Auteur Sujet: CFE-CGC & UNSA Télécoms : Xavier Niel prend-il tous les Français pour des cons ?  (Lu 10758 fois)

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vivien

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Communiqué du 18 janvier 2012 de la CFE-CGC & UNSA Télécoms :
Free mobile : Xavier Niel prend-il tous les Français pour des c... ?




Selon une étude du cabinet GFK, et sur la base de l’offre décrite par Xavier Niel devant les médias, 8 Français sur 10 ont l’intention, à court ou moyen terme, de souscrire à l’offre de téléphonie mobile de Free.

Mais comment s’y prend Free pour monter son offre illimitée à 19,99 € / mois (15,99 € pour les abonnés ADSL Free) et son forfait 60 minutes / 60 SMS pour 2 € / mois (0 pour les abonnés ADSL Free) ?

Quelles seront les incidences cette nouvelle offre sur le marché des télécommunications en France ? Et que se passera-t-il si les Français interrogés confirment par des actes leurs intentions de basculer chez Free mobile ?



Free mobile est financé par ses concurrents via la terminaison d’appel

Free mobile compte d’abord sur le prix de la terminaison d’appel dont il va bénéficier pendant sa période de lancement. Qu’est-ce que la terminaison d’appel ? Lorsque l’abonné d’un opérateur A appelle un abonné chez un opérateur B, l’opérateur B facture à l’opérateur A des frais d’interconnexion, ou terminaison d’appel. Or, jusqu’au 31 décembre 2013, Free mobile pourra facturer la terminaison d’appel plus cher que ses concurrents, selon une décision de l’Arcep mise en consultation jusqu’au 27 janvier. Pendant les 6 premiers mois, Free mobile pourra facturer 2,4 centimes d’euro par minute pour la terminaison d’appel, soit 0,9 centimes de plus que ses concurrents (Free comptait sur un tarif plus généreux en sa faveur, de 3,4 centimes d’euros / mn).

Pour une 1 heure de conversation mobile par jour, répartie à 50/50 entre les appels entrants (provenant d’un autre opérateur que Free mobile) et les appels sortants, un abonné Free mobile permettra ainsi à son opérateur de gagner 4,32 € HT par mois (8 heures, soit 480 minutes x 0,9 centimes d’euros), financés par les autres opérateurs, sur décision du régulateur. La prétendue « concurrence libre et non faussée » impose en effet aux opérateurs en place de financer l’installation de leurs concurrents. Cette faveur n’est cependant pas définitive, et la terminaison d’appel progressivement ramenée au tarif commun pourra obliger Free mobile à revoir ses tarifs dans le futur.

Mais si tous les clients passent à Free mobile, le système ne marche plus, et c’est bien pourquoi l’offre Free mobile est limitée à 3 millions de clients.

Officiellement Free mobile couvre à ce jour que 27 % de la population avec son propre réseau, le reste de son trafic étant assuré par le réseau d’Orange, avec lequel il a signé un accord d’itinérance. Ses investissements dans le réseau sont donc moindres que ceux des autres opérateurs.



Le réseau Free mobile est-il réellement activé ?

La polémique gronde depuis deux jours, et les équipes techniques d’Orange s’interrogent : le réseau de Free mobile, supposé écouler 27 % des communications, ne serait pas activé, au moins pas dans son intégralité. L’essentiel du trafic est donc écoulé par le réseau d’Orange, mais pas dans des proportions conformes à celles prévues par l’Arcep lors de l’attribution de la licence 3G. Free a-t-il abusé l’Arcep lors des tests de couverture ? Il est vrai qu’il existe des techniques pour ouvrir un réseau en couverture, mais sans avoir la capacité à écouler le trafic...

Et quelle est alors la justification du différentiel de terminaison d’appel en faveur de Free mobile ? Le nouvel entrant pourrait facturer à ses concurrents, y compris Orange, 0,9 centimes par minute de plus au titre de la terminaison d’appel... rendue par le réseau d’Orange ?

