La Fibre
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État du déploiement de la fibre => Discussion démarrée par: vivien le 19 avril 2024 à 23:06:52
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[Edit by Leon : hors-sujet déplacé dans ce nouveau fil de discussion, initialement issu de https://lafibre.info/fibre-belgique/utilite-des-pm-vu-quen-belgique-on-sen-passe-tres-bien/msg1068633/#msg1068633]
Non ce qui est un gros raté dans la situation Française, c'est la sous traitance. Il faudrait que ça soit uniquement l'OI qui ait le droit de raccorder/dépanner un client. Comme Orange sur l'xdsl.
+1
Je rajouterais que le principe de PM n'est pas du tout remis en question, mais les PM de grosses capacités sont une mauvaise idée, et plusieurs OI changent les gros PM par des petits PM.
Même Free va fermer tous ses PMGC progressivement.
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mais les PM de grosses capacités sont une mauvaise idée
Le problème de fond c'est vraiment l'idée ou la mise en œuvre ?
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C'est quoi la mauvaise idée derrière les PMGC exactement ? C'est une question de coût ?
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C'est quoi la mauvaise idée derrière les PMGC exactement ? C'est une question de coût ?
Pour finir le HS sur la France, les PMGC, des points de mutualisation de grande capacité installés par Free à Paris et quelques grandes villes, entrainent de nombreux échecs de raccordements pour les clients Orange, SFR et Bouygues Telecom.
Les opérateurs tiers ne rentrent pas dans un PMGC, c'est Free qui relie les coupleurs PON à la fibre du client.
Dans le PM1000 (plus de 1000 logements connectés au PM), tous les opérateurs interviennent et vu la longueur des jarretières cela aggrave la situation.
Extrait de l'intervention de monsieur Arthur Dreyfuss, président directeur géneral d’Altice France
https://lafibre.info/videos/arcep/202209_arcep_ftth_3_altice_arthur_dreyfuss.mp4
Un PM1000 à gauche, un PM300 à droite :
(https://lafibre.info/images/pon/201406_ftth_pm1000.jpg) (https://lafibre.info/images/pon/201406_ftth_pm300.jpg)
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Le problème de fond c'est vraiment l'idée ou la mise en œuvre ?
Plutôt de mise en oeuvre à mon avis. Free a abandonné le déploiement vers 2010, et ce qu'il avait déployé a été plus ou moins laissé à l'abandon. De toute façon, cela reste une exception dans le déploiement FTTH en France, et comme toute exception, cela rentre mal dans les processus normalisés et engendre des échecs.
Mais là au moins, les sous-traitants des OC n'entrent pas, et donc ne dégradent pas le réseau.
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Plutôt de mise en oeuvre à mon avis. Free a abandonné le déploiement vers 2010, et ce qu'il avait déployé a été plus ou moins laissé à l'abandon.
Je pense aussi que c'est un soucis de mise en œuvre mais vivien pointait du doigt le principe j'ai l'impression. Après, il n'y a pas eu besoin que ce soit laissé à l'abandon pour avoir des soucis, c'était problématique dès le début.
De toute façon, cela reste une exception dans le déploiement FTTH en France, et comme toute exception, cela rentre mal dans les processus normalisés et engendre des échecs.
1% des lignes en gros, après je ne vois pas trop quel est foncièrement le soucis de process. C'est juste qu'une fois sur deux il n'y a pas de lumière au bout de la fibre donnée par Free. Et qu'une fois que ça marche ça tombe plus souvent en panne.
Mais là au moins, les sous-traitants des OC n'entrent pas, et donc ne dégradent pas le réseau.
C'est vrai mais c'est encore pire pour le constat.
Bref, c'est dommage que la solution soit des plus petits PM mais c'est surement pragmatique.
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1% des lignes en gros, après je ne vois pas trop quel est foncièrement le soucis de process.
Bah déjà que si l'OC veut envoyer un technicien pour raccorder au PM, comme cela se fait dans 99% des cas, cela ne marchera pas. En cas de souci, impossible d'aller au PM pour vérifier la position de la jarretière, par exemple avec un crayon optique, il faudra faire appel à Free infra.
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Bah déjà que si l'OC veut envoyer un technicien pour raccorder au PM, comme cela se fait dans 99% des cas, cela ne marchera pas. En cas de souci, impossible d'aller au PM pour vérifier la position de la jarretière, par exemple avec un crayon optique, il faudra faire appel à Free infra.
Si c'est anecdotique aujourd'hui (1% à terme des lignes), ça ne l'était pas forcément au départ. Et en ZTD, sur des PMI, de toute façon le PM était dans l'immeuble. Pas de grosse différence.
Par contre ça empêche de mettre un laser pour voir comment ça arrive en réalité et résoudre peut-être plus simplement le soucis. (même si bon ça permet juste de raccorder le client car si ça n'arrive pas sur la fibre prévue ce n'est pas forcément trivial de savoir où est le soucis)
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Si c'est anecdotique aujourd'hui (1% à terme des lignes), ça ne l'était pas forcément au départ. Et en ZTD, sur des PMI, de toute façon le PM était dans l'immeuble. Pas de grosse différence.
Chez moi, qui est en ZTD avec PMGC Free, pas de PM dans l'immeuble, seulement des PBO. Et là, cela fait une grosse différence. L'OC qui vient raccorder un client n'a plus qu'à espérer que la fibre désignée par Free fonctionne, sinon, il ne peut rien faire, que remonter à Free infra de vérifier la continuité de la ligne et le raccordement au PMGC. C'est un des cas où il vaudrait mieux que l'OI, Free infra, raccorde le client final.
J'ai regardé sinon les derniers chiffres de l'ARCEP (T4 2023), Free infra c'est environ 300.000 lignes sur 15.8 millions en ZTD, soit près de 2%. Et il y a eu très peu de maintenance, d'après tous les témoignages que l'on a sur ces lignes, depuis que Free a abandonné le déploiement, en 2010.
Chez moi, quand je vois dans les placards technique, des fibres nues pendouiller, cela fait peur. Heureusement, il y a très peu de mouvements à ma connaissance. Une voisine est passée il y a 6 mois du câble SFR, où elle avait des déconnexions, à Free. Orange ne propose plus que de l'ADSL, comme Bouygues Telecom, SFR que du câble.
Donc d'après moi, c'est d'abord une question de mise en oeuvre, de maintenance et d'investissements continus.
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Chez moi, qui est en ZTD avec PMGC Free, pas de PM dans l'immeuble, seulement des PBO.
Ce que je voulais dire c'est qu'en terme de process ça ne change rien : le tech ne va que dans l'immeuble du client. La différence c'est qu'il ne va qu'au PBO et pas au PMI (inexistant évidement).
C'est un des cas où il vaudrait mieux que l'OI, Free infra, raccorde le client final.
C'est à peu près ce que Free a du concéder suite aux remontrances de l'ARCEP : https://lafibre.info/arcep/pmgc-free-dispositif-daccompagnement-des-operateurs-commerciaux/
Sauf qu'ils paient pour cette "fiabilisation" puis pour le racco en mode STOC.
J'ai regardé sinon les derniers chiffres de l'ARCEP (T4 2023), Free infra c'est environ 300.000 lignes sur 15.8 millions en ZTD, soit près de 2%.
C'est pour ça que j'ai précisé "à terme" pour les 1%. Aujourd'hui c'est un peu plus mais comme le déploiement est quasiment à l'arrêt complet...
Et il y a eu très peu de maintenance, d'après tous les témoignages que l'on a sur ces lignes, depuis que Free a abandonné le déploiement, en 2010.
L'ARCEP pointe au contraire un taux de panne particulièrement élevé. Donc beaucoup de maintenance à réaliser.
A moins que tu parlais de maintenance préventive auquel cas je n'ai pas spécialement d'infos mais j'entends ton constat.
Orange ne propose plus que de l'ADSL, comme Bouygues Telecom
Ils proposaient avant la fibre ? Décidément, il y a >10 ans c'était déjà le cas* avec des fermetures d'éligibilité à cause des échecs racco/SAV.
*pas forcément chez toi
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A moins que tu parlais de maintenance préventive auquel cas je n'ai pas spécialement d'infos mais j'entends ton constat.
Oui, je parlais de maintenance préventive, de s'occuper de son réseau, quoi.
Ils proposaient avant la fibre ? Décidément, il y a >10 ans c'était déjà le cas* avec des fermetures d'éligibilité à cause des échecs racco/SAV.
Orange, oui, Bouygues Telecom, jamais, puisque c'était SFR qui devait déployer pour eux en ZTD, et qu'il y avait du câble dans l'immeuble.
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Orange, oui, Bouygues Telecom, jamais, puisque c'était SFR qui devait déployer pour eux en ZTD, et qu'il y avait du câble dans l'immeuble.
