Auteur Sujet: Pont-l'Abbé  (Lu 3956 fois)

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vida18

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Pont-l'Abbé
« le: 26 septembre 2018 à 17:38:10 »
Fibre optique. Les doigts dans la prise


Le conseil communautaire du Pays bigouden sud s’est tenu mardi soir, à Combrit. Sur les seize points à l’ordre du jour, seules la future taxe de la Gemapi et surtout l’avancée de la fibre optique ont occasionné des débats.

Le déploiement de la fibre optique a débuté en 2014 et court jusqu’en 2030. Le Syndicat mixte Mégalis en assure la maîtrise d’ouvrage. Les travaux sont divisés en trois phases : 2014 à 2018, 2019 à 2023 et 2024 à 2030. Le but étant de fournir, d’ici 2030, l’accès au très haut débit par la fibre optique à 100 % des foyers, entreprises et services publics bretons. Lors du conseil communautaire de décembre 2017, les élus ont identifié les 9 945 prises à équiper durant la deuxième phase, pour un budget à la charge de la CCPBS, de 445 € par prise, à savoir 4 425 525 €.

Le point à l’ordre du jour de ce 25 septembre, consistait à valider le plan de financement de ces prises, à savoir le versement de 885 105 € par an, de 2019 à 2023 inclus. « Les résultats régionaux de Megalis pourraient supposer que l’on aille un peu plus vite et que la participation financière des EPCI soit revue à la baisse mais je m’avance un peu », lâche Raynald Tanter. « Il y a des choses qui sont en train de bouger », ajoute Éric Jousseaume. « A priori, c’est plutôt une bonne nouvelle ».

« On est très très en retard ! »

Mais, pour certains élus, c’est l’incompréhension. « La première phase devait se terminer en 2018 », relève Stéphane Le Doaré. « On est très très retard par rapport à ce qui était prévu. Ce matin, ils commençaient les travaux… C’est inquiétant. Pourtant, notre collectivité accompagne certains projets, facilite le déploiement de la fibre et crée les réseaux souterrains où il n’y a plus qu’à fibrer ! Sans compter que le problème, maintenant, c’est l’approvisionnement en fibre. Quand on commande, on n’est pas sûr d’être livré avant un an donc c’est un peu compliqué ! »

Et le maire de Pont-l’Abbé, qui s’était déjà exprimé sur le sujet dans nos colonnes, de continuer : « Derrière tout ça, on doit maintenir les entreprises sur notre territoire. La fibre est vraiment un sujet de fond. Certaines pourraient envisager de déménager si on n’est pas capables de leur fournir de la fibre ».

2030 ? c’est inenvisageable !

« Internet est aujourd’hui aussi important que l’eau ou l’électricité, intervient Guylhaine Calvez, de Plobannalec-Lesconil. On parle de télétravail, d’espace de coworking, or, dans certaines communes, le débit est vraiment réduit. À Plobannalec-Lesconil, il y a des endroits où le débit est de 2,5 Mo. Il y a même une pétition en ligne car les gens ne comprennent pas. On parle d’échéance à trois, quatre ans… C’est quasiment impossible ! 2030 ? c’est inenvisageable ! ».

Éric Jousseaume acquiesce : « Comme vous le dites, aujourd’hui, le très haut débit, c’est la condition sine qua non pour l’implantation d’entreprise. Et même, d’un point de vue foncier, aujourd’hui, un terrain qui n’est pas desservi par la fibre, par le très haut débit, a une valeur moindre. Ça impacte à plein de niveaux et je crois qu’il faut être vigilant et actif pour que cela s’implante le plus vite possible ». L’élu de l’Ile-Tudy continue, avançant un possible début de solution : « Il faut travailler sur la montée en débit avant l’arrivée de la fibre. Je pense qu’un débit de 40 Mo serait déjà une avancée ».

« Un sujet majeur pour nous qui sommes au bout du bout »

Mais cela ne convainc pas vraiment les élus sur la branche gauche des tables disposées en U. « On parle de très haut débit mais la population attend déjà du haut débit ! », lâche Guylhaine Calvez. Même tonalité à Loctudy : « La tranche 2014-18 n’a pas débuté en 2014 mais en 2018 ! », martèle Christine Zamuner. « Cela fait deux mois qu’ils sont là ».
« Il y a un établissement scolaire à Pont-l’Abbé, privé sous contrat avec l’État (lycée de Saint-Gabriel, NDLR), qui a dû lourdement investir pour avoir vite sa ligne dédiée », précise le maire de Pont-l’Abbé. « Une ligne dédiée pour mener son activité d’enseignement ! Le déploiement de la fibre, c’est un sujet majeur pour nous qui sommes au bout du bout ».

Éric Jousseaume essaie de calmer les esprits : « C’est un sujet sur lequel on travaille, conjointement avec le Haut Pays. On va avoir des réunions un peu plus impactantes lors desquelles on aura des précisions.
D’un côté, on nous dit qu’il y a de bonnes nouvelles qui se profilent… On va demander à avoir des certitudes et des engagements par rapport à tout cela car, au bout d’un moment, il faut avoir une visibilité ». Unanimité.


