Auteur Sujet: Italie : pas d'entente sur la fibre optique  (Lu 6634 fois)

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vivien

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Italie : pas d'entente sur la fibre optique
« le: 30 juin 2010 à 21:54:54 »
Italie : Les FAI italiens ne trouvent pas de terrain d'entente sur la fibre optique

En Italie, le dossier de l'Etat et de l'autorité de régulation pour la redistribution des fréquences télévisées aux opérateurs mobiles peine à avancer. Telecom Italia refuse tout accord avec la concurrence et se montre ambigüe quant à son intention de développer son réseau de fibre optique.

Grandes manoeuvres de l'autre côté des Alpes. Jeudi dernier, le sous-secrétaire d'Etat aux Communications Paolo Romani, a donné le coup d'envoi à une série de réunions sur les réseaux de nouvelle génération. Au menu : le très haut débit et l'évolution des services en ligne.

Paolo Romani a également été sollicité par l'Agcom (l'Autorité pour la Garantie de la Communication), l'autorité de régulation italienne, et par Bruxelles, afin de traiter le plan de distribution des fréquences libérées par les télévisions et destinées aux opérateurs de la téléphonie mobile pour le large bande.

Le fait est que le gouvernement italien, qui aurait dû effectuer cette opération en décembre dernier, vient de se faire tirer l'oreille par l'Union européenne qui agite un petit carton jaune. On murmure d'ailleurs en coulisses que Paolo Romani aurait déjà demandé à ses collaborateurs de peaufiner une mise aux enchères de ces fréquences qui pourrait rapporter gros à l'Etat italien.

Pour en revenir au très haut débit, au terme de cette première discussion à laquelle ont participé Telecom Italia et ses concurrents, à savoir le consortium formé par Wind, Fastweb, Vodafone et Tiscali, plusieurs décisions ont été adoptées. A commencer par la mise en place d'un groupe de travail composé de techniciens et de conseillers juridiques.

L'objectif de cette équipe est « d'étudier les aspects techniques, technologiques, économiques et financiers pour rationaliser les ressources destinées à la mise en oeuvre des réseau de communications électroniques et de garantir les règles de la concurrence ». Un rendez-vous a déjà été fixé pour la mi-juillet pour faire un premier point et évaluer l'étude préliminaire que devra présenter le groupe technique.

Mais la situation est compliquée, car Telecom Italia refuse toujours de conclure un accord avec ses concurrents. Sur le plan technique, le projet présenté par le consortium réunissant les concurrents de l'opérateur historique italien, prévoit que chaque participant devra acheter son propre matériel et s'occuper de la pose. D'où, selon le sous-secrétaire d'Etat, des retards et une augmentation des coûts.

Sans parler de la position ambiguë de Telecom Italia. En public, l'opérateur jure que le groupe veut se lancer dans la fibre optique. En coulisses, le discours est bien plus flou en raison des réticences d'une partie des actionnaires du consortium Telco qui traînent les pieds sur le plan financier.

A commencer par Telefonica qui resserre les cordons de la bourse, les Espagnols devant auparavant résoudre leur problème du moment, à savoir le dossier brésilien Vivo qui pourrait les obliger à tirer leur révérence à Telco. Cette marche en crabe des Espagnols freine les ambitions de Telecom Italia et, en rebond, du ministère des Communications sur la question de la fibre optique.

La situation a amené Telecom Italia à changer plusieurs fois de discours. L'opérateur avait ainsi annoncé en mars 2010, que l'introduction de la fibre optique constituait un apport indispensable, mais un mois plus tard, le groupe annonçait qu'il voulait améliorer son réseau filaire classique.

Il y a quinze jours enfin, Franco Bernabè, le grand patron de Telecom Italia déclarait que 10 millions d'Italiens seraient reliés à la fibre optique d'ici 2018. Face à ces multiples déclarations contradictoires, les opérateurs de secteur et le ministère perdent leur latin !

En attendant la première réunion du groupe technique, Paolo Romani multiplie les pressions sur Telecom Italia et ses concurrents pour les pousser à trouver un terrain d'entente. Tout en sachant que c'est peine perdue. La solution la plus envisageable en effet reste celle de plusieurs sociétés chargées de la réalisation des réseaux et de la gestion des structures. Pour le coup, les Italiens risquent de rester en rade de fibre optique.


Source : Reseaux-Telecoms.net le 29/06/2010 par EuroTMT

vida18

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Italie : pas d'entente sur la fibre optique
« Réponse #1 le: 21 juin 2019 à 11:57:03 »
Telecom Italia en discussions avec Enel pour étudier une fusion des réseaux fibre

L'opérateur Telecom Italia (Tim) a annoncé aujourd'hui avoir signé un accord de confidentialité avec le groupe Enel et la Caisse des dépôts italienne (CDP) afin d'engager des discussions sur une éventuelle fusion de leurs réseaux en fibre optique. «L'objectif de la discussion est de vérifier la faisabilité de l'opération, ses modalités et le périmètre d'activité objet d'un tel accord, en fonction de la volonté des parties, du cadre normatif et de la régulation», a expliqué l'opérateur.

