Auteur Sujet: Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)  (Lu 48961 fois)

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vida18

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Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)
« Réponse #24 le: 25 janvier 2018 à 12:51:34 »
Pas sûr que ça soit avantageux de choisir Orange qui ne propose pas d'offre activée sur ses réseaux comme SFR.

Thornhill

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Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)
« Réponse #25 le: 25 janvier 2018 à 13:42:37 »
Pour le coup, la MeD est une offre régulée qui vise à améliorer le réseau cuivre d'Orange. Ils sont donc forcèment toujours dans le coup.

Il ne s'agit pas de l'offre régulée mais du financement de GC pour fibrer des NRA dans tout le département.
Un PPP avait été conclu et avait donné lieu bien évidemment à un marché public préalable remporté par Orange, qui aurait très bien pu ne pas remporter ce marché.

tdamienjd

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Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)
« Réponse #26 le: 25 janvier 2018 à 14:03:10 »
Orange équipera la Gironde en fibre optique « plus vite, plus loin et moins cher »

Le département de la Gironde vient de choisir Orange pour équiper le département de la fibre optique pour son réseau de deuxième génération prévu dans le plan de Gironde Haut Mega. Pour comprendre les raisons du choix de l’opérateur qui promet de faire « plus vite, plus loin et moins cher », entretien avec Matthieu Rouveyre, vice-président du Conseil départemental chargé de la Citoyenneté, de la relation avec les usagers, de la communication et des accès numériques.


Rue89 Bordeaux : Comment est né le projet Gironde Haut Mega ?

Matthieu Rouveyre : En 2007, le département de la Gironde a décidé de créer un syndicat mixte appelé Gironde numérique. Il a été constitué avec les établissement publics de coopération inter-communale, donc les communautés de communes pour l’essentiel. Le but était de tenter de résorber la fracture numérique, en prenant à sa charge le fait de commencer à déployer des infrastructures permettant d’irriguer la Gironde en très haut débit.

A partir de 2009, via un contrat de partenariat public/privé avec une filiale d’Orange créée pour l’occasion, Gironde Haut Débit, nous avons voulu le réseau de première génération ou Réseau d’intérêt public première génération (RIP1G). Ce réseau a permis à la fois d’emmener la fibre optique à certaines grosses entreprises pour qui le coût était prohibitif, le ticket d’entrée étant à partir de 400€/mois pour un petit débit jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour certaines entreprises. Ce réseau était le premier squelette qui préfigurait également d’une montée en débit pour un certain nombre de Girondines et de Girondins.

Ce réseau avait quel ampleur ?

Il s’étendait sur 1100 kilomètres. C’était surtout un réseau de collecte, c’est-à-dire qu’il n’allait pas jusqu’à l’abonné. Tout l’enjeu de ces dernières années était de savoir comment faire pour porter le très haut débit dans les campagnes et les milieux suburbains.

Les territoires les plus pauvres et les plus ruraux sont les plus abandonnés

Ce n’était pas le rôle des opérateurs privés ?


Ce qui s’est passé, et on le regrette, est que l’état a laissé aux opérateurs privés le choix des zones sur lesquels ils voulaient déployer sur fonds propres. En Gironde, ils ont décidé de déployer sur l’ensemble du territoire de la métropole, les 28 communes, plus La ville de Libourne – seulement la ville, pas la communauté de commune. 509 communes ont été délaissées par les opérateurs privés parce que ce n’était pas rentable pour eux. On n’avait aucun moyen de les forcer à le faire. Leurs investissements allaient là où un kilomètre de fibre pouvait atteindre plusieurs abonnés, or pour certains coins reculés, il faut 15 km de fibre optique pour une habitation !

Dans la mesure où l’État offrait aux opérateurs privés une manne financière intéressante en leur confiant le monopole, on n’a pas compris pourquoi il ne faisait pas peser dessus une obligation de péréquation. Ou alors de donner au secteur public les zones rentables, dans la mesure où il aura à couvrir les zones non rentables, pour essayer de trouver des équilibres d’autant qu’il n’a pas de fiscalité propre.

