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Énergie => Discussion démarrée par: vivien le 10 septembre 2022 à 15:04:40
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Une nouvelle ligne électrique RTE de 400 km de long entre la France et l'Espagne sera mise en service en
2027 2028 pour doubler les capacités d'interconnexion
La ligne sera essentiellement sous-marine, entre un poste RTE à proximité de Bordeaux et un poste en Espagne à proximité de Bilbao
https://lafibre.info/videos/energie/202208_rte_nouvelle_ligne_electrique_entre_la_france_et_espagne_en_2027.webm
Edit : vidéo changée par la version dans laquelle la date de fin de projet en 2028 et non plus 2027
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(https://lafibre.info/images/cpl/202109_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.webp)
Transition énergétique en Europe : le projet de ligne électrique France-Espagne franchit une étape majeure
Après trois ans de concertation avec les élus et les citoyens, le tracé de la future ligne électrique entre la France et l’Espagne a été validé par le ministère de la Transition Ecologique. Appelé Fuseau de Moindre Impact*, il dessine le chemin que prendra la ligne reliant les postes électriques de Cubnezais (près de Bordeaux) et de Gatika (près de Bilbao), soit environ 400km de long. Une étape majeure franchie avant la phase d’autorisation puis la construction de cette ligne électrique essentielle pour accompagner la transition énergétique et renforcer la solidarité entre les États.
*Le Fuseau de Moindre Impact (FMI) correspond à la bande de terrain réduite (de quelques dizaines à quelques centaines de mètres), retenue à l’issue de la concertation, comme celle techniquement et règlementairement réalisable permettant d’éviter au mieux les zones de sensibilités environnementales au sens large (milieux physique, naturel, humain, paysager et patrimonial…).
Une nouvelle étape vers une Europe décarbonée
Cette nouvelle ligne électrique entre la France et l’Espagne permettra, à partir de 2027, de doubler les échanges d’électricité entre les deux pays pour les porter à 5 000 MW, c’est-à-dire l’équivalent de la consommation électrique de 5 millions de foyers environ.
Face au défi de la transition énergétique, l’objectif est de profiter de la complémentarité des productions électriques françaises et espagnoles pour trois raisons :
- En cas d’aléas (période de forte consommation, intempéries, incidents, …), une plus grande solidarité entre la France et l’Espagne,
- Une plus grande capacité de transport de l’électricité produite de part et d’autre de la frontière franco-espagnole, notamment à partir des énergies renouvelables,
- Une électricité au meilleur prix car une part plus importante des productions des deux pays pourra être mieux échangée dans le cadre du marché européen de l’électricité.
Compte-tenu de ces atouts, ce projet a été retenu en tant que « projet d’intérêt commun » par l’Union européenne qui lui a attribué une subvention de 578 millions d’euros sur un investissement total de 1,75 milliards d’euros, porté par RTE - le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français - et Red Eléctrica España (son homologue espagnol).
Un tracé essentiellement sous-marin élaboré avec tous les acteurs locaux
(https://lafibre.info/images/cpl/202109_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.jpg)
Le tracé sera essentiellement sous-marin (300 km) et souterrain (100 km, notamment pour rejoindre le poste électrique de Cubnezais en Gironde depuis la côte médocaine et pour contourner le canyon de Capbreton par l’intérieur des terres). Il a été élaboré avec la participation du public (élus, citoyens, pêcheurs, monde forestier) à chacune de ses étapes. Un dialogue qui se poursuivra lors de l’enquête publique qui doit débuter en 2022 en vue de la reconnaissance « d’utilité publique ».
Objectif : mise en service en 2027
La validation du tracé marque donc l’entrée du projet dans une phase opérationnelle. Les études environnementales et techniques se poursuivent ; et l’étude d’impact va pouvoir être finalisée. En parallèle, le tracé précis sera défini en concertation avec les propriétaires et les gestionnaires d’infrastructures concernés. Une fois les autorisations obtenues, en 2023, les travaux devraient commencer pour s’achever en 2027.
