La Fibre

Télécom => Réseau => reseau IPv6 => Discussion démarrée par: vivien le 12 novembre 2013 à 12:56:04

Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: vivien le 12 novembre 2013 à 12:56:04
Extinction d'IPv4 planifiée pour 2018… en Côte d'Ivoire. Et en France ?

La transition d'IPv4 à IPv6 est pour les grands pays industrialisés un chantier complexe, donc long. Pour d'autres pays, moins équipés, cela pourrait être plus rapide. Exemple avec la Côte d'Ivoire.


La Côte d'Ivoire avance vers IPv6

Le site Abidjan.net nous a appris en fin de semaine dernière que la Côte d'Ivoire avait adopté un plan volontariste de migration vers IPv6. Selon le communiqué officiel  publié à l'issue du conseil des ministres du vendredi 8 novembre,

« Le nombre d'utilisateurs d'internet s’accroît de façon exponentielle avec l'augmentation de la population et de l'accessibilité aux TIC. Face au risque de pénurie des adresses Internet utilisant le protocole IPv4 en Côte d'Ivoire, le Conseil a adopté un plan de migration de l'IPv4 vers IPv6. Aussi, le Conseil a instruit les ministres concernés à l'effet de prendre les dispositions réglementaires appropriées relativement à la mise en œuvre de ce plan. »

Bruno Nabagné Koné, ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, et aussi porte-parole du gouvernement Ivoirien, a précisé que ce processus de migration « démarre à partir du premier trimestre 2014. Il y aura une période hybride où les deux versions, IPv4 et IPv6, seront utilisées. Le passage à l'IPv6 sera progressif, mais l'arrêt définitif de l'IPv4 est prévu pour 2018. »
Pour y parvenir, le gouvernement ivoirien prend en compte les recommandations techniques formulées par un comité d'experts, qui n'hésitent pas à envisager d'interdire purement et simplement l'importation en Côte d'Ivoire d'équipements et terminaux non compatibles IPv6.


Et en France ?

Cette décision forte de la Côte d'Ivoire nous rappelle qu'en France, aucun plan digne de ce nom n'a été mis en œuvre pour favoriser l'adoption d'IPv6, les gouvernements successifs préférant laisser faire le marché et s'en remettant à sa « main invisible »

La députée Laure de la Raudière avait proposé que le gouvernement mette en place des mécanismes d'incitation à IPv6, pouvant aller jusqu'à rendre la compatibilité IPv6 obligatoire pour tout équipements vendu en France. Mais ni le gouvernement précédent ni l'actuel n'ont voulu aller dans cette voie. La seule action concrète a été une circulaire interministérielle du gouvernement Fillon demandant à ce que la compatibilité IPv6 soit intégrée dans les cahiers des charges des appels d'offre publics.

Pourtant, chez nous aussi les effets de la pénurie d'adresses IPv4 commencent à se faire sentir, tout particulièrement chez les petits opérateurs dont certains, comme K-Net, ont déjà tiré un signal d'alarme.

On sait que Free a été le premier à déployer massivement IPv6 dans ses box, et ceci grâce au mécanisme 6RD issu des travaux de l'ingénieur Rémi Desprès. Orange pour sa part l'a clairement indiqué : le déploiement d'IPv6 ne figure plus parmi les priorités de l'opérateur historique, que ce soit pour le fixe ou pour le mobile.

Même si la France est bien classée au niveau mondial pour l'utilisation d'IPv6, les compteurs tournent et les ressources IPv4 se raréfient inexorablement… tandis qu'au niveau mondial à peine 2% des utilisateurs de Google utilisent aujourd'hui ses services en IPv6.

(https://lafibre.info/testdebit/ipv6/201311_google_ipv6_utilisateurs.png)


Source : ZD Net (http://www.zdnet.fr/actualites/extinction-d-ipv4-planifiee-pour-2018-en-cote-d-ivoire-et-en-france-39795442.htm) Par Pierre Col le Lundi 11 Novembre 2013
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: DamienC le 12 novembre 2013 à 13:05:51
Ils sont en avance, mais c'est plus facile pour eux vu le nombre d'équipements.
Chez nous le RIPE l'a clairement marqué sur son site, ils distribuent le dernier /8 des adresses IPv4. http://www.ripe.net/lir-services/resource-management/allocations-and-assignments/request-an-ipv4-22-from-the-last-8 (http://www.ripe.net/lir-services/resource-management/allocations-and-assignments/request-an-ipv4-22-from-the-last-8)

C'est surtout problématique pour les nouveaux centres de données (Data Center) ou Opérateurs (Comme K-Net). Espérons que quelqu'un soit aussi ambitieux que Bruno Nabagné Koné au niveau Français.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: vivien le 12 novembre 2013 à 13:12:33
Ils sont en avance dans les annonce.

Il me semble que l'IPv6 est encore moins déployé qu'en France.

Mais cela pourrait changer avec une volonté politique forte.

en France mettre la TVA a taux réduit pour les abonnements qui incluent l'IPv6 permettrait d’augmenter fortement l'usage.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: BadMax le 12 novembre 2013 à 15:22:42
Sinon y'a qu'à ouvrir la chasse au marais.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: DamienC le 12 novembre 2013 à 15:34:29
Il me semble que le passage a l'IPv6 est aussi retardé à cause du transit IP, car pour un opérateur ou centre de données, avoir deux contrats de transit n'est pas tout le temps possible, mais je ne suis pas expert, je me trompe peut-être.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: cali le 12 novembre 2013 à 15:56:18
C'est surtout problématique pour les nouveaux centres de données (Data Center) ou Opérateurs (Comme K-Net). Espérons que quelqu'un soit aussi ambitieux que Bruno Nabagné Koné au niveau Français.
Mais non, nous irons piller leurs ressources comme nous l'avons toujours fait.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: DamienC le 12 novembre 2013 à 16:44:29
Citer
Mais non, nous irons piller leurs ressources comme nous l'avons toujours fait.

Je n'aime pas ce genre de réflexion, même s'il y s'agit d'humour... Ce n'est pas une solution de toute manière.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: Nico le 12 novembre 2013 à 17:55:00
Il me semble que le passage a l'IPv6 est aussi retardé à cause du transit IP, car pour un opérateur ou centre de données, avoir deux contrats de transit n'est pas tout le temps possible, mais je ne suis pas expert, je me trompe peut-être.
Tu parles de qui ?

Si on prends les opérateurs FR qui n'ont qu'un seul transitaire, avec un peu de chance il sait aussi livrer de l'ipv6. Et si ce n'est pas le cas c'est une bonne chose pour changer.

Après souvent les opérateurs ont 2+ transitaires histoire d'assurer un peu de redondance à leur réseau !
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: DamienC le 12 novembre 2013 à 18:40:29
Je pense à Firstheberg, qui n'est pas encore 100% équipé IPv6 au niveau transit. Il me semble qu'un nouveau contrat est nécessaire en plus du transit IPv4. Enfin c'est la version du commercial BSO Network avec qui j'ai échangé cet été.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 12 novembre 2013 à 22:45:38
Mais cela pourrait changer avec une volonté politique forte.

en France mettre la TVA a taux réduit pour les abonnements qui incluent l'IPv6 permettrait d’augmenter fortement l'usage.
Plusieurs problèmes, en dehors du fait que je trouve ça ridicule :
- ce genre de politique d'incitation est malsaine : après, quoi, tu vas taxer les boissons sucrées?
- la TVA à taux réduit est réglementée par l'Europe, avec des règles tatillonnes et simplement directement contradictoires;
- en dehors du grotesque absolu de réglementer les taux de TVA pour éviter la concurrence fiscale, la Commission fait une application inepte de cette réglementation;
- il parait évident que la France devrait envoyer paître la Commission à chaque occasion, en menaçant de bloquer l'Europe s'ils nous cassent les noix pour des inepties, ce n'est pas la voie choisie par les gouvernements successifs;
- cela ne sera pas compris par le public.

Pour moi, il faut commencer par informer le public de l'utilité d'IPv6.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: kgersen le 12 novembre 2013 à 23:12:36
en France mettre la TVA a taux réduit pour les abonnements qui incluent l'IPv6 permettrait d’augmenter fortement l'usage.

Le probleme avec ca c'est qu'il y a ipv6 et ipv6. On peut tres facilement faire croire qu'on est 'ipv6 ready' juste en mettant une couche logiciel dans la box chez le client et en faisant des tunnels sur ipv4. C'est ce qu'a fait Free avec le 6rd et SFR avec son PPP sur L2TP sur udp ipv4... Ca coute rien à faire mais n'apporte pas grand chose au déploiement réel d'ipv6 sans parler des problèmes de performances et autres.

Si incitation fiscale il y a, il faut qu'elle soit pour de l'ipv6 natif, c'est dire que de l'abonné aux points de peering, le trafic ipv6 circulant sur le réseau du FAI ne dépend jamais d'ipv4, a aucun endroit. On en est loin et c'est difficile a contrôler.
Titre: Utilité d'IPv6 en NON "natif"
Posté par: corrector le 12 novembre 2013 à 23:48:37
Un souci avec la performance du 6rd (IPv6/6in4/IPv4...) chez Free? Tu as déjà vu des speed test Free où IPv6 n'est pas proche d'IPv4?

Par contre, IPv6/PPP/L2TP/UDP/IPv4/PPP/L2TP/ATM (https://lafibre.info/ipv6/sfr-adsl-propose-lipv6pppl2tpudpipv4pppl2tpatm-pas-de-prefixe-ipv6-fixe/), c'est autre chose.

En dehors de la surcharge protocolaire, du dimensionnement des passerelles 6/4, du MTU, de la "pureté"... pourquoi tu dis que ça ne sert à rien?

Avec Free, je peux joindre une adresse Internet v6. C'est le but, non?
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: kgersen le 13 novembre 2013 à 01:28:49
J'ai pas vu de speedtest ipv6 Free autre qu'en ADSL. Le testdebit.info de Vivien n'a pas encore ipv6 , on verra ce que ca donne avec Free Fibre quand il l'aura (c'est prévu il me semble).

J'ai pas dit que ca servait a rien j'ai dit que ca

Citer
n'apporte pas grand chose au déploiement réel d'ipv6

c'est pas la meme chose.

Free a deployer ipv6 en 5 semaines grace a 6rd. Si c'etait aussi simple que ca le passage a v6 pourquoi le monde entier n'a pas encore fait ca ?

Oui avec Free, tu peux joindre une adresse Internet v6 et c'est tout ce que ca t'offre.

C'est pas le but du passage a ipv6 dont on parle ici.

