Auteur Sujet: Restauration d'animations pédagogiques « Atout Réso » France Télécom de 2004  (Lu 23231 fois)

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eahlys

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Free vendait à perte en non dégroupé ? C’était si cher que ça la collecte IP ? 😳

Hugues

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Oh que oui...

pioup

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Je me souviens d'un ordre de grandeur de 30€/Mb/s pour la collecte en non dégroupé par mois, je me trompe ?

Hugues

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Je pense que c'est même déjà allé plus haut, mais c'est longtemps resté dans cet ordre de prix oui !

Nico

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Après ça doit faire plus ou moins selon la conso. D'où les bridages qui ont pu exister.

eahlys

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Ah ouais, je comprends pourquoi les flux P2P étaient QoSés... :o

underground78

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Free était un génie à l'époque. Aujourd'hui, il suffit de regarder la montagne de bugs de l'IPv6 sur le mobile, alors qu'ils arrivent bon dernier pour voir que les temps ont changés (je ne parle même pas de la VoLTE ou du VoWiFi).
Free fait toujours des trucs relativement novateurs sur son réseau fixe (4rd ou approchant, maintenant 6rd ou approchant avec IP partagé, SRv6 en Italie).

eahlys

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J’ai du mal à comprendre pourquoi Free est autant « à la traîne » sur le mobile (VoLTE etc) alors que sur le fixe ils ont toujours proposé des services ultra sympas (réglage ping adsl, reverse dns perso)

Tick

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Perso, ce que je comprends pas c'est leur boulot sur les box, et l'infrastructure bout de ligne, pour au final avoir un peering cheap

vivien

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Je propose de continuer sur le sujet d'origine pour le peering, mais la volonté est claire en 2006 de faire payer le peering et si le transit est de qualité, pas d'intéret pour les acteurs de prendre un peering qui est plus cher que du transit...
Je viens de retomber sur un vieux mail de Rani Assaf expliquant le changement de la politique de peering de Free. Ça date de la fin 2006 et je le mets là pour la postérité :

On Wed, Nov 29, 2006 at 01:34:21PM +0100, Marc-Frederic GOMEZ - CTN1 wrote:

> Que pensez de l'idée d'un GIE sur les points d'échanges pour qu'il ne
> soit plus à la charge unique des opérateurs mais de l'ensemble de la
> communautée (FAI, Hebergeurs...)?

Le coût du point d'échange en soi est marginal. Ce n'est pas ça qui pose problème aujourd'hui.

Le problème est le développement à grande vitesse des plateformes de diffusion de Video.

On peut distinguer 2 catégories de plateformes:

1) téléchargement et là ça rejoint les mêmes problématiques que le p2p et le web donc à la limite on s'en fout (si un peering est saturé, ça prendra plus de tps à télécharger mais c'est pas si grave).
2) streaming live de contenus.

C'est cette deuxième catégorie qui fait débat actuellement (voir les histoires sur la "net neutrality" aux US) car elle a la particularité de nécessité une garantie de débit de l'encodeur jusqu'à l'abonné (si le flux est encodé à 4Mbps et que la BP dispo end-to-end n'est que de 3Mbps, ça va pas le faire).

Et tout le problème est de savoir comment arriver à garantir ce débit end-to-end et surtout qui doit réaliser et financer les investissements nécessaires.

Perso, je distingue 2 sous-catégories:

1) Les plateformes de VoD payantes sur le web (Canalplay, TF1, M6, RTL, etc), en gros les plateformes réalisées par les professionnels du monde des media que ça soit les chaînes de TV ou les studio en direct. Ces plateformes sont un non-sens total et finiront par disparaitre car elles auront tôt ou tard toutes vocation à terminer en diffusion sur les plateformes de VoD développées et mise en place par chaque opérateur sur son réseau. A charge de l'opérateur alors de garantir, moyennant rémunération, l'accès dans de bonnes conditions à ces contenus.

2) Les plateformes de diffusion gratuites (Youtube, Dailymotion pour ne citer qu'elles) qui espèrent vivre des revenus publicitaires et dont les contenus sont réalisés (et souvent rippés à partir d'un dvd/cd?) par les internautes. Le business model de ces boites est principalement basé sur les revenus publicitaires (cette phrase doit rappeler pas mal de souvenirs à ceux qui étaient là en 1999/2000)

Perso, je ne suis pas là pour juger le modèle ni de l'un ni de l'autre.

Ce qui n'a pas marché en 1999 marchera peut-être en 2006, et le web2.0 n'est pas forcèment synonyme de bulle2.0.

Par contre, j'ai l'intégrité d'un réseau à garantir et quand je vois apparaitre un acteur qui en l'espace de 8 mois se met à générer plus de trafic vers Free qu'un Club-Internet ou Telecom Italia France, je ne peux pas rester indifférent.

