur la commune & l'avoir ?
(Je suis sarcastique, mais je leur en veux pas plus que ça hein - c'est un gros gros boulot, et ils ont pas des ressources humaines illimités. Mais je comprends pas pkoi ils ont été mettre ce village en zone AMII)

 
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J'ai consulté l'ARCEP et rien n'interdit que chaque opérateur fibre chacun la même ville, du moment qu'ils respectent la législation et mettent des points de mutualisation...

Ca , pour moi c'est ce sur quoi j'ai le plus de mal: En gros l'arcep dit : "En zone amii, vous touchez pas de sub en cas de déploiement parallèle (bon, ça, OK). Par contre, SI vous faites, ALORS il faut respecter les "règles Orange" : Taille & modèles de PMZ, taille ds NRO , racco distant, .... 
Or, ces règles sont intenables financièrement dans les petites communes, alors même que c'est elles qui ont 1) le besoin , avec leur population en 512 et 2) l'opportunité de faire du déploiement à moindre coût, là ou FT de toute façon ne viendra jamais sauf sur RIP (un jour). Et *même* si on fait les choses dans les règles, FT (et donc SFR & les autres) n'ont pas obligation de venir.
=> En gros c'est une condamnation à rester la tête & les pieds dans la boue, et une garantie pour FT sur les revenus du cuivre pour longtemps (avec , allez, un ptit PRM pour patienter , même si en campagne c'est pas hyper-efficace car les distances sont rapidement + de 5/6km, même du NRA).

La seule solution c'est de ne pas faire de "FTTH", mais du "FTTO". Comme ça on est plus emmerdé (quitte à pas avoir de sub, de toute façon...) . Mais je trouve quand même pas ça normal de la part de l'ARCEP.

BadMax

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« Réponse #45 le: 09 octobre 2014 à 09:18:53 »
Cout d'une batterie L2V470 : 460€ x 72 = 33120€ cout total des batteries
Bouteille de gaz extincteur : une recharge ça coute 3000€ pour du FM200, on va dire 5000€ en neuf soit 10000€ de bouteilles
Pour la partie redresseur (non ce n'est pas un onduleur, ça sort du 48V !), je dirais 1500€ par module (les tarifs ne sont pas publics) soit 15000€ d'installation.

Bref, hormis que la partie active consomme du courant, ça reste moindre par rapport au cout de l'installation fibre.

vivien

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« Réponse #46 le: 09 octobre 2014 à 09:35:41 »
J'ai demandé sur place, pour le NRO de Limeil-Brévannes, ils ont tout prévu : 48v et 230v ondulé pour que tous les opérateurs soit satisfaits.

Je me demande si le 230v utilisé par le petit switch K-Net est ondulé, car eux ils sont coté PM, et non coté NRO.

BadMax

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« Réponse #47 le: 09 octobre 2014 à 09:38:43 »
Il peut très bien y avoir un petit onduleur rackable de 2 ou 3U dans un coin que tu n'as peut-etre pas vu.

Vu la (non)charge à supporter, ça suffira :)