Le problème c'est la pénurie d'IPv4 pour certains pas le fait pour d'autres de pouvoir joindre une adresse v6 grace a une astuce de leur FAI. La nuance est de taille.

Le problème est d'avoir les serveurs, les services, les applications, les transits et les peering prets a accepter des clients qui n'ont pas du tout d'ip v4.

Si chaque connexion Internet d'abonné a encore besoin d'une ipv4 dédié pour faire fonctionner ipv6 on avancera pas dans la résolution du problème...

Si Free avait fait un réseau full ipv6 avec ipv4 en tunnel dessus (en gros l'inverse complet de maintenant), la oui j'aurais saluer l'exploit.

C'est bien un problème de poule/oeuf et d'incitation des FAI et des fournisseurs de services/contenu (v6 leur coute et ne rapporte rien pour le moment).
Par exemple, Skype est tres utilisé en Côte D'Ivoire et Skype n'est pas toujours dispo en ipv6... si ce genre de deadline a 2018 est un moyen de 'motiver' un grand comme Microsoft a corriger Skype alors tant mieux mais c'est symptomatique de la situation d'en arriver la.

Ca commence a bouger de toute facon, T-Mobile a décider de mettre IPv6 only (par défaut) sur tout ses mobiles Android 4.4 et d'utiliser 464XLAT ( http://tools.ietf.org/html/rfc6877 (http://tools.ietf.org/html/rfc6877) ) pour joindre les sites et services v4 only (CLAT étant inclus par défaut dans Android depuis la 4.3). En théorie et en demo Skype marche avec 464XLAT mais en pratique ca foire souvent, idem pour Netflix. Ca devrait faire bouger les choses.
Titre: La « main invisible » du marché
Posté par: corrector le 13 novembre 2013 à 04:14:56
Cette décision forte de la Côte d'Ivoire nous rappelle qu'en France, aucun plan digne de ce nom n'a été mis en œuvre pour favoriser l'adoption d'IPv6, les gouvernements successifs préférant laisser faire le marché et s'en remettant à sa « main invisible »

Source : ZD Net (http://www.zdnet.fr/actualites/extinction-d-ipv4-planifiee-pour-2018-en-cote-d-ivoire-et-en-france-39795442.htm) Par Pierre Col le Lundi 11 Novembre 2013
Mouais, je vois bien les interventionnistes (comme Pierre Col) et autres socialistes arriver avec leurs gros sabots pour faire le procès du marché, de sa « main invisible » et du libéralisme en général. Ces critiques peuvent avoir une certaine validité si l'objet critiqué est bien défini, et si les arguments sont honnêtes (c'est rarement le cas avec les socialos!).

Le marché n'est pas forcèment capable de trouver les incitations pour faire une transition bénéfique à l'immense majorité (en majorité le public qui n'y connait rien), neutre (hors coût immédiat) pour la plupart (acteurs qui s'y connaissent) et très néfaste à une petite minorité (d'acteurs historiques) qui sont en situation de force puisqu'ils peuvent monnayer des ressources devenues rares. Je trouve très dommage que la majorité des internautes ne se rendent pas compte de cette situation asymétrique.

J'ai l'impression que certains vont en profiter de cela pour faire un procès politique à vocation très large au marché et au libéralisme; ce serait très mal venu s'agissant de la pénurie d'une ressource administrée.

La « ressource en numérotation » est une ressource particulière, une ressource fiat. Elle est non extensible (on ne peut pas « fabriquer » ou « miner » des numéros), et elle n'existe que par une décision arbitraire des concepteurs d'un protocole. (Contrairement à la monnaie fiat, qui relève aussi de la création humaine, la ressource en numérotation n'a pas pour fonction de représenter la rareté.)

Avant de parler de la « main invisible » du marché, il faut se demander de quel marché on parle. Il ne doit pas exister de « marché des adresses », puisque ce ne sont pas des biens incorporels échangeables, mais des ressources dont le droit d'utilisation est attribué par contrat ou par licence. Il peut exister un marché des services dépendants de ces adresses, mais cela introduit une situation malsaine : c'est de la plus pure hypocrisie de ne pas commercialiser une ressource mais un service basé sur la rareté de cette ressource.

Si les adresses IP étaient des biens librement échangeables à la bourse, on pourrait parler d'échec du marché (non que je pense que cette hypothèse soit souhaitable). Actuellement, vu l'état du « marais », j'ai fortement envie de parler « d'échec d'une administration »!

Il ne faut aucun doute que la régulation naturelle qu'on surnomme « main invisible » du marché n'est pas forcèment adéquate quand la ressource critique n'a pas été attribuée par un mécanisme de marché (et n'est pas négociable par un tel mécanisme). C'est évidemment vrai concernant l'exploitation d'une ressource lentement renouvelable (on pensera aux espèces menacées). C'est ce qu'on appelle des « biens communs » c'est à dire des biens qui n'ont pas fait l'objet d'un échange marchand. Même les véritables libéraux, comme le Parti libéral démocrate (lire leurs propositions (http://www.partiliberaldemocrate.fr/notre-programme) pour se convaincre qu'il ne s'agit pas de libéraux en peau de lapin façon UMP) prévoient que certaines ressources n'ayant pas un propriétaire doivent être protégées par une réglementation (cf « 10. Respecter la propriété pour protéger l'environnement »).

Si les acteurs historiques avaient été obligés d'acheter des adresses sur un marché, je ne sais pas où nous en serions. Je ne sais pas à quoi un tel marché ressemblerait. Je ne suis pas capable de dire si une telle situation serait souhaitable, mais une spéculation libre sur cette ressource aurait je pense fait monter les prix depuis longtemps. La spéculation aurait rendu l'accès à cette ressource plus difficile plus tôt, incitant les acteurs mal dotés à trouver une alternative plus tôt.

Je pense que l'absence de possibilité de négocier librement les plages d'adresses (y compris pour les spéculateurs financiers n'ayant aucun usage pour eux même des adresses) a masqué la rareté des adresses à beaucoup de gens. De plus en l'absence de cette concrétisation financière de la rareté et en l'absence d'une clause de recyclage dans les licences, rien n'incite les détenteurs historiques à rendre leurs licences.

CONCLUSION

On peut tout autant parler d'échec du marché pour ce qui est du non passage à IPv6 par les FAI que d'échec de l'administration pour ce qui est de la non prise en compte de la rareté par les mécanismes d'attribution.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 13 novembre 2013 à 08:30:09
J'ai pas vu de speedtest ipv6 Free autre qu'en ADSL.
Tu as mal cherché :
(http://img2.ipv6-test.com/speedtest/result/2013/10/01/fd17e2b4510236449de79073aed7dc5c.png)

Le testdebit.info de Vivien n'a pas encore ipv6 , on verra ce que ca donne avec Free Fibre quand il l'aura (c'est prévu il me semble).
Il y a des liens vers http://ipv6.testdebit.info/ (http://ipv6.testdebit.info/) sur https://testdebit.info/ (https://testdebit.info/) donc je pense qu'il y en avait et que ça a été supprimé. (vivien, tu nous expliques le raison?)

Free a deployer ipv6 en 5 semaines grace a 6rd. Si c'etait aussi simple que ca le passage a v6 pourquoi le monde entier n'a pas encore fait ca ?
Je pose aussi la question!

Oui avec Free, tu peux joindre une adresse Internet v6 et c'est tout ce que ca t'offre.
Et c'est ce que je demande (avec une perf correcte bien sûr - si c'est pour avoir une connectivité IPv6 avec une latence exagérée, ou avec des pertes, ou instable, ce n'est même pas la peine).

C'est pas le but du passage a ipv6 dont on parle ici.
Ah...

Le problème c'est la pénurie d'IPv4 pour certains pas le fait pour d'autres de pouvoir joindre une adresse v6 grace a une astuce de leur FAI. La nuance est de taille.
Non, ce n'est pas le problème de Free, ni des freenautes.

Le problème est d'avoir les serveurs, les services, les applications, les transits et les peering prets a accepter des clients qui n'ont pas du tout d'ip v4.
Tous les services de Free ne sont pas tous accessibles en IPv6, il est vrai :
free.fr MX preference = 20, mail exchanger = mx2.free.fr
free.fr MX preference = 10, mail exchanger = mx1.free.fr

mx2.free.fr     internet address = 212.27.42.59
mx2.free.fr     internet address = 212.27.42.58
mx1.free.fr     internet address = 212.27.48.6
mx1.free.fr     internet address = 212.27.48.7
François Petillon indique ne pas savoir comment faire du SMTP en IPv6 (pour passer le service MXproxy en IPv6), cf discussions sur frnog.

Et les serveurs des serveurs IPv4 DNS de Free (212.27.40.240 et 212.27.40.241) de Lyon (situés sur 213.228.56.*) n'ont pas de connectivité IPv6 (enfin, la dernière fois qu'on a testé, je ne peux pas tester moi même).

Si chaque connexion Internet d'abonné a encore besoin d'une ipv4 dédié pour faire fonctionner ipv6 on avancera pas dans la résolution du problème...

Si Free avait fait un réseau full ipv6 avec ipv4 en tunnel dessus (en gros l'inverse complet de maintenant), la oui j'aurais saluer l'exploit.
Free a encore des équipements IPv4 only parait-il.

Encore une fois, qu'est-ce qui est dramatique avec 6in4? Cela doit faire des centaines de fois que nous posons la question!

Par exemple, Skype est tres utilisé en Côte D'Ivoire et Skype n'est pas toujours dispo en ipv6... si ce genre de deadline a 2018 est un moyen de 'motiver' un grand comme Microsoft a corriger Skype alors tant mieux mais c'est symptomatique de la situation d'en arriver la.
Passer un logiciel P2P en dual stack pose des difficultés puisque certains pairs ne seront pas visibles de certains autres. (Tor fait face à d'encore plus sérieux problèmes théoriques pour le support IPv6.)

Une fois que Skype ne sera plus du tout P2P, le problème se résoudra de lui même!
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: BadMax le 13 novembre 2013 à 09:59:36
Citer
Tous les services de Free ne sont pas tous accessibles en IPv6, il est vrai :
Code: [Sélectionner]
free.fr MX preference = 20, mail exchanger = mx2.free.fr
free.fr MX preference = 10, mail exchanger = mx1.free.fr

mx2.free.fr     internet address = 212.27.42.59
mx2.free.fr     internet address = 212.27.42.58
mx1.free.fr     internet address = 212.27.48.6
mx1.free.fr     internet address = 212.27.48.7
François Petillon indique ne pas savoir comment faire du SMTP en IPv6 (pour passer le service MXproxy en IPv6), cf discussions sur frnog.