Source : Communiqué de presse RTE, le 14 septembre 2021
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RTE a réalisé en mars 2023 une vidéo sur les interconnexions électriques France-Espagne :
https://lafibre.info/videos/energie/202303_rte_tout_savoir_sur_les_interconnexions_france-espagne.mp4
https://lafibre.info/videos/energie/202303_rte_nouvelle_ligne_electrique_entre_la_france_et_espagne_en_2028.mp4
(https://lafibre.info/images/cpl/202502_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.avif)
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La ligne rencontre une forte opposition locale
(https://lafibre.info/images/cpl/202411_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_1.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202405_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_1.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202505_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_2.avif)
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(https://lafibre.info/images/cpl/202405_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_2.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202505_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_3.avif)
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L'opposition la plus forte est sur la petite partie terrestre :
(https://lafibre.info/images/cpl/202409_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202411_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_2.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202505_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_1.avif)
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(https://lafibre.info/images/cpl/202501_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_1.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202501_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_2.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202504_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.avif)
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Voici comment le câble passe de la mer à la terre :
(https://lafibre.info/images/cpl/202404_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202411_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_3.avif)
Les câbles a terre :
(https://lafibre.info/images/cpl/202303_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.avif)
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(https://lafibre.info/images/cpl/202411_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne_1.avif)
J'allais dire un truc, mais ça aurait été méchant pour les linteaux de porte.
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Selon France 2 la peur viendrait de la tension élevée. Avoir une ligne à 400 000 volts enterrée à 1 mettre sous terre à 100 mettre d'une maison, cela fait peur :-[
https://lafibre.info/videos/energie/202303_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.mp4
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Pourtant, à Paris, des lignes 225 000 volts qui passent sous les trottoirs à un mètre des immeubles, c'est courant.
J'ai vu deux nouvelles lignes 225 000 volts se construire à Paris et en proche banlieue, aucune opposition (ce sont de gros travaux, sur plusieurs années).
Exemple : la liaison souterraine 225 000 volts de 4,2 km entre le poste électrique de Tolbiac (Paris 13e) et le poste électrique de Berthollet (Arcueil), en passant par la ville de Gentilly.
(https://lafibre.info/images/cpl/202305_rte_ligne_225000v_berthollet_tolbiac_1.avif)
(https://lafibre.info/images/cpl/202305_rte_ligne_225000v_berthollet_tolbiac_2.avif)
Vidéo RTE de janvier 2023 : Un nouveau poste électrique éco-conçu à Paris Tolbiac (13ᵉ arrondissement)
https://lafibre.info/videos/energie/202301_rte_paris_nouveau_poste_electrique_tolbiac.mp4
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Vivien, est-ce que tu pourrais corriger le titre : MES -> MAIS ?
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C'est l'acronyme de Mise En Service.
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Ah d'accord, mais ce n'est pas très clair de prime abord. Je comprends qu'il manquait d'espace pour le titre.
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En tout cas, c'est redevenu d'actualité avec le blackout en Espagne, et on voit que ce n'est pas simple de construire une ligne THT avec l'opposition des riverains.
Mais le niveau d'interconnexion requis par l'Europe est de 10% de la consommation en 2020 (et 15% en 2030), et il y a une forte pression maintenant de l'Espagne et du Portugal pour construire de nouvelles lignes. Avec la ligne du golfe de Gascogne, on serait aux environs de 5%. Ils accusent la France de bloquer les projets, pour limiter la quantité d'électricité solaire que la France pourrait leur acheter.
Voir par exemple Hello Watt :
L’Espagne réclame à la France un renforcement des liaisons électriques
Écrit par Marie-Claire Dodin, Rédactrice experte rénovation énergétique le 23 mai 2025 à 18:00
Madrid et Lisbonne pressent l'Union européenne de renforcer en urgence les interconnexions électriques avec la France suite à la panne géante du 28 avril 2025 qui a fortement impacté la péninsule ibérique.
Dans un courrier commun adressé au commissaire européen à l'Énergie, les ministres espagnole et portugaise de l'Écologie demandent une "nouvelle impulsion politique" pour sortir la région de son statut d'île énergétique.