Est-ce que la Gironde a été particulièrement délaissée ?

C’est partout pareil. La logique a été la même sur toute la France. Les territoires les plus pauvres et les plus ruraux sont les plus abandonnés.

En 2015, nous avons demandé officiellement aux opérateurs privés s’ils voulaient investir, ils ne nous ont pas répondu. On a vite compris que, en dehors de la métropole et de Libourne, les choses ne se feraient pas. Donc, on a pris notre bâton de pèlerin et, avec l’ensemble des communautés de communes de la Gironde, nous avons commencé à diagnostiquer les besoins. C’est un travail qui a pris un an. Début 2016, nous avons obtenu un diagnostic très précis des zones complètement déshéritées qu’on appelait les zones blanches.

Un diagnostic et un plan d’urgence

Quels étaient les problèmes concrètement ?

On a des armoires appelées des Nœuds de raccordement abonnés (NRA) et des armoires appelées Nœuds de raccordement abonnés zones d’ombres (NRA ZO). Jusqu’au NRA, l’installation était majoritairement « fibrée » par le réseau de première génération. Pour les abonnés directement connectés au NRA, tout allait bien. Entre les NRA et les NRA ZO, et entre les NRA ZO et les abonnés, les installations sont en cuivre sur lesquelles on ne peut faire passer que 40 mégas. Donc aux heures de pointes, la connexion est très faible. Lors de nos réunions, nous avons eu des témoignages de personnes qui étaient contraintes de travailler la nuit pour profiter d’internet.

Avec ce diagnostic, début 2016, nous avons identifié une quarantaine de zones où il fallait intervenir avant même de lancer la fibre optique à l’abonné. C’est notre fameux plan d’urgence avec 3,2 millions d’euros dégagés pour débloquer la situation. Ce plan, confié l’opérateur SPI Orange, consistait à remplacer le cuivre par la fibre optique entre les NRA et les NRA ZO. Cette solution permettait de décoincer le trafic, mais après les NRA ZO, rien n’avait encore changé. Il y a eu 39 installations en tout et globalement tout s’est bien passé.

Quelle contrepartie demandée aux opérateurs ?

Aucun mécanisme légal ne nous permettait, à ce niveau là, des contreparties. Sur ce plan d’urgence, nous avons construit un réseau public à l’attention d’abord des usagers. Il a été loué à un prix dérisoire qui ne nous permettait pas de rentrer dans les frais.

Ensuite ?

Pendant l’année 2016, nous avons affiné notre cahier des charges pour notre plan Haut Méga que nous avons lancé en novembre de la même année. Nous avons reçu les candidatures début 2017. Six en tout : Orange, SFR, Axione, NGE et Altitude, Covage et TDF. Nous sommes ensuite entré en négociation. Nous leur avons annoncé, au regard du diagnostic, un budget de 230 millions d’euros, appelé subvention de premier établissement, une somme publique définie avec les intercommunalités de Gironde pour lancer le projet.

Au regard de nos estimations, il y avait 410000 prises/foyers à équiper. Avec cette somme, on avait prévu d’en faire 270 000. Très vite, on s’est rendu compte qu’on allait avoir de bien meilleures réponses que nos estimations.

Comment ?

Beaucoup de candidats estimaient alors que c’était tout naturel pour nous de continuer avec Orange déjà là pour le réseau de première génération. Or, ce premier réseau n’était pas rentable. Nous en avons profité pour résilier le contrat et nous l’avons récupéré en proposant de payer exactement le montant des loyers d’investissement qui étaient prévus jusqu’au 2029. Avec cette résiliation, nous avons rebattu les cartes et tous les autres opérateurs se sont positionnés sur le marché.

Plus vite, plus loin et moins cher

Comment vous avez effectué votre choix ?

