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IPv6 => Discussion démarrée par: vivien le 05 juillet 2024 à 09:01:23
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Baromètre Arcep de la transition vers IPv6 2024
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L'Arcep vient de publier son baromètre 2022 de la transition vers IPv6 : https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-publications-chiffrees/transition-ipv6/barometre-annuel-de-la-transition-vers-ipv6-en-france.html
Je le reproduis ici intégralement, mais avec les annexes ramenées directement au niveau des sujets.
Baromètre de la transition vers IPv6 (édition juillet 2024)
(cliquez sur les miniatures ci-dessous - les documents sont au format PDF)
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024.webp) (https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024.pdf) (https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.webp) (https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.pdf)
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Vidéo de présentation du baromètre IPv6, le 4 juillet 2024 dans les locaux de l'Arcep :
https://lafibre.info/videos/arcep/202407_arcep_etat_internet_2024_4_ipv6.webm
La seule question a été posée par Orange : L'Arcep prévoit-elle de mettre en place des obligations relatives à la compatibilité IPv6 sur les réseaux mobiles des opérateurs ?
Il a été répondu qu'il y avait déjà des obligations qui visent les opérateurs à avoir les équipements prêts pour IPv6 (IPv6 ready).
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1/ Introduction : enjeux de la transition IPv6
1.1/ Accélérer la transition vers IPv6 : un enjeu majeur de compétitivité et d’innovation
Chaque terminal sur le réseau internet possède une adresse IP. Les adresses IP publiques sont enregistrées et routables sur internet, elles sont donc uniques. Le protocole IPv4, utilisé sur internet depuis le 1ᵉʳ janvier 1983, offre un espace d’adressage de près de 4,3 milliards d’adresses IP. Or le succès d’internet, la diversité des usages et la multiplication des objets connectés ont eu comme conséquence directe l’épuisement progressif des adresses IPv4. Depuis le 25 novembre 2019, le RIPE NCC (le registre régional d’adresses IP, qui alloue les IPv4 pour l’Europe et le Moyen-Orient) est en pénurie d’IPv4*.
* Les 5 registres internet régional (RIR, de l’anglais Regional Internet Registry) sont aujourd’hui en pénurie d’IPv4. Il est possible de visualiser les courbes d’épuisement des adresses IPv4 RIR par RIR sur https://ipv4.potaroo.net/.
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_01_historique_epuisement_ipv4.webp)
Concrètement, la pénurie d’IPv4 entraîne une barrière à l’entrée significative pour de nouveaux opérateurs, hébergeurs ou fournisseurs de service qui risque de freiner leur développement et limiter l’innovation. Ces acteurs étant contraints de se tourner vers le marché secondaire pour obtenir des adresses IPv4 auprès d’acteurs tiers à des prix élevés déterminés par l’offre et de la demande. Cette pénurie incite également les acteurs à partager une même adresse IPv4 entre plusieurs clients, ce qui peut provoquer le dysfonctionnement de certaines catégories de services sur internet.
Pour faire face à cette situation, les spécifications d’IPv6 ont été finalisées en 1998. Elles intègrent des fonctionnalités permettant de renforcer la sécurité par défaut et d’optimiser le routage. Par ailleurs, IPv6 offre une quasi-infinité d’adresses : 667 millions d’IPv6 pour chaque millimètre carré de surface terrestre.
Néanmoins, IPv4 et IPv6 ne sont pas compatibles : un équipement ne disposant que d’adresses IPv4 ne peut pas dialoguer directement avec un équipement ne disposant que d’adresses IPv6 Le retard de développement d’IPv6 entraîne donc le risque d’une scission d’internet avec l’IPv4 d’un côté et l’IPv6 de l’autre. À titre l’illustration, quand un site web ou une application est hébergée en « IPv6-only », elle n’est alors pas accessible aux utilisateurs qui n’ont qu’une adresse IPv4. Les utilisateurs, particuliers ou entreprises, dont l’accès à Internet ne serait pas compatible en IPv6 se verraient ainsi privés d’une partie des services internet.
Bien que ce ne soit pas encore le cas en France, en Inde, des sites web indiens importants ne sont actuellement plus accessibles qu’en IPv6 et la Chine a planifié l’arrêt complet d’IPv4 en 2030 (cf. Baromètre IPv6 2022 (https://lafibre.info/ipv6/ipv6-barometre-2022/msg1013560/#msg1013560)).
Face à cette pénurie d’IPv4 et aux risques encourus, la transition vers IPv6 apparaît comme un enjeu majeur d’innovation, de compétitivité et d’ouverture d’internet.
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1.2/ Une multitude d’acteurs, à différents degrés de transition
La migration vers IPv6 du réseau internet doit concerner tous les maillons de la chaîne technique afin d’assurer un fonctionnement de bout en bout du protocole internet.
Pour évaluer l’état de déploiement du protocole IPv6 en France, l’Arcep utilise les données collectées conformément à la décision Arcep n°2023-0543 (https://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/23-0543.pdf) et les données de l’Afnic (https://www.afnic.fr/produits-services/services-associes/donnees-partagees/) pour établir un baromètre annuel, permettant d’obtenir une vision d’ensemble de l’adoption du protocole IPv6 en France.
La transition IPv6 se fait plus rapidement du côté des opérateurs que du côté des hébergeurs et autres acteurs du contenu.
Mi-2023, côté fournisseurs d’accès à internet grand public, 81 % des clients du réseau fixe ont de l’IPv6 activité, contre 66 % sur le mobile. Côté fournisseurs de contenu et hébergeurs, 31 % des sites web sont disponibles en IPv6 (19 % pour les e-mails). Si ces chiffres sont faibles, il est à noter une accélération de la transition : pour les e-mails, le taux d’IPv6 a ainsi plus que doublé en 12 mois.
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La quasi-totalité des clients grand public devraient avoir une connectivité IPv6 d’ici à 2030. Coté fixe, d’ici à 2026, les seuls clients sans accès à IPv6 seraient sur des réseaux en fin de vie (ADSL / VDSL / câble)*. Coté mobile, excepté la situation de Free, ce sont majoritairement des anciens terminaux qui n’ont pas de connectivité IPv6 ; ceux-ci devraient progressivement disparaître du parc.
* D’après les annonces d’Orange, le réseau cuivre devrait être éteint d’ici à 2030.
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Le schéma ci-après présente la situation des 4 principaux fournisseurs d’accès à internet grand public en France. Free a quasiment terminé sa transition IPv6 sur son réseau le fixe avec 99 % des clients activés en IPv6, mais ne l’a pas commencé sur le mobile avec seulement 1 % des clients Free Mobile en IPv6. Bouygues Telecom et Orange sont très avancés avec respectivement des taux de clients IPv6 de 85 % et 92 % sur le fixe, de 91 % et 79 % sur le mobile. SFR est en retrait, avec 35 % d’IPv6 activé coté fixe et 62 % coté mobile.