Le fonds américain Elliott, qui domine depuis mai 2018 le conseil d'administration de Tim, milite depuis toujours pour une séparation du réseau de Tim du reste de ses activités afin de le fusionner avec celui d'Open Fiber. Le principal actionnaire de l'opérateur, le groupe français Vivendi, accepte lui de séparer le réseau, mais à condition que Tim en contrôle la totalité. Open Fiber est contrôlé actuellement à 50% par Enel et à 50% par la CDP, qui est elle-même actionnaire à 9,8% de Tim. Cette institution publique pousse en faveur d'un tel rapprochement.

Elliott, qui ne contrôle qu'un peu moins de 10% du capital de Tim, et Vivendi ont été à couteaux tirés pendant un an, s'accusant mutuellement d'être à l'origine des mauvais résultats de l'entreprise. Lors de l'assemblée générale de mars dernier, Vivendi a fait un geste d'apaisement envers le fonds américain en retirant sa demande de révocation de cinq administrateurs proches d'Elliott.


Source : Le Figaro

vivien

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Italie : pas d'entente sur la fibre optique
« Réponse #2 le: 09 mars 2020 à 15:49:32 »
Entrave au développement de la fibre: amende de 116 millions d'euros pour Telecom Italia

L'autorité italienne de la concurrence a annoncé vendredi avoir infligé à l'opérateur Telecom Italia (Tim) une amende de 116 millions d'euros pour avoir entravé le développement de la fibre optique dans la péninsule. Pour l'autorité, Tim a adopté une stratégie anti-concurrentielle, mettant en place des obstacles à l'entrée d'autres concurrents, afin de préserver sa position sur le marché dans les zones blanches, soit les zones les plus dépourvues de services de télécommunications.

Telecom Italia, dont le principal actionnaire est le groupe français Vivendi, a entravé, selon elle, le déroulement des appels d'offres. Pour l'autorité, il s'agit d'un comportement «particulièrement grave» étant donné le retard de l'Italie en terme de couverture en fibre optique (18% de moins par rapport à la moyenne des économies européennes). Parmi les mauvais élèves, l'Italie est avant-dernière en Europe, juste derrière la Grèce, note-t-elle.

Etant donné les difficultés touchant l'économie italienne en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus, l'autorité a décidé que l'opérateur pourrait payer l'amende jusqu'au 1er octobre prochain. Dans un communiqué publié en soirée, la direction de Tim dénonce des «sanctions injustifiées» et annonce qu'elle déposera «un recours devant la justice administrative».

Elle se déclare «surprise d'avoir été sanctionnée pour son projet d'investir des fonds privés pour la modernisation du pays», notant que ce sont les habitants des zones sans fibre optique qui seront lésés.


Source : Le Figaro avec AFP, le 6 mars 2020.

vida18

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Italie : pas d'entente sur la fibre optique
« Réponse #3 le: 21 août 2020 à 13:50:59 »
Le réseau italien unifié de fibre optique se heurte à des protestations politiques

Le projet italien d'investir dans un réseau unique de fibre optique utilisable par tous les opérateurs se heurte à une résistance de la part de la gent politique. C'est surtout le rôle de Telecom Italia qui est pointé du doigt.

Le projet consiste à fusionner le réseau de Telecom Italia avec celui d'Open Fiber. L'objectif est de créer un seul réseau à haut débit utilisable par tous les acteurs, y compris les concurrents.

Mais Telecom Italia (TIM) a déjà fait savoir vouloir disposer de 50 pour cent minimum des actions de ce réseau. Une attitude qui n'est pas du goût de Stefano Buffagni, l'adjoint du ministre de l'industrie, comparable à un secrétaire d'Etat chez nous.

"Sous un profil réglementaire et antitrust, une entreprise de réseau unique, qui fournit des services 'wholesale' à l'ensemble des opérateurs, ne peut appartenir à un actionnaire majoritaire intégré verticalement", affirme-t-il dans le journal italien la Repubblica.

Dans une telle situation, Telecom Italia possèderait non seulement une participation majoritaire dans le réseau à haut débit proposé aux autres opérateurs, mais l'entreprise fournirait elle-même aussi des services concurrençant ceux de ces autres opérateurs.

Cette situation n'est pas comparable avec ce que Proximus ambitionne. L'opérateur veut chez nous déployer un réseau unique de fibre optique ouvert également à la concurrence. Avec de sérieuses différences toutefois: c'est ainsi qu'il y a aujourd'hui aussi les réseaux de Telenet et de Voo qui amènent le haut débit jusque chez l'utilisateur final et que Proximus opère en grande partie avec ses propres moyens. En Italie pour le développement du réseau, on compte aussi sur des subsides accordés par le fonds de relance européen. Le fait que cet argent supporterait les activités d'une seule et même entreprise, à savoir Telecom Italia, pose problème.


Source : DataNews, écrit le 21 août 2018 par Pieterjan Van Leemputten.