La décision mise en consultation par l’Arcep, qui offre le même avantage à deux « full MVNO », Lycamobile (sur le réseau Bouygues Télécom) et Oméa Télécom (sur le réseau de SFR), semble faire fi des investissements dans le réseau pour accorder des avantages tarifaires.

Pourtant, les investissements nécessaires sont conséquents. Le profit moyen net après impôts des 3 opérateurs mobiles en place est de 8% du chiffre d’affaires. Sur une facture moyenne mensuelle mobile de 24 €, il reste donc à l’opérateur 1,92 € par mois et par abonné pour financer les investissements futurs et rémunérer les actionnaires. En parallèle, le niveau de CAPEX (investissements corporels, hors licences ) pour le développement et le renouvellement des réseaux mobiles en France s’élève, pour France Télécom Orange, à 11% du chiffre d’affaires en 2010. C’est ce que Xavier Niel appelle « presser le citron » ! Mais en l’occurrence, on peut se demander qui le presse ?



Un commissionnement par l’opérateur de crédit ?

Les offres de Free mobile ne comportent pas de mobile, et n’intègrent donc aucune subvention du terminal, au contraire des offres proposées par les opérateurs en place.

Le site de Free mobile propose cependant des terminaux dans une boutique en ligne dont l’ouverture est annoncée pour le 24 janvier. Certains sont proposés avec une possibilité de paiement en 12 ou 24 mensualités, via un crédit renouvelable ou « revolving » (ces fameux crédits aux taux proches de l’usure qui génèrent tant de dossiers de surendettement) assuré par Crédit Agricole Consumer Finance (Sofinco, Finaref[/url]) 10 . Si l’offre de crédit est annoncée « sans frais », certains observateurs ont noté que les tarifs des mobiles ainsi proposés sont supérieurs aux tarifs constructeurs, de l’ordre de 14%. Effectivement, dans ces conditions, on peut offrir un crédit « gratuit », et sans doute commissionner l’apporteur d’affaire qui amène de nouveaux moutons à l’abattoir du crédit renouvelable. Les informations actuellement disponibles sur le site ne permettent pas de connaître le prix du crédit, ni qui le prend en charge, comme c’est pourtant la loi.

L’offre de crédit étant soumises aux conditions de la banque, on peut aussi se demander si ceux qui en ont le plus besoin économiquement parlant pourront vraiment en bénéficier : il est douteux que les bénéficiaires du RSA soient éligibles aux offres de crédit sur les terminaux... même si Xavier Niel s’insurge contre le tarif social des autres opérateurs.

Il restera la possibilité de faire désimlocker le terminal obtenu via la subvention du précédent opérateur : là encore, Free s’appuie sur le travail réalisé et financé par les acteurs en place, et si la route n’avait pas été ouverte au préalable, son système ne fonctionnerait pas !



De nouvelles délocalisations prévues... et à prévoir

Free mobile n’a pour le moment que quelques boutiques physiques, visiblement confidentielles car elles ne sont pas présentées sur le site de l’opérateur : l’objectif, c’est de tout traiter par téléphone depuis l’étranger, cela coûte évidemment moins cher. Ce service client par téléphone, sera assuré par trois prestataires externes (Teleperformance, Webhelp et Outsourcia), comme nous le dévoile le magazine « En contact », et plus précisèment... au Maroc. Et ce même si quelques centres d’appels en France visent à masquer cette délocalisation massive.

Non seulement il y aura peu ou pas de création d’emplois en France pour le lancement de ce nouvel opérateur mobile, mais, pour aligner leurs prix en préservant leurs capacités d’investissement, les 3 autres opérateurs seront obligés de délocaliser aussi. L’arrivée de Free mobile se soldera donc plus vraisemblablement sur une perte d’au moins 10 000 emplois, que par la création de ceux qu’il avait promis, et qui pour le moment ne sont pas au rendez-vous.

Mais pourquoi se gêner, puisque le cahier des charges du régulateur n’impose aucune obligation sur l’emploi lors des attributions de licences, comme nous l’avons si souvent dénoncé, et en dépit de toutes les promesses gouvernementales de faire de l’emploi une priorité nationale.