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Exemple d’un « scénario de sortie » d’IPv4 plausible
La cohabitation d’IPv6 avec IPv4 n’est qu’une étape transitoire avant l’extinction complète d’IPv4. Voici un scénario de sortie d’IPv4 possible :
• Étape 1 : La quasi-totalité des offres d’accès internet grand public commercialisées proposent de l’IPv6 activé par défaut, en plus de l’IPv4 ;
• Étape 2 : La quasi-totalité des offres d’accès internet grand public, pro et entreprises proposent de l’IPv6 activé par défaut. Une connectivité IPv4 est toujours proposée ;
• Étape 3 : Une part non négligeable des sites web sont hébergés en IPv6 uniquement. Ces sites ne sont plus accessibles depuis une entreprise qui bloque l’IPv6 ;
• Étape 4 : Une part non négligeable des offres des fournisseurs d’accès à internet ne proposent plus de connectivité IPv4. Il n’est plus possible de consulter des sites web hébergés en IPv4 uniquement ;
• Étape 5 : La majorité des sites web abandonnent IPv4, devenu inutile. IPv4 n’est plus utilisé sur internet, mais peut continuer à être utilisé pour des réseaux privés.
Vue d’ailleurs :
L’initiative de la République tchèque pour mettre fin au protocole IPv4 en 2032.
Le gouvernement tchèque a demandé aux administrations de ne plus fournir de services administratifs sur le protocole IPv4 à partir du 6 juin 2032. Les utilisateurs d’internet qui n’auront toujours pas de connectivité IPv6 en 2032 n’auront plus d’accès aux sites web gouvernementaux tchèques, ni aux sites et applications d’entreprise qui vont suivre l’initiative du gouvernement tchèque et éteindre simultanément IPv4. Un compte à rebours a été mis en ligne (https://konecipv4.cz/en/).
Sujet sur le forum : République tchèque : fin de l'IPv4 pour les services de l'État le 6 juin 2032 (https://lafibre.info/ipv6/tchequie-fin-ipv4-2032/)
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2/ L’avancement de la transition IPv6 pour les fournisseurs d’accès à internet
Pour qu’une ligne fixe émette et reçoive en IPv6, quatre conditions doivent être réunies :
1. le réseau utilisé doit être compatible IPv6 :
◦ pour un réseau fixe, l’équipement coté opérateur doit savoir gérer IPv6 ;
◦ pour un réseau mobile, l’APN ou Access Point Name doit être capable de gérer le protocole IPv6).
2. l’IPv6 doit être activé sur le réseau (et la box) :
◦ pour un réseau fixe, l’IPv6 doit être activé sur la box et le réseau utilisé (soit par l’opérateur, soit par le client) ;
◦ pour un réseau mobile, l’IPv6 doit être activé coté réseau (activation dans l’espace client nécessaire uniquement pour Free mobile).
3. l’équipement qui se connecte au réseau de l’opérateur doit être compatible IPv6 :
◦ pour un réseau fixe, la box utilisée doit être compatible avec le protocole IPv6 ;
◦ pour un réseau mobile, les paramètres du fabricant du terminal pour l’opérateur utilisé doivent activer IPv6 (un terminal ancien n’activera pas IPv6).
4. le système d’exploitation du terminal utilisé doit activer et utiliser IPv6 :
Tous les systèmes d’exploitation fixes et mobiles activent IPv6 par défaut depuis de nombreuses années.
Ainsi :
• un client est dit « IPv6-ready » si IPv6 est activé ou s’il est en mesure d’activer lui-même IPv6 ;
• un client est dit « IPv6 activé » s’il émet et reçoit effectivement du trafic en IPv6.
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2.1/ Les opérateurs grand public ayant plus de 3 millions de clients
L’Arcep note une forte évolution de l’activation de l’IPv6 depuis 2018. Les prévisions 2026 montrent, qu’à l’exception des clients de Free Mobile, la transition approchera de la fin pour les opérateurs grand public. Néanmoins, une disparité importante persiste en 2023 entre les opérateurs, mais également entre technologies d’accès internet.
2.1.1/ Réseau fixe
D’après les prévisions fournies par les opérateurs, la transition vers IPv6 devrait être presque entièrement terminée coté grand public en 2030 avec la fermeture du réseau cuivre, certains opérateurs ayant choisi de ne pas faire migrer des infrastructures en fin de vie vers le protocole IPv6.
Pour les offres internet à destination des professionnels ou des entreprises, la transition pourrait prendre quelques années de plus.
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Sur le réseau fixe grand public, en ce qui concerne les principaux opérateurs télécom en France, l’Arcep constate des disparités importantes dans la transition vers IPv6 :
• Bouygues Telecom active l’IPv6 pour tous ses clients FttH, ADSL, VDSL, 4G box et 5G box équipés d’une box compatible et connectés sur son réseau en propre. L’IPv6 n’est pas proposé en ADSL ou VDSL sur un réseau de collecte tiers (ce sont des clients Bouygues Telecom qui sont connectés sur un DSLAM Orange).
• Free active l’IPv6 sur tous ses clients FttH, ADSL, VDSL grand public sur son réseau en propre. L’IPv6 n’est pas proposé en ADSL ou VDSL sur un réseau de collecte tiers (clients dits « non dégroupés »), ni sur la box 4G+ de Free.
• Orange active l’IPv6 sur tous ses clients FttH, ADSL, VDSL, 4G Home et 5G Home équipés d’une box compatible et sur un réseau qui attribue ses adresses par DHCP. L’IPv6 n’est pas proposé sur quelques clients ADSL grand public (adresses attribuées via PPP). Par ailleurs, tous les nouveaux clients sont provisionnés en zone DHCP.
• SFR termine le renouvellement des équipements réseau qui étaient incompatibles avec l’IPv6 sur le réseau FttH. L’IPv6 n’est pas systématiquement activé ; il appartient alors au client de le faire en se rendant dans l’interface de sa box. Dans le contexte de la fermeture progressive du cuivre sur son réseau, SFR a choisi de supprimer en 2023 le support de l’IPv6 sur les offres ADSL / VDSL. L’IPv6 (encapsulé dans l’IPv4) était auparavant disponible sur les offres ADSL et VDSL, mais non activé par défaut (à fin juin 2022, 1 % des clients ADSL et VDSL avaient activé cette option). Par ailleurs, l’IPv6 n’est pas disponible sur le réseau câble.
