Auteur Sujet: Free menace l'innovation dans les télécoms  (Lu 13544 fois)

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corrector

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Free menace l'innovation dans les télécoms
« le: 09 juillet 2012 à 05:51:52 »
Quand Thierry Breton excrète une tribune dans le lieu d'aisance habituel, il fait son coming-out anti-kapitalisme.

C'est encore moins intéressant à lire que vous pouvez l'imaginer.


Free menace l'innovation dans les télécoms
Par Thierry Breton

Plongeant ses racines dans l'ère pompidolienne, notre industrie des télécoms est devenue un moteur économique de premier plan, avec des opérateurs représentant environ 1,5 % du PIB, près de 2 % des investissements des entreprises et de très importantes recettes fiscales et sociales.

Malgré ses réussites technologiques, des prix parmi les plus bas en Europe, un rayonnement international remarquable, on voudrait mettre un terme à cette magnifique histoire industrielle de près d'un demi-siècle de succès français et européens qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Notre industrie des télécoms brûle et nous regardons ailleurs. A ce jour, l'entrée de Free sur le marché de la téléphonie mobile a amplement bénéficié au consommateur, par une baisse de prix drastique. Qui s'en plaindrait ? Mais un effet de court terme sur les prix peut-il, à lui seul, justifier l'irruption d'un quatrième opérateur ? Sûrement pas.

En termes d'emplois, préoccupation centrale s'il en est, selon de nombreuses études, l'impact du quatrième entrant représenterait un risque de 50 000 à 70 000 destructions de postes dans les deux ans. Un impact que le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) évalue, lui, à "seulement" 10 000 pertes d'emplois... En vérité, il s'agit de prendre en compte les pertes nettes générées chez les opérateurs, distributeurs, fournisseurs et partenaires indirects. (Orange France compte environ 80 000 salariés, SFR et Bouygues Telecom environ 10 000 salariés chacun.) Dès lors, comment célébrer des effets schumpétériens de "destruction créatrice" profitant essentiellement à un acteur de 4 000 employés, si véloce et imaginatif soit-il ?

Depuis début 2009, et avec l'attribution de la quatrième licence, la valeur créée pour les actionnaires de Free (2,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 251 millions d'euros de résultat net) s'est accrue de 68 %. Sa capitalisation boursière dépasse maintenant celle du groupe Bouygues, leader mondial du BTP, leader européen de la télévision gratuite, troisième opérateur mobile (134 000 salariés, 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires et un résultat net de 1,070 milliard d'euros).

Parallèlement, la valeur de France Télécom a été divisée par deux, soit une perte sèche de 7 milliards d'euros pour le patrimoine de l'Etat actionnaire, pendant que s'envolait au-delà des 4 milliards d'euros celui de l'actionnaire majoritaire de Free.

Au-delà de l'effet patrimonial, l'affaiblissement de la valeur et de la profitabilité des opérateurs qui investissent dans leurs propres réseaux et infrastructures a potentiellement deux types de conséquences. D'une part, il vulnérabilise les acteurs français dans la consolidation mondiale en cours. D'autre part, il réduit leur capacité d'endettement et d'investissement dans une période où ils vont devoir faire face à des mutations d'infrastructures considérables.

Car l'arrivée d'un quatrième opérateur survient à un moment inédit où èmergent de façon concomitante trois cycles d'investissement cruciaux : la fibre pour les réseaux fixes, la nouvelle génération "4G" pour le mobile, les infrastructures massives de stockage et de gestion des données des utilisateurs et clients, avec le "cloud computing". En France, 3 milliards d'euros seront nécessaires chaque année pour déployer la 4G. Et de 20 à 30 milliards d'euros sur la décennie pour la fibre optique. Comment y pourvoir si les marges fondent rapidement ?

Une spirale destructrice est à l'oeuvre et nous avons l'oeil rivé sur les baisses de prix et la frénésie des nouvelles offres. Nous ne mesurons ni les symptômes ni les effets du tsunami. Pour ma part, jamais je ne blâmerai un entrepreneur ingénieux, qui a su faire preuve d'une réactivité peu commune et tirer profit, dans le respect des lois, de toutes les opportunités offertes par le régulateur des télécoms, l'Arcep : baisse du prix du dégroupage de la ligne téléphonique, licence mobile trois fois moins chère que celle des concurrents, régulation asymétrique sur les prix des communications mobiles avec bénéfice de l'usage immédiat de la couverture du réseau global d'autrui, etc.

Mais j'entends aussi bien le désarroi des opérateurs qui ont investi des dizaines de milliards pour faire de notre secteur des télécoms ce qu'il est, au bénéfice de tous, y compris du nouvel entrant. La régulation des dernières années, c'est évident, plonge les entreprises et leurs dizaines de milliers de collaborateurs dans un abîme d'incertitude.