Bouygues Télécom, qui jusqu’à présent gérait l’ensemble de son service client depuis la France, ne pourra plus le faire... d’autant que les avantages dont il bénéficiait sur la terminaison d’appel s’éteignent en même temps que Free mobile arrive sur le marché.

Nul besoin d’expliquer que l’Élysée a demandé à ce que les plans sociaux ou de départs volontaires soient repoussés au-delà de l’élection présidentielle...



Un lancement offert par le « buzz » média

Le lancement de l’offre Free mobile s’est effectué sans aucune publicité, grâce à un buzz médiatique exceptionnel, relayé par les réseaux sociaux.

L’habileté de Xavier Niel lui a permis de disposer d’un avantage concurrentiel dont aucun de ses concurrents n’a pu bénéficier, les autres opérateurs, et notamment Orange qui figure parmi les premiers annonceurs de France, payant leur publicité dans les médias. Et alors, diront les aficionados de Free, pourquoi payer quand on peut tout avoir à l’œil ? Certes, mais une fois encore, si tout le monde fait comme Free, la presse, déjà bien mal en point, ne pourra plus se financer, et il faudra remplacer les journalistes par des bénévoles.

Certains n’ont pas hésité à comparer cette efficacité médiatique avec celle d’Apple et de Steve Jobs. Ce n’est pas mérité : Steve Jobs s’appuyait en effet sur une réelle innovation produit, alors que Xavier Niel s’est contenté de déverser la haine et l’insulte, dans des proportions jamais vues jusqu’ici... sauf peut-être dans la bouche de certains politiques qui font campagne selon les mêmes procédés.

Est-il admissible que les personnels commerciaux des autres opérateurs, qui ne sont pas les décideurs des offres commerciales, se soient fait insulter par les clients, dans les boutiques et au téléphone ? Ce n’est pas le modèle de relation clients que nous défendons !



Un modèle de start-up

Soulignons enfin que si Free mobile échoue, que le volume d’abonnés stables ou la rentabilité attendue ne soient pas au rendez-vous, Free, mieux valorisé par le marché que ses concurrents (sa capitalisation boursière est supérieure à son chiffre d’affaires), pourra procéder à des augmentations de capital supérieures à ses pertes opérationnelles... ou revendre l’activité une fois les clients capturés. Ce sera alors au successeur d’assumer les investissements nécessaires pour rendre le service promis... et l’augmentation des prix.


Qu’en sera-t-il au final de l’avantage tarifaire ?

Free n’est pas un acteur plus philanthrope que les autres. Sur l’offre elle-même, Que Choisir a déjà exprimé ses commentaires, et nous avons les mêmes analyses : tout client dont la consommation n’est pas exactement dans le profil de l’offre définie par Free mobile supportera des coûts supérieurs à ceux des opérateurs concurrents, comme par exemple sur le roaming ou des appels vers l’étranger hors forfait illimités. Les appels vers les mobiles (hors Amérique du Nord, où les appels entrants sur mobile sont toujours facturés à l’appelé, comme c’était le cas en France du temps de Radiocom 2000) ne sont pas inclus dans l’illimité. Et il est frappant de constater que l’Afrique du Nord ne fait pas partie des destinations en illimité sur les fixes. Pour mieux « pigeonner » une certaine clientèle ?

Mais on peut aussi s’intéresser aux chiffres de Free sur le haut débit fixe. Xavier Niel d’ailleurs ne se cache pas d’un taux de marge brute (EBITDA) de 40%, le meilleur de tous les acteurs de l’ADSL en France.

On peut également constater que, si le tarif de base de son offre triple play est toujours de 29,99 € par mois, son ARPU (revenu mensuel moyen par client) était de 35 € en juin 2011 (38 € pour la box Révolution), soit sensiblement le même que celui d’Orange pour les clients triple play en France (35,50 € en juin 2011). Free prend donc autant d’argent à ses clients que ses concurrents. Et on peut donc douter de sa promesse de diviser la facture mobile des Français par deux : attendons quelques mois avant de faire les comptes.



Free mobile, la stratégie du coucou ?