Début 2017, nous avons reçu les premières offres. Nous en avons sélectionnées d’abord trois : Orange, SFR et Axione ; pour finalement prendre Orange.

Nous avons passé les six derniers mois de 2017 à challenger les candidats au maximum. Notre but était de faire baisser la contribution publique, sachant que dans tous les cas le réseau coutera environ 650 millions d’euros. C’est un prix qui ne change pas. Ce qui change est de savoir combien la puissance publique met pour lancer le chantier. Après les négociations, ce qu’on avait imaginé à 230 millions d’euros, a été finalement plus bas. Le deuxième élèment que nous avons réussi est de pouvoir réaliser les 410 000 prises/foyers alors que seulement 270 000 avaient été budgétisées. On fera plus vite, plus loin et moins cher. Le délai, prévu de 20 ans, ensuite de 10 ans, est ramené à 6 ans. Et on fait prendre le risque de la croissance démographique sur le délégataire et pas de surcoût pour la puissance publique.

Comment faire tout avec moins ?

Le réseau sera public et il aura une délégation de service public (DSP) affermo-concessive. C’est-à-dire le premier réseau sera en affermage et les 23000 kilomètres à construire seront de la concession.

Nous mettrons de l’argent public pour démarrer les travaux et Orange fera une avance de trésorerie également de son côté qu’il récupérera sur les recettes générées pendant la phase de DSP, notamment pendant la phase d’exploitation.

Là-dessus, trois choses importantes sont à noter:

Premièrement, on va créer un réseau dans le réseau, c’est le Groupement ferme des utilisateurs (GFU). Nous avons négocié pour avoir la fibre optique gratuitement pour les sites publics. On n’aura plus à payer des abonnements pour les collèges, les Maisons départementales de la solidarité et de l’insertion, les centres routiers, les SDIS…

Deuxièmement, nous avons réclamé une redevance usage à l’opérateur retenu pour financer nos actions d’inclusion numérique en mettant à contribution le privé. On considère qu’il y a 15 à 20 % de la population en situation d’illectronisme. Cette redevance servira à faire de la formation, de l’accompagnement, et pourquoi pas des aides à l’équipement. Dans cet esprit, nous allons lancé en novembre 2018 les assises des solidarités numériques.

Troisièmement, nous avons fait mettre une clause, appelé entre nous clause de retour à meilleure fortune. C’est-à-dire que l’opérateur, au bout des 25 années d’exploitation, devra rembourser sa mise de départ et faire des profits. Le but est d’en récupérer une partie. Nous sommes en train de négocier le pourcentage.

Pour finir, entre les économies qu’on réalise, la redevance sur les usages et la clause d’intéressement, on devrait faire financer quasi intégralement ce réseau public par le privé.

Comment s’assurer que la technologie sera toujours valable dans six ans alors que les progrès vont vite ?


Aujourd’hui, on travaille en fonction de l’état des connaissances scientifiques. La technologie reine est la fibre optique. On est à peu près certain qu’il n’y aura pas de technologie révolutionnaire dans les années à venir. Ce qui pourrait changer et évoluer, ce sont les équipements actifs ou passifs des deux côtés. C’est prévu dans le contrat pour que le délégataire les prennent en charge, maintenance comprises. La DSP porte sur la conception, la réalisation du réseau et son exploitation pendant 25 ans, avec charge de nous rendre un réseau qui fonctionne.

Pourtant la 4G se développe et les opérateurs viennent de signer un accord pour la developper ?

Le problème de la 4G est son partage. Or dans les fibres optiques, le débit est illimité. Nos besoin en internet augmente de 30% chaque année. La 4G peut être une solution alternative sur certains territoires. Même si la technologie évolue, les tuyaux restent fiables.