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Pour les offres professionnelles à destination des petites entreprises, les opérateurs suivent ce qui est fait sur le grand public, à deux exceptions :
• Orange : l’IPv6 n’est pas proposé pour les clients ADSL ou VDSL Pro ;
• SFR : l’IPv6 n’est disponible que sur les offres 4G ou 5G fixe (pas d’IPv6 pour les offres « Pro » en FttH, ADSL, VDSL ou câble).
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2.1.2/ Réseau mobile
L’Arcep a introduit, pour les opérateurs qui se sont vus attribuer des fréquences 5G dans la bande 3,4 – 3,8 GHz en France métropolitaine*, une obligation de rendre leur réseau mobile compatible en IPv6 avant le 31 décembre 2020.
* Décision n°2019-1386 de l’Autorité en date du 21 novembre 2019 proposant au ministre chargé des communications électroniques les modalités et les conditions d’attribution d’autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 3,4 − 3,8 GHz en France métropolitaine pour établir et exploiter un réseau radioélectrique mobile ouvert au public. (https://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/19-1386.pdf#page=33)
Selon les prévisions fournies par Bouygues Telecom, Orange et SFR, la transition des smartphones vers IPv6 (non compatibles IPv6 dans leur configuration par défaut) devrait être presque entièrement terminée en 2030, aussi bien pour le grand public que pour les professionnels. La transition pourrait prendre quelques années de plus pour les offres « data uniquement » (domino 4G / 5G, tablette, ordinateurs, etc.).
Bien que son réseau soit compatible avec IPv6, Free n’a pas été en mesure de transmettre des prévisions concernant les activations d’IPv6 à venir.
Les pourcentages affichés concernent tout le parc des opérateurs mobiles, sans distinction entre terminaux Android ou iPhone*.
* Les données de part de marché utilisées dans ce baromètre sont 70 % pour Android et 30 % pour iOS. Données Statcounter pour la France. (http://Les données de part de marché utilisées dans ce baromètre sont 70 % pour Android et 30 % pour iOS. Données Statcounter pour la France.)
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Pour les offres mobile grand public, l’Arcep constate des disparités importantes dans la transition vers IPv6. Si les principaux opérateurs proposent tous de l’IPv6, la différence se fait sur l’activation :
• Android : Bouygues Telecom, Orange et SFR activent par défaut l’IPv6 sur les mobiles Android dont la date de commercialisation est postérieure à 2018 (Bouygues), 2020 (Orange) et 2021 (SFR). Free n’active pas l’IPv6 par défaut. Il est nécessaire d’activer manuellement l’IPv6 dans son espace client, puis sur son mobile Android (à moins d’avoir un smartphone commercialisé à partir de juillet 2022) ;
• iPhone : Bouygues Telecom, Orange et SFR activent par défaut IPv6 sur les iPhone dont la version iOS est au minimum iOS 12.2 (mars 2019) (Bouygues), iOS 13.0 (septembre 2019) (Orange pour iPhone 7 et plus récent), iOS 14.3 (décembre 2020) (SFR), iOS 15.4 (mars 2022) (Orange pour iPhone 6S et SE). Free n’active pas l’IPv6 par défaut : l’utilisateur doit le faire manuellement dans son espace client, et avoir téléchargé au minimum la version iOS 15.4.
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Pour les offres professionnelles, Bouygues Telecom, Orange et SFR proposent de l’IPv6 selon les mêmes modalités que pour le grand public
Free Pro ne propose pas encore d’IPv6.
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Partage d’IPv4, adresses IP fixes ou dynamiques
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Activation d’IPv6 et Pare-feu IPv6
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2.2/ Les opérateurs grand public ayant moins de 3 M de clients
L’Arcep constate l’apparition, en 2023, de clients activés IPv6 sur les réseaux mobiles ultramarins d’Orange dans les zones Antilles-Guyane et Réunion-Mayotte.
Un certain nombre d’opérateurs de moins de 3 millions de clients ne proposent cependant pas encore d’IPv6.
2.2.1/ Réseau fixe
En métropole, 5 opérateurs activent l’IPv6 pour la quasi-totalité de leurs clients (Omega Énergies & Services, Orne THD, Sewan, Tubéo et Vialis). 8 opérateurs sont en cours de transition vers IPv6 (Aquilenet, Blue Networks Technologies, FDN, MilkyWan, OVH Télécom) tandis que 6 autres ne proposent pas IPv6 (Alsatis, bigblu, K-Net, NordNet, Ozone et Wifirst). Il faut noter que, dans certains cas, l’absence d’IPv6 est liée à l’incompatibilité du réseau de collecte proposée par l’opérateur d’infrastructure.
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En outre-mer, deux opérateurs activent l’IPv6 pour la quasi-totalité de leurs clients (Orange Caraïbe, Orange Réunion). Deux opérateurs ont engagé la transition vers IPv6 pour environ la moitié de leurs clients (Dauphin Telecom et Zeop) et enfin trois opérateurs ne proposent pas encore de l’IPv6 (Canal+ Telecom, SFR Caraïbe et SFR Réunion).
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2.2.2/ Réseau mobile
En métropole, les opérateurs Full MVNO, qui possèdent un degré élevé d’autonomie et de contrôle sur leurs opérations, sont globalement en retard sur l’activation d’IPv6. Les opérateurs Light MVNO proposent de l’IPv6 via les APN de leur opérateur hôte.
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En outre-mer, seuls 3 opérateurs indiquent avoir commencé leur transition IPv6 (Orange Caraïbe, Orange Réunion et Zeop).
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3/ Hébergeurs, fournisseurs de contenu et infrastructure DNS
Afin qu’IPv6 soit disponible au niveau d’un hébergeur, cinq conditions doivent normalement être réunies :
1. Le réseau de l’hébergeur utilisé doit être compatible IPv6 ;
2. Le système d’exploitation du serveur doit être compatible IPv6 et sa pile IPv6 activée. C’est le cas de tous les systèmes d’exploitation des serveurs utilisés actuellement ;
3. L’hébergeur doit préconfigurer le serveur pour utiliser un adressage IPv6 ;
4. Le fournisseur de contenu doit utiliser des applications serveur (web, mail, etc.) gérant le protocole IPv6. C’est aujourd’hui majoritairement le cas par défaut ;
5. Le fournisseur de contenu doit configurer les DNS avec un enregistrement IPv6, afin que le nom de domaine propose d’utiliser IPv6.
Quand toutes ces conditions sont réunies, le service hébergé peut être accessible en IPv6.