Les infrastructures actuelles entre la France et l'Espagne affichent une capacité limitée de 2,8 gigawatts (GW), un chiffre qui doit théoriquement atteindre 5 GW d'ici 2028 selon les projets en cours. Cependant, ce niveau reste jugé insuffisant par Madrid et Lisbonne, qui accusent régulièrement la France de freiner les projets de nouvelles interconnexions.
Les deux pays réclament un "engagement politique et financier ferme" pour garantir une intégration rapide de la péninsule au système électrique européen.
https://www.hellowatt.fr/blog/espagne-france-renforcement-liaisons-electriques/
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Je suis à la limite du nombre de caractères, donc j'ai changé le titre pour "Une nouvelle ligne électrique de 400 km entre la France et l'Espagne pour 2028".
Je me demande si la coupure en Espagne a fait diminuer les protestations en France pour cette nouvelle ligne.
Ceux qui pensaient que c'était un projet inutile, peuvent avoir changé d'avis.
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Bonjour,
je pense surtout que les gens n'en veulent pas car ça ne les servira pas directement ...
Je me demande si la coupure en Espagne a fait diminuer les protestations en France pour cette nouvelle ligne.
Ceux qui pensaient que c'était un projet inutile, peuvent avoir changé d'avis.
En soit, je pense que ça n'aurait rien changé au déroulement des évènements puisque les oscillations de tension en Espagne ont entrainé la déconnexion automatique du lien France/Espagne... (https://lafibre.info/energie/28-04-2025-blackout-electrique-en-espagne/msg1118232/#msg1118232). Plus tu as d'électricité qui passe à ce moment là, plus la chute est grande ...
Avoir plus de "puissance" aurait accéléré la réalimentation de la péninsule probablement, mais pas certain que ça aurait sauvé la situation. On avait pas forcément en énergie pilotable en moins de 20 secondes, de quoi combler la perte qu'a connu l'Espagne.
Après à voir aussi si le réseau ibérique était bien préparé à une réalimentation après une chute. Est-ce que les procédures existent ? sont adaptées à la production actuelle ? Le rétablissement de l'électricité n'aurait-il pas été plus rapide simplement avec une meilleure préparation en Espagne ?
On en saura plus avec les retours plus complets.
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L'interet de cette interco est surtout de pouvoir tirer un max d'elec solaire pas chere vers chez nous, à des heures légèrement décalées des nôtres.
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Pas vraiment d'intérêt pour nous, on a assez d'électricité solaire qui vient d'Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas. Cela ne ferait qu'augmenter les heures à prix négatifs en Europe. Le vrai intérêt, et c'est pourquoi l'Espagne et le Portugal le réclament, c'est pour assurer la sécurité d'approvisionnement de la péninsule. L'Europe demande au moins 10% de connectivité, on est à 3%, on montera à 5% avec la nouvelle ligne.
On a donc les oppositions à la construction de nouvelles lignes, qui comme souligné, ne serviront pas aux habitants traversés. Ces lignes coûtent aussi cher, la France n'a pas vraiment d'intérêt à les financer, c'est pourquoi l'Espagne et le Portugal demandent aussi un financement européen. Le Portugal a aussi annoncé un projet de ligne avec le Maroc. Mais ce sont des projets à horizon de ~10 ans ?
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Concretement coté peninsule, ce qu'ils veulent c'est ecouler leur elec renouvelable vers le reste de l'europe, pas specifiquement pour la france, c'est ca leur prio. C'est meme besoin clair exprimé par l'allemagne qui demande cette electricité.
La production de solaire pas cher c'est aussi un pari economique que les espagnols font, cela leur a permis de diminuer le prix de l'elec chez eux et ils esperent que ca boostera leur attractivité industrielle.
L'histoire des 10% d'interco c'est juste un pretexe qu'ils utilisent (justifié selon moi). Ils peuvent produire bien plus de solaire moins cher que tous les autres pays en europe et leur probleme c'est qu'on fait blocage et c'est un fait qui est bien diffusé dans l'opinion publique.