Alors ce n'est pas le cas dans toute la ZTD loin de là. Et je ne suis pas convaincu que c'était le cas aux Ulis.
Je site l'Autorité de la Concurrence (https://www.autoritedelaconcurrence.fr/sites/default/files/2023-01/22d15.pdf) :
Bouygues Telecom avait en effet signé un accord de co-investissement avec SFR le 9 novembre 2010, appelé contrat Faber, portant sur le déploiement d’un réseau horizontal en fibre optique dans 22 communes situées en zone très dense représentant environ 3 millions de logements.
(sur 106 communes)
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C'est pour ça que j'ai précisé "à terme" pour les 1%. Aujourd'hui c'est un peu plus mais comme le déploiement est quasiment à l'arrêt complet...
Pour moi, c'est 0% à terme, Free fermer ses PMGC et demander aux OC devenir dans les immeubles qui seront équipés de PMI.
Free revendra probablement les PMGC, des grands locaux dans les villes, vu qui prévoyaient début d'héberger leurs équipements actifs, ceux des concurrents, et même d'héberger des serveurs.
Ce sera également la fin de l'architecture point à point avec des switchs Free dans le PMGC.
D'après ce que j'ai compris, les clients en point à point sont toujours en point à l'heure actuelle.
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Pour moi, c'est 0% à terme, Free fermer ses PMGC et demander aux OC devenir dans les immeubles qui seront équipés de PMI.
La cible c'est PMI pas PM100/PM300 selon les zones ?
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La cible c'est PMI pas PM100/PM300 selon les zones ?
Peut-être, je n'ai pas demandé ce qui remplacerait les PMGC.
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Mais du coup, ce réseau de Free en Fibre de 300000 prises, il va devenir quoi avec la fin du dsl ? Il va voir les autres opérateurs arriver dessus, ou ces derniers vont déployer un réseau en parallèle ?
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Pas de déploiement en parallèle, mais un point de mutualisation qui fonctionne.
C'est la même chose pour les réseaux ex-Covage dont le PM n'est pas ouvert à la concurrence (uniquement des offres activées ou Orange uniquement).
L'idée est de régler, les problèmes de tous ces vieux réseaux qui fonctionnent mal (car oui, c'est leur point commun, ce sont de vieux réseaux).
Orange poussait la bonne solution sur la consultation publique du 11 juin au 13 juillet 2010 sur la taille des point de mutualisation :
Les réponses à l'ARCEP concernant la taille minimale du point de mutualisation
(https://lafibre.info/images/orange/logo_orange_30.png) France Télécom précise que si elle était amenée à déployer seul un réseau, un opérateur PON implanterait des points de mutualisation de taille inférieure à 300 logements. France Télécom indique que des arguments technico-économiques permettent de montrer qu’un point de mutualisation de 1 000 logements ne doit pas être retenu comme référence, même si de tels points de mutualisation pourraient être installés à titre exceptionnel.
France Télécom ajoute qu’installer des points de mutualisation de 300 lignes est largement plus favorable, en termes de réduction des coûts de déploiement, pour un opérateur PON que d’installer des points de mutualisation de 1 000 lignes.
France Télécom considère qu’il serait contraire au principe de neutralité technologique d’imposer des contraintes techniques conduisant à un déploiement sous-optimal pour un opérateur PON [note : Orange] afin d’améliorer l’équation économique d’un opérateur point-à-point [note : Free]. En conclusion, France Télécom estime qu’il est important de permettre aux opérateurs qui le souhaitent de déployer des points de mutualisation de 300 lignes.
Sur la taille maximale du point de mutualisation, France Télécom estime que le projet de décision devrait indiquer explicitement qu’une taille de point de mutualisation sensiblement supérieure à 1 000 devrait être prohibée.
(https://lafibre.info/images/free/logo_free_30.png)
Free considère qu’une taille minimale de 1 000 lignes serait préférable.
Free rappelle que les petits points de mutualisation multiplient également les coûts fixes de raccordement (études d’ingénierie, études de faisabilité d’utilisation du génie civil existant, etc.), augmentent les délais de raccordement et complexifient les processus de commercialisation.
Ainsi Free estime qu’en pratique, un opérateur devra, pour raccorder six points de mutualisation de 300 logements, consacrer 6 fois plus de temps et supporter 6 fois plus de frais que s’il n’avait eu à raccorder qu’un seul point de mutualisation de 2 000 logements.
Free craint en outre que les prix de mise à disposition des points de mutualisation couvrant les zones les moins denses soient prohibitifs.
Free indique ainsi que les locaux techniques permettent d’intervenir à l’abri de toute projection (poussière, eau, etc.).
À l’inverse, Free estime que les armoires de rue présentent des conditions d’exploitation difficiles (espace de brassage réduit, nécessité d’une stricte discipline pour la manipulation et le rangement des câbles en fibre optique, exposition des équipements de brassage aux éléments extérieurs à chaque ouverture de l’armoire, absence de zone de travail protégée, etc.).
Au-delà des problématiques de dégradations extérieures, Free estime que les armoires de rue augmentent les coûts de manipulation, la durée du travail à réaliser et donc le coût récurrent des opérations de brassage. Free rappelle qu’à l’échelle du territoire visé par le projet de décision, ces obligations de surveillance et d’entretien peuvent constituer des charges particulièrement lourdes à supporter par les opérateurs.
Free conclut qu’il serait inefficace d’imposer de telles charges aux opérateurs alternatifs alors que des points de mutualisation d’environ 1 000 lignes permettent d’optimiser les coûts d’entretien et constituent une solution pérenne.
Free considère que l’exception autorisant l’installation de points de mutualisation de moins de 300 logements devrait faire l’objet d’un accord préalable des opérateurs participant au cofinancement initial des lignes, afin d’en préserver le caractère exceptionnel, et de permettre aux opérateurs co-financeurs de proposer à l’opérateur d’immeuble une architecture alternative.
(https://lafibre.info/images/bbox/logo_bouygues_telecom_30.png)
Bouygues Telecom demande un minimum de 2 000 logements. Bouygues Telecom souligne que l'installation de points de mutualisation de moins de 300 lignes génère des surcoûts importants : l'installation de point de mutualisation de 100 lignes, par exemple, renchérirait le coût du déploiement de plus de 30 %.
Bouygues Telecom considère qu’un point de mutualisation de 300 lignes n’est pas économiquement viable pour un opérateur ayant 10 % de part de marché. En effet, Bouygues Telecom estime qu’avec une pénétration du haut débit de 60 %, cette taille conduit à un volume de 18 clients, insuffisant pour remplir de manière satisfaisante les équipements actifs.
Bouygues Telecom estime tout d’abord que le coût d’installation du réseau en aval du point de mutualisation change peu, qu’il regroupe 300 ou 2 000 logements. En outre, Bouygues Telecom indique que les points de mutualisation de 2 000 lignes n’entrainent pas de surcoût de redevance de génie civil, et qu’il est même moins onéreux de remonter un câble de 720 fibres, entre un point comptant 576 lignes et un point comptant 2 000 lignes, que 4 câbles de 12 fibres (dans le cas de 4 réseaux de collecte).
Bouygues Telecom estime ainsi que la principale contrainte s’opposant à des tailles de points de mutualisation élevées réside dans l’encombrement potentiel du génie civil en aval. Toutefois, Bouygues Telecom indique qu’il existe des solutions de désaturation, dont le coût ne remet pas en cause la validité économique d’une solution avec des points de mutualisation de 2 000 lignes. Bouygues Telecom estime aussi que les locaux techniques et les shelters permettent une meilleure sécurisation, au contraire des armoires de rue qui seront davantage soumises au risque de vandalisme et aléas divers.
(https://lafibre.info/images/logo/logo_axione_mini.png)
Axione considère qu’il est important de pouvoir déroger dans certains cas à la règle générale d’une taille minimale de 300 lignes. Axione indique en effet que, dans certaines configurations rurales,
rendre compatible la longueur de la boucle locale optique avec les technologies actives déployées par les opérateurs constitue une contrainte supplèmentaire.
Selon l’AVICCA, l’expérience du DSL montre que les NRA de moins de 1 000 lignes sont très rarement dégroupés, alors même qu’il n’y a aucun coût de raccordement de l’abonné, contrairement à la fibre optique. Par ailleurs, certains opérateurs alternatifs s’appuient sur les expérimentations menées en zones moins denses pour montrer qu’installer des points de mutualisation de 2 000 lignes environ ne présente pas de difficulté particulière, pour l’installation et l’accès au génie civil.
Des opérateurs alternatifs soulignent que, si des points de mutualisation de 300 lignes sont en principe hébergés en armoire de rue, des points de mutualisation de taille plus importante sont installés dans des locaux techniques ou shelters, qui présentent selon eux des avantages en termes exploitation.