Truc drole:
# host smtp.free.fr
smtp.free.fr has address 212.27.48.4
smtp.free.fr has IPv6 address 2a01:e0c:1::25

Tous les mails qui sortent de chez moi sont en IPv6.

Comme j'utilise un squid, automatiquement tout le monde profite des (quelques) services en IPv6.
Titre: Déploiement IPv6 sur les serveurs de Free
Posté par: corrector le 13 novembre 2013 à 10:15:16
Truc drole:
# host smtp.free.fr
smtp.free.fr has address 212.27.48.4
smtp.free.fr has IPv6 address 2a01:e0c:1::25
Je sais! Moi aussi, mes correspondants voient (s'il savent lire un en-tête de routage) mon adresse IPv6.

Mais ça n'a rien de contradictoire : smtp.free.fr est un service privé, pour les freenautes freeboxés et les autres. Les adresses IPv6 de Free sont d'une structure connue de François Petillon. Les abuseurs peuvent être bloqués efficacement. Des comptes emails Free sont régulièrement bloqués pour envoi de spam.

Un PC avec un comportement aberrant comme initier de multiples connexions SMTP puis les interrompre peut aussi faire bloquer une adresse IP.

Les règles d'usage de smtp.free.fr sont différentes de cette de mx*.free.fr : smtp.free.fr est pour un usage "raisonnable", alors que mx*.free.fr est pour usage quelconque avec un taux de spam (tel que défini par l'antispam foireux de MXproxy) et le taux de destinataires inconnus (un taux élevé de destinataire inconnu indique une tentative de valider un répertoire d'adresses, ce qui est interdit) et les tentatives de vérifier l'existence d'une adresse sans envoi de message, en utilisant un envoi avorté au lieu de VRFY (qui est désactivée), ce qui est interdit aussi.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: vivien le 13 novembre 2013 à 11:38:22
IPv6 va arriver au premier trimestre 2014 sur testdebit.info avec un upgrade à 10Gb/s. J'ai reçu le matériel, il faut l'envoyer a Bouygues Telecom qui héberge et ça va prendre du temps.

Pour faire un test avec le serveur LaFibre.info d'Adeli, il y a :
- http://ipv4.lafibre.info (http://ipv4.lafibre.info) (IPv4 only)
- http://ipv6.lafibre.info (http://ipv6.lafibre.info) (IPv6 only)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: kgersen le 13 novembre 2013 à 19:17:54
Encore une fois, qu'est-ce qui est dramatique avec 6in4? Cela doit faire des centaines de fois que nous posons la question!

Rien de dramatique, au contraire ca marche bien pour avoir rapidement de l'ipv6 la ou on n'a que du v4.

C'est juste que c'est pas le sujet ici et en tant que technique, ca n'aide en rien a résoudre le problème de la pénurie de v4.

Titre: Définition et mesure de la nativité protocolaire
Posté par: corrector le 13 novembre 2013 à 23:13:07
Si incitation fiscale il y a, il faut qu'elle soit pour de l'ipv6 natif, c'est dire que de l'abonné aux points de peering, le trafic ipv6 circulant sur le réseau du FAI ne dépend jamais d'ipv4, a aucun endroit. On en est loin et c'est difficile a contrôler.
Tu veux dire que ce n'est pas mesurable?
Titre: Pas de NS accessibles en IPv6 pour free.fr
Posté par: corrector le 13 novembre 2013 à 23:28:33
Tous les services de Free ne sont pas tous accessibles en IPv6, il est vrai :
free.fr MX preference = 20, mail exchanger = mx2.free.fr
free.fr MX preference = 10, mail exchanger = mx1.free.fr

mx2.free.fr     internet address = 212.27.42.59
mx2.free.fr     internet address = 212.27.42.58
mx1.free.fr     internet address = 212.27.48.6
mx1.free.fr     internet address = 212.27.48.7
François Petillon indique ne pas savoir comment faire du SMTP en IPv6 (pour passer le service MXproxy en IPv6), cf discussions sur frnog.

Et les serveurs des serveurs IPv4 DNS de Free (212.27.40.240 et 212.27.40.241) de Lyon (situés sur 213.228.56.*) n'ont pas de connectivité IPv6 (enfin, la dernière fois qu'on a testé, je ne peux pas tester moi même).
Autre problème :
free.fr nameserver = freens1-g20.free.fr
free.fr nameserver = freens2-g20.free.fr

freens1-g20.free.fr     internet address = 212.27.60.19
freens2-g20.free.fr     internet address = 212.27.60.20
et c'est tout : pas de AAAA pour freens1-g20.free.fr ou freens2-g20.free.fr

En clair : un abonné en IPv6 only faisait la résolution DNS lui-même et qui veut aller sur free.fr ne pourra pas apprendre que :
free.fr AAAA IPv6 address = 2a01:e0c:1::1sans passer par un intermédiaire DNS ayant une connectivité IPv4.
Titre: La « main invisible » du marché
Posté par: corrector le 14 novembre 2013 à 07:08:11
CONCLUSION

On peut tout autant parler d'échec du marché pour ce qui est du non passage à IPv6 par les FAI que d'échec de l'administration pour ce qui est de la non prise en compte de la rareté par les mécanismes d'attribution.
En contrepoint de mon message, un article de Stéphane Bortzmeyer :

IPv6 ou l'échec du marché

Première rédaction de cet article le 30 octobre 2007

Pourquoi est-ce que le protocole IPv6 n'a pas encore décollé, malgré les recommandations de tous les experts ? Pour une simple raison économique. Déployer IPv6 coûte à celui qui le déploie, ne pas le déployer coûte équitablement à tout le monde. Dans un régime capitaliste, le choix est vite fait.

Cette fois, comme le note Geoff Huston dans son exposé à RIPE-55, tout le monde est passé en mode « Panique ». Les déclarations se multiplient, appelant à migrer vers IPv6 en vitesse (même l'ultra-mollassone ICANN s'y met), les acteurs prennent soudain conscience que le temps qui reste aux adresses IPv4 est inférieur à la durée de vie d'un routeur ou d'un serveur. Mais pourquoi a t-on tant attendu alors que tout le monde savait bien que les adresses IPv4 sont une ressource virtuelle non renouvelable, et que la pénurie se faisait sentir depuis de nombreuses années ?

Parce qu'Internet n'est pas géré collectivement. Chaque réseau qui forme Internet fonctionne de manière complètement autonome, sans réelle coordination avec les autres, et sans qu'une entité commune ne les synchronise, à part le marché.

Et c'est là que le bât blesse. IPv6 étant incompatible avec IPv4, personne n'a intérêt à migrer le premier. Il se retrouverait tout seul dans un bel Internet IPv6 bien vide, sans pouvoir télécharger de films pornos ou regarder ToiTuyau ou MouvementQuotidien. Résultat, les seules migrations sont celles de sites « double pile » (v4 et v6), ce qui ne réduit pas la pénurie d'adresses IPv4, et fait deux fois plus de travail pour les responsables de ces sites.

Pourtant, ce n'est pas une simple question d'argent. La non-migration vers IPv6 coûte très cher, notamment en temps passé à faire fonctionner les applications malgré le NAT, en complexité dûe à l'existence de deux domaines d'adressage, le privé et le public, en temps passé à remplir des papiers pour la bureaucratie des RIR, qui limite ainsi la consommation d'adresses IPv4, en lignes de code dans les applications SIP ou pair-à-pair pour arriver à contourner l'absence d'adresses globalement uniques. Le coût global de ces mesures est sans doute bien supérieur à celui d'une migration vers IPv6. Mais ce coût est entièrement partagé par tous les acteurs. Alors que le coût de migration n'est porté que par celui qui est assez courageux pour migrer. (Lixia Zhang dans l'IETF journal d'octobre 2007 remarque aussi que les gains du NAT se voient immédiatement alors que ses coûts sont dissimulés et n'apparaissent qu'à long terme, ce qui tend à favoriser ce système).

Le résultat est donc logique, même sans connaître les modèles de théorie des jeux comme le dilemme du prisonnier. Comme pour la pollution ou le réchauffement planétaire, lorsque les conséquences de l'inaction sont publiques et les bénéfices de celle-ci sont privés, il n'y a pas de motivation pour limiter le gaspillage.

On est donc dans un cas parfait de ce que les économistes nomment l'« échec du marché ». Dans l'incapacité de réaliser un déploiement coordonné d'IPv6 qui profiterait à tous, chaque acteur a des actions individuelles qui sont raisonnables pour lui, mais coûtent cher à tous.

http://www.bortzmeyer.org/ipv6-et-l-echec-du-marche.html (http://www.bortzmeyer.org/ipv6-et-l-echec-du-marche.html)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: cali le 14 novembre 2013 à 12:26:58
Je n'aime pas ce genre de réflexion, même s'il y s'agit d'humour... Ce n'est pas une solution de toute manière.
Tu n'aimes peut-être pas mais c'est ce qui arrive. J'aimerai bien aussi un Internet IPv6 complet mais cela ne semble pas être prêt pour les années à venir.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: mirtouf le 14 novembre 2013 à 17:21:51
IPv6 ? On y passera quand il faudra vendre un rein et la cornée de ses yeux pour obtenir un bloc IPv4....
De façon plus sérieuse, cette phrase de M. Bortzmeyer résume tout ce qui coince :
Pourquoi est-ce que le protocole IPv6 n'a pas encore décollé, malgré les recommandations de tous les experts ? Pour une simple raison économique. Déployer IPv6 coûte à celui qui le déploie, ne pas le déployer coûte équitablement à tout le monde. Dans un régime capitaliste, le choix est vite fait.

Business as usual.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 14 novembre 2013 à 17:32:06
IPv6 ? On y passera quand il faudra vendre un rein et la cornée de ses yeux pour obtenir un bloc IPv4....
De façon plus sérieuse, cette phrase de M. Bortzmeyer résume tout ce qui coince :
Pourquoi est-ce que le protocole IPv6 n'a pas encore décollé, malgré les recommandations de tous les experts ? Pour une simple raison économique. Déployer IPv6 coûte à celui qui le déploie, ne pas le déployer coûte équitablement à tout le monde. Dans un régime capitaliste, le choix est vite fait.

Business as usual.
Si les clients demandent, si le coût est très raisonnable (avec le protocole 6rd), c'est faisable...
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 15 novembre 2013 à 20:28:52
IPv6 ? On y passera quand il faudra vendre un rein et la cornée de ses yeux pour obtenir un bloc IPv4....
De façon plus sérieuse, cette phrase de M. Bortzmeyer résume tout ce qui coince :
Pourquoi est-ce que le protocole IPv6 n'a pas encore décollé, malgré les recommandations de tous les experts ? Pour une simple raison économique. Déployer IPv6 coûte à celui qui le déploie, ne pas le déployer coûte équitablement à tout le monde. Dans un régime capitaliste, le choix est vite fait.