Source : Walid Salem, Rue 89 Bordeaux, 25/01/2018

boulete

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Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)
« Réponse #27 le: 25 janvier 2018 à 14:59:01 »
maj du site http://girondehautmega.fr

Nos solutions
Un accès à Internet est considéré à très haut débit dès que le débit est supérieur à 30 Mégabits par seconde. Ainsi le département va construire votre réseau public de très haut débit, pour 100% de fibre optique jusqu’à l’abonné, même pour les habitations les plus isolées.

 

La situation actuelle

Le réseau en cuivre actuel apporte un accès haut débit voire très haut débit correct aux usagers proches des centraux téléphoniques mais le débit se dégrade avec la distance. Cette dégradation est amplifiée par le nombre d’usagers connectés, ce qui entraîne une saturation des réseaux et un débit très mauvais voire nul selon les lieux en Gironde.

 

La montée en débit cuivre

Depuis 2007 avec la création de Gironde Numérique et plus récemment pour les 39 communes du plan d’urgence, nous avons remplacé partiellement les réseaux historiques cuivre  par des réseaux de fibre optique pour améliorer les débits. Plus rapides et moins coûteux à déployer, ces nouveaux réseaux constituent une transition avant le déploiement de la fibre optique jusqu’à chaque abonné, en particulier pour les zones grises.

 

Le réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné

A terme, le réseau de fibre optique jusqu’a l’abonné - FttH « Fiber to the Home » (fibre jusqu’à domicile) et FttE pour les entreprises – va être spécifiquement déployé pour proposer un accès à Internet individualisé. La fibre sera donc disponible jusqu’à la porte de chaque maison.

100 % des Girondins hors Métropole et Libourne sont concernés, même les habitations les plus isolées !

 

Les travaux d’accès  au très haut débit vont être coordonnés par Gironde Numérique

Ce syndicat mixte a été constitué en 2007 par votre Conseil départemental et l’ensemble des communautés de communes et d’agglomération de la Gironde, pour assurer l’aménagement numérique du territoire et notamment sa couverture Internet.

Le syndicat est un établissement public qui œuvre dans l’intérêt commun, à la création et à l’exploitation d’infrastructures de haut et très haut débit et à la mutualisation des services numériques pour les collectivités.

 

Un déploiement selon quel calendrier ?

Les études préalables et travaux débutent en 2018 partout en Gironde. Il s’agit d’une mise en œuvre très importante d’entreprises locales réparties sur l’ensemble du territoire.

Installer un maximum de lignes a fait partie de la logique de prévision des chantiers, pour la mise en place d’un nombre d’équipement le plus adapté aux besoins. Ce sont 1224 chantiers qui vont ainsi être organisés sur tout le territoire. Les zones les plus en déficit ont été priorisées en début de calendrier. Les zones géographiques à couvrir ont été déterminées entre tous les acteurs.

Un serveur d’éligibilité sera disponible sur girondehautmega.fr dans le courant du deuxième trimestre 2018 pour permettre à chacun de connaître le calendrier appliqué à son adresse.

source : http://girondehautmega.fr/hautmega/nos-solutions

psychoboust

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Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)
« Réponse #28 le: 25 janvier 2018 à 16:49:25 »
Bonjour les modos lafibre.info, est ce que du coup, vous pourriez faire le ménage dans les sujets Gironde ?

afin de ranger les villes dans des sous sections ? comme pour les autres départements ?

Genre :

Bordeaux (33 - Zones très denses)
Bordeaux Métropole et Libourne (hors Bordeaux)(33 - ZMD AMII Orange)
Gironde RIP Orange (33 - Zones peu dense)

Merci !

pjmdur

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Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)
« Réponse #29 le: 26 janvier 2018 à 08:50:43 »
Hum; le rediff a plantée à la minute 13 >:( >:(
Faut avoir un compte Facebook???

Si oui, c'est inadmissible, il est hors de question par principe que je m'inscrive à Facebook!

