Auteur Sujet: Google boycotte la presse belge  (Lu 5393 fois)

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vivien

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Google boycotte la presse belge
« le: 01 août 2011 à 22:50:35 »
Belgique : Google applique la loi et « boycotte » la presse belge

Depuis cinq ans, la presse belge francophone, dont les intérêts sont représentés par la société Copiepresse, se plaint de la reprise sauvage de ses contenus par Google Actualités, le portail presse du moteur de recherche.

Google condamnée par deux fois

Au terme d’un parcours juridique qui a démarré en 2006, Google a ainsi été condamnée par deux fois, en première instance puis, début mai 2011, en appel, de retirer de Google Actualités les contenus de ces sites de presse, notamment pour « contrefaçons du fait de l’absence d’autorisation préalable des éditeurs et des auteurs journalistes ».

La société Copiepresse, se félicitant dans un communiqué de presse de cette dernière décision, y voyait le moyen de faire entendre raison au moteur de recherche. « Copiepresse espère que Google prendra conscience de la portée réelle de cet arrêt », appelant à « la conclusion d’un accord équitable pour l’ensemble des parties ». Ces négociations, explique Philippe Laloux, le digital manager du site Lesoir.be, semblaient même être en bonne voie.

Reprise des hostilités

Mais ce vendredi 15 juillet, Google a repris les hostilités en décidant, comme il l’avait fait en 2006 uniquement sur Google.be, de supprimer de son index l’ensemble des sites représentés par Copiepresse, cette fois-ci à l’échelle mondiale (donc sur Google.fr également, par exemple). Désormais, une recherche effectuée vendredi avec les mots « Le Soir » sur le célèbre moteur de recherche renvoie vers « Le Soir d’Algérie », mais plus vers le site du quotidien bruxellois. Même chose pour La Libre Belgique ou La Dernière Heure.

Application « mesquine » de la loi

Problème. Ce déréférencement serait une application « mesquine » de la décision, s’indigne-t-on au Soir.be, qui parle de « boycott ». Les journaux n’auraient réclamé que l’arrêt de l’indexation sur Google Actualités ainsi que la suspension de la mise en cache des articles, que Google entreprend depuis des années sur l’ensemble du web, endossant plus ou moins ainsi le rôle d’archive.

La réplique de Google ? La firme américaine dit appliquer à la lettre la décision de justice. « Compte tenu de la récente décision d’appel, nous retirons les contenus de Copiepresse de notre index. Nous regrettons d’avoir à prendre une telle mesure et nous restons ouverts à travailler en collaboration avec les membres de Copiepresse à l’avenir. »

Un problème monopolistique ?

Cette bataille pose plus largement la question du monopole de la recherche sur Internet. Aujourd’hui, une grosse partie de l’audience des sites provient de Google, qui détient 85 % des parts de marché dans le domaine. Et si Google peut se passer des quotidiens belges, l’inverse n’est pas forcèment vrai. Google étant une société comme les autres, elle dispose du droit de pouvoir retirer n’importe quel contenu. Mais si la concurrence entre les moteurs de recherche était réelle, elle ne pourrait se le permettre.


Source : Ouest-France, le mardi 19 juillet 2011 par ROBERT GALBRAITH / Reuters

corrector

  • Invité
Google boycotte la presse belge
« Réponse #1 le: 05 mars 2012 à 22:41:26 »
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du monopole de la recherche sur Internet
Il n'y a pas de monopole, par définition. Il y a de la concurrence et une position dominante de Google, pas un monopole.

Si les quotidiens belges débiles ne voulaient pas se faire exclure, IL NE FALLAIT PAS ATTAQUER GOOGLE. Qui sème le vent...

(Mon opinion sur la presse belge est la même que sur la presse française ou autre : tirez la chasse!)