Business as usual.
Que le mélenchoniste Bortzmeyer tape sur le "régime capitaliste", c'est du matraquage idéologique ordinaire.

Mais qu'il raconte que ne le fait de rester en IPv4 "coûte équitablement à tout le monde" c'est juste de la désinformation sur l'état actuel de l'Internet, et c'est le contraire de ce que Bortzmeyer fait habituellement.

Bien sûr que non, tout le monde n'est pas également impacté par la pénurie. Et même certains qui ont des réserves sont avantagés par rapport aux autres. Ils sont d'autant plus en position de force. Donc le passage en IPv6 n'est pas une panacée pour tout le monde!!!

Mais maquiller un échec de l'administration en échec du marché, c'est normal dans la pensée unique antilibérale!

Mais ce sont les idéologues antilibéraux qui osent étiqueter les autres comme idéologues.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: jack le 15 novembre 2013 à 20:40:17
Ben, ce qui est vrai, c'est que le libéralisme est une religion, sans fondement logique.

Concernant l'IPv6, il y a clairement une volonté de certains de tuer les gentils pitites industries de l'Internet, en imposant, via la masse d'abonnés / utilisation du réseau, l'utilisation de l'IPv4 pour rester en compétition, ce qui introduit, en parallèle avec la raréfaction de ces dernières, une augmentation des charges et la mort de la concurrence.

Il pourrait être pénalement puni de proposer des offres sans IPv6, dans pas longtemps (en fait, ce pourrai déjà être le cas).
M'enfin, d'ici à ce que ce type d'idée monte au sommet, et que ce soit appliqué, 10 ans seront écoulés et les jeux seront fait.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 15 novembre 2013 à 20:40:30
Rien de dramatique, au contraire ca marche bien pour avoir rapidement de l'ipv6 la ou on n'a que du v4.
C'est ce qu'on lui demande : diminuer le ticket d'entrée du support IPv6 sur une infrastructure hétérogène dont une partie n'est pas facilement adaptable à IPv6.

Cela évite de caler devant la "marche" d'investissement à faire pour supporter IPv6 alors que les clients ne comprennent pas quel intérêt ça a pour eux, ni quelle valeur morale il y a à supporter IPv6.

C'est juste que c'est pas le sujet ici et en tant que technique, ca n'aide en rien a résoudre le problème de la pénurie de v4.
On peut en dire autant de n'importe quoi : proposer IPv6 natif non plus "n'aide en rien a résoudre le problème de la pénurie de v4." Tu as un FAI qui propose IPv6 natif (Nerim, FDN, K-Net, Adeli...) et après? Tu peux couper IPv4?

Encore une fois :Le but est de sortir d'une situation de pénurie de ressource en numéros, c'est tout.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 15 novembre 2013 à 20:48:12
Ben, ce qui est vrai, c'est que le libéralisme est une religion, sans fondement logique.
Tout faux, c'est un principe basé philosophie des lumière et sur la Déclaration des droits de l'homme.

Mais c'est vrai qu'aujourd'hui le respect de la propriété privée, c'est dépassé. Tout est bon pour justifier de violer le droit de propriété, au nom d'un hypothétique "intérêt général" qui est défini par le pouvoir politique et sa cour. (Même le droit de propriété sur son corps va être encore amputé par l'UMPS, poussé par des associations soi-disant "féministes".)

D'un point de vue économique, on parle d'efficience des marchés : le marché trouve une solution "optimale" à un problème d'optimisation économique; contrairement à ce que raconte Bortzmeyer, il n'a pas montré en quoi ce n'est pas le cas ici.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: vivien le 15 novembre 2013 à 21:38:44
Le 6rd nécessite une IPv4 et n'est pas une réponse a la pénurie mais cela permet de faire la transition doucement.

Pour information un petit FAI va faire au 1er semestre de 2014 de l'IPv6 natif sans IPv4 (ou plutôt il y aura toujours de l'IPv4 derrière un NAT pour joindre les site qui ne sont pas disponible en IPv6)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: kgersen le 15 novembre 2013 à 21:50:06
Il pourrait être pénalement puni de proposer des offres sans IPv6, dans pas longtemps (en fait, ce pourrai déjà être le cas).
M'enfin, d'ici à ce que ce type d'idée monte au sommet, et que ce soit appliqué, 10 ans seront écoulés et les jeux seront fait.

Surtout que ça ne résoudrais rien...
Toute la difficulté est de proposer ipv6 sans ipv4 et pas l'inverse... qui est presque trivial (cf 6rd  ou autre)

Dit plus simplement, toute la difficulté est de proposer un accès complet a Internet sans consommer une ip v4 de plus.

On peut en dire autant de n'importe quoi : proposer IPv6 natif non plus "n'aide en rien a résoudre le problème de la pénurie de v4." Tu as un FAI qui propose IPv6 natif (Nerim, FDN, K-Net, Adeli...) et après? Tu peux couper IPv4?

Encore une fois :
  • le 6rd de Free permet aux freenautes de communiquer en IPv6, donc au reste du monde de communiquer avec les freenautes sans utiliser IPv4 (avec les réserves sur les services essentiels Free comme NS et MX). Je ne demande pas aux FAI de couper IPv4 mais de permettre à un autre FAI de le faire.
  • Si tout ceux qui n'ont pas "IPv6 natif" faisait de même, tout le monde pourrait communiquer en IPv6 avec tout le monde, avec juste un MTU légèrement diminué.
  • On peut passer de 6rd à une implèmentation native, sans rien changer pour la configuration des clients derrière la box qui gère le tunnel (mais ceux qui ont leur propre modem et qui donc gèrent le tunnel devront changer leur config).
Le but est de sortir d'une situation de pénurie de ressource en numéros, c'est tout.

Mais le problème n'est pas pour le reste de monde de communiquer avec les freenautes (ou n'importe quel abonné d'extrémité qui a ipv6) sans utiliser IPv4.
L'internet d'aujourd'hui n'est pas l'utopie P2P des débuts (P2P au sens large du terme pas du protocole de téléchargement) mais est un modèle plutôt fortement centralisé client/serveur.

Le difficulté n'est pas d'avoir ipv6 aux extrémités (la ou y'a le plus d'IP) mais au 'centre' la ou y'a les serveurs et les services. Ca n'est pas que Facebook et Google Search le 'centre', ce sont des centaines de milliers (voir millions) de site webs, d'applications et de contenus. Tout le problème est d'avoir ce 'centre' accessible par ceux qui n'ont pas d'ip v4 donc accessible en v6.

Donner une ipv6 a quelqu'un qui a deja une ipv4 n'avance a résolution de ca meme si ca fait avancer le déploiement d'ipv6 en générale.

Le probleme est d'inciter le 'centre' a passer a v6 mais pourquoi le ferait t'ils si encore 100% des utilisateurs ont une v4 ?
et réciproquement un FAI ne va prendre le risque de proposer un abonnement que v6 sans v4 car son client va se plaindre que ceci ou cela ne marche pas.
Il y'a une espèce de 'deadlock' entre les FAIs et le 'centre', ils se regardent dans les yeux et personne n'ose faire le 1er pas.

En fait la solution qui commence a poindre (en mobile déjà du moins) ca n'est pas de généraliser 6rd ou équivalent mais l'inverse donc 464XLAT ou équivalent.
La solution est de construire un réseau v6 et de transporter/translater v4 dessus et pas l'inverse.

Quand a 6rd, son passage a une implèmentation native n'est pas forcement 'sans rien changer' car avec 6rd garde une partie de l'@ v4 dans l'@v6 donc tout le plan d’adressage risque d’être contraint ou a revisiter une fois v4 coupé... certains FAI préfèrent donc pas proposer de 6rd et attendre pour mettre en place directement l’adressage v6 final plutot que de devoir risquer de déployer 2 fois des adresses v6 (d'autant que les adresses v6 c'est vraiment galère a manipuler pour nous les humains). Enfin la c'est une supposition de ma part, j'ai pas eu d’écho concret la dessus.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: jack le 16 novembre 2013 à 00:34:34
Citer
Surtout que ça ne résoudrais rien...
Toute la difficulté est de proposer ipv6 sans ipv4 et pas l'inverse... qui est presque trivial (cf 6rd  ou autre)
Si Orange, Free, OVH, Online etc était obligé de fournir une connectivité IPv6, ca bougerais pas ma les choses.
M'enfin, c'est juste une idée comme ça;

Citer
Tout faux, c'est un principe basé philosophie des lumière et sur la Déclaration des droits de l'homme.
On parle bien de ça (https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme_%C3%A9conomique), le truc qui dit que l'état ne doit surtout rien faire -ou presque- au niveau économique, et que le marché se régule tout seul ?
On parle bien du truc qui, depuis un siècle, génère des crises économiques lorsqu'il est appliqué, et des périodes de croissances lorsqu'on ne l'applique pas ?

Après, on peut appeler ça "religion" ou "philosophie", ca ne change guère la nature de la chose : une théorie idyllique, prouvée comme étant fausse;
Titre: IPv6 only
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 03:16:08
Pour information un petit FAI va faire au 1er semestre de 2014 de l'IPv6 natif sans IPv4 (ou plutôt il y aura toujours de l'IPv4 derrière un NAT pour joindre les site qui ne sont pas disponible en IPv6)
Tu veux dire en CG-NAT?

Couper IPv4, c'est une façon indirecte et subtile de bloquer Tor et donc d'interdire de communiquer anonymement avec des sites...
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 03:58:46
Il pourrait être pénalement puni de proposer des offres sans IPv6, dans pas longtemps (en fait, ce pourrai déjà être le cas).
M'enfin, d'ici à ce que ce type d'idée monte au sommet, et que ce soit appliqué, 10 ans seront écoulés et les jeux seront fait.
Les jeux sont faits.

Il fallait proposer ça il y a 10 ans.

Le plan originel de transition par la coexistence :


Network Working Group                                        R. Gilligan
Request for Comments: 1933                                   E. Nordmark
Category: Standards Track                         Sun Microsystems, Inc.
                                                              April 1996


            Transition Mechanisms for IPv6 Hosts and Routers

Status of this Memo

   This document specifies an Internet standards track protocol for the
   Internet community, and requests discussion and suggestions for
   improvements.  Please refer to the current edition of the "Internet
   Official Protocol Standards" (STD 1) for the standardization state
   and status of this protocol.  Distribution of this memo is unlimited.