Coté France, la realité, c'est qu'on ne veut pas etre un pays de transit de l'elec des autres, et le prétexte pour freiner des 4 fers est l'excuse de l'impact environnemental. C'est pour ca que les espagnols font des courriers a l'europe, au dessus de nous, pour essayer que quelqu'un nous force à nous bouger le cul. A un moment je pense qu'on n'aura pas le choix d'accepter qu'on est bien au milieu et que quand en allemagne c'est le debut de soirée, au meme moment en espagne ca produit a fond du solaire... La consequence c'est que ouais, il faudra bien augmenter les intercos ET le reseau interne.
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Donc pas vraiment d'intérêt pour nous, et risque d'avoir encore plus de prix négatifs, c'est ce que je disais. Que l'Allemagne le demande n'est pas notre problème. Et en fait, je pense que le but de l'Allemagne est plutôt de profiter de notre électricité nucléaire. Nous on absorbe le solaire espagnol, et on renvoie notre surplus d'électricité nucléaire vers l'Allemagne. Il n'y a pas de lignes directes entre l'Espagne et l'Allemagne. Et encore, cela ne marche pas trop comme cela, car souvent, quand il y a une surproduction de solaire en Espagne, il y en a une aussi en Allemagne, donc les deux se conjuguent pour faire baisser les prix. Par contre, la nuit, quand il n'y a plus de solaire, les deux comptent sur notre nucléaire pour leur fournir de l'électricité (surtout quand l'Espagne aura arrêté ses 7 centrales nucléaires encore en production).
Nous, c'est de la solidarité, pour éviter un blackout, pour renforcer la stabilité du réseau ibérique, pas plus. Mais soit l'Espagne et le Portugal payent ces interconnexions, soit c'est l'Europe (donc l'Allemagne en grande partie).
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Pourtant, à Paris, des lignes 225 000 volts qui passent sous les trottoirs à un mètre des immeubles, c'est courant.
J'ai vu deux nouvelles lignes 225 000 volts se construire à Paris et en proche banlieue, aucune opposition (ce sont de gros travaux, sur plusieurs années).
Idem en banlieue Ouest de la région Parisienne.
J'ai vécu la construction de la ligne Nanterre-Nourotte juste à côté de chez moi, il y a 10-15 ans, 225kV souterraine, réalisée en mélange de tranchée et de forage dirigée.
Elle passe au milieu de forêts, de maraichers, sous des habitations, le long de routes. Elle traverse plusieurs zones protégées.
Donc c'est en zone moyennement dense.
Ca avait un peu râlé, côté riverains, et c'est bien normal.
Mais ça n'avait fait déplacé aucun écologiste à l'époque.
En 10 ans, la nature a repris ses droits, on ne voit absolument plus rien.
Aujourd'hui, à part les petits panonceaux rouge à intervalles régulier, il est très difficile de savoir ce qu'il y a dans le sous sol.
Et pourtant, certaines chambres souterraines sont immenses, accessibles via un simple trou d'homme de la taille d'un tampon de chambre télécom classique.
Leon.
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Donc pas vraiment d'intérêt pour nous, et risque d'avoir encore plus de prix négatifs, c'est ce que je disais. Que l'Allemagne le demande n'est pas notre problème. Et en fait, je pense que le but de l'Allemagne est plutôt de profiter de notre électricité nucléaire. Nous on absorbe le solaire espagnol, et on renvoie notre surplus d'électricité nucléaire vers l'Allemagne. Il n'y a pas de lignes directes entre l'Espagne et l'Allemagne. Et encore, cela ne marche pas trop comme cela, car souvent, quand il y a une surproduction de solaire en Espagne, il y en a une aussi en Allemagne, donc les deux se conjuguent pour faire baisser les prix. Par contre, la nuit, quand il n'y a plus de solaire, les deux comptent sur notre nucléaire pour leur fournir de l'électricité (surtout quand l'Espagne aura arrêté ses 7 centrales nucléaires encore en production).