Ainsi, contrairement à un fournisseur d’accès à internet qui peut activer à distance IPv6 sans nécessiter d’actions de la part de son client (le consommateur final), une ou plusieurs actions du client d’un hébergeur (le fournisseur de contenu) sont nécessaires pour que l’IPv6 soit utilisable de bout en bout.
Dans la suite de cette partie, nous nous intéressons à trois types de services applicatifs : le web, le mail et le DNS.
Les statistiques sont calculées en pourcentage de noms de domaine, quel que soit l’audience du service. Afin d’exclure une partie des noms de domaine inutilisés, le taux d’activation d’IPv6 est calculé en ne prenant en compte que les noms de domaine possédant un certificat HTTPS valide, soit 2,4 millions d’entre eux pour les sites web en .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf analysés ci-dessous*.
* Données Afnic, octobre 2023. Ces données sont basées sur des informations de zones DNS et sur l’analyse des enregistrements A, AAAA configurés sur un nom de domaine. Les données excluent une partie des noms de domaine inutilisés : le processus prend en source l’intégralité des noms de domaine .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf et exclut les noms de domaine sans HTTPS valide. Le robot d’exploration parcourt dans l’ordre les URL `https://{domaine}`, `https://www.{domaine}`, et s’arrête à la première requête qui termine sans erreur. Si une redirection sur `https://{domaine}` a amené le robot d’exploration sur un domaine égal au nom de la zone préfixée par `www` alors les données utilisées sont celles de www.{domaine}, sinon ce sont celles de la racine. Pour chaque IP récupérée, utilisation de la base MaxMind pour connaître le système autonome (AS) annonçant cette IP.
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3.1/ Hébergement web
En octobre 2023, les hébergeurs de sites web représentent l’un des maillons de la chaîne d’internet les plus en retard dans la migration vers l’IPv6. En effet, seuls 31,2 % des sites web sont accessibles en IPv6. On notera cependant une augmentation de 6 points par rapport à octobre 2022 et de 11 points par rapport à 2021. Ces deux dernières années, l’IPv6 a été activé sur un plus grand nombre de noms de domaine qu’entre 2015 et 2021.
Le pourcentage de sites web accessibles en IPv6 est en augmentation depuis 2015, mais le rythme de cette évolution semble loin de pouvoir permettre une transition complète dans les prochaines années.
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Même si plusieurs hébergeurs proposent IPv6 dans leurs offres, le taux de sites web accessibles en IPv6 est très faible pour de nombreux acteurs du top 10 (en nombre de noms de domaine), car il n’est pas activé par défaut.
En considérant le top 10 des acteurs en termes de nombre de noms de domaine, seuls IONOS by 1&1, LWS, Infomaniak et Cloudflare et ont plus de la moitié de sites avec de l’IPv6, leurs déploiements constituent donc des exemples à suivre.
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Une liste plus complète des taux de sites web, hébergement mail et infrastructures DNS accessibles en IPv6 est disponible dans quatre formats :
- PDF (72 pages, 2 Mo) ; (cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.webp) (https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.pdf) - tableur OpenDocument (https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.ods) (.ods, 0,4 Mo, lisible avec LibreOffice Calc) ;
- tableur Office Open XML (https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.xlsx) (.xlsx, 0,4 Mo, lisible avec Microsoft Excel) ;
- données brutes (https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.csv) (.csv, 0,3 Mo).
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3.2/ Hébergement web « IPv6-only »
Même si la grande majorité des sites web accessibles en IPv6 sont également accessibles en IPv4 (les serveurs sont configurés en double pile avec IPv4+IPv6), on note une augmentation du nombre de sites web accessibles uniquement en IPv6. Certains hébergeurs proposent en effet des offres « IPv6-only » pour lesquelles l’IPv4 est en option payante. Les sites hébergés sur ces serveurs « IPv6-only » ne sont alors pas accessibles aux clients d’opérateurs « IPv4-only ». Cette situation illustre la nécessité de passer à IPv6 pour éviter de voir se développer un internet scindé en deux, IPv4 d’un côté et IPv6 de l’autre.
En octobre 2023, 1253 noms de domaine en .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf avec HTTPS valide sont accessibles uniquement en IPv6, soit 0,05 % des noms de domaine. Ce nombre reste aujourd’hui très limité.
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3.3/ Hébergement e-mail
Le constat reste similaire à celui de l’année dernière : le taux d’IPv6 dans l’hébergement e-mail reste extrêmement faible. Le retard sur ce maillon de la chaîne d’internet, s’il n’est pas comblé dans les prochaines années, pourrait retarder l’extinction d’IPv4 et prolonger la complexité inhérente liée à la cohabitation IPv4/IPv6 dans les réseaux.
La transition des hébergeurs e-mail connaît également un très fort retard : seuls 18,8 % des serveurs e-mail* sont à ce jour adressés en IPv6. Néanmoins, on note cette année une forte progression par rapport à 2022 : le taux d’IPv6 a plus que doublé en 12 mois, passant de 8 à 19 %. Toutefois ce pourcentage reste faible, comparé aux autres maillons de la chaîne internet.
* Données Afnic, octobre 2023, sur l’intégralité des noms de domaine .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf, exclusion faite des noms de domaine ne proposant pas un hébergement web HTTPS valide et un MX (Mail eXchanger).
Il est à noter qu’une petite part (1,6 %) des serveurs e-mails IPv6 comportent un niveau de redondance* en IPv6 inférieure à celui atteint en IPv4, ce qui est donc susceptible de poser des problèmes de résilience.
* La majorité des noms de domaine ont plusieurs relais de messagerie (plusieurs adresses IP pour le type d’enregistrement MX). En cas de défaillance d’un relais, un autre prend en charge les e-mails entrants afin d’assurer la continuité de service. On note ici que certains noms de domaine ont une redondance e-mail en IPv6 inférieure à celle en IPv4.
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En considérant le top 10 des acteurs en termes de nombre de noms de domaine, les plus performants sont Google, Infomaniak, Cloudflare et Gandi, avec chacun plus de 94 % de noms de domaine en IPv6 pour le mail.
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Une liste plus complète des taux de sites web, hébergement mail et infrastructures DNS accessibles en IPv6 est disponible dans quatre formats :
- PDF (72 pages, 2 Mo) ; (cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.webp) (https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.pdf) - tableur OpenDocument (https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.ods) (.ods, 0,4 Mo, lisible avec LibreOffice Calc) ;
- tableur Office Open XML (https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.xlsx) (.xlsx, 0,4 Mo, lisible avec Microsoft Excel) ;
- données brutes (https://www.arcep.fr/fileadmin/reprise/observatoire/ipv6/arcep_barometre_ipv6_2024_hebergeurs.csv) (.csv, 0,3 Mo).