Les réponses à l'ARCEP concernant l’obligation de collecte
(https://lafibre.info/images/orange/logo_orange_30.png) France Télécom estime que le fait de proposer une offre de collecte en amont des points de mutualisation relève de la liberté commerciale des acteurs, et ne devrait pas constituer une contrainte supplèmentaire pour un opérateur prenant le risque de déployer une infrastructure FttH.
Au contraire, de nombreux acteurs considèrent qu’une obligation de collecte est nécessaire et proportionnée. De plus, certains opérateurs alternatifs insistent sur le caractère systématique que devrait avoir cette obligation de collecte, afin de rétablir un équilibre entre l’ensemble des co-investisseurs se raccordant au point de mutualisation. Plusieurs contributeurs estiment que la multiplication des réseaux de collecte dans le génie civil est techniquement et économiquement inefficace. L’AFORST préconise que la collecte soit, dans la pratique, offerte au niveau du NRA. Elle souligne l’avantage compétitif dont dispose France Télécom, qui utilise ses NRA comme NRO, et estime qu’a minima, il convient que tous les opérateurs, et notamment ceux qui ont dégroupé des NRA, puissent y disposer de ces mêmes opportunités.
(https://lafibre.info/images/free/logo_free_30.png)
Free estime à ce titre que les tarifs de l’offre de collecte devraient être orientés vers les coûts.
Free rappelle que des points de mutualisation de 300 lignes correspondent approximativement aux sous-répartiteurs du réseau cuivre dont l’accès nécessite, selon lui, de prévoir une offre de gros de collecte à des conditions économiques et tarifaires raisonnables.
Free considère que les risques concurrentiels pour des points de mutualisation optiques sont identiques à ceux liés à la montée en débit et conclut que les risques d’éviction des opérateurs alternatifs sont loin d’être négligeables.
Ainsi, Free estime que le coût d’un réseau de collecte entre les nœuds de raccordement d’abonnés du réseau téléphonique (NRA) et des points de mutualisation de 300 lignes représente, en moyenne nationale, environ le quart du coût de déploiement de l’ensemble de la boucle locale.
Free préconise d’imposer la fourniture d’un lien de collecte systématiquement pour les points de mutualisation de taille inférieure à 1 500 lignes, taille limite des répartiteurs cuivre que les opérateurs alternatifs ont pu collecter dans des conditions économiques raisonnables selon lui.
Free considère en outre que cette obligation est proportionnée : l’opérateur d‘immeuble raccorde ses points de mutualisation, et peut donc réserver des fibres sur le lien de collecte pour les opérateurs tiers, augmentant ainsi ses revenus s’il revend ces fibres.
(https://lafibre.info/images/bbox/logo_bouygues_telecom_30.png)
Bouygues Telecom indique que la longueur de génie civil du réseau de collecte des points de mutualisation est multipliée par un facteur 2 à 3 lorsque l’on passe d’un point de mutualisation de 2 000 lignes à 576 lignes.
Bouygues Telecom ajoute qu’au-delà du surcoût lié à la collecte d’un grand nombre de points, il existe une dissymétrie entre l’opérateur d’immeuble, qui a la capacité de déployer son réseau de collecte pour un coût marginal, en mutualisant ce déploiement avec le déploiement en aval des points de mutualisation, et l’opérateur co-investisseur, qui ne pourra bénéficier de cet effet d’échelle.
Selon Bouygues Telecom, une offre de collecte systématique entre le point de mutualisation et le NRO par l’opérateur d’immeuble déployant le point de mutualisation est nécessaire et pourrait être mise en œuvre dans le cadre des consultations par commune : l’opérateur d’immeuble solliciterait, sous la forme d’une option séparée, le souhait des co-investisseurs éventuels.
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Pas de déploiement en parallèle, mais un point de mutualisation qui fonctionne.
Mais on est d'accord que les liens entre PMGC et PM seront à terme abandonnés, voire retirés? Ca doit être des câbles de grosse capacité, Free se vantait de déployer des câbles de 400 ou 700 fibres.
Leon.
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S'il y a des PM300 / PM100 mis en places, ils seront raccourcis et aboutiront chacun à un PM300 / PM100.
L'architecture point à point est u peu absurde quand tu as des coupleurs PON.
Et si Free, fait ce changement, c'est probablement une demande de l'Arcep pour améliorer les chiffres.
Mise à jour :
(https://lafibre.info/images/dsp/202402_arcep_observatoire_qualite_reseaux_ftth_1.webp)
Le document complet (les annexes réseau par réseau sont intéressantes)
(cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)
(https://lafibre.info/images/dsp/202402_arcep_observatoire_qualite_reseaux_ftth.webp) (https://lafibre.info/images/dsp/202402_arcep_observatoire_qualite_reseaux_ftth.pdf)
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Peut-être, je n'ai pas demandé ce qui remplacerait les PMGC.
Déployer des PMI en 2024 ce serait un peu anachronique. Et beaucoup moins de boulot pour Free et nettement plus pour ses concurrents, pas certain que ça passe.
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Je comprend toujours pas l'intérêt des opérateur à avoir pleins de petits points de raccordements disséminé sur le territoire plutôt qu'un gros centre,
et faire le reste au NRO ?
ça doit couter un fric fou de déployer pleins de PM sur toute la france
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Tu fais arriver 700 fibre à un PM et tu sors sur un 24 fibres, car tu as les coupleurs qui permettent de ne mettre qu'une fibre pour 32 clients.
Déployer une fibre de chaque logement vers le NRO est bien plus couteux. C'est le choix fait par Free, avec ses PMGC.
Outre l'aspect cout, on voit que cela pose d'autres problèmes de panne et d'échec au raccordement.
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Je comprend toujours pas l'intérêt des opérateur à avoir pleins de petits points de raccordements disséminé sur le territoire plutôt qu'un gros centre,
et faire le reste au NRO ?
ça doit couter un fric fou de déployer pleins de PM sur toute la france
En plus de la réponse de Vivien :
Il faut bien comprendre qu'on a complètement changé de paradigme entre le réseau cuivre et le réseau FTTH, grâce au concept de PON.
- on a en moyenne une fibre au NRO pour ~30 clients (contre 1 paire de cuivre pour chaque client en ADSL)
- on peut se permettre de réduire le nombre de NROs (FTTH) par rapport au nombre de NRAs(POTS, ADSL), et donc avoir une distance NRO-Abonné assez grande.
- on gagne en surface et complexité côté NRO par rapport à un NRA. Un NRO est beaucoup plus "dense" en terme de nombre de client desservis par "m² de NRO".
- On installe des câbles de transport fibre avec un relativement faible nombre de fibres (quelques dizaines, 140 maxi), de petit diamètre, qui s'installent "facilement" dans un génie civil encombré (fourreaux, chambres de tirage)
Faire du FTTH P2P, ça nécessiterait de ramener des quantité phénoménales de fibre, sur de très grandes distance. On ne bénéficierait pas du "changement de paradigme" opéré ci dessus.
Le génie civil nécessaire pour faire cheminer les câbles de 400 ou 700 fibres, ça serait énorme. Il faudrait dans beaucoup de cas reconstruire du génie civil (chambres de tirage, tranchées équipées de fourreaux), vu que le réseau FTTH doit vivre en parallèle du réseau cuivre.
Même les opérateurs qui font du FTTH PON sans obligation de mutualisation (Verizon aux USA), ils installent des points de flexibilité, répartis sur le terrain, dans lesquels ils installent des coupleurs PON, qu'ils affectent aux clients, avec des prises et jarretières optique, et c'est parfaitement logique.
Et si on y réfléchit bien, même le réseau cuivre (paire de cuivre) nécessite d'avoir des points de flexibilité équivalents : les fameux "sous répartiteurs", qui marquent la frontière entre les câbles de transport, et les câbles de distribution.
Leon.
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Outre l'aspect cout, on voit que cela pose d'autres problèmes de panne et d'échec au raccordement.
Le taux de panne et de d'échecs de raccordement, c'est simplement parce que le réseau est mal entretenu. Ce n'est pas intrinsèque à ce genre ce déploiement.
Le même principe a marché plutôt bien pendant des dizaines d'année sur le cuivre avec les NRAs. Et même des locaux très éloignés étaient raccordés, et souvent, il faut le rappeler avec deux paires de cuivre.
L'intérêt, comme le disait Léon, c'est surtout pour Orange. Réduire par 4 le nombre de centraux (les NROs), pouvoir revendre du foncier, moins de frais de gestion des locaux etc...., pas vraiment pour les particuliers. Et personnellement, on parle du taux des pannes, que je ne constate pas moi-même, et du taux d'échecs de raccordement, mais surtout dû au type hors process habituel du raccordement, mais on pourrait aussi parler des gros problèmes de PM spaghettis, dûs au mode STOC de raccordement des abonnés, et des échecs et déconnexions sauvages qui s'ensuivent, qui font, on le voit bien, que beaucoup hésitent à quitter le réseau câble quand ils sont raccordés en câble.