Abstract

   This document specifies IPv4 compatibility mechanisms that can be
   implemented by IPv6 hosts and routers.  These mechanisms include
   providing complete implementations of both versions of the Internet
   Protocol (IPv4 and IPv6), and tunneling IPv6 packets over IPv4
   routing infrastructures.  They are designed to allow IPv6 nodes to
   maintain complete compatibility with IPv4, which should greatly
   simplify the deployment of IPv6 in the Internet, and facilitate the
   eventual transition of the entire Internet to IPv6.

1. Introduction

   The key to a successful IPv6 transition is compatibility with the
   large installed base of IPv4 hosts and routers.
Maintaining
   compatibility with IPv4 while deploying IPv6 will streamline the task
   of transitioning the Internet to IPv6.  This specification defines a
   set of mechanisms that IPv6 hosts and routers may implement in order
   to be compatible with IPv4 hosts and routers.


http://www.rfc-editor.org/rfc/rfc1933.txt (http://www.rfc-editor.org/rfc/rfc1933.txt)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 04:32:16
M'enfin, c'est juste une idée comme ça;
On parle bien de ça (https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme_%C3%A9conomique), le truc qui dit que l'état ne doit surtout rien faire -ou presque- au niveau économique, et que le marché se régule tout seul ?
Le marché trouve tout seul son point d'équilibre, et l'Etat est bien incapable de savoir quel est ce point d'équilibre.

D'ailleurs l'Etat socialiste est déjà incapable de se gérer lui même. Même pour quelque chose d'aussi prévisible que la démographie médicale, il se gaufre lamentablement. Pareil pour les recrutements de fonctionnaires. Pareil pour le budget de l'armée : on lance des projets, on met en pause... et on met les fournisseurs de la Défense sous pression.

Bien évidemment, cette incurie constante de l'Etat a pour conséquence que ceux qui s'aventurent à répondre aux marchés publics doivent gonfler les prix pour compenser l'inanité du payeur.

L'Etat étant incapable de prévoir l'avenir mieux qui quiconque, il n'y a aucune raison rationnelle pour lui confier la "planification" économique, d'autant que l'Etat n'admettra ses erreurs que contraint et forcé (et encore).

L'Etat a dépensé combien de milliards pour sauver la sidérurgie, par exemple?

Pourquoi personne au sommet de l'Etat n'a arrêté de Crédit Lyonnais quand il en était encore temps? (Multi-désastre dont on paye encore les conséquences à travers le CDR, et dont la soi-disant "affaire Tapie", en fait affaire "affaire Adidas/SDBO/Clinvest/Crédit Lyonnais" n'est qu'une des multiples conséquences.)

Pourquoi Sapin, un "responsable politique" (ou plutôt irresponsable politique) de l'époque n'a pas eu à s'expliquer de cet aveuglement? Comment se fait-il qu'on prenne encore au sérieux des gens qui ont à voir avec une telle catastrophe financière?

Pourquoi Ségolène Royal a cru bon d'aider Euliez? Pourquoi ce mal-investissement caricatural est un diplôme pour être à la BPI (Banque Publique d'Investissement)?

Pourquoi le personnel politique économiquement inculte s'imagine être capable de distinguer un bon investissement d'un mauvais? Par pure idéologie? Par intérêt politique? Parce que les français sont "des veaux"?

Plus récemment, pourquoi fallait-il que l'Etat finance un "cloud français"?

Et pourquoi les collectivités ont pris des emprunts toxiques? Par bêtise, ou par malhonnêteté (= c'est pas notre équipe qui sera en poste quand le truc explosera)?

Pourquoi les collectivités sont maintenant considérées par la loi comme des emprunteurs non professionnels? Comment une collectivité qui emploie des experts financier et qui peut se payer les conseils de cabinets spécialisés voudrait la protection juridique destinée à Mr Michu?

En Espagne, les collectivités ont multiplié des investissements débile. Il y a des barrages sans eau, des aéroports sans avions, des musées qui n'ouvriront pas...

Et ça prétendrait réguler l'économie?

L'Etat (et les collectivités) s'amusent à faire ce qui n'est pas indispensable ni même utile au détriment de sa fonction première.

Les crises dites "bulles spéculatives" sont encouragées par le crédit peu cher.

En France l'immobilier est sinistré à tous les niveaux.
- les normes débiles ont obligé à faire de grandes étendues vides autours des tours et autres "barres" d'habitation
- les normes handicapés moteurs (comme si 100 % des français étaient handicapés moteurs) obligent à avoir des pièces très larges, des WC immenses, interdisent de mettre une fenêtre au dessus d'un évier de cuisine... rendant impossible un aménagement vivable d'une surface habitable raisonnable
- le logement soi-disant "social" augmente le coût de tous les autres logements
- l'Etat a cassé le marché de la location en surprotégeant le locataire, ce qui fait que beaucoup de logement restent libres
- maintenant l'Etat va ruiner des agriculteur en imposant le "foncier non bâti"
...

mais c'est sûr, après avoir tout détraqué c'est facile d'accuser "le marché", "les spéculateurs"...

C'est la pensée unique. Personne n'ose aller contre l'injonction étatiste.

On parle bien du truc qui, depuis un siècle, génère des crises économiques lorsqu'il est appliqué, et des périodes de croissances lorsqu'on ne l'applique pas ?

Après, on peut appeler ça "religion" ou "philosophie", ca ne change guère la nature de la chose : une théorie idyllique, prouvée comme étant fausse;
Trop. Drôle.

C'est l'étatisme qui se ramasse presque à tous le coups. Les collectivités dépensent trop et mal. Les états s'endettent au delà du supportable, et ils voudraient organiser l'économie?

La dernière crise, tu sais au moins qu'elle est due à l'interventionnisme débile des gouvernements US successifs qui ont décidé que les pauvres devaient pouvoir acheter à crédit un logement, d'où les subprimes, d'où la garantie des 2 "FM", d'où la titrisation, d'où la catastrophe en chaîne.

Tu peux me dire quand une crise économique a été causée par le libéralisme? Le décrochage économique de 29 a été aggravée et mondialisée par les interventions lamentables de Roosevelt qui a fermé les frontières et cassé les échanges.

Bon, ce n'est pas à l'éduc nat qu'on apprend ça, et ce ne sont pas les profs syndiqués crypto-communistes qui vont enseigner ça. Mais il ne faut pas être un génie pour voir que la narration des bouquins d'histoire n'a aucun sens : en dépenser de l'argent (lequel?) dans des grands travaux, Roosevelt a stoppé la crise... qui peut croire ça?

Il y a eu un lavage de cerveau national, et tu en es une victime.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 04:35:48
Si Orange, Free, OVH, Online etc était obligé de fournir une connectivité IPv6, ca bougerais pas ma les choses.
1) Free fournit déjà une connectivité IPv6.
2) Je pensais qu'Online aussi.
3) Qu'est-ce que ça changerait?
Titre: Pour les étatistes, les mots sont magiques
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 05:03:46
On parle bien de ça (https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme_%C3%A9conomique), le truc qui dit que l'état ne doit surtout rien faire -ou presque- au niveau économique, et que le marché se régule tout seul ?
On parle bien du truc qui, depuis un siècle, génère des crises économiques lorsqu'il est appliqué, et des périodes de croissances lorsqu'on ne l'applique pas ?
Non.

Après, on peut appeler ça "religion" ou "philosophie", ca ne change guère la nature de la chose : une théorie idyllique, prouvée comme étant fausse;
Quelle période croissance? L'après-guerre?

C'est à cette période que la France a mis en place les mécanismes comme la mafia des syndicats et la retraite par répartition qui partent en vrille maintenant.

La croissance a bien été aidée par l'énergie liquide abondante et raisonnablement bon marché.

L'Etat aujourd'hui capture une part bien plus grande du PIB qu'à l'époque, si on suit la logique étatiste, tout devrait marcher mieux.

Mais non, dans la folie étatiste, l'intervention de l'Etat et l'inflation de normes est appelée "dérégulation". On ose parler de "dérégulation financière" alors qu'il n'y a pas de secteur (en dehors du nucléaire) qui soit aussi régulé, contrôlé, mis sous coupe par l'Etat qui utilise les banques et le système financier pour combler ses déficits (c'est bien pratique de diaboliser la main qui vous nourrit). Les états vont jusqu'à demander aux banques de prêter plus tout en décidant d'une réglementation qui limite le volume de prêts qu'elles peuvent accorder! Sans que cela ne choque les veaux, bien sûr.

Pour les étatistes, les mots sont magiques. Il suffit de parler de dérégulation pour que la liberté soit. Les veaux français gobent tout le gloubi-boulga, même si je pense qu'ils commencent lentement à se réveiller.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 05:21:45
Le 6rd nécessite une IPv4 et n'est pas une réponse a la pénurie
NON!!!

Tu l'as déjà dit, deux fois. Je t'ai déjà répondu, deux fois qu'il a suffisamment d'adresses IPv4 en 10.x.y.z (16 777 214 adresses) pour les clients d'un gros FAI français.

Tu confonds certainement 6to4rd (aka 6rd) avec 6to4.
Titre: 6rd
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 08:18:13
Surtout que ça ne résoudrais rien...
Toute la difficulté est de proposer ipv6 sans ipv4 et pas l'inverse... qui est presque trivial (cf 6rd  ou autre)
Non.

Toute la difficulté est de convaincre tout le monde de proposer IPv6, même les historiques qui sont blindés de plages IPv4 (et dont les clients ne savent pour beaucoup même pas à quoi sert IPv6 et encore moins en quoi c'est important), et qui non seulement n'ont pas un intérêt immédiat à proposer IPv6 à leurs clients, mais ont même un intérêt à éviter l'èmergence de nouveaux FAI dynamiques, capables de développer un réseau, des offres, d'adapter des box... comme certains FAI FTTH.

Contrairement aux tableau gentillet de Bortzmeyer avec des acteurs gentils qui se préoccupent juste de dépenser le moins possible dans l'immédiat, l'obstacle n'est pas dans ce cas le prix du nouveau matériel ou des difficultés mais le fait de simplement ne pas avoir du tout envie de proposer IPv6. Le problème est que certains ont intérêt au statu quo.

Dit plus simplement, toute la difficulté est de proposer un accès complet a Internet sans consommer une ip v4 de plus.
Dit plus simplement, tu te goures.