Je ne jetterai pas non plus la pierre au seul régulateur qui n'a fait qu'appliquer une doctrine dont il n'est pas l'auteur. Il demeure qu'en épousant l'air du temps de la "dérégulation" européenne, voire en l'amplifiant alors même que la crise des dettes souveraines và avoir un impact durable sur le champ de contrainte de tous acteurs du secteur dont il a la charge, le régulateur a continué à privilégier consumérisme à tous crins, concurrence échevelée et baisse des prix... un peu comme si nous étions retournés vingt ans en arrière, avec non pas un, mais trois opérateurs historiques sur un marché alors en croissance et en expansion !

Surtout, il s'est de facto éloigné d'un des volets de la mission que lui avait confiée le législateur. Celui-ci l'invitait en effet à rester attentif à toutes, je dis bien toutes, les parties prenantes en veillant notamment "au développement de l'emploi". On voit ce qu'il en est.

Puisqu'un parti pris aussi lourd de sens pour la nation n'a pas pu être décidé sans études d'impact préalables, il est urgent de les rendre publiques, d'en évaluer le bien-fondé et, s'il est encore temps, d'en corriger les effets destructeurs. Loin de négliger les bienfaits d'une saine concurrence, il faut redonner du sens collectif à la régulation, infléchir au nom de l'intérêt général les excès individualistes portés par le consumérisme. Privilégier le "low cost" dans la décennie qui vient ne saurait tenir lieu de politique industrielle !

Dès ses débuts, le gouvernement a manifesté un réel intérêt pour le numérique en général et le sort des opérateurs en particulier. L'occasion lui est donnée de relancer un secteur d'avenir à la peine, en concentrant ses efforts sur la refondation de la régulation sectorielle. Il est urgent de se recentrer sur les missions cardinales de l'emploi et de l'investissement ; de favoriser des niveaux de prix en cohérence avec la valeur des infrastructures ; de simplifier les organes de régulation, par exemple par une fusion de l'Arcep et du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

Thierry Breton a été PDG de France Télécom de 2002 à 2005 et ministre de l'économie, des finances et de l'industrie de 2005 à 2007.


Source : Le Monde

vivien

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Free menace l'innovation dans les télécoms
« Réponse #1 le: 09 juillet 2012 à 08:58:21 »
Thierry Breton a été ministre UMP de l'économie, des finances et de l'industrie sous Dominique de Villepin (UMP) de 2005 à 2007.

C'est vrai qu'il semble plus proche du PS que de l'UMP dans ce texte.

corrector

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Free menace l'innovation dans les télécoms
« Réponse #2 le: 09 juillet 2012 à 09:21:31 »
L'important c'est de découvrir son moi profond.

Thierry Breton se découvre une âme de défenseur des travailleuses, travailleurs, après s'être fait remarquer par ses méthodes de gestion du personnel :

Après France Télécom, Thierry Breton passe Atos à l'essoreuse
Citer
(...) A tel point que le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) s’est inquiété pour la santé des salariés, et a demandé une expertise à un cabinet agréé par le ministère du Travail, Sécafi. Qui alerte :

   - l’absentéisme explose pour atteindre 30% en mai 2010 ;

   - les troubles du sommeil et les états réactionnels aigus (pleurs, etc.) sont en augmentation ;

   - près de 300 employés, sur les 850 « leanés », prennent des substances psycho-actives au moment de l’enquête.

Le travail s’intensifie, les marges de manœuvre diminuent.

En cause, l’intensification du travail, tout d’abord, comme l’analysent les auteurs. Fabrice Fischer, de Solidaires, lui, la vit au quotidien :

    « Depuis janvier, quatre personnes ont démissionné sans être remplacées. Nous nous retrouvons à huit, alors que nous sommes passés de dix à dix-sept clients. »

La vague déferle et « libère » ceux qui font moins bien

Mais le rapport pointe également :

   - une perte de sens du travail,

   - des besoins de reconnaissance non-satisfaits,

   - une dégradation des relations.
(...)
Un copier-coller de France Télécom

Il faut dire que la recette a fonctionné chez France Télécom. Nommé en 2002, Thierry Breton y avait réduit l’endettement de 25% en trois ans. Les effectifs, eux, passaient de 146 900 en 2001 à 121 000 en 2005.
(Extraits de Rue 89 : Après France Télécom, Thierry Breton passe Atos à l'essoreuse 24/05/2011 Elsa Fayner | Journaliste)

Thierry Breton à France Télécom = en 4 ans 25 900 postes en moins

Comme défenseur de l'emploi, les trois coquins n'avaient rien de mieux à mettre en première ligne?

cali

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Free menace l'innovation dans les télécoms
« Réponse #3 le: 09 juillet 2012 à 11:31:35 »
J'aime bien, ça a vraiment aucun rapport avec l'innovation son texte. Pour déployer des fibres et interconnecter les continents on a pas attendu que le grand public s'abonne.