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Le taux de panne et de d'échecs de raccordement, c'est simplement parce que le réseau est mal entretenu. Ce n'est pas intrinsèque à ce genre ce déploiement.
Le même principe a marché plutôt bien pendant des dizaines d'année sur le cuivre avec les NRAs. Et même des locaux très éloignés étaient raccordés, et souvent, il faut le rappeler avec deux paires de cuivre.
Mouais, pas forcément d'accord.
De ce que j'en comprends, intervenir dans des PMGC, ça nécessite des compétences / savoir faire spécifiques (manipulation de très grandes jarretières), et du matériel spécifique (entre autre les fameuses jarretières de différentes longueur).
Donc ça peut très bien expliquer intrinsèquement un taux d'échec bien plus élevé.
Leon.
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Dans un PMGC, pas de jarretière, mais des break-out, la longueur étant importante.
Voici les break-out.
Chaque câble transporte 12 fibres, qui sont identifiées par leur couleur.
La couleur du break-out indique à quel FAI sont les clients :
Jaune => Free
Vert => Orange, SFR et Bouygues Telecom
(https://lafibre.info/images/free/201411_free_nro_paris_20.jpg)
Une tête optique avec 16 clients :
(https://lafibre.info/images/free/201411_free_nro_paris_21.jpg)
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Le taux de panne et de d'échecs de raccordement, c'est simplement parce que le réseau est mal entretenu.
Quand les mêmes problèmes (taux d'échec) amenaient les mêmes conséquences (fermeture de l'éligibilité chez les autre opérateurs) en 2012, c'était déjà un soucis d'entretien ?
Ou juste le réseau a mal été documenté pendant sa construction, et malgré de nombreux audit (petite dédicace aux nouveaux embauchés qui ont passé du temps à Paris pour ça) c'est toujours compliqué.
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Dans un PMGC, pas de jarretière, mais des break-out, la longueur étant importante.
Dans des gros PM en shelter (je ne sais pas s'ils ont l'appellation PMGC), on voit souvent des plats de nouilles fait avec des grandes jarretières individuelles mono-fibre.
Leon.
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Tu penses aux PM1000 à mon avis.
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Mais c'est à cause du mode STOC. Plus le PM est gros plus il y a de nouilles.
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Le soucis particulier du PM1000 c'est que tu n'as pas nécessairement une seule longueur de jarretière pour faire propre.
Alors que les PM300 sont étudiés pour que ça marche (à peu près) toujours avec la même longueur.
Quand tu vois que c'est déjà compliqué d'avoir une clé triangle, t'imagines bien qu'une jarretière de la bonne longueur c'est même pas la peine d'y penser !
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Quand les mêmes problèmes (taux d'échec) amenaient les mêmes conséquences (fermeture de l'éligibilité chez les autre opérateurs) en 2012, c'était déjà un soucis d'entretien ?
Ou juste le réseau a mal été documenté pendant sa construction, et malgré de nombreux audit (petite dédicace aux nouveaux embauchés qui ont passé du temps à Paris pour ça) c'est toujours compliqué.
Free infra a cessé de déployer vers 2010, et j'ai l'impression par fois au milieu d'un chantier. Donc oui, cela a pu être mal documenté, et déjà problématique en 2012.
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Un PMGC (ce n'est que chez Free), c'est 100 mètres carrés, c'est bien plus grand qu'un PM1000.
C'est des PM fait pour recevoir plus de 100 000 fibres.
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Donc les PMGC c'est des NRO/A je comprend que le coup en infra type travaux publique
le coup en fibre je suis pas sur que ça soit tant que ça
Mais je comprend toujours pas pourquoi le modele qui fonctionnais pour le Cuivre ne marche pas pour la fibre ou c'est pour faire des économies de déploiement ?
Le taux d'échec ne devrais pas être un soucis si c'est bien fait non ?
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Mais je comprend toujours pas pourquoi le modele qui fonctionnais pour le Cuivre ne marche pas pour la fibre ou c'est pour faire des économies de déploiement ?
Le taux d'échec ne devrais pas être un soucis si c'est bien fait non ?
Pour moi le soucis c'est pas l'idée en elle-même (car même si c'est plus cher au déploiement, comme tu le dis ça devrait fonctionner) mais la mise en œuvre.
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Un PMGC (ce n'est que chez Free), c'est 100 mètres carrés, c'est bien plus grand qu'un PM1000.
C'est des PM fait pour recevoir plus de 100 000 fibres.
Celui qui est près de chez moi, aux Ulis, doit faire environ 30-35 m², pas 100 m². Cela doit dépendre du nombre de locaux raccordés prévus.
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Pour moi le soucis c'est pas l'idée en elle-même (car même si c'est plus cher au déploiement, comme tu le dis ça devrait fonctionner) mais la mise en œuvre.
C'est quoi dans la mise en oeuvre qui a foiré au point de considerer d'autres options ?
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PMGC : L’Arcep publie une mise en demeure relative à l’effectivité de l’accès aux lignes FttH
Dans le cadre du contrôle de l’obligation de mise à disposition, dans des conditions raisonnables et non discriminatoires, des ressources nécessaires associées à la mise en œuvre effective de l’accès, l’Arcep a été amenée à prononcer une décision de mise en demeure de la société Réseau Optique de France de respecter son obligation.
L'Arcep a décidé, le 12 novembre 2025, de mettre en demeure la société Réseau Optique de France de se conformer à son obligation d’assurer la mise à disposition des ressources nécessaires associées à la mise en œuvre effective de l’accès aux lignes FttH dans des conditions raisonnables et non discriminatoires, sur l’ensemble de l’infrastructure reposant sur des Points de Mutualisation Grande Capacité (PMGC) qu’elle exploite.
=> https://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/25-2099-RDPI.pdf
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Larges extraits :
Réseau Optique de France, anciennement Free Infrastructure, est une société filiale du groupe Iliad dédiée au déploiement et à l’exploitation de réseaux en fibre optique. Réseau Optique de France a déployé à partir de 2008 un réseau de boucle locale à très haut débit en fibre optique dans plusieurs communes situées principalement en zones très denses mais aussi en zone moins dense. Ce réseau a été conçu pour permettre le raccordement des clients en point à point depuis des points de mutualisation de grande capacité (ci-après « PMGC ») et couvre environ :
- 180 000 locaux dans les communes situées dans les zones très denses, dont 120 000 à Paris ;
- 59 000 locaux dans les communes situées en zone moins dense.
Depuis plusieurs années, les opérateurs commerciaux tiers ont signalé rencontrer des problèmes techniques — notamment de continuité optique — ainsi que des difficultés opérationnelles pour obtenir une nouvelle route optique dans des délais raisonnables, lors des mises en service des accès fibre optique de leurs abonnés sur l’infrastructure PMGC. Ces difficultés se traduisent par des taux d’échec au raccordement des clients finals élevés.
À cet égard, dans un courrier en date du 23 novembre 2021 adressé à Free Infrastructure, devenu Réseau Optique de France, Bouygues Télécom a indiqué notamment que « le taux d’échecs de raccordement cause OI s’avère très nettement supérieur à la moyenne constatée auprès des autres opérateurs d’immeubles, plus de 10 fois supérieur ». De plus, dans un courrier en date du 10 mai 2022 également adressé à Free Infrastructure, devenu Réseau Optique de France, Orange a expliqué avoir engagé un cycle « d’échanges […] afin de résoudre les problèmes susvisés […] et d’en comprendre le causes racines », toutefois l’opérateur commercial indique n’avoir « constaté aucune amélioration, et constate à l’inverse une dégradation de la situation […] ».
En réponse aux difficultés rencontrées par les opérateurs commerciaux dans la production des accès de leurs clients sur les lignes des PMGC, Réseau Optique de France a mis en place en février 2023 un dispositif de fiabilisation de la route optique ayant pour objectif principal « [d’] améliorer le taux de réussite des raccordements ou mises en service des utilisateurs », « en s’assur[ant] de la bonne continuité optique de la ligne » « pour chaque commande PMGC ».
Toutefois, certains opérateurs commerciaux ont indiqué à l’Autorité à plusieurs reprises dès avril 2023 que le dispositif mis en place n’a pas permis d’améliorer la qualité de production des accès et que des solutions alternatives devaient être étudiées par Réseau Optique de France.
Par la décision n° 2023-1296-RDPI du 15 juin 2023, prise sur le fondement des dispositions des articles L. 36-11 et D. 594 du CPCE, la formation de règlement des différends, de poursuite et d’instruction (ci-après « RDPI ») de l’Autorité a ouvert une instruction relative au manquement éventuel de la société Free Infrastructure, devenue Réseau Optique de France, aux dispositions de l’article L. 34-8-3 du CPCE et des décisions n° 2009-1106, n° 2010-1312, n° 2015-0776 et n° 2020-1432 de l’Autorité, relatives à l'accès aux lignes de communications électroniques à très haut débit en fibre optique et en particulier à l’obligation de faire droit aux demandes d’accès aux lignes en fibre optique dans des conditions effectives, raisonnables et non-discriminatoires.