Quand a 6rd, son passage a une implèmentation native n'est pas forcement 'sans rien changer' car avec 6rd garde une partie de l'@ v4 dans l'@v6
Chez Free, c'est du 6rd basique donc ce n'est pas une partie mais toute l'adresse IPv4 qui est inscrite dans l'adresse IPv6.

donc tout le plan d’adressage risque d’être contraint ou a revisiter une fois v4 coupé... certains FAI préfèrent donc pas proposer de 6rd et attendre pour mettre en place directement l’adressage v6 final plutot que de devoir risquer de déployer 2 fois des adresses v6
Donc plutôt que de peut être, éventuellement, avoir à changer un jour les adresses IPv6 des clients, on préfère ne pas proposer IPv6.

(d'autant que les adresses v6 c'est vraiment galère a manipuler pour nous les humains). Enfin la c'est une supposition de ma part, j'ai pas eu d’écho concret la dessus.
Un changement d'adresses n'impacte que ceux qui ont configuré leur adresse en dur, comme dans des enregistrements DNS. Je pense que ceux là savent faire un copier-coller.

En les prévenant à l'avance que l'adressage va être changé, je pense qu'ils accepteraient. (Ce que Free n'a pas fait quand il a changé de plan d'adressage et de préfixe IPv6, et ça a énervé les personnes qui s'en sont aperçu parce que leur machine n'était plus accessible!  >:( )
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: vivien le 16 novembre 2013 à 08:43:46
Proposer IPv6 pour ceux qui iront cocher la case (1%) ou le mettre par défaut c'est une grande différence.

Activer par défaut IPv6 cela permet de lancer réellement IPv6 et inciter les hébergeurs à passer en IPv6

Pourquoi les FAI ne le font pas ? Il y a plusieurs raisons qui se cumulent :
- Cela ne rapporte rien au FAI
- Le risque de régression QoS et de nouveau bug est important
- Certains sites ont une faible disponibilité en IPv6 alors que la dispo est très bonne en IPv4
- Risque de sécurité car les informaticiens se sont habitués a être derrière un NAT
- Équipements non compatibles et donc impossibilité de le proposer partout sur toutes les offres (Il me semble que Free ne propose pas IPv6 en non dégroupé par exemple)
- Internet v6 moins déployé que internet v4 donc en cas d'incident risque de perdre IPv6 vers certaines destinations

Vous pesez le pour et le contre et vous comprenez pourquoi on en est là.

Sans compter que le choix des box est bien plus limité en IPv6 (et oui, toutes les box routeurs du marché ne sont pas compatibles IPv6 en 2013)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: BadMax le 16 novembre 2013 à 09:21:22
La TVA pourrait être un levier pour l'activation chez les FAI : si pas d'IPv6 = TVA plein pot, si IPv6 = TVA réduite. Le consommateur se tournera forcèment vers le moins cher.

Cela dit, on ne règle que la problématique "grand public" : côté hébergement, c'est pas la joie en IPv6. Soit il y a des restrictions techniques (matériel non compatible) soit le client s'en tape.

L'état risque de se retrouver obligé de demander la compatibilité IPv6 pour tout produit mis en vente sur le marché et pour les sites Internet étatique ou assimilé. Mieux, c'est l'Europe qui devrait le faire. Mais quel dommage d'en arriver là !!!
Titre: Problèmes potentiels avec IPv6
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 10:13:18
- Le risque de régression QoS et de nouveau bug est important
C'est pour ça qu'il faut déployer progressivement.

En même temps, ça doit faire au moins 10 ans qu'on nous parle de risque de régression à cause de composants logiciels pas tout à fait compatibles. Je pense qu'on peut supposer que maintenant la plupart des logiciels qui prétendent supporter IPv6 le font vraiment!

- Certains sites ont une faible disponibilité en IPv6 alors que la dispo est très bonne en IPv4
Il faut alors que le client essaye immédiatement la connexion en IPv4 si IPv6 ne fonctionne pas.

- Risque de sécurité car les informaticiens se sont habitués a être derrière un NAT
Je ne crois pas. Il me semble que tous les OS, depuis Windows XP SP (je ne sais plus), proposent au moins un pare-feu bloquant les connexions entrantes (au moins celle qui ne viennent pas du LAN), ou bien tout simplement n'ont pas de service réseau activé par défaut, ce qui élimine la surface d'attaque idiote (avoir une service comme le partage de fichier actif même quand aucun fichier n'est partagé, c'est juste de la surface d'attaque inutile.

Je pense que l'histoire du NAT protégeant est surtout psychologique : les gens ne veulent pas de l'idée qu'ils sont directement reliés à des méchants, alors que c'est le cas. Même les gens qui passent pour être très calés en informatique parce qu'ils bidouillent (ou font semblant) des configs linux, des DHCP, des Samba... n'ont parfois aucune réflexion là dessus et veulent juste une impression que la porte est gardée.

La réalité est que dès qu'on ouvre une connexion TCP vers un site inconnu, on est en prise directe avec un potentiel méchant.

La réalité est que le navigateur contient bien plus de bugs, de vulnérabilités, de vulnérabilité  exploitables et exploitées, que la plupart des autres logiciels, y compris les serveurs (alors que ce sont les serveurs qui font flipper les gens).

La réalité est que le "NAT" ne "protège" que tant qu'on "ouvre" pas un port, et que dès qu'un programme ne marchera pas on va ouvrir tous les ports qu'il faut jusqu'à ce qu'il marche.

Enfin, si le NAT "protège" des balayages systématiques (en aveugle) de scan d'IP et de ports, la taille de l'espace d'adressage IPv6 le fait aussi.
Titre: Support IPv6 sur Freebox ND
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 10:42:55
- Équipements non compatibles et donc impossibilité de le proposer partout sur toutes les offres (Il me semble que Free ne propose pas IPv6 en non dégroupé par exemple)
Les non dégroupés ont soit la Freebox v4 soit la Freebox v5 ADSL, donc exactement le même matériel que les dégroupés. En revanche ils n'ont pas le même logiciel (au point qu'un bug corrigé depuis des années pour les dégroupés peut rester en ND).

Le logiciel des Freebox v4 ND ne propose aucun support IPv6.

Donc c'est à l'abonné de se prendre en main s'il veut le support IPv6, et de le mettre sur son PC ou son routeur. Au final c'est plus souple qu'en dégroupé où l'abonné ne peut pas désactive le support IPv6 de la Freebox.

Bien sûr, ce n'est pas Mr Michu qui va faire ça.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 16 novembre 2013 à 10:46:29
La TVA pourrait être un levier pour l'activation chez les FAI : si pas d'IPv6 = TVA plein pot, si IPv6 = TVA réduite. Le consommateur se tournera forcèment vers le moins cher.
Ce qui équivaut donc à distribuer des subventions aux FAI pour qu'ils fassent... leur boulot.

À part ça, l'Etat a prévu de faire des économies...

L'état risque de se retrouver obligé de demander la compatibilité IPv6 pour tout produit mis en vente sur le marché et pour les sites Internet étatique ou assimilé. Mieux, c'est l'Europe qui devrait le faire. Mais quel dommage d'en arriver là !!!
Ne pas permettre IPv6 pourrait être considéré comme un vice caché!
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: jack le 16 novembre 2013 à 18:20:00
Corrector, tu parles de l'état en tant que politique, je te parle de l'état en tant qu'acteur publique (l'un des trois membres de l'économie d'un pays).

Citer
Bon, ce n'est pas à l'éduc nat qu'on apprend ça, et ce ne sont pas les profs syndiqués crypto-communistes qui vont enseigner ça. Mais il ne faut pas être un génie pour voir que la narration des bouquins d'histoire n'a aucun sens : en dépenser de l'argent (lequel?) dans des grands travaux, Roosevelt a stoppé la crise... qui peut croire ça?
L'état est le seul acteur capable de créer de la monnaie. Roosevelt a relancé l'économie via une politique de grand travaux (si je ne m'abuse) en utilisant la capacité de l'état à créer de la monnaie.

Citer
tu en es une victime
Aucun doute que je ne sois qu'une victime parmis tant d'autres :)

Citer
1) Free fournit déjà une connectivité IPv6.
Je suis chez Free, je n'ai pas d'IPv6. J'avais, et je n'ai plus.
Ça changerais un point primordiale, à mes yeux : si les abonnés et les fournisseurs de contenus étaient majoritairement joignable via IPv6, alors proposer une offre sans IPv4 serait viable, chose qui n'est pas, à mes yeux, le cas aujourd'hui.

Pour revenir sur le libéralisme, ce dernier considère que, pour que l'économie soit au mieux, la balance de l'état doit être nulle. Si l'état ne gagne ni ne perd d'argent, alors, pour que le privé en gagne (condition requise pour que "l'économie aille mieux"), le pays doit se faire de l'argent sur le dos d'un autre pays (notion de base du commerce : un qui gagne, un qui perd).

Le libéralisme se base donc sur le fait qu'il doit y avoir des pays qui vont bien et des pays qui vont mal. C'est bien, moralement très contestable, et cela soulève surtout un problème : les voisins ne veulent mourrir pour nos beaux yeux -> il faut se battre.
Bref, en théorie, ça fonctionne, c'est juste ignoble.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: vivien le 16 novembre 2013 à 19:05:52
Je vais donner un exemple concret de problème de dégradation la qualité de service avec IPv6 avec SFR :

Ma grand-mère est abonné SFR ADSL en dégroupé avec la Neufbox v4.
IPv4 => 13 Mb/s
IPv6 => 3 Mb/s
Régression IPv6 N°1 : La régression est lié à Windows XP qui est nul sur les performances IPv6.

Je fais un test avec Linux :
IPv4 => 13 Mb/s
IPv6 => 8 Mb/s

Régression IPv6 N°2 :La régression est lié à la box qui a un chipset Broadcom qui n'est pas capable de router IPv6 encapsulé dans un tunnel PPP IPv4 en hard => Les performances du routage logiciel sont visiblement mauvaises.

(https://lafibre.info/images/altice/201204_ipv6_sfr_roubaix_1.png)

Maintenant je fais un traceroute vers LaFibre.info :
IPv4 : trajet direct peering sur Lyon
IPv6 : SFR ne peer ni avec Adeli ni avec OVH et le trafic pars hors de France.
Régression IPv6 N°3 : Les peering IPv6 de SFR ne sont pas aussi développés que les peering IPv4

Conclusion : j'ai désactivé IPv6 et je comprends pourquoi l'option IPv6 n'est pas activée par défaut.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: BadMax le 16 novembre 2013 à 20:40:21
Intéressant, du coup j'ai fait le test.