Pour quoi la rediif pas faite via YouTube?

tdamienjd

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Choix du RIP Gironde (Hors Bordeaux Métropole et Libourne)
« Réponse #30 le: 26 janvier 2018 à 09:11:07 »
Internet très haut-débit : Orange déploiera la fibre dans toute la Gironde pour 669 M€

D'un montant de 669 M€, dont 90 M€ d'argent public, ce chantier titanesque prévoit le raccordement à l'internet très haut-débit de 100% des foyers girondins au cours des six prochaines années. C'est finalement l'opérateur Orange qui été retenu par Gironde Numérique pour déployer ce réseau d'initiative publique (RIP) de fibre optique dans tout le département.

Fabriquer et déployer 28.800 km de fibre optique pour raccorder en six ans les 410.000 foyers girondins situés en dehors de Bordeaux Métropole et de Libourne. C'est le défi que devra relever l'opérateur Orange qui a remporté, le jeudi 25 janvier 2018, l'appel d'offres lancé par le syndicat mixte Gironde Numérique (structure publique qui réunit le département, les intercommunalités et la région). Cinq autres candidats étaient sur les rangs pour réaliser ce réseau d'initiative publique (RIP), baptisé "plan Haut Méga" par le Département : SFR, Axione, Covage, TDF et le groupement NGE/Altitude. Objectif : raccorder les fameuses zones blanches, ces territoires sur lesquels les opérateurs privés ne veulent pas investir seuls, jugeant leur rentabilité insuffisante.

Une délégation de service public sur 25 ans

Cette délégation de service public (DSP) d'une durée de 25 ans correspond à un investissement de 669 M€ dont 90 M€ apportés par les pouvoirs publics (département, région, intercommunalités, Etat et Union européenne) selon une clé de répartition qui n'est pas encore arrêtée. Le reste des investissements sera financé par Orange via la commercialisation des offres auprès des particuliers et des entreprises au fur et à mesure du déploiement du réseau. Compte-tenu de la superficie de la Gironde, il s'agit du plus important contrat de RIP départemental en France.

Après le plan d'urgence lancé des dernières années pour raccorder 39 communes prioritaires, cette DSP permet de passer à la vitesse supérieure et desservira directement les logements et entreprises (FTTH et FTTE). Les 1.224 chantiers nécessaires pour remplacer ou installer tout le réseau de fibre optique mobiliseront plus de 500 emplois en six ans. "Toutes les intercommunalités de Gironde verront un chantier démarrer dès la première année, c'est à dire dès 2018", a promis Pierre Ducout, le président de Gironde Numérique, lors de la présentation du lauréat qui s'est faite en absence de représentant d'Orange.


Les collectivités locales seront propriétaires du réseau

"Nous allons brancher plus de foyers que prévu initialement, plus vite et pour moins cher", s'est félicité Jean-Luc Gleyze, le président (PS) du conseil départemental. Initialement, l'appel d'offre visait le raccordement des 410.000 foyers en dix ans avec 221 M€ de fonds publics. Le Département a décidé en 2016 de résilier le partenariat public-privé qui le liait à Orange depuis 2009 pour déployer la fibre afin de relancer un appel d'offres plus global l'an dernier afin de faire jouer la concurrence. "Les offres des candidats, y compris celle d'Orange, ont beaucoup évolué au cours de la négociation qui a duré un an", détaille Matthieu Rouveyre, le vice-président du département en charge notamment de l'accès au numérique, soulignant que "le modèle économique des opérateurs a aussi été largement remanié avec la multiplication des usages numériques liés au très haut-débit". 

Réalisé par un opérateur privé, le réseau de fibre optique sera cependant la pleine propriété des collectivités locales qui auront donc la pleine maîtrise des coûts et pourront proposer, via des groupements fermés d'utilisateurs (GFU), des services à tarifs réduits aux structures publiques (écoles, collèges, lycées, bibliothèques, maisons des services publics, SDIS, etc.). "Cela doit aussi nous permettre d'innover pour les usages particuliers comme professionnels et de proposer de nouveaux services numériques pour les habitants", note Matthieu Hazouard, le président d'Aquitaine THD et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine.