Ici, un petit rappel de l'état du PIF s'impose. En France, jusqu'à présent, nous avions une singularité par rapport aux autres pays: 45% des abonnés haut-débits (qui représentent probablement 55% du trafic total) étaient accessibles via des peerings gratuits puisque l'ensemble des acteurs hormis FT et AOL avaient, à ma connaissance, une politique de peering ouverte.

Or, de petits hébergeurs/opérateurs ont fini par trop abuser de cette situation en vendant aux 2 catégories ci-dessus la bande passante a des prix délirants en se disant "je vais payer plein pot mon trafic vers FT, AOL c'est pas si gros et derrière j'ai plus de la moitié du trafic que j'écoule gratos donc frontalement je peux casser le prix du Mbps". On est tous du métier et on connait tous ce que ce sont les coûts pour aller louer quelques m² à Redbus (surtout avant l'augmentation des prix ;), de mettre 40 serveurs par baie, un switch et tirer une fibre vers le Freeix ou le Panap....

On (Free mais je crois savoir qu'on est pas les seuls) a décidé de prendre les devants et d'arrêter cette dérive avant que ça ne soit dangereux. A l'heure où j'écris, le trafic d'un dailymotion ou un youtube reste négligeable par rapport à ce qu'on fait en interne (la VoD chez nous par exemple, c'est des dizaines de Gbps qui viennent se rajouter à tout le reste en soirée) mais la croissance de leur trafic est clairement inquiétante.

Quand Free, pour sa propre plateforme de VoD (qui je le rappelle est payante et génère des millions d'euros de CA), doit investir dans des POPs régionaux pour clusteriser la plateforme, est-ce normal de véhiculer gratuitement les flux des autres à partir d'un point central de livraison?

J'entends déjà revenir la remarque "oui, ben vous n'aviez qu'à ne pas annoncer 20Mbps ou 28Mbps" (et 100Mbps même pour certains depuis hier ;)).

Un réseau est forcèment construit de manière statistique avec des effets de mutualisation à tous les niveaux:

- entre le dslam et le switch dans le NRA (si tous les abonnés d'un dslam tiraient 20Mbps, le malheureux Gbps du dslam va avoir du mal)
- entre le NRA et le POP Regional/Backbone
- entre le POP Regional et le Backbone Parisien
- entre le backbone parisien et l'opérateur de contenu (liens de peerings)
- les serveurs de contenus eux-même (si demain soir, 12 millions d'internautes venaient à se connecter sur un même site web, je pense ne pas me tromper en disant que la plateforme d'hébergement part en vrille)

Il est dimensionné en fonction des usages et des services proposés. Quand les usages ou les services proposés changement drastiquement, alors les règles de dimensionnement doivent être forcèment revues et ceci induit donc forcèment des coûts.

Ces coûts, il y a 3 acteurs dans la chaînes qui peuvent les supporter et/ou les partager:

1) Celui qui a créé le nouvel usage (dans le cas qui nous intéresse, le fournisseur de contenu)
2) L'opérateur
3) Le client final

L'opérateur, s'il devait supporter les coûts, ceci voudrait dire faire baisser sa marge (oh le gros mot!). Et s'il ne veut pas la faire baisser, il finira tôt ou tard par faire payer le client final.... _tous_ ses clients même ceux qui n'utilisent pas les services de 1).

L'autre solution, qui me semble plus juste, est que l'opérateur répercute directement à 1) les coûts et à charge de ce dernier de trouver le modèle financier qui lui permet d'être rentable (encore un gros mot!) soit en facturant directement 3) soit en trouvant les revenus publicitaires qui vont bien.

Enfin, le fournisseur de contenu, s'il pense que l'opérateur se fout de sa gueule et lui vend cher la bande passante pour la terminaison du trafic alors là il n'a qu'à investir dans un backbone national et amener le trafic au plus près du client final et il sera en droit de réclamer des tarifs moins élevés.

C'est exactement comme pour les interconnexions voix: vous pouvez vous interconnecter avec France Telecom au niveau des centres de transit (PRO) ou alors descendre jusqu'aux CAA et payer moins cher la terminaison.

A+
Rani

eahlys

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Mais alors grande question : pourquoi ont ils été seuls dans leur coin ? Si faire payer le peering est la solution miracle pour éviter les "dérives" citées ici, alors pourquoi Orange SFR et Bouygues Telecom peerent ? (certains moins que d'autres, mais dans l'esprit on est pas sur du 100% transit quoi)

underground78

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Le peering payant existe chez tous et Orange est un cas quand même assez particulier avec OTI.