À la suite de l’ouverture de cette instruction, Réseau Optique de France a notifié à l’Arcep, par un courrier en date 31 octobre 2023, le lancement d’un plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC (voir partie 2.3.4). Dans l’annexe de ce courrier, Réseau Optique de France indique notamment que « [l]e projet de modernisation du parc PMGC vise à reprendre l’infrastructure existante, à résoudre les problèmes identifiés et à simplifier les modalités de raccordement des OC dans l’immeuble. / Pour atteindre ces objectifs le projet prévoit de s’affranchir de l’architecture en « PM Grande Capacité » et du brassage par l’OI, pour la faire évoluer vers une architecture FttH plus commune comprenant des points de mutualisations distincts des NRO [ci-après « Nœud de Raccordement Optique »] de FREE et opérables par les OC. »
[...]
Dans ses réponses au questionnaire, Réseau Optique de France indique que « les NRO, [se situent] souvent [en] rez-de-chaussée et sous-sols d’immeubles, [qui] n’ont pas été construits initialement pour y déployer des réseaux de communications électroniques. L’espace y est très limité et les NRO de Free contiennent majoritairement des installations et des équipements qui sont sans rapport avec l’activité de ROF (équipements mobiles, de collecte, etc.). [L’activité de ROF] […] n’occupe qu’une fraction très minoritaire de l’espace et des ressources du NRO.
Dans ce contexte, afin d’assurer la sécurité et la résilience de ses infrastructures et équipements fixes et mobiles présents au NRO, dont certains peuvent être soumis à des obligations particulières au titre du code de la défense (art. R.1332-1 et s.), ROF ne laisse pas entrer les techniciens tiers dans ses NRO, a fortiori pour « accompagner » un technicien de ROF. »
En outre, Réseau Optique de France indique avoir « mis en œuvre plusieurs mesures qui permettent de neutraliser les éventuels inconvénients liés à l’impossibilité pour les techniciens tiers d’accéder aux NRO lors des expertises contradictoires : / - ROF a proposé aux opérateurs commerciaux au début de l’année 2025 un dispositif de ‘présence au NRO’ : ce dispositif, qui a été ajusté ces derniers mois, permet de garantir la présence et la joignabilité d’un technicien ROF au PMGC sur plusieurs jours de la semaine sur l’ensemble des PMGC pour résoudre ‘ à chaud’ d’éventuelles difficultés de production ou de SAV des opérateurs commerciaux appelant, qui ont connaissance des plannings des techniciens présents au PMGC ; […] ».
Plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC
Réseau Optique de France a notifié à l’Arcep, par un courrier en date du 31 octobre 2023, le lancement d’un plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC.
A cet égard, dans le cadre de ses réponses au questionnaire, Réseau Optique de France indique avoir « mis en œuvre plusieurs mesures qui permettent de neutraliser les éventuels inconvénients liés à l’impossibilité pour les techniciens tiers d’accéder aux NRO lors des expertises contradictoires : / […] - le chantier de transformation du PMGC permettra aux opérateurs commerciaux d’intervenir en autonomie sur les PMI et PME qui sont en cours de déploiement. La fin de ce chantier d’ici à mi-juin 2026 pour la ZTD [ci-après « Zones très denses »] et fin 2026 pour la ZMD [ci-après « Zone moins dense »] privera de toute utilité les interventions conjointes au NRO. »
Dans le cadre de ses réponses au questionnaire de la rapporteure, Réseau Optique de France a précisé le volume de PMGC à transformer :
- 81 PMGC à transformer en 5356 points de mutualisation d’immeuble (ci-après « PMI ») ou points de mutualisation extérieur (ci-après « PME ») en zones très denses ;
- 12 PMGC à transformer en 134 points de mutualisation de rue (ci-après « PMR ») en zone moins dense.
[...]
En ce qui concerne le plan de modification de l’infrastructure PMGC en zone moins dense, le calendrier prévisionnel, rappelé dans la réponse de Réseau Optique de France au questionnaire, prévoit le lancement des opérations de production des points de mutualisation en janvier 2026, avec un objectif de finalisation des travaux pour septembre de la même année.
Constat des manquements et mise en demeure
[...]
Par ailleurs, lorsque la route optique attribuée par Réseau Optique de France à l’opérateur commercial
ne peut pas être utilisée – notamment en cas d’absence de continuité optique –, une demande de mutation de fibre optique doit être effectuée. Dans ce cas, l’opérateur commercial soumet la demande et doit attendre la réalisation du brassage au PMGC par Réseau Optique de France, qui est le seul à pouvoir y pénétrer. Cette situation oblige l’opérateur commercial à déclarer un échec au raccordement pour son intervention initiale et à replanifier une nouvelle intervention afin de finaliser la mise en service de son client.
A cet égard, comme mentionné en section 2.1, des difficultés liées à l’absence de continuité optique ont été identifiées par les opérateurs commerciaux qui ont constaté dès 2021 des taux d’échecs au raccordement très élevés sur le réseau PMGC. L’opérateur Orange, dans un courrier envoyé à Free Infrastructure en mai 2022, relevait que le taux de « reprovisioning à froid – cause OI », c’est-à-dire le nombre de notifications envoyées par l’opérateur d’infrastructure pour indiquer notamment qu’une nouvelle route optique a été affectée à la commande, rapporté au nombre total de commandes, atteignait « 52% sur le parc PMGC » au mois de mars 2022.
Ainsi, il résultait une impossibilité pour l’opérateur commercial de résoudre dans la majorité des cas, au moment de son intervention et de manière autonome, les éventuelles problématiques de raccordement, notamment en cas d’absence de continuité optique. Cette difficulté s’explique par l’absence d’accès direct au local PMGC et par l’absence d’intervention synchronisée entre les techniciens de Réseau Optique de France et ceux de l’opérateur commercial dans le local PMGC, afin de s’assurer au moment de l’intervention de la continuité des routes optiques. En conséquence, ces situations aboutissaient nécessairement à rallonger le délai de livraison de l’accès par l’opérateur commercial à son client final, voire à la déclaration d’un échec au raccordement.
Effectivité de l’accès depuis la mise en place du dispositif de fiabilisation
Face aux difficultés exposées en section précédente et illustrées par des taux d’échecs au raccordement élevés, Réseau Optique de France a mis en place dès février 2023 un dispositif de fiabilisation de la route optique.
[...]
En outre, depuis la mise en place du dispositif de fiabilisation, la déclaration d’un échec au raccordement par l’opérateur commercial ne conduit plus systématiquement à un déplacement d’un technicien de Réseau Optique de France, puisque dans le cas où les photos de l’opérateur commercial sont absentes ou jugées non pertinentes par Réseau Optique de France, ce dernier transmet à l’opérateur commercial une notification contenant des informations identiques à celles déjà présentes dans la commande, sans effectuer d’opération supplémentaire permettant la résolution de l’échec. Il en résulte donc une impossibilité pour l’opérateur commercial de résoudre la problématique rencontrée, et par conséquent de mettre en service son client.
[...]
Ces données montrent qu’entre juin 2023, soit environ six mois après la mise en place du dispositif de fiabilisation, et juin 2025, le taux moyen d’échecs au raccordement sur les lignes existantes est de 24% et celui sur les lignes à construire est de 45%. Le taux moyen d’échecs au raccordement, comprenant les échecs sur lignes existantes et lignes à construire, atteint 37 % sur l’infrastructure PMGC.
[...]
Il résulte des éléments qui précédent que la mise en place du dispositif de fiabilisation ne permet pas d’atteindre un niveau de qualité de service suffisant et compatible avec les attentes des opérateurs et de leurs abonnés finaux, en particulier à travers la composante de livraison des accès, pour assurer l’effectivité de l’accès aux lignes FttH, sur l’infrastructure PMGC, déployées par Réseau Optique de France. Compte-tenu de cette situation, certains opérateurs commerciaux ont indiqué avoir arrêté en partie la commercialisation de leurs offres sur ce réseau. En effet, lors du Comité de l’interconnexion et de l’Accès du 14 février 2024, l’opérateur commercial Orange a indiqué avoir « arrêté la commercialisation de ses offres sur une partie du réseau PMGC ». Orange expliquait à ce titre, lors du groupe de travail « Exploitation » en date du 19 avril 2023, que « le dispositif mise en place par Free n’a pas apporté de résultats satisfaisants sur le parc PMGC encore ouverts par Orange OC (6 PMGC au total) ». Bouygues Télécom ajoutait sur le même sujet « que la commercialisation sur le parc PMGC est encore ouverte sur 3 PMGC. Bouygues explique qu’il testera avec Free les expertises conjointes mais qu’il semble que la meilleure solution soit de reconfigurer les PMGC en une architecture plus conventionnelle ».