Optrolight

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« Réponse #4 le: 09 juillet 2012 à 18:46:32 »
Encore un génie mais il oubli que les trois opérateurs non pas renoncés à distribuer des dividendes aux actionnaires quitte à diminuer leur masse salariale.
Pourquoi ne pourraient ils pas faire comme Apple ces 10 dernières années et ne distribuer aucun dividende. Seulement se faire un trésor de guerre et investir?

A mais je suis bête l'état est actionnaire d'Orange !!!!

Optrolight

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« Réponse #5 le: 09 juillet 2012 à 18:55:52 »
Devant le nombre de tribune se succédant dans les journaux ces dernières semaines sur les télécommunications, j'ai demandé à la rédaction du monde s'il accepterai que les clients (vous, moi , mdme michu) puissent donner leurs avis sur la question depuis l'arrivé de Free mobile.


Si j'ai une réponse positive accepteriez vous d'y participer?, On pourrai faire un tour d'horizon des avis et proposer ainsi un texte commun.

P.s: corrector, tu pourras passer ton oeil de lynx histoire d'avoir un text sans fautes???

seb

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Free menace l'innovation dans les télécoms
« Réponse #6 le: 09 juillet 2012 à 23:02:17 »
Quelqu'un a remarqué l'URL ?
Quand la mère maquerelle fait son catéchisme dans Le Monde, ça fait bizarre  :o

Ça faisait pourtant un super titre.  ;D

vivien

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« Réponse #7 le: 10 juillet 2012 à 09:02:52 »
C'est le titre original que j'ai modifié pour que l'on comprenne un peu plus le contenu de l'article (quand on clique sur "Messages non lus depuis votre dernière visite", impossible de savoir que cela concerne Free Mobile).

Je me suis permis de reprendre le titre choisit par "Le Monde".

L'URL du post, elle, ne change pas.

tom pouce

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Free menace l'innovation dans les télécoms
« Réponse #8 le: 11 juillet 2012 à 01:12:23 »
Pourquoi ne pourraient ils pas faire comme Apple ces 10 dernières années et ne distribuer aucun dividende. Seulement se faire un trésor de guerre et investir?

Voyons : parce qu'ils veulent défendre la veuve et l'orphelin, le petit actionnaire qui gagne comme ça 100€ par an, et multiplié par plein de gens ça atteint leurs montants gargantuesques ?

De mémoire c'était l'argument avancé face aux accusations de XN.

corrector

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« Réponse #9 le: 11 juillet 2012 à 07:23:25 »
Voyons : parce qu'ils veulent défendre la veuve et l'orphelin, le petit actionnaire qui gagne comme ça 100€ par an, et multiplié par plein de gens ça atteint leurs montants gargantuesques ?
Petit ou gros, il est normal que l'actionnaire soit payé en dernier et seulement si la situation de l'entreprise le permet. Petit vs. gros actionnaire est sans pertinence ici. On est dans le discours démagogique larmoyant sans intérêt.

Petit ou gros, il est normal que l'actionnaire soit bien payé quand il y a de jolis bénéfices. Cela n'a rien de scandaleux, et je trouve consternant et grotesque de vouloir surtaxer une société qui redistribuent une grosse part de son bénéfice aux actionnaires.

L'actionnaire est là pour avoir la possibilité, quand tout va bien, d'avoir une partie du bénéfice. Si la distribution aux actionnaires est considérée comme une mauvaise chose, alors on ne voit pas ce que les actionnaires viennent faire, c'est une conception marxiste de l'économie (l'exploitation des travailleurs...).

Bien sûr la distribution doit se faire sur ce qu'a gagné la boite, et pas en asséchant les fonds propres, si je me souviens bien c'est ce qui avait laissé Alstom au bord de l'asphyxie.

Si on diabolise le fait que les actionnaires gagnent de l'argent, on diabolise l'actionnariat, que vont-on alors? C'est absurde évidemment. Les actionnaires (petits ou gros) ont pris un risque en investissant.

Le seul problème est que parfois les actionnaires exigent un rendement délirant. Pas forcèment un pourcentage à deux chiffres : même exiger un bon rendement quand la situation économique est calamiteuse est délirant. Quand l'entreprise va mal, l'actionnaire ne doit pas espérer grand chose à court terme. Il peut espérer une gestion rigoureuse, qui redresse la situation à moyen terme.

Encore un génie mais il oubli que les trois opérateurs non pas renoncés à distribuer des dividendes aux actionnaires quitte à diminuer leur masse salariale.
Il y a deux questions qui selon moi doivent être évaluées indépendamment :
- est-ce que les bénéfices permettent de rémunérer les actionnaires?
- est-ce que la demande prévisible justifie l'augmentation, la stabilisation ou la diminution de l'effectif?