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3.4/ Infrastructure DNS
L’infrastructure DNS permet de traduire un nom de domaine, par exemple www.arcep.fr, en une adresse IP. L’étude ci-dessous se concentre sur les serveurs DNS faisant autorité pour le nom de domaine, c’est-à-dire ceux qui sont interrogés par les DNS récursifs des opérateurs et qui contiennent le résultat de la requête DNS. Pour chaque nom de domaine, il est vérifié si les serveurs DNS « autoritaires » ont une IPv6 de déclarée.
C’est aujourd’hui le secteur le plus en avance dans la transition vers IPv6 avec environ 76 % de nom de domaine dont les serveurs faisant autorité1 supportant IPv6 lorsque l’on considère les 2,4 millions de sites web en .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf avec un hébergement web HTTPS valide. Environ 73 %2 des serveurs DNS garantissent une résilience3 d’IPv6 équivalente à celle d’IPv4 (niveau de redondance identique).
1 Un DNS faisant autorité est un serveur DNS qui fait autorité pour un domaine, c’est-à-dire qu’il détient l’information quant à la résolution d’adresse pour le domaine.
2 Données Afnic, octobre 2023, sur l’intégralité des noms de domaine .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf, exclusion faite des noms de domaine ne proposant pas un hébergement web HTTPS valide.
3 La majorité des noms de domaine ont plusieurs serveurs DNS faisant autorité pour le domaine. En cas de défaillance d’un serveur, un autre permet d’assurer la continuité de service. On note ici que certains noms de domaine ont une redondance DNS en IPv6 inférieure à celle en IPv4.
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_17_dns_evolution.webp)
On note dans le top 10 des hébergeurs de serveurs DNS une grande hétérogénéité au niveau des principaux hébergeurs, avec six acteurs (OVHcloud, Gandi LIVEDNS, IONOS by 1&1, Cloudflare, Hertzner Online et LWS) qui ont plus de 80 % des serveurs DNS en IPv6.
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_18_dns_podium.webp)
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3.5/ Sites web et services en ligne de l’État (.gouv.fr)
Dans son rapport sur l’état du déploiement du protocole IPv6 en France de 2016 (https://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/rapport-gvt-transition-IPv6-sept2016.pdf), l’Arcep a mentionné que l’exemplarité de l’État dans la transition vers IPv6 était un des leviers importants pour accélérer la migration. L’étude ci-dessous porte sur les 598 sites ayant un suffixe en gouv.fr, disponibles en HTTPS avec un certificat valide.
Même si quelques sites (2,0 %) sont disponibles en IPv6, la grande majorité n’est encore accessible qu’en IPv4. Seuls 14,9 % des sites observés ont un hébergement mail qui propose l’IPv6. La transition vers IPv6 des serveurs DNS est relativement avancée, avec un taux d’environ 79 %, légèrement supérieure à la valeur observée pour l’ensemble des noms de domaine en fr.
Afin d’améliorer ces résultats, une attention accrue pourrait être portée à la compatibilité IPv6 lors des évolutions techniques des sites web existants et lors d’appels d’offres pour la création de nouveaux services en ligne.
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_19_gouv.webp)
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4/ Transition IPv6 dans le monde
Une carte IPv6 interactive sur le site de l’Arcep.
L’Arcep a mis en place une carte interactive (https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-cartes/ipv6/carte-interactive-ipv6.html), permettant de visualiser le taux d’utilisation d’IPv6 pour l’accès à internet des 100 pays avec le plus grand nombre d’internautes1 et l’évolution du classement de ces 100 pays entre eux. Le taux d’utilisation d’IPv6 représente le pourcentage d’utilisateurs raccordés en IPv6 par leur fournisseur d’accès à internet, mesuré au niveau d’hébergeurs2 qui proposent déjà de l’IPv6. Il donne donc une idée de l’état de la transition des terminaux et des fournisseurs d’accès à internet (fixe et mobile). Ces données permettent de comparer le taux d’IPv6 en termes d’accès à internet, mais pas de visualiser la transition IPv6 du côté des hébergeurs des pays en question.
Cette carte permet de visualiser des graphiques d’évolution de l’IPv6 pays par pays en cliquant sur un pays. En haut à droite, il est possible de changer la vue :
• Taux d’IPv6 : colorie la carte en fonction du taux d’utilisation de l’IPv6 ;
• Rang mondial : colorie la carte en fonction du classement entre les 100 pays avec le plus d’internautes ;
• Évolution sur 1 an : colorie la carte en fonction de l’évolution du taux d’IPv6 sur les 12 derniers mois.
Cette carte est mise à jour tous les deux mois avec la médiane (moyenne arithmétique des deux valeurs centrales) pour les quatre principales sources de données sur la transition IPv6 au niveau mondial. La médiane permet de fiabiliser les données qui peuvent, pour une source donnée, varier d’un mois à l’autre.
1 Utilisation des 100 pays avec le plus grand nombre d’internautes de Wikipédia, en date du 6 février 2023 (https://lafibre.info/images/ipv6/202302_wikipedia_list_of_countries_by_number_of_internet_users.pdf).
2 Données « Google IPv6 adoption (https://www.google.com/intl/fr/ipv6/statistics.html) », « Akamai IPv6 adoption (https://www.akamai.com/fr/internet-station/cyber-attacks/state-of-the-internet-report/ipv6-adoption-visualization) », « Facebook IPv6 adoption (https://www.facebook.com/ipv6/?tab=ipv6_country) », « Apnic IPv6 preferred (https://stats.labs.apnic.net/ipv6) » (ce dernier achète des publicités sur des sites commerciaux, afin d’avoir de nombreuses vues pour suivre l’évolution de l’IPv6).
(https://lafibre.info/images/ipv6/202303_arcep_barometre_ipv6_7-01_carte_ipv6.png)
Les données sont placées en open data sur data.gouv.fr (https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/statistiques-ipv6/).
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Au niveau mondial, la France passe de la huitième place en février 2022 à la troisième place en février 2024 en termes de taux d’utilisation d’IPv6 d’après la médiane (moyenne arithmétique des deux valeurs centrales) pour les quatre principales sources de données publiquement disponibles pour évaluer l’utilisation d’IPv6.
La France (64,6 %) est derrière l’Inde (71,2 %) et la Malaisie (65,5 %).