Par ailleurs, malgré la mise en place du dispositif de fiabilisation, l’impossibilité pour les opérateurs commerciaux d’accéder aux locaux PMGC fait naître de nombreux cas d’échec au raccordement.
Comme décrit en partie 2.3.3a), et afin de répondre à cette problématique, Réseau Optique de France a proposé aux opérateurs commerciaux au début de l’année 2025 un dispositif de « présence au NRO » visant à assurer la présence et la joignabilité d’un technicien Réseau Optique de France au local PMGC sur plusieurs jours de la semaine sur l’ensemble des locaux PMGC, permettant de résoudre à chaud les problématiques rencontrées par les techniciens des opérateurs commerciaux. Toutefois, au regard des réponses de Réseau Optique de France au questionnaire de la rapporteure, ce dispositif n’est pas disponible systématiquement pour l’ensemble des commandes réalisées sur l’infrastructure PMGC. Cette solution n’apparait donc pas suffisante pour permettre à Réseau Optique de France de se conformer à son obligation de garantir un accès effectif.
Réseau optique de France, dans sa réponse au questionnaire, justifie cette impossibilité des opérateurs commerciaux d’accéder aux locaux PMGC par la nécessité d’assurer la sécurité et la résilience de ses infrastructures et équipements fixes et mobiles présents au NRO, dont certains peuvent être soumis à des obligations particulières au titre du code de la défense34, comme expliqué au point 2.3.3a).
Cependant, la formation RDPI considère que les obligations auxquelles est tenu Réseau Optique de France sur le fondement du Code de la Défense ne sont pas susceptibles de l’exonérer de l’obligation d’accès à laquelle il est tenu en tant qu’opérateur d’infrastructure conformément à l’article L. 34-8-3 du CPCE et aux décisions n° 2009-1106, n° 2010-1312, n° 2015-0776 et n° 2020-1432 de l’Autorité. À cet égard, si la conciliation de son obligation d'accès avec les dispositions du Code de la Défense peut comporter un temps d'adaptation, la formation RDPI relève que Réseau Optique de France qui a déployé son réseau depuis plusieurs années, a pu disposer d’un temps suffisant pour adapter son architecture. Par conséquent, Réseau Optique de France ne peut se prévaloir des principes du Code de la Défense pour justifier le non-respect de son obligation d'accès.
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Plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC
[...]
Toutefois, il résulte des réponses de Réseaux Optique de France au questionnaire de la rapporteure que le plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC, tel qu’il l’a institué, ne suit pas le rythme prévu initialement.
En effet, la figure n°2 de la section 2.3.4, présente le nombre cible cumulé de points de mutualisation à déployer, ainsi que le nombre cumulé de point de mutualisation effectivement déployé par Réseau optique de France au 31 mai 2025. Ces données cumulées établissent au 31 mai 2025, un retard de production de l’ordre de 70 % par rapport aux objectifs fixés dans le planning cible initial. En effet, Réseau Optique de France indique la finalisation des travaux pour 630 points de mutualisation, alors que le planning prévisionnel, défini en février 2024, prévoit à la même période, la finalisation des travaux sur 2190 points de mutualisations.
Ainsi, il apparaît à la lecture des données que la phase de montée en charge industrielle, pourtant prévue sur ce premier semestre de l’année 2025, ne semble pas avoir été effectivement engagée, laissant apparaître un écart significatif entre le rythme de déploiement initialement prévu et la réalité observée sur le terrain.
Par ailleurs, Réseau Optique de France a indiqué, dans sa réponse au questionnaire de la rapporteure, avoir actualisé ce planning cible initial, reportant la fin des travaux de déploiement de février 2026 à juin 2026, comme illustré dans la figure n°2, présente en section 2.3.4.
À cet égard, la formation RDPI de l’Autorité relève que Réseau Optique de France n’a pas engagé la communication envers l’ensemble des syndics de copropriété. En effet, 2716 syndics ont été sollicités au 31 mai 2025, regroupant 65% des immeubles concernés par le plan de modification de l’infrastructure PMGC, soit environ 3480 immeubles36. Les données révèlent que Réseau Optique de France n’a pas engagé les démarches de sollicitations des syndics pour 35% du parc PMGC.
Compte tenu des déploiements restant à accomplir à date du 31 mai 2025, les problématiques mentionnées précédemment ne sont à ce jour pas résolues.
Mise en demeure
l’Autorité estime justifié et proportionné de mettre en demeure la société Réseau Optique de France de respecter son obligation d’assurer la mise à disposition des ressources nécessaires associées à la mise en œuvre effective de l’accès aux lignes FttH dans des conditions raisonnables et non discriminatoires, sur l’ensemble de l’infrastructure PMGC, au plus tard le 31 décembre 2026.
À cette fin, l’Autorité met en demeure la société Réseau Optique de France, d’ici le 31 décembre 2026 d’achever l’installation de l’ensemble des points de mutualisation – nécessaires pour couvrir l’ensemble des locaux qui dépendent des 93 PMGC qu’elle exploite – afin que, conformément à son plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC présenté dans son courrier du même jour, les techniciens des opérateurs commerciaux puissent y intervenir en autonomie, étant rappelé que ces points de mutualisation doivent être déployés conformément aux obligations prévues à l’article L. 34-8-3 du CPCE, à l’article 6 de la décision n° 2009-1106 et à l’article 3 de la décision n° 2010-1312.
Cette mise en demeure ne fait pas obstacle à la capacité de Réseau Optique de France d’adapter ou de modifier son plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC. Il lui appartiendra le cas échéant de justifier auprès de la formation RDPI de l’Autorité la réalisation des travaux nécessaires lui permettant de satisfaire, au plus tard le 31 décembre 2026, à son obligation de mettre à disposition les ressources nécessaires associées à la mise en œuvre effective de l’accès dans des conditions raisonnables et non discriminatoires. Dans ce cas, l’Autorité appréciera le respect de cette obligation au regard de la qualité de service assurée par la société Réseau Optique de France sur son réseau, en particulier à travers la composante de livraison de l’accès. Une qualité de service se traduisant par des taux d’échec d’accès à la boucle locale optique mutualisée excessifs, c’est-à-dire avec des valeurs s’écartant notablement des niveaux habituellement constatés par l’Arcep pour des situations comparables, sans justification objective, ne saurait être considérée comme conforme aux attentes des opérateurs et de leurs clients finals, et, partant, avec la fourniture d’un accès effectif aux lignes FttH dans des conditions raisonnables et non discriminatoires.
Le délai accordé pour achever l’installation de l’ensemble des points de mutualisations, ainsi que le déploiement des zones arrière de point de mutualisation associées, nécessaires à la couverture des locaux desservis par les 93 PMGC est justifié et proportionné, compte tenu de la capacité de production de la société Réseau Optique de France. L’Autorité relève par ailleurs que, dans sa réponse au questionnaire en date du 4 juillet 2025, la société Réseau Optique de France a indiqué que « la fin de ce chantier [aura lieu] d’ici à mi-juin 2026 pour la ZTD et fin 2026 pour la ZMD ».
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Je suis derrière un NRO PMGC, et je crains les travaux qui pourraient me faire perdre le réseau. On a déjà le cas en Essonne des travaux sur l'ex réseau Tutor, qui ont engendré plein de coupures de liaison, et l'impossibilité de souscrire un nouvel abonnement.
Aux Ulis, Orange a déjà commencé à déployer dans certains immeubles un réseau parallèle avec de nouveaux PMI. Cela ne coupa pas au moins l'ancien réseau...
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À cette fin, l’Autorité met en demeure la société Réseau Optique de France, d’ici le 31 décembre 2026 d’achever l’installation de l’ensemble des points de mutualisation
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Cette mise en demeure ne fait pas obstacle à la capacité de Réseau Optique de France d’adapter ou de modifier son plan de modification structurelle de l’infrastructure PMGC.
J'imagine que la seconde partie est là pour permettre à Free de trouver un autre moyen de résoudre le problème, car ~5000 PM à créer en 1 an ça me semble irréaliste. L'ARCEP doit le savoir, après c'est un sujet qui dure depuis 15 ans, on peut comprendre que ça n'appelle pas à être conciliant.
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Une mise en demeure doit proposer un délai qui est réaliste. C'est pour cela qu'il y a des mises en demeure anticipées qui évitent d'attendre l'échéance et de devoir rajouter un délai.
