Fibre optique. 122 000 prises installées dans le Finistère
Avec 122 000 prises de fibre optique à ce jour, Orange, vise 186 000 installations d’ici fin 2020 dans les agglomérations de Brest et Quimper. Côté réseau mobile, il veut densifier le service en zone rurale et le long des grands axes de transport. L’opérateur de téléphonie a fait, ce jeudi, le point sur le déploiement de ses réseaux finistériens.
Fibre optique. L’opérateur a installé à ce jour 122 000 prises, environ, sur les agglomérations de Brest et Quimper. Son objectif est d’équiper 186 000 locaux (le terme recouvre à la fois des logements et des locaux professionnels) d’ici fin 2020. La fibre optique a vocation à remplacer le cuivre des lignes traditionnelles (technologie ADSL). « L’essentiel sera fait », a assuré Damien de Kerhor, délégué régional Bretagne pour Orange. Dans le détail, Orange estime que quatre locaux sur dix de l’agglomération quimpéroise sont raccordables à la fibre. En 2019, les premières prises sont attendues à Guengat, Plomelin, Plogonnec, après Pluguffan en 2018. Sur Brest-Métropole, huit logements sur dix sont raccordables. Des prises seront installées cette année à Gouesnou, Plougastel-Daoulas, après Guipavas l’an dernier.
Cuivre (ADSL). Orange rejette les critiques sur un supposé désinvestissement au profit de la fibre. Il vante, chiffres à l’appui, l’énergie « considérable » dépensée sur le réseau cuivre : 210 000 interventions de techniciens dans le département en 2018, 2 800 poteaux remplacés et une hausse de 17 % du coût des interventions sur ce réseau sur les deux dernières années. À ceux qui ne sont pas connectés à la fibre et pour qui le réseau cuivre ne permet pas une utilisation optimale, il propose deux alternatives, souvent méconnues : la connexion par satellite. « 100 % des habitants y ont accès », insiste Damien de Kerhor. Ou la 4G fixe, une box dans laquelle l’utilisateur glisse une carte SIM. 70 % des communes du Finistère y sont éligibles, via Orange.
Mobile. En attendant la 5G, « 99 % de la population finistérienne reçoit la 4G », explique Damien de Kerhor. « Le déploiement est continu, silencieux ». Orange compte ajouter des fréquences basses qui permettront à l’utilisateur de mieux « capter » à l’intérieur de certaines habitations. Elle veut aussi densifier le réseau en zone rurale. Cela passera, concrètement, par la construction de nouvelles antennes. Où ? Combien ? L’opérateur n’a pas souhaité communiquer sur ce point sensible. Orange veut enfin densifier le réseau le long des grands axes de transport (train Rennes-Quimper, Rennes-Brest, Brest-Quimper) et sur les 2x2 voies qui traversent le département. « Aujourd’hui, on peut surfer en 4G pendant l’intégralité d’un Paris-Rennes », avance Delphine Escure, en charge des relations presse chez Orange Bretagne. L’objectif est de réaliser la même performance sur les axes desservant le Finistère depuis la capitale bretonne.
Pratique
Pour connaître la couverture de ces différents réseaux par Orange près de chez vous, connectez-vous sur reseaux.orange.fr (https://reseaux.orange.fr)
Source : © Le Télégramme (https://www.letelegramme.fr/finistere/fibre-optique-122-000-prises-installees-dans-le-finistere-14-02-2019-12209356.php#w5GG7uaAzYeMjDe2.99), écrit le 14 février 2019 par Jérôme Bouin.
Internet. La fibre optique se fait attendre
La fibre arrive dans le pays de Morlaix. Les quelque 13 000 foyers recensés à Morlaix et Saint-Martin-des-Champs seront raccordables fin 2020 au plus tard. Pour le reste du territoire, ça s’étalera de 2019 à après 2023, en trois phases. Explications.
1. 87 149 foyers à raccorder dans le pays de Morlaix. Dans le pays de Morlaix, ce sont au total 87 149 foyers qui sont à raccorder à la fibre. Si Morlaix et Saint-Martin-des-Champs sont équipées par SFR (lire par ailleurs), pour le reste, soit 73 865 prises, c’est Mégalis Bretagne qui s’en occupe. Ce syndicat mixte est né de la volonté de la région Bretagne de prendre en main le déploiement de la fibre dans tous les endroits en Bretagne non couverts par les opérateurs privés, soit 60 % de la population (90 % du territoire) et 1,2 million de prises à construire.