Précisions:
 - je suis en Wifi
 - j'utilise un proxy squid
 - seul le squid est en IPv6, mon portable est en IPv4
 - ma bande passante "normale" est de 6Mb
 - mon Cacti mesure les mêmes temps de réponse en IPv4 et IPv6
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: vivien le 16 novembre 2013 à 21:21:00
Oui, La Freebox assure en IPv6 et les peering de Free en IPv6 sont identique que ceux en IPv4 (il y a même des cas où on a un meilleur débit en IPv6, je pense a Youtube)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: BadMax le 16 novembre 2013 à 21:43:47
Ah non, Youtube en IPv6 j'ai testé 1000x : ça n'a jamais été plus rapide. J'ai même crû un moment que c'était plus lent en IPv6 mais non, c'est lent dans les deux cas.
Titre: Etat, monnaie, commerce
Posté par: corrector le 17 novembre 2013 à 00:59:34
L'état est le seul acteur capable de créer de la monnaie.
Erreur subtile mais d'importance considérable :

L'Etat est le seul acteur autorisé par la loi (donc par lui même) à définir et réguler la monnaie.

On pourrait aussi avoir des monnaies privées; cela a été le cas aux USA à une époque : chaque banque èmettant ses billets (je ne dis pas que l'expérience fut concluante et qu'il faut refaire la même chose de la même manière).

Roosevelt a relancé l'économie via une politique de grand travaux (si je ne m'abuse) en utilisant la capacité de l'état à créer de la monnaie.
Alors tout devrait aller au mieux, vu la création monétaire intensive actuelle.

Ce n'est pas comme si ce genre de politique menait à des crises...

Pour revenir sur le libéralisme, ce dernier considère que, pour que l'économie soit au mieux, la balance de l'état doit être nulle. Si l'état ne gagne ni ne perd d'argent, alors, pour que le privé en gagne (condition requise pour que "l'économie aille mieux"), le pays doit se faire de l'argent sur le dos d'un autre pays (notion de base du commerce : un qui gagne, un qui perd).
Dans une transaction, il faut l'accord des deux parties. Pourquoi celle qui perd donne son accord?

Le libéralisme se base donc sur le fait qu'il doit y avoir des pays qui vont bien et des pays qui vont mal.
Là c'est du lourd...

Quels pays vont mal?
Titre: Etat, monnaie, commerce
Posté par: jack le 17 novembre 2013 à 20:03:45
Citer
L'Etat est le seul acteur autorisé par la loi (donc par lui même) à définir et réguler la monnaie.

On pourrait aussi avoir des monnaies privées; cela a été le cas aux USA à une époque : chaque banque èmettant ses billets (je ne dis pas que l'expérience fut concluante et qu'il faut refaire la même chose de la même manière).
La monnaie privée, n'est-ce pas le retour du troc ?

Citer
Alors tout devrait aller au mieux, vu la création monétaire intensive actuelle.

Ce n'est pas comme si ce genre de politique menait à des crises...
Tu considères qu'il y a une création monétaire intensive ?
Il y a plutôt une tendance à faire faire du bénéfice à l'état, la courbe de création monétaire penche donc vers le bas.

Citer
Dans une transaction, il faut l'accord des deux parties. Pourquoi celle qui perd donne son accord?
Ben, quand j'achète du pain, je sais que je perdsde l'argent, mais bon, j'ai faim :)

Citer
Quels pays vont mal?
Beuhh, c'est un appel à troll ?
Titre: Etat, monnaie, commerce
Posté par: corrector le 17 novembre 2013 à 21:02:07
La monnaie privée, n'est-ce pas le retour du troc ?
Pardon?

Tu considères qu'il y a une création monétaire intensive ?
Le QE, c'est quoi?

Il y a plutôt une tendance à faire faire du bénéfice à l'état, la courbe de création monétaire penche donc vers le bas.
Hein?

Beuhh, c'est un appel à troll ?
Non.

Quels pays vont plus mal à cause des échanges avec des pays qui vont mieux?
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: jack le 17 novembre 2013 à 21:19:30
Si tu me proposes de payer mon salaire avec un truc que je ne pourrais pas utiliser partout en France, alors c'est comme si tu me donnais un quelconque objet, que je devrais ensuite échanger pour enfin acheter ce que je désire.

La force de la monnaie, ce qui différencie la monnaie du troc, c'est la reconnaissance de la nation quant à la valeur unique de la monnaie.
Donc, générer des billets d'un certain type pour la caisse d'épargne et d'un autre type pour le crédit mutuel, c'est mettre en circulation des objets qui n'ont pas une valeur unique sur tout le territoire : ces derniers n'ont pas plus de valeur que le quintal de farines que j'échange contre un mouton.

Citer
Le QE, c'est quoi?
Beuh, le quotient émotionnel ? (http://test.psychologies.com/calculez-votre-quotient-emotionnel)

Citer
Il y a plutôt une tendance à faire faire du bénéfice à l'état, la courbe de création monétaire penche donc vers le bas.
L'intrégralité de la monnaie présent au sein d'un pays est issu d'un déficit de ce dernier.
Lorsque l'état est en déficit, il y a plus d'argent dans l'économie, et cette dernière "va mieux".
Lorsque l'état fait du bénéfice, il réduit la quantité d'argent présent, l'économie dépérit.

Citer
Quels pays vont plus mal à cause des échanges avec des pays qui vont mieux?
La France, par exemple, qui "va mal parcqu'elle n'est plus compétitive sur les marchés mondiaux".

TODO: split le topic;
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 17 novembre 2013 à 22:15:21
Si tu me proposes de payer mon salaire avec un truc que je ne pourrais pas utiliser partout en France, alors c'est comme si tu me donnais un quelconque objet, que je devrais ensuite échanger pour enfin acheter ce que je désire.
En pratique, un chèque de banque de 100.000 € a la même valeur quelle que soit la banque.

Les dollars émis par n'importe quelle banque avaient la même valeur.

La force de la monnaie, ce qui différencie la monnaie du troc, c'est la reconnaissance de la nation quant à la valeur unique de la monnaie.
Oui. C'est aussi la conservation de la valeur, qui n'existe pas si l'èmetteur fait n'importe quoi.

Donc, générer des billets d'un certain type pour la caisse d'épargne et d'un autre type pour le crédit mutuel, c'est mettre en circulation des objets qui n'ont pas une valeur unique sur tout le territoire : ces derniers n'ont pas plus de valeur que le quintal de farines que j'échange contre un mouton.
Je ne dis pas que c'est souhaitable.

L'intrégralité de la monnaie présent au sein d'un pays est issu d'un déficit de ce dernier.
Lorsque l'état est en déficit, il y a plus d'argent dans l'économie, et cette dernière "va mieux".
Lorsque l'état fait du bénéfice, il réduit la quantité d'argent présent, l'économie dépérit.
J'hallucine, là.

Sur le QE :
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/jeremywarner/100026069/heres-the-evidence-that-qe-has-harmed-the-uk-economy/ (http://blogs.telegraph.co.uk/finance/jeremywarner/100026069/heres-the-evidence-that-qe-has-harmed-the-uk-economy/)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: jack le 17 novembre 2013 à 22:41:01
Simple question :
D'où vient l'argent que tu dépenses ?
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 17 novembre 2013 à 22:42:04
De ce que je gagne!

Pourquoi?
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 17 novembre 2013 à 23:17:09
L'intrégralité de la monnaie présent au sein d'un pays est issu d'un déficit de ce dernier.
Lorsque l'état est en déficit, il y a plus d'argent dans l'économie, et cette dernière "va mieux".
Lorsque l'état fait du bénéfice, il réduit la quantité d'argent présent, l'économie dépérit.
OK, je pense que je vois le problème.

En gros :

La monnaie correspond à une dette si on veut, mais c'est une dette non remboursable. Les billets ne sont plus convertibles en or. Tu ne peux pas demander la contre-valeur d'un billet de 100 €. Tu vas à la Banque de France, tu donnes un billet de 100 €, tu exiges sa valeur, on va te rendre un même billet, et tu seras bien avancé!

C'est comme une participation dans une société : ça a une valeur, ça correspond à une dette, mais qui n'est jamais remboursable.

Pour sa dette, la France demande à l'Agence France Trésor de trouver x millions d'euros en un jour, l'Agence èmet des titres de dette à une certaine échéance, sur les marchés, à un certain prix. Pour des raisons conjoncturelles (les autres pays sont pour la plupart au moins autant dans la panade), les titres se vendent bien.

Ces titres sont des euros plus tard : la France promet de rembourser la contre-valeur à une certaine date. L'acheteur parie sur le fait que la France n'aura pas pris le chemin de la Grèce quand ce jour arrivera.

On peut aussi (et c'est peut-être la raison de ta confusion monnaie/dette) monétiser la dette : on transforme l'émission de titres de dette en augmentation de la masse monétaire. Par exemple on demande à la Banque de France de mettre à l'escompte des titres de dette de l'Etat, en les échangeant contre de la monnaie (sortie de nul part, la Banque de France peut "frapper monnaie").

En gros l'Etat se finance avec de l'argent gratuit sorti de nul part. C'est ce que les démagogues comme Marine Le Pen proposent pour éviter d'enrichir la finance apatride (sic).

Les ignares font références à une époque bénie où la France se finançait "pour rien", avant la "loi Pompidou" (sauf que cette loi n'a pas été proposée par Pompidou, c'est une disposition technique qui se contentait de maintenir les règles antérieures, et cette époque "bénie" n'existe pas).

On se demande pourquoi on ne sortirait pas l'argent dont on a besoin d'une imprimante. C'est magique!

Sauf que quand on a passé 5 ans, on doit se douter que ça ne peut pas être aussi facile de faire de l'argent. L'argent représente la rareté. S'il n'est pas rare, il n'a plus sa fonction première.

Comme la Banque de France (ou autre banque centrale) n'a pas le droit de financer directement un état, on passe par une manipulation indirecte : la banque centrale ne donne pas de l'argent à l'état, même en échange d'un titre de dette. Elle ne peut qu'acheter sur le second marché des titres de dette. Donc les banques privées financent les états, en achetant des titres (qui sont bien notés, et c'est pour le bilan des banques); soit elles revendent ces titres, soit elles les utilisent comme garantie pour obtenir des prêts de la banque centrale.

Donc les banques financent les états, avec de l'argent prêté par la banque centrale en échange des titres de dette!

On voit que le système se mord la queue.

Les crapauds comme Méluch trouvent que c'est trophorib que le méchant kapital s'enrichisse sur le dos des états, en oubliant que ce sont les états qui ont mis en place ce système, qui ont obligé les banques à assainir leur situation et à arrêter de spéculer méchamment et arrêter de manger les enfants pardon d'avoir au bilan des titres moins bien cotés que ceux des états.