Là, on parle de créer 134 PMZ type armoire de rue (cela demande un peu de travail, pour définir avec les mairies l'emplacement, puis faire les travaux pour que les fourreaux puissent arriver devant le PM) et adapter 5356 PMI en ajoutant un nouveau boîtier permettant la mutualisation dans l'immeuble. Comme Free a déployé deux fibres, je me demande si cela ne va pas passer par la seconde fibre inutilisée pour éviter une coupure trop longue.
Je suis derrière un NRO PMGC, et je crains les travaux qui pourraient me faire perdre le réseau.
J'ai les délais de coupure observée sur la mise en place de nouveaux PM chez XpFibre :
- OC Orange sur Chevry-Cossigny : 3 jours de coupure (il me semble qu'il a été fait le nécessaire pour que la coupure n'intervienne pas le week-end)
- OC en offre activée XpFibre (NordNet, K-Net) sur Cesson / Vert-Saint-Denis : on est proche des 2 mois de coupure. Le provionning de lignes sur les OLT XpFibre, ce n'est pas leur spécialité.
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Fibre : l'Arcep somme Free de transformer son réseau historique (https://www.generation-nt.com/actualites/arcep-free-fibre-reseau-optique-france-mise-demeure-mutualisation-2067408)
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C'est quoi dans la mise en oeuvre qui a foiré au point de considerer d'autres options ?
Parce que c'est un métier. (raccourci un peu "punchline" mais c'est la vérité)
Free exploitait le réseau cuivre via un opérateur (Orange) et ce n'était pas très compliqué vu de leur fenêtre. Ils ont fait le calcul ( x € * Nb ligne) "ca vaaaa ca sera vite amorti". Ils ont copié le même modèle (dont cherchait justement à sortir l'ARCEP, pour avoir une concurrence et pas de monopole) et surtout ils ont voulu tout de suite tout faire. Pas une plaque de test, non direct tout de suite. Tu imagines le massacre quand à chaque ajustement, il faut reprendre des dizaines de plaques.
Plus le SI pour quand même gérer construction / maintenance / exploitation du réseau que Free développe en interne (une force parce que tout est maitrisé et répond spécifiquement au besoin, mais aussi une faiblesse quand il faut réinventer la roue, car c'est très long en réalité, ils n'ont pas une armée de dev non plus, aussi talentueux soient ils pour ceux en place)
En plus, au final, ce modèle ne s'est pas imposé, donc en restant confidentiel, Free se condamne à former tous ceux qui doivent bosser dessus qui ont surement appris ailleurs l'architecture classique, et se condamne à financer et maintenir quelque chose qui se ne réplique pas à l'échelle industrielle.
Bref un cas d'école de ce qu'il ne faut surtout pas faire. Quand une grosse boite (Comme Free, et c'était déjà le cas il y a 15 ans) fonctionne comme une PME, tu as l'avantage du circuit court, prise de décision rapide, pouvoir concentré entre quelques mains. Tout peut se décider et se faire vite. Quand ca fonctionne : c'est magnifique. Quand ca merde, ca fait beaucoup de dégâts.
Ils ont appris de cela, car la transformation a été spectaculaire ces dernières années. Une telle chose ne pourrait pas se reproduire aujourd'hui chez Iliad.
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À l'époque des premiers déploiements dans Paris, il y avait la volonté d'aller vie, très vite.
Il y avait à l'époque l'idée que celui qui serait OI serait le futur roi du pétrole et qu'il fallait prendre de vitesse Orange (qui était assez timide pour le FTTH, avec uniquement des expérimentations) et Neuf Telecom.
Il y a eu le forcing coté Free pour signer de nombreux immeubles, même si certains immeubles n'ont pas vu de fibre opérationnelle avant plusieurs années. Un immeuble signé n'irait pas à la concurrence.
J'ai souvenir d'un immeuble que j'ai visité, qui était désabusé, il avait signé avec 3 OI qui avaient déployé 3 infrastructures verticales (de mémoire CitéFibre, OVH, Free) et aucune offre FTTH disponible. CitéFibre avait arrêté la commercialisation de ses offres suite au rachat par Free, OVH n'a pas été au-delà du test et Free n'arrivait pas à adducter l'immeuble au PMGC.
Le cadre réglementaire n'est arrivé qu'après, de même que la complétude qui est arrivée après que Free a annoncé qu'il fibrait les grands immeubles de Massy, mais qu'il laissait aux autres opérateurs le soin de faire les zones pavillonnaires non rentables.
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À l'époque des premiers déploiements dans Paris, il y avait la volonté d'aller vie, très vite.
Dans mon souvenir de cette époque (2006-2008), Free avait juste la volonté d'aller vite, avec des grandes annonces; mais les déploiements Free étaient dramatiquement lents et chaotiques, même dans Paris.
Dès que Free achetait des m² pour un nouvel NRO, certains Fan-boy de Free étaient persuadés que la zone autour serait déployée dans les 3 mois. La réalité était toute autre.
Effectivement, il y avait une bataille pour faire signer des convention de raccordement d'immeuble le premier. Mais les raccordements réels ne suivaient pas chez Free.
Leon.
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En plus, au final, ce modèle ne s'est pas imposé, donc en restant confidentiel, Free se condamne à former tous ceux qui doivent bosser dessus qui ont surement appris ailleurs l'architecture classique, et se condamne à financer et maintenir quelque chose qui se ne réplique pas à l'échelle industrielle.
Après, avoir un tel taux d'échec au racco plus de 10 ans après la fin du déploiement malgré d'innombrables audits, c'est plus vraiment un problème de modèle.
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Pour moi il y a deux aspects :
- au départ il n'y a pas de contexte réglementaire, il faut faire des choix. Le choix du P2P qui sur le papier avait des avantages (pas besoin d'intervenir dans l'immeuble une fois le raccordement initial réalisé mais directement dans le PMGC, comme pour l'ADSL) ne s'est pas avéré le bon (surcoût de déploiement et manque de fiabilité alors qu'on aurait plutôt pensé le contraire). Tout comme dans l'Ain le déploiement par le SIEA démarré tôt s'est avéré au final non conforme. C'est pas de bol mais ça arrive "d'essuyer les plâtres".
Et il faut aller vite pour occuper le terrain en faisant signer les copros (peu importe que ça suive derrière) pour essayer de mieux rentabiliser le déploiement (si les 3/4 des immeubles reposent sur un autre réseau le déploiement est bien moins rentable), tant pis si ça fait des deçus.
C'était le Far West du début et ils n'étaient clairement pas les seuls (SFR aussi a eu son lot de casserole avec XPFibre)
- une fois les problèmes constatés qu'est-ce qu'on fait ? Le SIEA a par exemple fini par reprendre les déploiement pour être conforme et pouvoir accueillir les gros FAI (notamment Orange qui a longtemps été en conflit). Free (pardon Réseau Optique de France) eux donnent l'impression d'avoir plus ou moins tout laissé en l'état, sans vraiment s'y investir, un peu comme si laisser ce réseau péricliter et voir un concurrent déployer un réseau "conforme" en parallèle (ce qui s'est finalement passé à certains endroits) était au final plus avantageux pour eux...
Clairement le changement d'échelle "opérateur utilisant un réseau tiers" -> "opérateur d'infra" ne s'est pas super bien passé pour eux, surtout qu'à partir de 2010 la priorité a sûrement dû basculer sur le mobile (avec des obligations de déploiement à tenir pour pouvoir lancer leur offre)...
Ça reste à l'image de free, qui peut être très innovant mais à du mal à tenir les gros projets (délais annoncés jamais tenus pour les box, déploiements erratiques sur le mobile avec les fameuses "tâches de léopard", ...) et n'hésite pas à laisser traîner une situation dégradée pendant longtemps (peering avec youtube ou netflix, itinérance Orange pourtant annoncée initialement comme une solution non viable par X.N. qui s'éternise, bridage des non-dégroupés, ...) en faisant comme si il n'était rien, quitte à se faire condamner (là ce n'est qu'une mis en demeure mais c'est déjà allé plus loin https://www.numerama.com/politique/21575-free-condamne-pour-avoir-bride-le-debit-d-acces-non-degroupes.html).
Free c'est un peu la règle des 80/20 poussé à l'extrême : tant pis si on a une petite partie qui ne va pas bien si ça n'est pas si impactant que ça (pour le portefeuille) au global...
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Dans ses réponses au questionnaire, Réseau Optique de France indique que « les NRO, [se situent] souvent [en] rez-de-chaussée et sous-sols d’immeubles, [qui] n’ont pas été construits initialement pour y déployer des réseaux de communications électroniques. L’espace y est très limité et les NRO de Free contiennent majoritairement des installations et des équipements qui sont sans rapport avec l’activité de ROF (équipements mobiles, de collecte, etc.). [L’activité de ROF] […] n’occupe qu’une fraction très minoritaire de l’espace et des ressources du NRO.
C'est intéressant car tu disais l'exact contraire :
J'ai visité deux PMGC Free, ce sont vraiment de grands locaux au cœur de Paris.