C’est la conclusion que l’analyse impose, quand on regarde de plus près comment l’offre a été mise en place. C’est donc doublement inacceptable d’insulter tout le marché comme il l’a fait lorsqu’on utilise, à plein régime, tout ce que les autres ont déjà construit, pour s’installer dans la place. En ce sens, Free mobile constitue une parfaite illustration de l’exploitation maximale du dogme néolibéral de la concurrence exacerbée.


Surtout beaucoup de valeur(s) détruite(s) !

Malheureusement, l’expérience montre qu’un tel système conduit surtout à une destruction de valeur préjudiciable à l’ensemble de la société.

Comme nous l’avons vu, les opérateurs mobiles, contraints de baisser leurs tarifs s’ils ne veulent pas voir tous leurs clients claquer la porte, seront également contraints de s’aligner sur les autres paramètres : moins de service aux clients, plus de vente directe sur le web, délocalisation des emplois d’assistance par téléphone. Rappelons qu’en dépit des promesses faites lors de l’ouverture du marché des télécommunications, ce secteur en forte croissance a perdu 32 000 emplois en 12 ans. De nouveaux plans de suppression sont d’ores et déjà dans les cartons, simplement, ils ne sortiront qu’après les élections présidentielles.

Alors, oui, les tarifs de la téléphonie mobile baisseront plus rapidement que les seuls gains de productivité technologiques ne l’auraient offert. Mais à quel prix ?

Le consommateur y gagne aujourd’hui. Les salariés ont perdu. Demain les citoyens paieront.

Car ce n’est pas Xavier Niel qui financera les allocations chômage, ses nouveaux salariés seront au Maroc. Sans parler des insultes qui ont volé bas, dans les médias et dans les boutiques, créant de la tension entre les personnels de vente et les clients. Est-ce le modèle de société que veulent les Français ? Nous ne le croyons pas.



Annexe : références utilisées pour nos calculs

Selon le dernier Observatoire des communications électroniques diffusé par l’Arcep, à la fin du 3ème trimestre 2011 :

- Il y a 67 millions de clients à un service mobile en France (67,047 millions exactement)
- Le prix moyen mensuel payé par un client mobile (prix payé sur le marché de détail, à l’exclusion des recettes d’interconnexion) est de 24 €, pour environ 2 h de communication sortante (127mn) et 177 SMS

Tarifs des terminaisons d’appel régulées par l’Arcep, en centimes d’euros par minute :

du 1/01/2012 au 30/06/2012    du 1/07/2012 au 31/12/2012    du 1/01/2013 au 31/12/2013
Orange, SFR, Bouygues Télécom    1,51,00,8
Free mobile2,41,61,1
écart en faveur de Free mobile0,90,60,3

Source : Communiqué du 18 janvier 2012 de la CFE-CGC & UNSA Télécoms

corrector

  • Invité
Bref, ils sont pas contents.

Qu'ils aillent se faire voir. Ailleurs.

dudumomo

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Rah mais la mauvaise foi du document !!!

Je suis sur le cul...

1) Pour leur histoire de reseau non active...c'est a voir, mais en effet il ne faut pas que Free en abuse. D'accord. Bien que sur un marche tres ferme et en oligopole (Cartel si on veut xD), je comprends que l'ARCEP souhaite aider Free dans ses debuts.
2) Les prix des telephones, un peu au dessus en effet...mais meme dans ce cas la, on est largement bien plus gagnant. Et puis Free n'est pas une asso mais belle et bien une entreprise commerciale. C'est meme pas si bete, ils ont surement besoin de beaucoup de cash pour payer leurs investissements.

Mais bon, c'est quand meme legitime de parler de cela.
Cependant
3) Delocalisation....Free va delocaliser? Ca m'etonnerai...ils n'avaient pas de division mobile....Ils vont au contraire recruter un peu en France (Deja le cas) et evidemment utiliser leurs centres d'appel ou en utiliser d'autres (Pas en France, certes)
Les autres operateurs font faire de meme? Il faut dire que c'est deja beaucoup le cas....
Mais surtout, ou vont nos economies? Dans d'autres pans de l'economie evidemment ! Notre pouvoir d'achat, amplifie, ira dans d'autres entreprises (Surtout que les telecommunications ne sont pas a plaindre !)

