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tdamienjd

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Fleury-devant-Douaumont (55)
« le: 17 juin 2019 à 10:12:18 »
La fibre se lance à l’assaut du champ de Bataille

La fibre arrive sur le champ de Bataille de Verdun. L’occasion d’une cérémonie au Mémorial de Verdun qui en bénéficie. Les applications, tant pour les visiteurs que pour le personnel, sont multiples et permettent d’envisager l’avenir avec sérénité.


Voilà un mois que le Mémorial de Verdun dispose de l’internet via la fibre et une offre professionnelle. Qu’est-ce que ça change ? « Tout ! », répond Thierry Hubscher, le directeur. C’est d’abord, « une façon d’améliorer les services numériques pour le personnel. On s’affranchit des coupures des terminaux ». En effet, pour les cartes bancaires des ressortissants étrangers, c’était un peu la galère. Et puis, « on a un temps de réponse plus rapide en téléchargement ».

Wifi public

Mais très prochainement, sera mis à disposition « un wifi public qui permettra d’être connecté en permanence », poursuit Thierry Hubscher. Ce qui aura pour effet de pouvoir utiliser l’application smartphone et tablette développée par le lieu.

L’avenir proche aussi est en ligne de mire « avec une scénographie en réalité augmentée au dernier niveau » du bâtiment. Un espace de découverte du paysage avec, en superposition la possibilité de voir le terrain tel qu’il était juste après le Premier Conflit mondial par exemple. Bref, les visiteurs seront les premiers concernés par l’arrivée de la fibre en se voyant offrir « des équipements à la hauteur de leurs attentes ».

« Nous comporter en professionnels »

Thierry Hubscher a expliqué que « notre avenir repose » sur plusieurs choses. D’abord : « Nous comporter en professionnels » et « travailler ensemble avec les principaux acteurs qui gèrent les principaux sites ». Il rappelle la mise en place du « Pass Champ de bataille » ou la programmation culturelle, comme dernièrement avec l’Ossuaire de Douaumont ou sur Verdun avec « les reconstituteurs en 2018 ».

« Non, les territoires ruraux ne sont pas morts ! »

Dans les prises de paroles, on notera celle de Philippe Mangin, vice-président de la région Grand Est. Qui a évoqué l’inauguration vendredi matin, de la laiterie de Cléry-le-Petit et sa centaine d’emplois créés. Ce qui, avec l’arrivée de la fibre sur le champ de Bataille, permet de « balayer le pessimisme ambiant. Non, les territoires ruraux ne sont pas morts ! », assène-t-il. « Tout le monde sera équipé d’ici cinq ans. Nul doute que ça transformera nos territoires ». Philippe Mangin qui rappelle que le Mémorial dispose du « premier branchement FTTO, la fibre dédiée aux entreprises ou aux grands acteurs, qui vient directement du nœud de raccordement ». Et pour que tout cela fonctionne, Claude Léonard, président du Département le dit : « Il faut que tout le monde s’abonne. C’est une étape essentielle ».

« Une zone arrière avec d’autres communes autour »

Alain Sommerlatt, le directeur de Losange, l’entreprise délégataire de service publique pour l’installation de la fibre en Grand Est, a une pensée pour Michel Serres, trop tôt disparu. Il rappelle que le grand philosophe avait réfléchi sur les ordinateurs « qui ont changé nos rapports à l’espace. Cette métamorphose va inévitablement changer l’humanité », dit-il.

La société installe le réseau qui porte l’ensemble des opérateurs : 22 pour les entreprises et une dizaine et bientôt 15 pour le grand public. Un événement.

Et la première fibre ?

Mais pour les cérémonies du Centenaire de la Bataille et la venue de François Hollande et d’Angela Merkel le 29 mai 2016, la fibre avait déjà été amenée sur le champ de Bataille. Elle n’a pu être réutilisée : « L’architecture du premier réseau n’est pas adaptée à cette intégration », explique Alain Sommerlatt. En effet, ce nouveau déploiement ne concerne pas « que » le champ de Bataille mais toute « une zone arrière avec d’autres communes autour ». D’ailleurs, « d’ici février 2023 », la fibre sera déployée « sur l’ensemble du territoire » du Grand Est soit 1 million de prises…

Travaux

Et le temps des travaux est différent pour une prise déployée à Verdun par exemple et une prise déployée en ruralité : « Beaucoup de réseaux sont enterrés sans fourreau. Il faut énormèment de Génie Civil, il y a aussi la problématique des explosifs enterrés et la tension sur la main-d’œuvre », confie-t-il.


Frédéric Plancard, L'Est Républicain, 16/06/2019