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bien relevé Nico !
Oui, dans le document Arcep (je n'ai pas participé du tout à ce sujet, donc ce n'est pas de moi), il y a le texte suivant :
L’espace y est très limité et les NRO de Free contiennent majoritairement des installations et des équipements qui sont sans rapport avec l’activité de ROF (équipements mobiles, de collecte, etc.). [L’activité de ROF] […] n’occupe qu’une fraction très minoritaire de l’espace et des ressources du NRO.
Je confirme que les deux PMGC parisiens que j'ai visités en 2015 n'avaient pas d'équipement mobile ou de collecte et avaient beaucoup de place libre. Comme indiqué, il y avait 3 switchs Cisco de 384 ports chacun sur celui en photo.
Les baies pour le matériel actif : faute d'abonnés, seul 3 switchs de 384 ports chacun sont installés sur ce NRO, pour 834 clients au 1er janvier 2015 (estimation François04)
(https://lafibre.info/images/free/201411_free_nro_paris_16.jpg)[/size]
NRO Université : Plan
Note : L’arrivée des fibres et la salle de lovage sont situés au sous-sol
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Le NRO PMGC que je connais aux Ulis, derrière la station de BP dans le rond point avenue de Bourgogne, est moins grand que cela. Il doit faire à vue de nez 25 à 30 m².
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Je confirme que les deux PMGC parisiens que j'ai visités en 2015 n'avaient pas d'équipement mobile ou de collecte et avaient beaucoup de place libre. Comme indiqué, il y avait 3 switchs Cisco de 384 ports chacun sur celui en photo.
Qu'aujourd'hui il y ai un switch pour raccorder des sites mobiles et un routeur pour récupérer ça et les OLT et les ramener sur le coeur de réseau ne me choque pas.
Qu'il faille avoir 2-3 baies dédiées à ces besoins qui ne soient pas accessibles (donc bien fermées) c'est plutôt du bon sens, mais là ça prendrait la majorité de l'espace ? L'ARCEP n'a pas challengé ces réponses ?
Sur le plan que tu indiques, on voit aisément comment un cloisonnement pourrait être réalisé entre la partie passive du NRO et la partie active qui ne regarde effectivement que Free et pas ROF ni BOS.
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Dans la décision, il est indiqué :
Dans ses réponses au questionnaire, Réseau Optique de France indique que « les NRO, [se situent] souvent [en] rez-de-chaussée et sous-sols d’immeubles, [qui] n’ont pas été construits initialement pour y déployer des réseaux de communications électroniques. L’espace y est très limité et les NRO de Free contiennent majoritairement des installations et des équipements qui sont sans rapport avec l’activité de ROF (équipements mobiles, de collecte, etc.). [L’activité de ROF] […] n’occupe qu’une fraction très minoritaire de l’espace et des ressources du NRO.
C'est donc une citation de la défense de Free, l'Arcep ne valide pas ce qui est dit.
Free a tenté des solutions pour ne pas avoir de mise en demeure sur ses obligations concernant l’accès à la boucle locale optique.
Ce qui est important, c'est que la mise en demeure soit là avec un planning réaliste, mais exigeant.
Après, il est possible que Réseau Optique de France attaque la décision. Je ne suis pas sûr que le manque de place puisse être un levier important pour faire annuler cette mise en demeure. L'éventualité d'une contestation est prévue dès le départ (et c'est fréquent) et l'Arcep perd rarement.
Certains vont trouver que cette mise en demeure arrive tard, mais l'Arcep a tenté d'autre solution avant d'arriver à cette extrémité.
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En ce qui concerne ma résidence, une quinzaine d'immeubles d'environ 30 logements chacun, ~400 logements, donc derrière un PMGC, nous n'avons plus la possibilité de nous abonner en câble (qui était à 1000/60 Mb/s), SFR propose maintenant un abonnement FTTH, si cela marche, en passant par ce PMGC Free... Le NRA dont dépend la résidence est à Bures sur Yvette, à environ 4 km de là. Et côté mobile, on a selon les jours, et peut être selon les immeubles, entre 2 et 10 Mb/s de débit. Et bien sûr pas la possibilité de mettre des paraboles ou autres au balcon.
Ce qui veut qu'en cas de travaux sur le PMGC, qui nous priverait de connexion, nous n'aurions plus grand chose pour accéder à Internet. Ce qui me gênerait beaucoup, notamment pour le télétravail, et pas que moi certainement, alors que nous avons en ce moment du 8 Gb/s. Et j'ai eu une seule coupure en 7 ans, réparée dès le lendemain...
Comme déjà dit, Orange a commencé à déployer en parallèle certaines résidences des Ulis, ce serait une solution nettement préférable que de couper des résidences qui ont la fibre depuis plus de 15 ans...
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Je viens de m'apercevoir d'ailleurs que deux immeubles voisins dans ma résidence avaient un double déploiement Free/Orange (points vert et orange).
Et j'ai vérifié que la résidence avait en fait 17 immeubles, donc à peu près 500 logements. Et précision importante, chaque paire d'immeubles a son propre conseil syndical.
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Je viens de m'apercevoir d'ailleurs que deux immeubles voisins dans ma résidence avaient un double déploiement Free/Orange (points vert et orange).
Et j'ai vérifié que la résidence avait en fait 17 immeubles, donc à peu près 500 logements. Et précision importante, chaque paire d'immeubles a son propre conseil syndical.
Tu n'as compté que les immeubles "en cours".
Mais tu en as 6 déjà déployés aussi. Donc 8 au total.
J'imagine, comme je disais dans l'autre sujet, que les syndic/CS ont répondu aux sollicitations d'Orange.
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Effectivement, tu as raison. En regardant de plus près, 6 immeubles de ma résidence (les autres ne sont pas de la même résidence), ont deux points verts, signalant qu'il y a deux OIs, Free et Orange, et les points noirs, c'est en cours. Il faudra que je me renseigne auprès du conseil syndical de mon immeuble pour savoir s'ils ont reçu quelque chose... Et donc dans la résidence d'à côté, c'est un peu pareil.
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Il semble étonnant qu'Orange ait démarché certains immeubles et pas les autres dans un même quartier.
Maintenant que Free à une date buttoir fixée, je ne suis pas certain qu'Orange va continuer à faire du double déploiement dans de nouveaux immeubles.
À noter que dans les statistiques de l'Arcep les immeubles déployées uniquement par un PMGC sont passés non éligible à la fibre (même si Free propose toujours la fibre), d'où un recul significatif de la fibre sur les communes concernées.
Il y a une note de base de page : * Baisse significative du nombre de locaux raccordables chez Réseau Optique de France.
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Il semble étonnant qu'Orange ait démarché certains immeubles et pas les autres dans un même quartier
j'ai eu le cas ici (zone où Orange est le seul à déployer l'infra), ma rue était fibrée mais pas mon immeuble.
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Il semble étonnant qu'Orange ait démarché certains immeubles et pas les autres dans un même quartier.
Je le vois avec mon ami qui a reçu le courrier que j'avais partagé ici : https://lafibre.info/paris/orange-propose-un-deploiement-en-propre-sur-les-pmgc-free/
Au CS de sa copro, il ne mesurait pas complètement l'intérêt de l'opération et n'était pas convaincu de donner suite.
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Maintenant que Free à une date buttoir fixée, je ne suis pas certain qu'Orange va continuer à faire du double déploiement dans de nouveaux immeubles.
C'est ce que je crains, on verra. Car s'il y a arrêt du PMGC Free, pour passer à des PMs, je crains des coupures, sans solution viable alternative.
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J'ai eu la chance lors d'une promenade qui m'a amené à passer à côté du PMGC Free, d'y apercevoir un technicien devant la porte. C'est la première fois que je vois un technicien à côté de ce NRO. Je me suis arrêté pour lui poser quelques questions au sujet de la reprise des PMGCs. Il a été très agréable et m'a répondu.
Il m'a expliqué qu'ils intervenaient bien sur les immeubles pour reprendre les PM, qui là seraient plutôt des PBOs, souvent en mauvais état. Et qu'il y avait forcément une coupure, mais m'a t-il assuré, qui ne durait pas plus de 24h. Il a ajouté qu'ils n'étaient pas censés faire ces reprises pendant les vacances de Noël, car beaucoup étaient partis en vacances. Qu'ils reprendraient en Janvier. Mais que là, ils intervenaient pour un cas qui n'avait pas retrouvé la connexion suite à leur intervention de vendredi. Il était là pour au NRO pour placer un stylo optique pour que ses collègues dans l'immeuble voient où cela ressortait.
Donc plutôt rassurant, on voit que Free intervient bien sur ce PMGC, et les immeubles desservis. On verra si les coupures sont bien aussi limitées que ce qui a été dit. J'aimerais bien que Free communique à ses abonnés concernés à ce sujet.
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Merci pour les informations !