Nous, c'est de la solidarité, pour éviter un blackout, pour renforcer la stabilité du réseau ibérique, pas plus. Mais soit l'Espagne et le Portugal payent ces interconnexions, soit c'est l'Europe (donc l'Allemagne en grande partie).
C'est pas gagné l'Europe si tout le monde se tire dans les pattes.
Déjà, il faudrait que les Espagnols et tout le monde se connectent au réseau européen de façon correcte en grid forming.
Ensuite, bien comprendre que l'élec se consomme au plus près et que les financiers débiles ne changeront pas les lois de la physique.
Évidement qu'il n'y a pas de ligne directe entre l'Espagne et l'Allemagne : Ce serait un non sens total.
En France, on a la chance d'être la plaque tournante de l'électricité. C'est nous les maitres du jeux. On imposera le prix du transport...
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En 10 ans, la nature a repris ses droits, on ne voit absolument plus rien.
Aujourd'hui, à part les petits panonceaux rouge à intervalles régulier, il est très difficile de savoir ce qu'il y a dans le sous sol.
Et pourtant, certaines chambres souterraines sont immenses, accessibles via un simple trou d'homme de la taille d'un tampon de chambre télécom classique.
C'est quand même bien plus classe que des lignes aériennes, bien moches.
Concernant l’innocuité du courant continu, il y a deux lignes tête-bêches pour faire en sorte que quel que soit le sens d'échange d'énergie, il y a globalement un champ magnétique négligeable autour des deux câbles. C'est presque comme un coaxial.
Comme d'hab, les écolo ont des arguments en général bien débiles.
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Cette ligne servira à l'Espagne comme à la France.
Exemple d'usages pour la France :
1/ pour vendre toute l'énergie qu'on produit la nuit en trop grosse quantité (énergie d'origine nucléaire)
2/ profiter du fait que la pointe de consommation est décalée entre les deux pays de plus d'une heure.
3/ pour importer de l'énergie au moment de la pointe quand il fait très froid (la France est plus sensible au froid que d'autres pays)
4/ en cas de nouveau coup dur sur nos centrales comme en 2022-2023
Rappelez-vous l'hiver 2022-2023, on faisait face à trois problèmes simultanément : une faible disponibilité du parc nucléaire suite à de la corrosion sous contrainte, une faible disponibilité du parc hydraulique français (20 619 MW de centrales en excluant les centrales de pompage-turbinage) en raison d'une sécheresse et enfin une faible disponibilité du gaz suite à la coupure de Nord Stream. Les interconnexions nous ont sauvés de centaines de coupures.
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C'est évidement qu'il y a des avantages, à condition de laisser gérer ceux qui maitrisent la technique et que les choix ne soient pas de la mauvaises politiques ou du financiers à court terme.
Rappelez-vous l'hiver 2022-2023, on fessait face à trois problèmes simultanément :
Oh oui! ;)
Normal quand il fait froid.
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Mais l'hiver, il n'y a pas beaucoup de solaire, et si l'Espagne arrête ses centrales nucléaires et au gaz, je ne vois pas trop comment cela réglerait le problème. Comme je disais, ce sont plutôt les autres qui comptent sur notre nucléaire, et si celui-ci était défaillant, ce serait la catastrophe dans toute l'Europe.
En Allemagne, ils parlent d'arrêter leurs centrales au charbon d'ici 2038, vœux pieux ?
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Un des problèmes des énergies renouvelables, c'est que les lieux de production ne sont souvent pas les mêmes que les lieux de consommation. D'où ces projets de lignes transfrontalières. En Allemagne, par exemple, leur plus grosse production d'éolien est la mer du nord, mais la consommation est surtout dans le sud de l'Allemagne (Ruhr, bavière...).
D'où leur projet de construction d'une ligne Nord-Sud, le Suedlink, de 4 GW, elle aussi en HVDC, pour limiter l'impact environnemental (car câble souterrain), mais qui coûte 10 milliards d'euros. Et comme il y a bien sûr des oppositions, et que les procédures d'autorisation sont longues (d'où les projets de "simplification administrative"), cette ligne qui devait rentrer en service en 2022, n'est plus elle aussi prévue que pour 2028. Et qui la paye ? Le consommateur...