Partisan d'une "politique coup de poing" pour déployer le très haut-débit en zone rurale, le Département se montre particulièrement satisfait d'avoir fait jouer la concurrence :

"Le résultat de cet appel d'offres est quasi-extraordinaire, j'en suis très heureux. C'est l'aboutissement d'un projet collectif, d'une volonté politique et d'un savoir-faire technique", a ainsi martelé Jean-Luc Gleyze. "L'accès à internet n'est pas reconnu par la loi comme un service public mais nous revendiquons, en Gironde, un droit à l'internet et aux outils numériques pour lutter contre les fractures sociales et territoriales."

Recettes commerciales et pénalités de retard

Sur le plan juridique, le contrat de DSP prévoit le versement d'une redevance aux collectivités locales par Orange si les recettes de commercialisation des prises dépassent un certain seuil. "On peut raisonnablement espérer récupérer entre 50 et 70 M€ sur les 25 ans de DSP", indique Matthieu Rouveyre. Par ailleurs, une seconde redevance est prévue pour financer des actions d'inclusion numérique et devrait rapporter 340.000 € par an pendant 25 ans.

Enfin, le Département et Gironde Numérique suivront de près le déroulement des chantiers et ont inscrit dans le contrat, selon Matthieu Rouveyre, "de très lourdes pénalités si Orange n'atteint pas les objectifs annuels du nombre de foyers raccordés." Néanmoins, Pierre Ducout, de Gironde Numérique, se montre résolument optimiste : "Orange s'est engagé tant sur la fabrication que sur la pose de la fibre. Sa proposition était la plus crédible en termes de mobilisation de ses ressources humaines et nous connaissons ses sous-traitants en qui nous avons toute confiance."

L'opérateur a promis de raccorder 75 % des foyers en cinq ans et 100 % en six ans ainsi que les nouveaux foyers qui n'existent pas aujourd'hui. Le chiffre total devrait donc approcher les 500.000 branchements sur la durée de la DSP. Les deux-tiers du réseau seront souterrains tandis que le dernier tiers, en particulier pour connecter les maisons isolées, se fera par câbles aériens. Le réseau est prévu pour durer "une bonne cinquantaine d'années".


Source : Pierre Cheminade, La Tribune Bordeaux, 26/01/2018

pjmdur

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« Réponse #31 le: 26 janvier 2018 à 09:44:52 »
Merci tdamienjd...

J'aurais une question subsidiaire..

Que va-t-il se passer dans un cas comme celui là pour les abonnés à d'autres FAI qu'Orange??

En cuivre, c'est assez simple, chaque FAI intéressé pose son DSLAM dans l'armoire.
Mais quid de la fibre??? 

obinou

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« Réponse #32 le: 26 janvier 2018 à 10:14:36 »
Merci tdamienjd , c'est très intéressant.

Enfin, le Département et Gironde Numérique suivront de près le déroulement des chantiers et ont inscrit dans le contrat, selon Matthieu Rouveyre, "de très lourdes pénalités si Orange n'atteint pas les objectifs annuels du nombre de foyers raccordés." Néanmoins, Pierre Ducout, de Gironde Numérique, se montre résolument optimiste : "Orange s'est engagé tant sur la fabrication que sur la pose de la fibre. Sa proposition était la plus crédible en termes de mobilisation de ses ressources humaines et nous connaissons ses sous-traitants en qui nous avons toute confiance."

Il devrait y avoir moyen d'obtenir ce contrat, étant donné que c'est un document public ?

En effet, très honnêtement, j'aimerais bien voir ces "très lourdes pénalités" et les petites lignes qui vont avec.
et ce parce que :

Citer
L'opérateur a promis de raccorder 75 % des foyers en cinq ans et 100 % en six ans ainsi que les nouveaux foyers qui n'existent pas aujourd'hui. Le chiffre total devrait donc approcher les 500.000 branchements sur la durée de la DSP. Les deux-tiers du réseau seront souterrains tandis que le dernier tiers, en particulier pour connecter les maisons isolées, se fera par câbles aériens. Le réseau est prévu pour durer "une bonne cinquantaine d'années".