On observe une augmentation importante du taux d’utilisation d’IPv6 dans plusieurs pays en un an, notamment* :
• +13 points : le Népal
• +12 points : le Guatemala
• +11 points : la Birmanie
• +9 points : la Suède ;
• +8 points : le Costa Rica
• +7 points : la Bulgarie, la Tunisie
• +6 points : l’Italie, le Sénégal, la République dominicaine
• +5 points : l’Allemagne, le Pakistan, le Bangladesh
* Évolution entre avril 2023 et avril 2024. Des graphiques sont proposés, pays par pays, sur la carte IPv6 interactive (https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-cartes/ipv6/carte-interactive-ipv6.html).
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_20_monde.webp)
Le déploiement d’IPv6 est très variable selon les régions du monde. Les trois régions les plus avancées dans la transition vers IPv6* sont l’Europe de l’Ouest (57 % d’utilisation d’IPv6), l’Asie centrale et du Sud (53 %) et l’Amérique du Nord et centrale (48 %). Les régions les plus en retard dans le déploiement d’IPv6 sont l’Asie occidentale (16 %), l’Europe de l’Est (13 %) et l’Afrique (1,7 %).
* L’agrégation des données entre les pays est réalisée au prorata du nombre d’utilisateurs d’internet (source Wikipédia, données en date du 6 février 2023). La médiane (moyenne arithmétique des deux valeurs centrales) entre les quatre sources est calculée pays par pays, avant d’être agrégée au prorata du nombre d’utilisateurs d’internet dans chaque région.
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5/ Lexique
• APN (Access Point Name) : Identifiant qui permet à un utilisateur de téléphonie mobile de se connecter à Internet.
• Câble ou « réseaux câblés » : Réseaux de communications électroniques constitués d’un cœur de réseau en fibre optique et d’une terminaison en câble coaxial. Historiquement conçus pour diffuser des services de télévision, ces réseaux permettent depuis plusieurs années d’offrir également des services de téléphonie et d’accès à internet grâce à l’utilisation de la bande passante non mobilisée par les flux de télévision.
• DNS (Domain Name System) : Mécanisme de traduction des noms de domaine internet en adresse IP.
• Dual-stack (Double pile IP) : Consiste à affecter une adresse IPv4 et une adresse IPv6 à un équipement du réseau.
• FAI : Fournisseur d’Accès à Internet.
• Firewall : Pare-feu, il s’agit d’un dispositif matériel ou logiciel de sécurité qui permet de filtrer et de bloquer les flux en fonction de la politique de sécurité en place.
• FttH ou « réseaux fibrés » (Fiber to the Home) : Réseau de communications électroniques à très haut débit en fibre optique jusqu’à l’abonné, c’est-à-dire pour lequel la fibre optique se termine dans le logement ou le local de l’abonné.
• HTTP (Hypertext Transfer Protocol) : Protocole de communication client-serveur développé pour le World Wide Web.
• HTTPS (HTTP Secured) : Protocole HTTP sécurisé par l’usage des protocoles SSL ou TLS.
• iOS : Système d’exploitation mobile développé par Apple pour ses appareils mobiles.
• IP (Internet Protocol) : Protocole de communication qui permet un service d’adressage unique pour l’ensemble des terminaux utilisé sur internet. IPv4 (IP version 4) est le protocole utilisé depuis 1983. IPv6 (IP version 6) est son successeur.
• IPv6 activé : Qui émet et reçoit effectivement du trafic en IPv6, soit grâce à une activation de la part du client, soit grâce ou une activation effectuée par l’opérateur.
• IPv6-ready : Qui est compatible avec le protocole IPv6, mais sur lequel IPv6 n’est pas nécessairement activé par défaut.
• NAT (Network Adress Translation) : Mécanisme de traduction d’adresses réseau permettant de faire correspondre des adresses IP à d’autres adresses IP, notamment utilisé pour limiter le nombre d’IPv4 publiques utilisées.
• Port logiciel : À chaque connexion sur internet émanant d’une application est associée à une session UDP ou TCP, elle-même identifiée au moyen d’un « numéro de port », c’est-à-dire une adresse codée sur 16 bits.QoE (Qualité d’Expérience) : dans le cadre du chapitre 1, qualité de l’expérience de l’utilisateur sur internet lors d’usages donnés. Elle est mesurée par des indicateurs dits « d’usage » comme le temps de téléchargement de pages web ou la qualité de la lecture de vidéo en streaming.
• RFC (Requests For Comments) : Documents officiels décrivant les aspects et spécifications techniques d’internet ou de différents matériels informatiques.
• Système Autonome (ou « Autonomous Systems » en anglais) : Ensemble de réseaux gérés par une même autorité administrative et ayant des protocoles de routage relativement homogènes.
• Wi-Fi : Protocoles de communication sans fil régis par les normes du groupe IEEE 802.11.
• xDSL (Digital Subscriber Line) : Technologies de communications électroniques utilisées sur les réseaux en cuivre qui permettent aux opérateurs de fournir un accès internet à haut ou très haut débit. Les normes ADSL2+ et VDSL2 sont les normes xDSL les plus utilisées en France pour les accès grand public.
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Si vous n'avez pas vu cette vidéo de Bouygues Telecom, je vous la conseille :
Adressage et transition IPv6 chez Bouygues Telecom
Le 7 décembre 2023, l’IDATE, l’Arcep et l’IPv6 Forum ont organisé, dans les locaux de l’Arcep, un atelier portant sur le développement et l’avancée de l’IPv6 en France. La pénurie d’adresses IPv4 fin 2019 appelle à accélérer la migration de tous les acteurs du net vers IPv6. Persister à entretenir le protocole IPv4 fait peser des risques sur le bon fonctionnement d’internet, notamment en termes d’accès aux services ou d’identification des adresses IP. La transition vers IPv6 est donc la seule solution pérenne pour qu’internet reste un espace d’innovation et de compétitivité, au bénéfice des utilisateurs.
Voici la présentation de Bouygues Telecom : Adressage et transition IPv6 chez Bouygues Telecom
https://www.youtube.com/watch?v=6RFsA1vsi70
Cette vidéo (29 minutes) est l'enregistrement de la présentation de Bouygues Telecom, réalisée par François Bouju.
