Auteur Sujet: Comment définir un IPv6 natif ?  (Lu 18139 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

krtman

  • Expert
  • Abonné Free adsl
  • *
  • Messages: 141
Comment définir un IPv6 natif ?
« Réponse #36 le: 09 mai 2013 à 01:24:44 »
J'imagine que ça veut surtout dire avec que des équipements IPv6 à tous les niveaux pour proposer une connectivité IPv6 en double stack sans conversion ou tunnel.

C'est une bonne nouvelle, le principal frein à IPv6 (en particulier en France) ce sont les FAI plus que les fournisseurs de contenu. Pour leur défense, entre changer quelques routeurs et tout une infra nationale pour des millions de connectés, le coût n'est pas le même...

C'est effectivement cela qu'il faut comprendre quand Bouygues parle de "IPv6 natif", rien a voir donc avec la MTU. Ce qu'il faut savoir c'est que les routeurs et les switches ne sont pas des PC ou il suffit de changer l'OS pour supporter l'IPv6. La commutation/routage des paquets est effectué de manière matériel par des ASICs et non pas par la CPU de l’équipement (sauf dans certain cas). Or certains "vieux" équipements présent dans le cœur de réseau des opérateurs disposent d'ASICs ne supportant pas la commutation matérielle de l'IPv6. D'autre la supporte de manière logiciel sur la CPU, mais avec une dégradation des performances tel que c'est inexploitable.

C'est  pour cette raison que pour pouvoir déployer IPv6 sans avoir a changer leurs équipements, les opérateurs font du tunneling d'IPv6 sur IPv4. Et au fur est a mesure ou les équipements sont amorties, ils les remplaces pour pouvoir enfin migrer en "IPv6 natif".

Après pour le PPPoX/L2TP, ce n'est pas pas parce que c'est du tunneling que ça ne peut pas être "IPv6 natif". C'est simplement que ce modèle d'architecture utilise des tunnels pour des raisons bien précises et déjà évoquées dans d'autres threads (collecte ip, virtualisation, automatisation de la configuration, authentification, autorisation, accounting, scalabilité, etc).

corrector

  • Invité
Comment définir un IPv6 natif ?
« Réponse #37 le: 09 mai 2013 à 01:48:31 »
Je ne m'accroche pas au label "IPv6 natif" comme à hochet.

Ce qui me gène, c'est que certains laissent entendre que le-6rd-de-Free-c'est-pas-natif-tout-pourris alors que d'autres font du "natif IPv4" qui fait faire plus de détours à des échanges entre 2 abonnés d'un même FAI que le 6rd (qui ne fait pas faire de détour entre deux abonnés chez un même FAI en 6rd par rapport à IPv4). La musique de fond le-6rd-de-Free-c'est-pas-natif-tout-pourris a AMA servi à justifier que d'autres FAI ne fassent rien en attendant de mettre en place le-vrai-IPv6-natif-de-bout-en-bout-sans-utilisation-d'une-couche-IPv4.

krtman

  • Expert
  • Abonné Free adsl
  • *
  • Messages: 141
Comment définir un IPv6 natif ?
« Réponse #38 le: 10 mai 2013 à 00:14:33 »
Je ne m'accroche pas au label "IPv6 natif" comme à hochet.

On parlera donc de double pile a l'avenir.

Ce qui me gène, c'est que certains laissent entendre que le-6rd-de-Free-c'est-pas-natif-tout-pourris alors que d'autres font du "natif IPv4" qui fait faire plus de détours à des échanges entre 2 abonnés d'un même FAI que le 6rd (qui ne fait pas faire de détour entre deux abonnés chez un même FAI en 6rd par rapport à IPv4).

Effectivement en 6rd, de CE a CE le chemin est plus court que pour le PPPoX qui doit passer par un LNS.

La musique de fond le-6rd-de-Free-c'est-pas-natif-tout-pourris a AMA servi à justifier que d'autres FAI ne fassent rien en attendant de mettre en place le-vrai-IPv6-natif-de-bout-en-bout-sans-utilisation-d'une-couche-IPv4.

Quand on ne peut pas faire de la double pile, mieux vaut faire du tunnel que de ne pas faire de l'IPv6 du tout. C'est mon avis. Après si des FAI qui ne font pas d'IPv6 du tout ce sont livrés a ce genre de dénigrement c'est effectivement assez mesquin.


jack

  • Professionnel des télécoms
  • *
  • Messages: 1 676
  • La Madeleine (59)
Comment définir un IPv6 natif ?
« Réponse #39 le: 06 août 2013 à 15:17:03 »
Citer
Franchement, qui arrive à se décrypter ça?

Le code de Linux est dèmentiellement beau.
Même un gueux comme moi arrive à comprendre des morceaux.

On est loin, en terme de complexité et d'algorithme, de certains sites dégeu qu'on trouve sur certains hébergements mutualisés ..
Quand les gamins veulent pas manger la soupe, un coup de PHP-mutu vaux mieux que le méchand loup  8)

Au sujet du MPLS, si l'IPv4 est utilise en local (ie je route des paquets L2 sur mon LAN), je pense qu'on peut néanmoins parler d'ipv6 natif;

corrector

  • Invité
Comment définir un IPv6 natif ?
« Réponse #40 le: 06 août 2013 à 21:02:55 »
Le code de Linux est dèmentiellement beau.
Même un gueux comme moi arrive à comprendre des morceaux.
Mouais, des morceaux, l'idée générale...

Synack

  • AS16080 Rentabiliweb Telecom
  • Expert
  • *
  • Messages: 689
Comment définir un IPv6 natif ?
« Réponse #41 le: 07 août 2013 à 23:53:49 »
Au sujet du MPLS, si l'IPv4 est utilise en local (ie je route des paquets L2 sur mon LAN), je pense qu'on peut néanmoins parler d'ipv6 natif;

Oui je pense qu'il ne faut pas mélanger réseau de transport et réseau IP (routé). Si tu transportes en L2 par du MPLS des paquets que tu routes en IPv6 à l'intérieur, pour moi tu es en IPv6 natif, même si la couche MPLS est gérée sur des routeurs en IPv4. Tout simplement parce que le transport n'intervient pas dans le routage des paquets. Après on peut jouer sur les niveaux d'encapsulation et autre, je dirais que tant qu'on ne touche pas au paquet lui même (entête IP) il n'y a pas de problème.

Après forcèment le mieux c'est que tout soit en IPv6 partout et là c'est un peu plus la classe, mais en pratique ça ne change rien du tout.

Comme je disais un peu avant, pour moi l'idée c'est que si on fait tomber l'IPv4 sur Internet, ça continue de fonctionner. A partir de là, une couche MPLS routée en local en IPv4 n'a pas d'interaction avec Internet et avec les paquets transportés donc ça passe.

D'ailleurs on peut très bien imaginer l'inverse, un réseau de transport MPLS full IPv6 sans IPv4 qui transporte l'IPv4 comme l'IPv6 vers Internet.

My 2 cents