Il est absurde et dangereux d'interdire à un groupe qui fait des bénéfices de faire des plans sociaux. Ce n'est pas en attendant que la boite soit au bord du gouffre pour ajuster les effectifs aux besoins réels, alors qu'un plan social devient difficile à financer, qu'on aide à luter contre le chômage.

D'une année à l'autre les résultats d'un grand groupe peuvent varier énormèment. Cela peut passer de beaucoup de bénéfices à beaucoup de pertes, et inversement.

La gestion du personnel ne peut se faire en regardant le seul bilan de l'année. Un entrepreneur sait où en est son carnet de commande, et il peut aussi comparer son effectif à ce qui se fait dans son secteur.

Même si à un moment donné une société arrive à gagner de l'argent, on ne peut pas justifier d'avoir un effectif largement plus important que d'autres société comparables; exemples les plus caricaturaux : les SNCF, Air France... qui en plus d'avoir un effectif pléthorique battent des records de médiocrité du service.

Je ne prétends pas que les effectifs de France Télécom ne devaient pas être réduits à un moment donné. Je n'ai pas étudié le cas et donc je n'ai pas d'avis précis, mais ça me parait au moins plausible.

Des emplois sont créés et supprimés tous les jours. C'est le solde de créations d'emplois qui est compte.

Tout ce que j'écris là relève du B-A-BA économique.

Le problème n'est pas du tout que Thierry Breton ai supprimé des emplois dans France Télécom (par contre la façon de traiter les salariés qui ont été gardés pose sérieusement problème). Ces salariés devraient en principe pouvoir trouver du travail ailleurs. Le problème est que Thierry Breton semble avoir oublié tout ça, pour se convertir à des théories bien différentes de celles qu'il appliquait il y a quelques années.

corrector

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« Réponse #10 le: 11 juillet 2012 à 07:47:44 »
Concernant FM, je pense que la seule question pertinente sur la légitimité de la concurrence qu'exerce FM est "est-ce que FM est a un comportement prédateur sur le marché du mobile?"

Un "comportement prédateur" est la pratique de prix extrêmement bas, pas par rapport aux concurrents mais par rapport aux ses propres couts. Vendre nettement moins cher que ses concurrents n'est PAS l'élèment caractérisant un comportement prédateur; déstabiliser le marché non plus. Le fait de pousser à la faillite un concurrent n'est en aucun cas la preuve d'un comportement prédateur.

L'élèment caractéristique du comportement prédateur est de ne pas être faisable dans la durée sans l'aide d'une rente dans un autre segment de marché. La rente est définie par le maintien de prix élevés dans un secteur ou la concurrence n'existe presque pas, et où de nouveaux concurrents auraient du mal à s'implanter, sinon d'autres arrivent pour profiter de cette rente.

Une boite peut faire n'importe quoi (casser les prix au point de ne vendre qu'à perte) sur une seule activité, ou faire n'importe quoi pendant une courte période (comme une certaine compagnie aérienne dirigée par un ancien pilote, qui a pratiqué un prix absurde avant de sombrer), mais elle ne peut pas faire ça tout le temps.

Il me semble que Free a été accusé de ce genre de comportements TOUT LE TEMPS.

Donc Free ne serait qu'un prédateur, partout et tout le temps.

Voilà, c'est la conclusion de la défense de Free : un prédateur tout le temps dans tous les domaines accumulerait des pertes, il n'existerait plus sans une rente sur un marché sans prédateur.

C'est comme d'accuser quelqu'un d'avoir commis tous les crimes dans un pays : il fallait qu'il soit hier soir à Paris, Lyon, Marseille, Lille? Mon client a donc un alibi pour toutes ces accusation : il ne pouvait être à Paris puisqu'il commettait un crime à Lille, il ne pouvait être à Lille puisqu'il commettait un crime à Marseille, etc.

Donc, il faut savoir ce qu'on veut démontrer. Free "détruit de la valeur", d'accord (qu'est-ce que ça peut vouloir dire en terme économique?). Free est un prédateur, par nature, impossible. Dans la jungle, les prédateurs ne peuvent survivre. Ce sont des animaux de compagnie nourris par leur propriétaire.

En revanche, on s'interrogera sur le fait que personne ne reproche à France Télécom son comportement prédateur, et son comportement de rentier.

tom pouce

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Free menace l'innovation dans les télécoms
« Réponse #11 le: 11 juillet 2012 à 12:48:35 »
Donc, il faut savoir ce qu'on veut démontrer. Free "détruit de la valeur", d'accord (qu'est-ce que ça peut vouloir dire en terme économique?)
Que cet argent sera dépensé ailleurs. Sûr, il ne va pas dans les proches des actionnaires du coup.