Sommaire :
1/ Bouygues Telecom
2/ Déploiement IPv6
3/ Trafic IPv6
4/ Principes d’adressage
5/ Première étape : Dual-stack CGNAT 444
6/ Long terme : MAP-T
7/ MAP-T en exemple
8/ Points-clés
La présentation (10 pages) est disponible ci-dessous :
(cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)
(https://lafibre.info/images/ipv6/202312_atelier_IPv6_08_Bouygues_Telecom_Transition_IPv6.webp) (https://lafibre.info/images/ipv6/202312_atelier_IPv6_08_Bouygues_Telecom_Transition_IPv6.pdf)
(https://lafibre.info/images/ipv6/202312_atelier_IPv6_08_Bouygues_Telecom_Transition_IPv6_1.webp)
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D'autres vidéos IPv6 dévoilées lors de l'atelier IPv6 du jeudi 7 décembre 2023 :
IPv6 et l'Internet des Objets : 6LoWPAN, RPL, Matter, LPWAN et SCHC par l'IMT Atlantique
https://www.youtube.com/watch?v=6Af4hHq_s2E
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SRv6 (Segment Routing over IPv6 dataplane) par l'Institut Polytechnique de Paris
https://www.youtube.com/watch?v=0iI9RCBPDvY
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Une seconde vidéo de l'Institut Polytechnique de Paris se consacre à BIERv6 (Bit Index Explicit Replication IPv6 encapsulation)
https://www.youtube.com/watch?v=X0LgnJHypDg
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SRv6 (Segment Routing over IPv6 dataplane) par Jean-Charles Bisecco
https://www.youtube.com/watch?v=JAe_CeQxhMQ
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J'ai terminé, n'hésitez pas si vous avez des commentaires ou suggestions.
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Salut vivien,
à cet endroit, https://lafibre.info/ipv6/ipv6-barometre-2024/msg1078318/#msg1078318 peut être indiqué les années auxquelles ça correspond aussi pour iOS. ça permettrait une comparaison "aisée" avec Android. ;)
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La transition des hébergeurs e-mail connaît également un très fort retard : seuls 18,8 % des serveurs e-mail* sont à ce jour adressés en IPv6.
* Données Afnic, octobre 2023, sur l’intégralité des noms de domaine .fr, .re, .pm, .yt, .tf et .wf, exclusion faite des noms de domaine ne proposant pas un hébergement web HTTPS valide et un MX (Mail eXchanger).
Je ne comprends pas trop le critère statistique choisi. Pourquoi un hébergement web HTTPS est-il requis en plus d'un MX ?
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Je ne comprends pas trop le critère statistique choisi. Pourquoi un hébergement web HTTPS est-il requis en plus d'un MX ?
Pour l'ensemble de l'étude, on ne prend en compte que les noms de domaines avec un certificat valide sur le port 443 (pour www ou pour la racine, les deux sont testés), afin d'exclure un maximum de nom de domaines inutilisés. (parking, réservation,...)
peut être indiqué les années auxquelles ça correspond aussi pour iOS. ça permettrait une comparaison "aisée" avec Android. ;)
Je viens de le rajouter (ici), mais il y a une différence de taille : Android, il faut souvent un nouveau téléphone, les mises à jour n'apportent pas IPv6 à l'époque (maintenant j'ai l'impression que cela évolué et que sur les Android récentes, il est possible de le faire évoluer les APN par mise à jour, intéressant pour la transition des autres pays), tandis que pour Apple, c'est une simple mise à jour, ce qui permet d'avoir 95% du parc en quelques mois.
A noté que Bouygues a déja déployé la mise à jour pour mettre l'APN en IPv4+IPv6 (comme a fait Free) sans activer au début IPv6. Quand il a été activé coté réseau, on a eu brutalement presque tous les iPhone.
Pour les offres mobile grand public, l’Arcep constate des disparités importantes dans la transition vers IPv6. Si les principaux opérateurs proposent tous de l’IPv6, la différence se fait sur l’activation :
• Android : Bouygues Telecom, Orange et SFR activent par défaut l’IPv6 sur les mobiles Android dont la date de commercialisation est postérieure à 2018 (Bouygues), 2020 (Orange) et 2021 (SFR). Free n’active pas l’IPv6 par défaut. Il est nécessaire d’activer manuellement l’IPv6 dans son espace client, puis sur son mobile Android (à moins d’avoir un smartphone commercialisé à partir de juillet 2022) ;
• iPhone : Bouygues Telecom, Orange et SFR activent par défaut IPv6 sur les iPhone dont la version iOS est au minimum iOS 12.2 (mars 2019) (Bouygues), iOS 13.0 (septembre 2019) (Orange pour iPhone 7 et plus récent), iOS 14.3 (décembre 2020) (SFR), iOS 15.4 (mars 2022) (Orange pour iPhone 6S et SE). Free n’active pas l’IPv6 par défaut : l’utilisateur doit le faire manuellement dans son espace client, et avoir téléchargé au minimum la version iOS 15.4.
Je regarderais poru l'ajouter dans le barométre l'année prochaine, il faudra peut-être l'accompagner d'une note de bas de page.
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Pour l'ensemble de l'étude, on ne prend en compte que les noms de domaines avec un certificat valide sur le port 443 (pour www ou pour la racine, les deux sont testés), afin d'exclure un maximum de nom de domaines inutilisés.
OK. Il faut bien faire des choix, avec les défauts liés.
De mon expérience personnelle (milieu du bâtiment), je rencontre une proportion non négligeable de NDD mail qui ne correspondent pas à un site avec page HTTPS, pour plusieurs raisons :
- NDD acheté avec un pack mail chez un fournisseur (OVH, GANDI souvent) et on tombe sur une page HTTP "site en construction".
- NDD correspond au nom historique de la boite et le point d'entrée sur internet ne partage pas la même racine.
- NDD correspond à un site monté à un moment mais qui est techniquement en rade car finalement pas important pour l'activité de l'entreprise. On tombe sur une belle erreur 502.
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Pourquoi dans les opérateurs pro il n'y a pas Koesio Networks ?
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La collecte est réalisée conformément à la décision Arcep n°2023-0543 (https://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/23-0543.pdf).
Page 11 de cette décision, il est indiqué les conditions pour l'annexe E.2 qui représente les opérateurs "Pro" :
Sont soumises à l’annexe E.2 de la présente décision les personnes exploitant un réseau de communications électroniques ouvert au public qui directement ou à travers des sociétés qu’ils contrôlent ou qui les contrôlent au sens de l’article L. 233-3 du code de commerce, comprennent un nombre d’abonnements actifs supérieur à 50 000 sur les marchés de détail à destination des entreprises s’agissant des offres professionnelles fixes ou mobiles.
Est considéré comme un abonnement actif tout abonnement souscrit par un client sur une ligne activée, c’est-à-dire une ligne sur laquelle le client peut accéder au service.
Ce seuil de 50 0000 abonnements actifs supérieur à 50 000 sur les marchés de détail à destination des entreprises correspond à 5 acteurs :
- Orange
- SFR
- Bouygues Telecom
- Free Pro
- Sewan
Maintenant un acteur qui n'a pas le seuil peut participer au barométre (me contacter).
C'est le cas de plusieurs opérateurs grand public qui ont moins de 5 000 clients (le seuil coté grand public).