Le pouvoir étatique organise l'absurdité du système bancaire et monte les andouilles pardon les électeurs contre les banques qui ne prêtent pas assez, alors qu'on met en place les règles Bale III qui limitent le montant des crédits que peuvent accorder les banques, au nom d'une sécurité tout à fait hypothétique (pour être sûr, il ne faudrait pas prêter son argent à sa banque, point).

En gros.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 17 novembre 2013 à 23:32:57
L'intrégralité de la monnaie présent au sein d'un pays est issu d'un déficit de ce dernier.
Lorsque l'état est en déficit, il y a plus d'argent dans l'économie, et cette dernière "va mieux".
Lorsque l'état fait du bénéfice, il réduit la quantité d'argent présent, l'économie dépérit.
En résumé :

L'intégralité de la monnaie est au passif d'une banque èmettrice.

La banque n'est pas l'état.

La dette est au passif de l'état. Un état en principe peut n'avoir aucune dette.

L'économie ne va pas automatiquement mieux du fait de l'abondance de monnaie.

La disponibilité de sources de financement peut certes aider à lancer des projets; des bons et des mauvais, et des très mauvais. Et des projets qui consistent à acheter des biens en spéculant sur leur hausse.

Lorsque l'état est en déficit, il y a plus d'argent dans l'économie, et cette dernière "va mieux".
Mais à moyen terme, on risque de voir apparaître des bulles, les prix montent sans rapport avec les besoins. (On s'endette d'autant plus que le taux réel du crédit est bas.)
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: jack le 18 novembre 2013 à 00:05:13
Globalement, je suis d'accord avec ce que tu dit;
Deux points à préciser :
Citer
Sauf que quand on a passé 5 ans, on doit se douter que ça ne peut pas être aussi facile de faire de l'argent. L'argent représente la rareté. S'il n'est pas rare, il n'a plus sa fonction première.
C'est évident, c'est pour cela que la planche à billet doit fonctionner régulièrement, mais avec contrôle.

Citer
Mais à moyen terme, on risque de voir apparaître des bulles, les prix montent sans rapport avec les besoins. (On s'endette d'autant plus que le taux réel du crédit est bas.)
Tu confonds monnaie et crédit :)

Un crédit, c'est la promesse d'avoir de la monnaie plus tard.
De la monnaie, c'est un bout de papier.

Tu fait la même erreur au dessus :
Citer
La disponibilité de sources de financement peut certes aider à lancer des projets; des bons et des mauvais, et des très mauvais. Et des projets qui consistent à acheter des biens en spéculant sur leur hausse.
L'augmentation de la monnaie (et non la facilité d'obtention d'un crédit) pousse les gens à dépenser.
Y'a une grosse différence entre monnaie et crédit :
- Si j'te donne une liasse de billet de 50, tu vas pouvoir acheter des trucs, ici et maintenant, même si c'est des choses "non-rentable" (loisirs etc).
- Si je te donne un crédit à 0%, tu ne vas pas facilement dépenser : il te faudra par la suite rembourser ce crédit, même s'il n'y a pas d'intérêt.

Pour résumer:
À un instant T, si tu donnes des sous à un type, il va pouvoir acheter plus.
À l'instant T+1, si trop d'argent a été donné, alors la monnaie perd de la valeur : il convient de limiter l'économie, via réduction des dépenses publiques et augmentations des taxes.
À l'instant T+N, s'il manque d'argent, alors on peut relancer les dépenses via augmentation des dépenses publiques et diminutions des taxes.

Si le secteur public fournit de la monnaie au secteur privé sans limite, alors diminution de la valeur de la monnaie, c'est mauvais.
Si le secteur public ne fournit plus assez de monnaie (comme c'est le cas actuellement, en tendance a minima), l'économie pantele.

Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: K-net le 18 novembre 2013 à 01:05:55
L'augmentation de la masse monétaire entraîne l'inflation.

Quand le peuple a compris qu'il perdait du pouvoir d'achat quand les augmentations de salaires, pensions, intérêts étaient inférieur à l'inflation, on s'est arrangé pour garder les chiffres de l'inflation bas.

En 30 ans la masse monétaire a été multiplié par 8, l'immobilier a été multiplié par 8, les matières premières ont été multiplié par 8, les salaires par 1.5

Pour ne pas mettre en banqueroute les états on a décidé de mettre au plus bas les taux d'intérêts. Les initiés qui ont accès aux crédits en profitent, les épargnants perdent leurs capitals.

Si les IPv4 étaient gérées en bourse, Goldmann Sachs les auraient déjà toutes racheté pour les louer 2€/mois.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: kgersen le 18 novembre 2013 à 02:00:10
Je crois qu'on est tous d'accord sur ca:

(https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRb3mdZCIDonk9tg2dvp7OSCYjYBDI3VEs-WSj2xyOgD4wVPExjCg)
Titre: Temps gratuit
Posté par: corrector le 18 novembre 2013 à 06:36:27
Y'a une grosse différence entre monnaie et crédit :
- Si j'te donne une liasse de billet de 50, tu vas pouvoir acheter des trucs, ici et maintenant, même si c'est des choses "non-rentable" (loisirs etc).
- Si je te donne un crédit à 0%, tu ne vas pas facilement dépenser : il te faudra par la suite rembourser ce crédit, même s'il n'y a pas d'intérêt.
Tu ne vas pas rester à regarder ton fric sans rien faire!

Tu vas l'utiliser pour acheter des actions, ou de l'immobilier, ou des matières premières, pour faire un profit en bourse (facilement, puisque pour toi le temps est gratuit).

Mais si tout le monde fait ça, le prix montent à cause d'une demande lié à de l'argent qui ne représente rien (parce qu'en réalité, le temps coûte toujours quelque chose).
Titre: Prix de l'immobilier
Posté par: corrector le 18 novembre 2013 à 06:38:38
En 30 ans la masse monétaire a été multiplié par 8, l'immobilier a été multiplié par 8,
L'immobilier où?

Il y a des endroits où ça baisse!

Le prix de l'immobilier est lié à de nombreux facteurs, qui sont directement liés à des réglementations débiles (QOS, accessibilité handicapé...) et à l'impôt (droits de mutation).
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 18 novembre 2013 à 07:02:15
Si les IPv4 étaient gérées en bourse, Goldmann Sachs les auraient déjà toutes racheté pour les louer 2€/mois.
Si les plages IP étaient considérées comme des terrains constructible, qui serait propriétaire des plages non allouées?

Comment seraient-elles attribuées? Et à quel rythme?

(Génial, on retrouve le thème initial!)

Si les plages IP sont considérées comme très précieuses, qu'est-ce qui justifie que les FAI et autre grandes sociétés informatiques en disposent pour presque rien? (Surtout les plus anciennes, les plus solidement établies, etc.)

Ne pas faire appel à un mécanisme de marché pose un problème moral.

Dans ce cas, le système d'administration actuel fait surtout le jeu des acteurs établis.

Encore une fois, je ne dis pas que je souhaite ce mécanisme de marché. Des plages de numéros ne sont pas analogues à du cuivre ou de l'uranium, en effet, les numéros sont des ressources par le fait d'une décision technique arbitraire (la définition d'un protocole), donc il ne faut pas les considérer comme obligatoirement soumis aux mêmes règles.

En revanche, je dis qu'il est intéressant de comparer la situation actuelle (pas de marché) avec un hypothétique marché, pour voir que le marché exprime par le prix la rareté qui de toutes façons existe. Le marché donne un prix à un avantage. S'interdire de donner un prix, alors que certains vont avoir un avantage considérable sur les autres, pose me problème philosophiquement.

Imaginer que les IPv4 soient considérées comme des biens négociables me semble être une expérience de pensée intéressante.

Pour quelqu'un vraiment de gauche comme moi, cette approche (se représenter la valorisation par le marché) me parait indispensable.

Pour les gauchistes, c'est hérétique évidemment.
Titre: Extinction IPv4 en 2018... en Côte d'Ivoire. Et en France ?
Posté par: corrector le 18 novembre 2013 à 07:32:21
Je crois qu'on est tous d'accord sur ca:

(https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRb3mdZCIDonk9tg2dvp7OSCYjYBDI3VEs-WSj2xyOgD4wVPExjCg)
Non!

Au contraire, et je le prouve :

L'augmentation de la masse monétaire entraîne l'inflation.

Quand le peuple a compris qu'il perdait du pouvoir d'achat quand les augmentations de salaires, pensions, intérêts étaient inférieur à l'inflation, on s'est arrangé pour garder les chiffres de l'inflation bas.
On est tous d'accord que l'inflation de l'INSEE est une valeur dont la définition est passablement arbitraire, qui en excluant le logement (considéré comme un investissement) donne une mauvaise vision?

C'est un signal faux. D'ailleurs les français d'en bas l'ont compris : ils voient les prix augmenter.

Les français "d'en haut" (ceux qui sont éduqués et s'estiment avisés) font aveuglèment confiance à cette donnée.

De toute façon, je crois que personne ne sait définir même théoriquement l'inflation dans un monde en perpétuelle changement (notamment technologique).

Pour ne pas mettre en banqueroute les états on a décidé de mettre au plus bas les taux d'intérêts.
Autrement dit, afin de camoufler les conséquences d'une mauvaise gestion, on modifie le signal de la valeur du temps (ou de la patience). On envoie un mauvais signal, on s'étonne des conséquences!

La non valorisation des IP a envoyé un mauvais signal.

Si les IPv4 étaient gérées en bourse, Goldmann Sachs les auraient déjà toutes racheté pour les louer 2€/mois.
Et tout le monde aurait compris que la transition vers IPv6 était souhaitable, il y a peut être dix ans.

Les explications n'ont pas suffit à convaincre de l'importance d'IPv6 (il faut dire qu'elles étaient de qualité très inégale).

Un signal prix violent l'aurait fait. (Mais les gauchistes se seraient attaqué à la finance apatride pour détourner l'attention de leurs conneries, comme toujours. (C'est marrant d'ailleurs qu'en France la droite est toujours soupçonnée de vouloir détourner l'attention en parlant d'immigration et de vouloir trouver des "boucs émissaires" (même quand tout le monde constate qu'il a des problèmes sérieux), mais la gauche (qui dans le paysage politique français va en réalité des communistes à l'UMP en passant par le FN (souvent dans les actes et très souvent dans les discours)) n'est jamais considérée comme utilisant la finance comme "bouc émissaire" de son incapacité de gestion et de son irresponsabilité chronique.))