C'est assez étonnant que Proximus soit le "Fiber Operator of The Year", alors que la Belgique a pas mal de retard dans ce domaine (à moins qu'ils ne comptent le Gfast dedans... Il faudrait avoir des détails sur les raisons du prix.
Je remarque que les prix sont dominés par des entreprises chinoises...

ça m'a tout l'air d'être du marketing en bonne et due forme effectivement.
Par contre à ma connaissance pas de G.Fast en Belgique mais que du VDLS2 et du GPON pour Proximus, offres GP (après je peux me tromper).
Sinon pour le retard c'est clair mais, là, depuis 1 an à Bruxelles tu ne peux plus faire 10 mètres sans voir des travaux sur l'infra fibre de la ville.

My bad 
je pensais que c'était une évolution propriétaire de Nokia vu que dans leur communiqué il n'est marqué G.Fast nulle part.

alain_p écrivait: "et cela explique en grande partie le retard de la Belgique sur la Fibre"
Je ne vois pas le rapport entre l'usage des langues et le retard. L'anglais est dominant dans les telecoms. Le centre de développement de Nokia est à Antwerpen. Note que "le technicien" que tu mentionnes est directeur et ingénieur civil. Voir sur linkdln.
Oui il y a un retard dans la fibre mais on n'est pas à la traîne pour >30Mb/s. Le câble offre déjà >200Mb/s. Avec mon vdsl2 a 40Mb/s j'ai déjà assez. Pour les finances de Proximus il y a en effet urgence: le réseau cuivre est suffisant mais fait pâle figure face au câble. De plus il est très couteux à entretenir. Pas plus tard que hier je voyais près de chez moi un gros trou pour remplacer un morceau de câble. 3 camionnettes proximus avec les ouvriers pendant 2 jours çà coute cher.
Autre nouvelle: telenet s'associe avec fluvius pour migrer petit à petit son réseau câble vers le ftth et aussi avec le modèle ouvert.
On va se retrouver avec 2 réseaux fibres. Il ne manque plus que Voo fasse de même. Le plus risible dans l'histoire c'est que fluvius/voo/proximus sont en partie (50% pour proximus) propriétés des citoyens via l'Etat ou les intercommunales. Un seul réseau par rue est pourtant suffisant. Cela ne les gênent pas pour autant de faire du greenwashing à haute dose.

Traduction avec deepl du communiqué de presse en anglais:

TELENET ET FLUVIUS CONCLUENT UN ACCORD NON CONTRAIGNANT POUR CRÉER LE "RÉSEAU DE DONNÉES DU FUTUR" DE LA FLANDRE
Les informations ci-jointes constituent des informations réglementées au sens de l'arrêté royal du 14 novembre 2007 relatif aux obligations des émetteurs d'instruments financiers admis à la négociation sur un marché réglementé.

Malines, le 28 octobre 2021 - Telenet BV, une filiale indirecte à 100% de Telenet Group Holding NV ("Telenet" ou la "Société") (Euronext Brussels : TNET) et Fluvius System Operator CV ("Fluvius"), ont conclu un accord non contraignant sur l'évolution de leur infrastructure de réseau de fibre coaxiale hybride ("HFC") en Flandre. En signant ce document non contraignant, Telenet et Fluvius franchissent une nouvelle étape dans la réalisation du "réseau de données du futur", y compris la technologie Fiber to the Home (FttH).  Le réseau du futur sera totalement ouvert, ultra-performant, accessible aux entreprises et aux familles, tant dans les zones urbaines que rurales, et construit au coût sociétal le plus bas. Les deux entreprises ont l'intention de créer une nouvelle société d'infrastructure indépendante et autofinancée ("NetCo"), en apportant leurs actifs HFC et fibre existants et en développant de nouveaux actifs fibre à l'avenir. NetCo a l'intention d'exploiter un réseau à accès totalement ouvert et devrait bénéficier dès le départ d'un taux d'utilisation élevé du réseau grâce aux relations avec les clients existants de Telenet et au trafic supplémentaire généré par les partenaires en gros. Il s'agit d'un partenariat multipartite, c'est-à-dire ouvert à d'autres partenariats avec des parties stratégiques et/ou financières pour développer cet ambitieux "réseau de données du futur".

Telenet exploite aujourd'hui son propre réseau HFC dans environ deux tiers du territoire flamand et dans certaines parties de Bruxelles.  Fluvius dispose actuellement de son propre réseau HFC dans la partie restante (un tiers) de la Flandre, sur lequel Telenet possède des droits de bail emphytéotique jusqu'en 2046 et grâce auquel Telenet peut offrir des services de télécommunications aux clients résidentiels et professionnels sur le réseau de Fluvius et ainsi desservir toute la Flandre et certaines parties de Bruxelles. Ces réseaux à haut débit, les meilleurs de leur catégorie, sont déjà leaders en Europe grâce à des investissements proactifs ciblés tels que De Grote Netwerf, qui permet aux clients de toute la Flandre d'accéder à des vitesses de téléchargement de données allant jusqu'à 1 gigabit par seconde. Ces dernières années, Telenet a déjà introduit un mélange de HFC et de fibre dans sa stratégie de réseau. Pour que les générations futures puissent également profiter des meilleures expériences numériques, Telenet et Fluvius ont l'intention d'introduire progressivement plus de fibre dans leurs réseaux existants. Plus précisément, davantage de fibre sera déployée dans le dernier kilomètre, de la rue aux locaux du client, grâce auquel la fibre optique jusqu'au domicile est réalisée.