2. Un coût de 148 millions d’euros. Pour Mégalis, fibrer la Bretagne représente un coût de deux milliards d’euros. « On est sur le même niveau d’investissement que la LGV ! », insiste Gwenegan Bui, vice-président du syndicat mixte. Sachant qu’une prise coûte en moyenne 2 000 €, Mégalis investit dans le pays de Morlaix 148 millions d’euros dont 33 millions pris en charge par les communautés de communes (elles participent à hauteur de 445 € par prise).
3. Trois phases étalées de 2016 à après 2023. Des communes seront fibrées entre 2016 et 2020 (phase 1), d’autres entre 2020 et 2023 (phase 2) et les dernières après 2023. Comment se sont faits les choix ? En fonction du débit déjà existant avec l’ADSL : les communes ayant le plus bas débit étant prioritaires. C’est ainsi que l’on retrouve, dans la phase 1 Plounéour-Ménez, Commana, Plougar ou encore Lanhouarneau. D’autres critères ont pu jouer : « À Lanmeur, nous avons un hôpital local, nous avons décidé de la placer en phase 1 », commente Yves Moisan, vice-président de Morlaix communauté.
4. Des kilomètres et des kilomètres de câble. Alors qu’en secteur urbain on doit déployer en moyen une dizaine de mètres de câble de fibre optique entre un point de branchement et le foyer, en zone rurale ce chiffre peut être multiplié par dix ! Pour exemple, dans le secteur de Lanmeur, on déploie en moyenne 119 m de câble pour atteindre un foyer. Au total, pour alimenter les 1 270 locaux visés, il faut compter 152 km de câble !
5. Des communes divisées. Le déploiement de la fibre ne se fait pas en fonction des limites communales. À Lanmeur, par exemple, une partie du nord et du sud de la commune devront attendre… après 2023 alors que la majorité de la commune et des morceaux de communes limitrophes (Saint-Jean-du-Doigt, Garlan, Plouégat-Guérand auront des poches fibrées fin 2019… Pourquoi ? « Tout simplement parce que nous suivons les réseaux téléphoniques créés par France Telecom. Ils font totalement fi des limites des communes », explique Gwenegan Bui.
6. Des poteaux téléphoniques par milliers. Landivisiau (nord), Bodilis, Plougourvest, Plougar ou Saint-Derrien sont déjà raccordables. Lanmeur le sera à la fin de l’année. Mais le chantier est semé d’embûches et prend du retard. « On suit beaucoup les réseaux aériens. Pour cela, nous utilisons les poteaux téléphoniques, qu’il faut vérifier. C’est titanesque ! », lance Gwenegan Bui. Pour exemple, à Lanmeur, on compte 1 532 poteaux électriques. À Guiclan, c’est 1 744. D’autres contretemps peuvent retarder l’avancée du chantier. Quand il faut, par exemple, attendre la validation des Bâtiments de France pour l’installation d’une armoire dans un bourg ou quand il faut attendre l’autorisation de propriétaires pour élaguer des arbres…
7. Une main-d’œuvre très prisée. Des entreprises sous-traitantes, telles que Axiance, Sogetel ou Constructel, travaillent sur le terrain. Ce sont leurs ouvriers que l’on voit installer les armoires ou les fils. Problème : la main-d’œuvre manque. « Cela explique le retard de certains chantiers, quand les entreprises sollicitées sont ailleurs et qu’il faut attendre qu’elles puissent intervenir. Il y a un vrai effort à faire dans la formation et la création d’emploi pour ce qui est de la fibre », indique Gwenegan Bui.
8. Le débit de l’ADSL « boosté » pour patienter. Les communes choisies pour la phase 3 du déploiement, après 2023, sont a priori celles qui bénéficient du meilleur débit ADSL. Pour patienter, à certains endroits, il est prévu des travaux pour des montées en débit, avec l’installation d’armoires spécifiques. Ce devrait être le cas, par exemple, à Guimiliau ou Plouezoc’h ou Saint-Jean-du-Doigt.
© Le Télégramme (https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/internet-la-fibre-optique-se-fait-attendre-26-03-2019-12243082.php#4OcgulP3EBpIVQuD.99), écrit le 26 mars 2019 par Monique Kéromnès.
Fibre optique bretonne : l’État s’engage à injecter 90 M€ d’ici à 2022
C’est un peu moins des 100 M€ réclamés par la Région pour la phase 2 du déploiement. Reste à négocier une nouvelle enveloppe de 100 M€ pour la période post-2022.
