Un article malheureusement payant mais qui devrais alerter pour la suite..

https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/la-fibre-optique-face-au-spectre-dune-bombe-a-retardement-sociale-1287225

Tu pourrais parler des déploiement de compteur Linky qui va se terminer dans un an, mais pour le FttH, il reste encore quelques années pour rendre 99% des français éligible et ensuite encore des années pour raccorder tous les clients pour pouvoir enlever le cuivre.

La charge importante liée au déploiement des réseau + raccordement des clients devrait donc être la pendant au moins 10 ans.

La catastrophe sociale à venir est évidente. Les grands marchés actuels sont les suivants :
- Déploiement FTTH
- Vie de réseau FTTH
- Vie de réseau cuivre

Dans 10 ans il restera :
- Vie de réseau FTTH qui nécessite moins de main d'oeuvre que la vie de réseau cuivre

Après vue l'état du réseau ftth à [certains] endroit, pas certain que cela soit forcément le cas si beaucoup plus de personnes basculent sur la fibre

La fibre optique face au spectre d'une bombe à retardement sociale

Le chantier de la fibre en France étant quasiment terminé, les industriels du secteur cherchent de nouveaux débouchés en Allemagne et au Royaume-Uni. La filière espère ainsi reclasser une partie des 21.000 emplois qui sont mobilisés cette année en France et dont on n'aura bientôt plus besoin. Une bombe à retardement…

La fibre optique « made in France » va-t-elle devenir un produit à l'export aussi réputé que le champagne ou la maroquinerie de luxe ? Les professionnels du secteur travaillent en tout cas dans ce sens.

Le temps presse. Le vaste chantier du Très Haut Débit (THD), le plan gouvernemental lancé en 2017 visant à apporter une connectivité ultrarapide sur 100 % du territoire avant 2022 (dont 80 % grâce à la fibre), entre désormais dans sa dernière ligne droite. Il faut donc éviter la bombe à retardement et préserver les dizaines de milliers emplois qu'il a générés, mais dont on n'aura plus besoin dans quelques années…

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Leur « reconversion » doit s’organiser dès maintenant. En sept ans, le nombre de salariés de la filière va être divisé de moitié. En 2028, le chantier de la fibre en France ne nécessitera plus que « 9000 emplois annuels, contre un pic de 21000 cette année, selon le cabinet Ambroise Bouteille et Associés.
La filière veut agir vite. Pour la première fois, plus de la moitié du pays, soit 22 millions de foyers et d’entreprises, est désormais raccordable à ces précieux fils de verre. Après les 6 millions de prises de fibre optique attendues en 2021, un record absolu, le restant sera théoriquement raccordable… d’ici la mi-2024.

Un « fiber peak » en 2022
La décélération commencera en fait dès 2022. « On aura alors atteint le « fiber peak », prévient Stéphane Lelux, président-fondateur du cabinet de conseil Tactis. Il faut donc trouver des débouchés hors de France si on veut éviter un choc brutal… « La filière tricolore de ce chantier à plus de 20 milliards d’euros, le plus gros que la France ait jamais connu, cherche donc à valoriser son savoir-faire à l’étranger.
Les projets se multiplient. Acome, le 3ème producteur de fibre d’Europe, veut dédier 50% de ses capacités industrielles à l’international, contre 25% aujourd’hui. Le groupe normand a rouvert une filiale au Royaume-Uni, où il entend bien doubler son chiffre d’affaires cette année.
Axione, une filiale de Bouygues qui conçoit, construit et exploite des réseaux, prospecte aussi outre-Manche. En Allemagne, le français Circet, présent sur le même métier, a quant à lui fait cinq acquisitions… en un an. La filière négocie aussi avec Bercy la création de deux postes de volontariat international en entreprise (VIE) dont un outre-Rhin, pour faire la promotion de la fibre française à l’étranger.

Premier producteur de fibre d’Europe
La filière a une expertise à faire valoir. La France est aujourd’hui le premier producteur de fibre d’Europe. Outre la matière première, l’industrie espère surtout vendre ses compétences en matière de conception de réseaux, d’exploitation clé en main et de maintenance. « C’est là qu’est le cœur de la valeur ajoutée, rappelle Stéphane Lelux. L’idée n’est pas de demander à des salariés français d’aller creuser des trous. »
En Europe, la filière française a les yeux rivés sur le Royaume-Uni. En nombre de foyers à raccorder (environ 30 millions), le pays est presque aussi grand que la France. Mais ayant traditionnellement misé sur le cuivre et le câble, le taux de couverture en fibre n’est que de 15%, selon le FTTH Council.
« Le Royaume-Uni, c’est la France de 2012, résume un industriel du secteur. Il y a une vraie frénésie. Les règles sont assez claires, le régulateur est plutôt en retrait, et les opérateurs télécoms ont de l’appétit. » British Telecom, notamment, a prévu de dépenser 12 milliards de livres, soit presque 14 milliards d’euros, pour connecter 20 millions de foyers britanniques à la fibre d’ici à 2030.
L’Allemagne aussi suscite des convoitises. Son propre plan THD, la Gigabit Initiative, court jusqu’en 2025. Aujourd’hui, seuls 10% du pays sont fibrés. « Il y a du boulot pour quinze ans en Allemagne, résume Jacques de Heere, le président d’Acome, qui vend déjà de la fibre à Deutsche Telekom. Dans les deux prochaines années, le pays va connaître un gros coup d’accélérateur, comme en France en 2014. »
Mêmes mis ensemble, le Royaume-Uni et l’Allemagne ne suffiront pas à reclasser l’ensemble des salariés français de la fibre. L’export soutiendra surtout les bureaux d’études tricolores. « A la fin, il y aura de la casse sociale, dire le contraire serait mentir », reconnaît Etienne Dugas, président d’InfraNum. Cette fédération est justement en train de calculer le nombre exact d’emplois qui pourraient être reclassés via l’export. Dans tous les cas, la filière devra aussi compter sur la maintenance des réseaux en France, le raccordement chez l’abonné et l’installation des compteurs connectés pour donner d’autres débouchés.

Couverture fibre optique en Europe (à fin septembre 2019, source Idate)
Islande 96.7%
Norvège 90.2%
Lettonie 95.6%
Lituanie 94%
Royaume-Uni 15.1%
Allemagne 10%
France 57.1%
Espagne 85.6%
Italie 30.6%

Après vue l'état du réseau ftth à [certains] endroit, pas certain que cela soit forcément le cas si beaucoup plus de personnes basculent sur la fibre

C'est pas tant dû à une qualité de réseau qu'au matériau en lui même. La fibre est beaucoup moins sensible à des contraintes extérieures que le cuivre et ne s'oxyde pas. Des remises en état seront nécessaires après les déploiements mais in fine, il y aura beaucoup moins de travail en vie de réseau FTTH qu'en cuivre.

L’article est selon moi incomplet. Il n’évoque pas l’origine professionnel  des techniciens...

Bcp de secteurs souffrent aujourd’hui car ils n'arrivent pas à recruter (BTP, couvreur, chauffagiste, artisanat en général ...)

Des techniciens pourront donc s’orienter vers d’autres secteurs..