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Microsoft fait des annonces importantes pour IPv6 avec Microsoft 365
En mars 2024 annonce que les services de Microsoft 365 seront disponible en IPv6 :
(https://lafibre.info/images/ipv6/202403_microsoft_prise_en_charge_ipv6_dans_les_services_microsoft_365.webp)
En juillet 2024, Microsoft annonce l'activation à partir d'octobre 2024 de l'IPv6 pour les mails entrants gérés par Microsoft :
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_microsoft_activation_ipv6_mails_entrant_microsoft_365.webp)
Source : petri.com (https://petri.com/microsoft-changelog/m365-changelog-announcing-ipv6-enablement-for-accepted-domains/)
On devrait donc voir évoluer ce graphique l'année prochaine :
3.3/ Hébergement e-mail
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_16_mail_podium.webp)
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Merci pour ce topic très instructif.
Juste une question que je me pose depuis mon passage en IPv6 (dual stack) sur ma connexion FTTH : l'attribution de préfixes de 56 à 64 bits à tous les particuliers et professionnels indépendants n'est-elle pas un vaste gaspillage d'adresses IPv6 ? Personne ne peut avoir besoin de 1,8.10^19 adresses (préfixe de 64 bits) ou 4,7.10^21 adresses (préfixe de 56 bits). C'est monstrueux ! Un préfixe de 96 bits, voire 112 bits, me semblerait plus raisonnable.
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IPv6 offre une quasi-infinité d’adresses : 667 millions d’IPv6 pour chaque millimètre carré de surface terrestre.
Ce n'est donc pas un problème.
On a préféré un protocole avec beaucoup d'adresses, ce qui permet d'optimiser le routage (moins de routes BGP à apprendre, vu qu'on a des préfixes de grande taille). IPv6 intègre plusieurs optimisations pour faciliter le routage, comme le fait que le TTL n'est pas inclus dans le cheksum, ce qui fait qu'on ne doit pas recalculer ce dernier à chaque saut.
Par contre, on ne verra le plein potentiel d'IPv6 que quand IPv4 sera éteint, d'où la légère pression pour avancer dans la transition vers IPv6.
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Je me suis posé la même question.
Avec plutot une interrogation de pourquoi on laisse pas la possibilité dans la spec de "subnetter" le /64 donné au client.
Avec un /64 on sait même pas se faire une DMZ propre chez soi. Alors que bon, on a quand même 4 milliard (2^32) de réseau de 4 milliards (2^32 toujours ...) di'ip à dispo si on avait accepté le "subnet à / 96 dans la sphère privée
Remarque, je n'ai pas lu les historique d'échange la dessus, mais j'aurais bien voulu comprendre l'origine de ce choix.
LeVieux
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Hello deux petits points
pourquoi free n'active pas IPv6 sur le mobile si les équipements y sont compatibles ?
A quand la présence de starlink dans le baromètre (même si ne connaisant pas son volume de clients en france je ne sait pas si il rentre dans les critères)
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Je me suis posé la même question.
Avec plutot une interrogation de pourquoi on laisse pas la possibilité dans la spec de "subnetter" le /64 donné au client.
Avec un /64 on sait même pas se faire une DMZ propre chez soi. Alors que bon, on a quand même 4 milliard (2^32) de réseau de 4 milliards (2^32 toujours ...) di'ip à dispo si on avait accepté le "subnet à / 96 dans la sphère privée
Remarque, je n'ai pas lu les historique d'échange la dessus, mais j'aurais bien voulu comprendre l'origine de ce choix.
LeVieux
c'est imposé par la spec: https://datatracker.ietf.org/doc/html/rfc4291#section-2.5.4
All Global Unicast addresses other than those that start with binary
000 have a 64-bit interface ID field (i.e., n + m = 64), formatted as
described in Section 2.5.1. Global Unicast addresses that start with
binary 000 have no such constraint on the size or structure of the
interface ID field.
puis clarifiée par: https://datatracker.ietf.org/doc/html/rfc7136
For all unicast addresses, except those that start with the binary
value 000, Interface IDs are required to be 64 bits long. If
derived from an IEEE MAC-layer address, they must be constructed
in Modified EUI-64 format.
Les interface ID doivent faire 64 bits donc cela impose /64 au subnet du lien.
ce n'est pas la norme RA/Autoconf qui impose cela : https://datatracker.ietf.org/doc/html/rfc4862#section-5.5.3
celle ci s'adapte a ce qu'impose le lien.
It is the responsibility of the system administrator to ensure
that the lengths of prefixes contained in Router Advertisements
are consistent with the length of interface identifiers for that
link type
donc subnetté a /96 sur des liens qui veulent /64 c'est hors spec.
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Y'a une rfc qui analyse la question du /64 https://datatracker.ietf.org/doc/html/rfc7421 et en retrace l'historique ainsi que les consensus qui se sont progressivement dégagés sur le sujet.
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Y'a une rfc qui analyse la question du /64 https://datatracker.ietf.org/doc/html/rfc7421 et en retrace l'historique ainsi que les consensus qui se sont progressivement dégagés sur le sujet.
Je ne connaissais pas cette RFC très intéressante. Merci.
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A quand la présence de starlink dans le baromètre (même si ne connaisant pas son volume de clients en france je ne sait pas si il rentre dans les critères)
Probablement l'année prochaine.
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Est-ce que le mode d'accès IPv4 / IPv6 par défaut sur réseau mobile 4G / 5G grand public pourrait être rappelé ? (me semble l'avoir lu quelque part, mais impossible de remettre la main dessus) :
- SFR : dual stack IPv4 / IPv6
- Bouygues : IPv6 only
- FREE dual stack IPv4 / IPv6 ?? (à confirmer)
- Orange ?
Si quelqu'un sait
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Ca ?
Activation d’IPv6 et Pare-feu IPv6
(https://lafibre.info/images/ipv6/202407_arcep_barometre_ipv6_2024_28_activation_ipv6.webp)
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Oui, merci, c'est ça. C'était devant mes yeux en page 2, pourtant j'avais tout parcouru, je ne devais pas être réveillé...
Donc pour résumer:
- SFR : dual stack IPv4 / IPv6
- Bouygues : IPv6 only
- FREE : IPv6 only
- Orange : IPv6 only
Pour FREE, l'IPv6 est récent, non ? Car ils ont activé l'IPv6 sur mobile en masse depuis mars 2025. Avant, on pouvait activer manuellement l'IPv6 sur l'espace client (à part quelques geeks et testeurs, cela devait être peu utilisé).
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L'activation par défaut est récente. La disponibilité date de début 2021.