Voilà une réponse que la Région attendait avec impatience depuis plusieurs mois. Les ministres Jacqueline Gourault et Julien Denormandie, présents ce lundi, à Pontivy, pour la Conférence territoriale de l’action publique (CTAP) bretonne, ont annoncé à Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional, que l’État allait verser 90 M€ pour la phase 2 du chantier de fibre optique. Une bonne nouvelle pour les collectivités bretonnes - Région et EPCI - qui craignaient de devoir remettre au pot pour boucler ce projet visant à installer le très haut débit partout en Bretagne.
Un an de négociations
Les négociations entre l’État et la Région sur ce dossier remontent à un an, avec le déplacement à Rennes du Premier ministre Édouard Philippe pour signer le pacte d’accessibilité et le contrat d’action publique, compensations à l’annulation du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Depuis cette date, les élus au conseil régional ont réclamé à plusieurs reprises l’aide de l’État, comme il s’y était engagé, pour installer la fibre optique. Une enveloppe qu’ils estimaient à 200 M€ pour un projet global à 1,6 milliard.
« Ce sont 90 M€ sur 100 M€ attendus pour la phase 2 d’ici à 2022. Il restera à négocier la phase 3 post-2022 », a, d’ores et déjà, prévenu ce jour Loïg Chesnais-Girard, satisfait d’avoir obtenu cette première enveloppe.
© Le Télégramme, 03 février 2020 à 14h36 par Philippe Créhange
https://www.letelegramme.fr/bretagne/fibre-optique-bretonne-l-etat-s-engage-a-injecter-90-meur-d-ici-a-2022-03-02-2020-12494241.php (https://www.letelegramme.fr/bretagne/fibre-optique-bretonne-l-etat-s-engage-a-injecter-90-meur-d-ici-a-2022-03-02-2020-12494241.php)
Le déploiement de la fibre dans le Finistère est-il (très) en retard ?
100 000. C’est le nombre de prises fibre optique manquantes par rapport à l’objectif.
En séance du conseil départemental du Finistère, jeudi 17 octobre 2024, un point d’étape sur le déploiement de cette technologie, qui permet une meilleure connexion à internet, a été réalisé.
« La Bretagne est en retard par rapport aux autres régions françaises et le Finistère est en retard par rapport aux autres départements bretons », a déclaré Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère, jeudi 17 octobre 2024, en séance. En Bretagne, le syndicat mixte Mégalis gère l’aménagement numérique du territoire, au nom des collectivités.
« Les montants que nous versons sont énormes »
« 61 % des foyers finistériens relevant de la zone Mégalis n’ont toujours pas accès à la fibre, alors que les montants que nous versons au syndicat régional sont énormes, estime Maël de Calan. À ce jour, il manque 100 000 prises commercialisables dans le Finistère par rapport à l’objectif. C’est pourquoi nous avons demandé à Mégalis de s’engager dans une convention de finalisation du projet Bretagne à très haut débit. Nos versements seront désormais proportionnés au nombre de prises effectivement construites. »
« Que Mégalis tienne enfin ses engagements »
« Nous demandons que le Finistère soit traité comme tous les autres départements. Nous devons mettre les acteurs fassent à leurs responsabilités, avec les moyens qui sont à notre disposition », présente Stéphane Le Doaré, vice-président (Alliance pour le Finistère). Au sujet des versements proportionnés au nombre de prises construites, il appuie : « Ce sera une incitation supplémentaire pour que Mégalis tienne enfin ses engagements. Le syndicat aurait dû mettre plus de moyens. Je ne suis pas satisfait par la façon dont il a traité le Finistère. »
« Mégalis est en temps et en heure »
L’opposition, par la voix de Kévin Faure (Finistère & Solidaires), souligne : « On peut le critiquer, mais Mégalis, au regard de la convention, est en temps et en heure dans le nombre de prises construites. Il y a une pénurie de main-d’œuvre avec la crise Covid, la tempête Ciaran… Je pense que les choses progressent en la matière. Mégalis est un réseau public, c’est important. »
Source : Ouest-France (https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/le-deploiement-de-la-fibre-dans-le-finistere-est-il-tres-en-retard-2e86e11e-8bf1-11ef-83f6-c0ea5bdbc0ba), écrit le 19 octobre 2024 par Rosemary Bertholom.