L'article en question, publié le 24 mars 2021 par Vincent Fagot avec la réaction d'un ancien directeur de Bouygues Telecom, Franck Abihssira « [ils] s’attendai[ent] peut-être à plus d’agressivité, l’écart de tarifs n’étant pas très significatif » :

Free prêt à bousculer le marché des télécoms d’entreprise

Absent d’un segment dominé par Orange et SFR, l’opérateur lance une offre à destination des entreprises et, fidèle à son habitude, joue la carte des prix cassés.

L’annonce était attendue, elle est tombée mardi 23 mars. Iliad, la maison mère de l’opérateur Free, qui s’était limitée jusque-là au marché du grand public, a officiellement lancé son offre commerciale à destination des entreprises. Une fois encore, l’entreprise de Xavier Niel (actionnaire à titre individuel du Monde) a décidé de secouer le secteur en misant sur des prix bas. Le coût d’entrée pour les clients de la nouvelle marque Free Pro est de 39,99 euros par mois la première année, puis 49,99 euros. Pour se distinguer de ses concurrents, Free propose, en outre, des abonnements sans engagements sur la durée, l’accès à une ligne sur son réseau de téléphonie mobile de dernière génération (5G) et des capacités de stockage dans le cloud (informatique dématérialisée).

Chez Iliad, on assure que le lancement de ce nouveau service – assorti de celui d’une nouvelle box conçue pour résister notamment aux environnements industriels plus éprouvants que le salon d’un particulier – est le fruit d’un travail de près de trois ans. Pour signer son assaut sur les télécoms d’entreprise, Iliad n’a pas été avare en critiques contre ses concurrents. Dans un marché très concentré que se partagent essentiellement Orange (60 % de parts de marché) et SFR (20 % environ), le reliquat étant réparti entre Bouygues Telecom et une multitude petits opérateurs, l’opérateur a dénoncé, tour à tour, des prix trop élevés, le manque de transparence des propositions commerciales, voire des offres grand public repackagées – alors que le secteur des entreprises réclame des services spécifiques, en termes de continuité de service, de maintenance et de sécurité.

L’offensive d’Iliad intervient à un moment stratégique : la France bascule progressivement dans la fibre, alors que le marché des entreprises s’appuie historiquement sur un réseau cuivre. Pour Franck Abihssira, directeur associé du cabinet de conseil Tactis, le groupe de Xavier Niel « a attendu d’avoir une couverture suffisante pour se lancer et se concentrer sur une offre fibre optique avec de très bons débits ». Lors de ses derniers résultats, l’opérateur revendiquait 20 millions de prises et en prévoyait 30 millions en 2022.

« Une plus grande concurrence »

L’arrivée de Free intervient à un moment où les pouvoirs publics s’inquiètent du manque de numérisation des entreprises françaises – tout particulièrement en pleine crise sanitaire. Selon les chiffres présentés, mardi matin, par Thomas Reynaud, directeur général de l’opérateur, il y aurait aujourd’hui deux fois plus de TPE numérisées en Allemagne qu’en France. Ce retard serait notamment imputable à la faible concurrence aujourd’hui sur ce marché.

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le gendarme français des télécoms, en a fait un de ses chevaux de bataille. Sa nouvelle présidente, Laure de La Raudière, a réagi favorablement à l’annonce de l’arrivée d’un nouvel acteur : « Cela va permettre d’apporter une plus grande concurrence sur un marché se jouant aujourd’hui majoritairement entre Orange et SFR. »

Mais l’aiguillon que représente Free sera-t-il suffisamment persuasif pour « réveiller le marché », comme le souhaite Xavier Niel ? Grâce à son positionnement tarifaire – l’opérateur revendique des offres deux fois moins chères –, Free peut faire pencher de son côté les entrepreneurs pour qui le prix est une des principales préoccupations. Mais, pour Franck Abihssira, « [ils] s’attendai[ent] peut-être à plus d’agressivité, l’écart de tarifs n’étant pas très significatif ». Cela se jouera beaucoup sur la capacité de Free à offrir la meilleure qualité de service.

Une offre conçue pour répondre aux besoins des TPE-PME

L’offre commerciale de Free Pro semble conçue pour répondre plutôt aux besoins des TPE-PME qu’à ceux des grands groupes. « Ils visent clairement une clientèle qui va du professionnel indépendant à la petite PME. Free Pro occupe l’espace entre la cible grand public et les entreprises déjà adressées par Jaguar Networks [un acteur du secteur, racheté par Free, en 2019, pour 100 millions d’euros] que sont les grosses PME et quelques grands comptes », explique Thomas Coudry, analyste télécoms à la banque d’investissement Bryan, Garnier & Co.

Cette offensive sera-t-elle suffisante pour ébranler la domination d’Orange ? Pour Thomas Reynaud, Iliad va « se donner le temps » pour faire de ce nouveau service un des piliers de l’entreprise. Il se fixe cependant un premier objectif : atteindre 5 % de part de marché, pour un chiffre d’affaires de 400 millions à 500 millions d’euros. Une chose est sûre, l’opérateur historique a, de son côté, les moyens de répondre. « Pour Orange, l’idéal serait que son image de marque, son implantation, la qualité de son service clients lui suffisent pour résister à cette concurrence nouvelle. Sinon, ils ne resteront pas les bras croisés, notamment sur les tarifs », soutient Thomas Coudry.

Source: Le Monde

Petite pub SFR business vu ce soir à la TV. Rarement vu une pub SFR Business a la TV.

Oh oui même dans les pubs YouTube 

C'est des gros forceurs SFR 

Le 22 février 2020:


Cherche "SFR business Team" sur Youtube 

https://youtube.com/c/SFRBusiness

Petite pub SFR business vu ce soir à la TV. Rarement vu une pub SFR Business a la TV.

Elle passe à longueur de temps sur les chaines du groupe Nextradio...

En tout cas bien joué pour SFR de miser sur le Wi-Fi 6 dans la pub.

Coup de chance c'est un des points faible de l'offre.

On pourait penser voir des pub "hotline inclus de base" dans le futur