Le réseau du futur
Telenet et Fluvius partagent la conviction que l'accès à des connexions de données rapides et de haute qualité pour tous est crucial dans la Flandre de demain.  Les 300 villes et communes de Flandre, qui sont toutes des actionnaires indirects de Fluvius, considèrent cet accès comme une nécessité sociétale. Elles soutiennent pleinement l'ambition de NetCo de fournir une connectivité en fibre optique dans une grande majorité de la Flandre.  Dans le reste de la région flamande, une connexion rapide basée sur le coaxial sera fournie par la NetCo.

Pour s'assurer que la Flandre reste à l'avant-garde de la connectivité pour les décennies à venir, les deux sociétés ont signé une feuille de conditions non contraignante afin de définir les principes de haut niveau de leur future stratégie de réseau. Les accords juridiques définitifs sont attendus au printemps de l'année prochaine. D'ici là, aucune autre déclaration concernant cette coopération ne sera faite par l'une ou l'autre des parties.

Pour déployer ce "réseau de données du futur" en Flandre, Telenet et Fluvius ont l'intention de créer une nouvelle société d'infrastructure indépendante et autofinancée, en apportant leurs actifs HFC et fibre existants et en développant de nouveaux actifs fibre à l'avenir. NetCo se veut un partenariat multipartite, c'est-à-dire ouvert à d'autres partenariats avec des parties stratégiques et/ou financières. NetCo a l'intention d'exploiter un réseau à accès ouvert dans des conditions non discriminatoires. NetCo devrait bénéficier d'un taux d'utilisation élevé du réseau dès le début, grâce aux relations avec les clients existants de Telenet et au trafic supplémentaire généré par les partenaires en gros.

NetCo devrait combiner l'expertise et le savoir-faire de Telenet et de Fluvius. Compte tenu du profil financier solide de NetCo à l'issue de l'opération et de ses ambitions à long terme sur le marché, les actionnaires de NetCo sont convaincus que cette initiative commune apportera de nombreuses opportunités de croissance.   

J'aime bien comme d'habitude les techniciens qui s'expriment en anglais, traduit en sous-titres en flamand et français, pour ne froisser aucune des deux communautés. Alors que le premier technicien est très probablement d'après l'accent, d'expression française. Cela parait toujours étonnant vu de France, on parlerait ici de colonialisme anglo-saxon, et cela explique en grande partie le retard de la Belgique sur la Fibre (FTTH).

un NL comprend parfaitement l'anglais ou presque, un francophone, beaucoup moins

il arrive même que certain meeting soit en anglais pour pas faire de chichi entre les 2 langues

alain_p écrivait: "et cela explique en grande partie le retard de la Belgique sur la Fibre"
Je ne vois pas le rapport entre l'usage des langues et le retard. L'anglais est dominant dans les telecoms. Le centre de développement de Nokia est à Antwerpen. Note que "le technicien" que tu mentionnes est directeur et ingénieur civil. Voir sur linkdln.

L'anglais dans les Telecom est une langue technique, les docs sont en anglais, on échange souvent avec le support en anglais, mais certainement pas un langue de Com. En France, il ne viendrait à l'idée de personne de faire ce genre de Com en anglais, dès les premières secondes, il perdrait 80% de l'auditoire. Il faut vraiment une Com tournée vers l'international pour que l'on utilise de l'anglais.

Je ne parlais donc pas de l’anglais en tant que tel, mais de son usage pour éviter de froisser la communauté francophone ou flamande. C'est ce genre de conflit qui fait perdre beaucoup de temps en Belgique dans les Telecoms et ailleurs. En fait, j'avais à l'esprit non pas le FTTH en particulier, mais le mobile. On sait que la Belgique est un des derniers pays européens à ne pas avoir encore lancer d'enchères sur les fréquences 5G. Pourquoi ? On l'a vu dans un autre sujet, parce que les deux communautés se disputent sur la part de l'enchère qui reviendra à l'une ou à l'autre.

Pour le FTTH, je ne sais pas exactement s'il y a le même genre de problèmes. Il y a aussi certainement la faiblesse de l'autorité de régulation belge qui n'a pas réussi à imposer la mutualisation des infrastructures, tout en gardant des réseaux indépendants, comme en France. Je lis que le déploiement du FTTH est considéré comme cher. En France aussi, il est cher, mais les coûts sont mutualisés entre les 4 grands opérateurs au travers du co-financement, qui permet ensuite à chacun d'avoir accès au réseau à un coût raisonnable (moins cher que le cuivre), tout en gardant au delà des points de mutualisation un réseau indépendant qui permet à chacun de mettre en oeuvre ses propres solutions, comme Free avec le 10G-EPON.

En France, les deux principaux opérateurs qui déploient, Orange et SFR (XP Fibre maintenant), comme d'autres plus petits, comme Altitude Infrastructure, considèrent que c'est rentable sur a durée (au moins 20 ans), et même se battent pour récupérer des zones à fibrer.

Donc la division communautaire en Belgique est certainement un problème, mais pas le seul, on le voit au manque de concurrence. Et au niveau des prix en Belgique, qui faute de cette concurrence, et de la domination de l'opérateur historique, Proximus, sont bien plus élevés en Belgique qu'en France.