4) Communication ?
Comparer Steve Jobs et Niel ? Et dire que Steve Jobs, tout comme Niel a tres bien utilite les medias "gratuit"? wow...il faudrait qu'ils se penchent sur le budget com d'Apple alors.....une de leur plus grosse depense...
Free a en effet limite les charges de com aux max, mais dire que les journalistes souffrent....hmmm les journaux sont grandement finance par la pub et il y en aura toujours, vu qu'il faut se demarquer.
Je trouve meme plutot tres bien que Free n'a pas fait une campagne tap a l'oeil et lavage de cerveaux comme certains font ! (Notamment les Majors, maison de productions, etc...)

5) Tarif:
Citer
"On peut également constater que, si le tarif de base de son offre triple play est toujours de 29,99 € par mois, son ARPU (revenu mensuel moyen par client) était de 35 € en juin 2011 (38 € pour la box Révolution), soit sensiblement le même que celui d’Orange pour les clients triple play en France (35,50 € en juin 2011). Free prend donc autant d’argent à ses clients que ses concurrents. Et on peut donc douter de sa promesse de diviser la facture mobile des Français par deux : attendons quelques mois avant de faire les comptes."

La c'est le ponpon !! C'est pourtant un grand classique ! Et pas si vieux que cela.....
Free est arrive dans le marche internet et a sorti une offre tout compris a 29.99e alors que les autres (FT, Tiscali, AOL, etc...) etaient sur des gammes de prix de 45, 50, 60 et plus, pour un debit bien plus faible !
C'est bien grace a eux qu'on a un des meilleurs reseaux ADSL et tarifaire au monde !
La seul point qui peut se discuter c'est sur la capacite a investir si on pratique de petit tarif. (Exemple avec la FTTH, si Free avait fait un prix 2e plus chere et les avait reserve au deploiement du FTTH, on serait deja bien mieux equipe. Sauf que c'est evidemment tres naif de penser cela....Les tarifs eleves en telecommunications n'ont en rien ameliore les investissements des technologies futures....)

Franchement....

Nico

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Je me demandais, on avait eu un tel "scandale" concernant la TA chez Bouygues Telecom ou pas à l'époque ?

Concernant le réseau éteint, l'article des échos (me semble) citait un ingénieur d'Orange qui "prouvait" ça en disant que les sites étaient en DSL-backhauling ce qui empêche de faire fonctionner un site radio de manière optimale.
Il a dû oublier que c'est son entreprise qui vend des LL à n*E1 (2Mbps) aux autres opérateurs pour faire marcher leurs sites...

Enfin sur les délocalisations j'imagine que l'auteur a sciemment oublié de dire que Free avait ouvert du SC en région Parisienne.

Free n'est pas exempt de reproches (cf. les portabilités avant l'envoi des SIM) mais là l'article sent plus la désinformation qu'autre chose.

benoit75015

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Couverture, itinérance : les syndicats veulent une enquête sur Free Mobile

Les Syndicats CFE-CGC & UNSA des opérateurs télécoms mobiles viennent de saisir l’ARCEP pour réclamer une procédure d’enquête à l’encontre de Free. Les organisations ont de sérieux doutes si ce n’est une « forte préoccupation » quant aux respects des obligations réglementaires du nouvel entrant. Ils estiment en substance que Free ne respecterait pas ses obligations de couverture, alors que ce respect est exigé pour profiter de l’itinérance sur le réseau d’Orange. Une annonce qui intervient alors que Xavier Niel est entendu ce matin à l’Assemblée nationale.

Les syndicats èmettent d’abord « de fortes inquiétudes » sur le niveau d’investissement réalisé par Free Mobile. Selon les autorisations de l’ARCEP, Free doit couvrir 27% de la population en voix et 25% en data. Le cahier des charges précise que la couverture doit être « effective à toute heure de la journée, notamment aux heures chargées et correspond pour chacun des services […], à un taux de disponibilité, à l’extérieur des bâtiments, d’au moins 95% dans la zone de couverture. Elle est calculée à partir de la densité moyenne d’habitants dans chacune des communes ».