© Le Télégramme, écrit le 29 septembre 2018 par Hélène Caroff.

PiKseL

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Pont-l'Abbé
« Réponse #1 le: 23 avril 2019 à 13:42:54 »
Bonjour à toutes et tous,

Avez-vous des informations concernant la fibre sur le secteur de Pont l'Abbé ?

Il y a quelques temps déjà, une armoire noire (+ une plaque Mégalis de mémoire - à confirmer) est apparue rue Charles Le Bastard à Plonéour-Lanvern (29) en face de Lidl (entre 2 maisons) et il y a quelques jours/semaines des plaques d'égouts (Orange ?) sont apparues dans (une partie) de la rue (au moins) jusqu'au rond-point du Trésor public.

Si j'y pense, je vous ferais des photos !

Merci bien,
Mathieu

vida18

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Pont-l'Abbé
« Réponse #2 le: 23 avril 2019 à 20:00:00 »
Fibre optique. Menlog dans l’impasse

Cette année, la société Menlog, spécialisée dans le développement informatique, investit 1,5 M€ pour déménager dans le quartier de la gare. Problème : la fibre optique qui devait être installée ne l’est toujours pas. Une condition sine qua non à l’arrivée de l’entreprise.

Ils ne s’attendaient pas à cette mauvaise surprise. Ils ? Ce sont les trois associés de Menlog : Bruno Le Pezron, Arnaud Le Roy et Tanguy Kernoa. Installée rue Lamartine depuis 25 ans, l’entreprise doit faire face à une activité croissante. Pour le confort de ses salariés, une trentaine au total, mais aussi pour assurer son développement, la société a décidé de déménager. Direction le quartier de la gare. Fini les locaux exigus du centre-ville. Les dirigeants ont racheté l’ancienne usine des Filets bleus située rue Clemenceau. Les travaux sont en cours. Au total, 2 500 m2 vont être disponibles sur trois niveaux.

Toujours portée sur l’innovation, la société spécialisée dans le développement informatique (logiciel d’encaissement et de gestion de magasins) va y développer un espace de coworking et une salle de sport. Il est prévu de recruter une dizaine de personnes : des commerciaux, des développeurs informatique et du personnel administratif. Coût de l’investissement : 1,5 M€. Un beau projet et un atout indéniable pour Pont-l’Abbé.

« Nos racines sont bigoudènes »

Rester dans la capitale bigoudène est un pari osé. « D’autres communes comme Quimper nous ont dragués mais nous avons préféré rester ici, nos racines sont bigoudènes », confie Arnaud Le Roy. L’ouverture des portes du nouveau bâtiment est programmée à la fin de l’été. Oui mais voilà, il y a un hic. Et pas des moindres. Le déménagement est lié à l’arrivée de la fibre optique dans le quartier de la gare. Et de ce côté, il y a du retard. « On nous l’avait d’abord promis fin 2018 et maintenant on nous parle de début 2020 pour les premières prises raccordables, s’agace Tanguy Kernoa, sans la fibre, on ne peut tout simplement pas travailler. Ça revient à nous couper l’électricité ».

L’ironie, c’est que, sans l’arrivée de la fibre, l’entreprise perdra même du débit à la gare. Rue Lamartine, elle se trouve actuellement à proximité du central téléphonique, ce qui a pour effet de booster la connexion. « Nous relançons sans cesse Megalis (syndicat mixte en charge du déploiement) mais nous n’avons pas de réponse claire, déplore Arnaud Le Roy, on nous propose désormais de nous raccorder via Orange à des prises privées mais le coût de l’opération est très élevé. Il n’en est pas question ».

L’arrivée du cinéma contrariée ?

L’autre événement cette année dans le quartier de la gare, c’est l’arrivée du complexe Cinéville. La première projection est programmée fin décembre avec le nouvel épisode de « Star Wars ». Le cinéma ne pourra pas fonctionner sans la fibre. Un scénario catastrophe que redoute le maire, plutôt remonté. « Des engagements ont été pris auprès des entreprises. Je suis monté au créneau à de nombreuses reprises notamment aux assises des maires de Bretagne (le 2 avril à Saint-Brieuc). Avec le soutien de la communauté de communes, j’ai envoyé un courrier en recommandé à Loïg Chesnais-Girard, président du syndicat mixte Mégalis Bretagne (et président de la Région Bretagne). Sa réponse reçue il y a huit jours n’est pas satisfaisante. Il évoque l’arrivée de la fibre début 2020 », explique Stéphane Le Doaré. Ce dernier évoque une possible autre piste. « Orange, en tant qu’opérateur, pourrait expérimenter une offre réservée aux entreprises ». Ce n’est qu’une hypothèse. Ce qui est sûr, c’est que la Ville a engagé un vaste programme d’enfouissement de réseau depuis 2018. « Un gros investissement à la charge de la commune afin notamment de pouvoir déployer la fibre », selon le maire. Reste plus qu’à attendre la fibre. En essayant de ne pas péter un câble.



© Le Télégramme, écrit le 23 avril 2019 par Steven Lecornu.