Or aujourd'hui , c'est pas l'argent qui fait défaut selon moi (avec un tel ROI garanti à long terme, les banques suivront) , c'est tout le personnel lié à ces opérations : BTP , camions pour poser/remplacer des poteaux, techniciens fibre pour poser les PM & faire les déploiements , et là on est même pas encore au raccordement final.

Lorsqu'on voit le retard pris dans les zones qu'ils se sont déjà engagé à faire ailleurs... (Je critique pas leurs déploiements, mais plutôt leurs promesses).

Là il faudrait un ENORME paquet sur la formation pour que ce soit possible, faudrait aller chercher dans tous les pole-emploi tous les gens au chômage et leur mettre un gilet jaune et une paire de gants pour arriver à faire ce qu'ils disent... Ou alors changer très très radicalement de méthode de déploiement terrain.

Donc j'ai quand même un doute sur les délais annoncés.

obinou

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« Réponse #33 le: 26 janvier 2018 à 10:21:27 »
Merci tdamienjd...

J'aurais une question subsidiaire..

Que va-t-il se passer dans un cas comme celui là pour les abonnés à d'autres FAI qu'Orange??

En cuivre, c'est assez simple, chaque FAI intéressé pose son DSLAM dans l'armoire.
Mais quid de la fibre???

Là-dessus c'est assez rodé :
Les autres opérateurs ont la possibilité de 1) co-investir à priori (ie donner de l'argent pour "pré-louer"  un %age d'abonné) , 2) co-investir à postériori (pareil, mais du coup c'est plus cher) et 3) louer "à la ligne" , sans minimum d'engagement.
Ca implique que les autres opérateurs installent leurs équipements aux NRO, comme ce qu'ils font déjà pour le dégroupage cuivre.
Pour le coup, ça , ça commence à bien marcher , même si il y a des couacs ici et là.

Ce qu'il manque sur la fibre c'est le "non-dégroupé" , cad le fait qu'un petit opérateur puisse louer la fibre + le transport de données à orange jusqu’à un point de collecte unique en région.
C'est une possibilité qui reviens plus cher en location par ligne (d'autant qu'en cuivre c'est payé au débit consommé , autour de 30€ / mbps je crois) , par contre ça permet de fortement limiter l'investissement dans les régions par les petits opérateurs ce qui fait que c'est utilisé encore pas mal par les opérateurs pro.

Donc , et c'est une critique récurrente, en FTTH seuls les opérateurs nationaux peuvent venir offrir des offres compétitive face à Orange.
C'est pas une surprise, ca reste quand même +/- voulu par les régulateurs nationaux & EU





pjmdur

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« Réponse #34 le: 26 janvier 2018 à 12:40:06 »
Merci obinou, c'est plus clair..
So..wait & see...pour faire le fameux test second trimestre pour connaître son programme local spécifique..

tdamienjd

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« Réponse #35 le: 26 janvier 2018 à 14:05:15 »
Que va-t-il se passer dans un cas comme celui là pour les abonnés à d'autres FAI qu'Orange??

Obinou a déjà répondu mais pour compléter son propos : C'est une question de volonté des autres FAI.
Actuellement, sur les RIP exploités par Orange (Auvergne, Bretagne notamment), il n'y a pas d'autres opérateurs commerciaux qu'Orange. Il n'existe pas (pour l'instant) de réseaux exploités par Orange dits "activés", c'est à dire où les opérateurs "régionaux" (K-Net, Ozone, VidéoFutur...) peuvent facilement proposer leurs offres.
Peut-être que ca viendra..

Dans la Mayenne, Free a signé un partenariat avec Orange pour être présent dès l'ouverture commerciale.

Pour la Gironde, on en saura plus au début de la commercialisation (fin 2018 - début 2019).