Or, les syndicats des opérateurs en place considèrent à coup d’affirmations et d’hypothèses que Free manquerait à ces obligations : « tout porte à croire que, depuis le lancement de ses services, FREE MOBILE a dégradé la couverture de son réseau qui assurait une couverture théorique suffisante mais n’est en réalité pas dimensionné pour faire face à une utilisation en phase commerciale ». Ils èmettent du coup cette hypothèse : « Il semblerait que FREE MOBILE ait paramétré ou éteint ses équipements dès le lancement commercial de ses offres (donc postérieurement aux mesures effectuées par l’ARCEP) pour basculer les appels de ses abonnés sur le réseau de son opérateur hôte (ORANGE) de façon à pouvoir faire face à la montée en charge de ses services ».

Cette bascule aurait des effets mécaniques au détriment d’Orange : « Free Mobile bénéficierait alors de façon totalement illégale et usurpée d’une itinérance sur le réseau de l’un des opérateurs 2G/3G (en l’occurrence ORANGE avec lequel elle a conclu un accord) ». Or, ce droit à l’itinérance n’est accessible que si l’opérateur satisfait d’abord à ses obligations de couverture. Certes, l’ARCEP avait constaté que Free répondait au paramètre de couverture fin 2011, mais depuis, Free pourrait avoir dégradé la couverture de son réseau en dessous des 25% requis. C’est la crainte des syndicats.

« S’il se confirmait, le non-respect par FREE MOBILE de son obligation de couverture de 25% de la population devrait logiquement la priver de son droit à l’itinérance sur le réseau de l’un des opérateurs 2G/3G ». De fait, l’article L36-11 du Code des Postes et Télécommunications limite dans le temps ces privations et ne les réservent qu’aux cas les plus graves, précédés le plus souvent d’une mise en demeure restée infructueuse.


Source : PC INpact, le 25 janvier 2012 par Marc Rees

Nico

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Pour avoir bossé sur le sujet, la différence est hallucinante en 3G entre la couverture "à vide" et lorsque le réseau est un peu plus chargé. D'ailleurs Niel ce matin à l'Assemblée Nationale a parlé de la respiration cellulaire que je citais ailleurs sur ce forum. Mais si j'en crois le "notamment aux heures chargées" ça sous-entend que même si des cellules sont chargées il faut qu'elles couvrent un minimum.

s8tp

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Peux tu nous indiquer à peu près de combien varie la distance de couverture entre à vide et chargée ?

octal

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je voudrais un complèment d'infos aussi  ::)

vivien

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En 3G, la fait d'avoir du trafic entraîne une réduction de la couverture.

La puissance de l’antenne se répartit, automatiquement et en fonction des besoins, entre la couverture (zone géographique) et la capacité (trafic à acheminer). Il est donc nécessaire de faire des hypothèses sur le trafic pour pouvoir représenter la zone géographique couverte par une antenne 3G.

Sur un lieu donné il est possible d'être sous couverture quand le réseau est vide et ne plus être couvert quand le réseau est fortement utilisé.

Me voila sans smartphone, merci vivien pour ton explication sur la respiration cellulaire. Vous pouvez regarder ce lien page 10 qui explique clairement le phénomène :



Sinon hier soir sur Twitter j'ai vu plusieurs personnes qui ne captaient plus le réseau 208-15 le capter de nouveau. Après je n'irai pas tirer de conclusions hâtives, c'est peut-être une coïncidence.

octal

  • Invité
en claire ? la bande passante réduit la porté de transmissions ( enveloppe) de la parole  :o et peut avec les   sms  :-[ j'ai bon ?

vivien

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Oui, les interférences générées par l'utilisation de la fréquence réduisent le SNR. Donc la on on capte trés bien a vide, on capte bien avec de la charge.

Là on on capte difficilement a vide, on ne capte plus en charge.

Nico

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Peux tu nous indiquer à peu près de combien varie la distance de couverture entre à vide et chargée ?
C'est dépendant de la charge donc difficile de donner une réponse universelle, je viens de regarder si je trouvais des exemples mais j'ai surtout de la théorie à ce sujet.