Suedlink L'autoroute électrique
Date de publication : 30/10/2024
Le projet Suedlink est une "autoroute électrique" majeure destinée à transporter l’électricité verte du nord de l'Allemagne, riche en éoliennes, vers le sud industriel, où la demande énergétique est plus élevée. Ce projet, long de 700 km, traversera six États fédéraux, de Schleswig-Holstein à la Bavière et au Bade-Wurtemberg, avec des sections souterraines complexes, y compris un tunnel sous l'Elbe.
Suedlink est essentiel pour compenser la fermeture des centrales nucléaires et au charbon, reliant les capacités éoliennes du nord à la forte demande du sud. Cependant, le projet a connu plusieurs retards, notamment en raison de procédures d'autorisation et de la complexité des travaux. Initialement prévu pour 2022, il ne sera opérationnel qu'en 2028. Les coûts, estimés à 10 Mds EUR, seront répercutés sur les consommateurs via les frais de réseau.
Suedlink transportera du courant continu, réduisant les pertes d’énergie par rapport au courant alternatif. Bien que ce choix soit plus coûteux, il minimise l'impact visuel et environnemental. En réduisant les engorgements du réseau, Suedlink pourrait potentiellement stabiliser les prix de l’électricité en limitant le besoin d'acheter du courant supplémentaire ou de mettre en marche des centrales coûteuses. Cependant, les répercussions précises sur les prix pour les ménages restent incertaines.
Source : www.zdf.de 28.09.2024
https://www.renewableenergyworld.com/power-grid/grid-modernization/progress-announced-on-construction-of-worlds-longest-underground-transmission-line/
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Concernant l’innocuité du courant continu, il y a deux lignes tête-bêches pour faire en sorte que quel que soit le sens d'échange d'énergie, il y a globalement un champ magnétique négligeable autour des deux câbles. C'est presque comme un coaxial.
Par le passé, on a déjà eu des ligne High-Voltage-Direct-Current avec retour par la terre. C'est moins cher, mais on est forcément moins confiant sur les impacts environnementaux, et perturbations électromagnétiques.
Exemple connu : la liaison Italie-Corse-Sardaigne.
Dans les pays Occidentaux, je pense que ce genre de projet HVDC avec retour par la terre est en voie de disparition, justement à cause des impacts. Dites moi si je me trompe.
Leon.
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C'est quand même bien plus classe que des lignes aériennes, bien moches.
Concernant l’innocuité du courant continu, il y a deux lignes tête-bêches pour faire en sorte que quel que soit le sens d'échange d'énergie, il y a globalement un champ magnétique négligeable autour des deux câbles. C'est presque comme un coaxial.
Comme d'hab, les écolo ont des arguments en général bien débiles.
je ne classe pas les opposants que ce soit aux eoliennes comme aux lignes enterrées dans les écolos, juste dans les emmerdeurs, comme il y en a partout, ceux qui quoi qu'on fasse s' opposeront toujours, ils arrivent même à être les premiers à râler quand on ne fait rien ;)
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On est sans doute dans une période particulière, mais je remarque que 3 jours de cette semaine, on importait de l'espagne quasi H24:
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C'est quand même bien plus classe que des lignes aériennes, bien moches.
Les lignes aériennes sont plus faciles à dépanner et moins chère. Mais plus exposées aussi. Ça doit compenser.
Après, quand t'as un terrain tout plat, faire des tranchées c'est facile, dans les régions bien montagneuses par contre...
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Passer sous les rivières, sous les autoroutes etc..., c'est moins facile aussi. C'est un compromis d'acceptabilité. Des lignes enterrées soulèvent moins de résistance que des lignes THT bien visibles, mais sont nettement plus chères par ailleurs. Ce qui est payé par les consommateurs par leur taxe TURPE en France sur leur facture.
D'où une facture d'électricité qui augmente (en Allemagne en particulier).
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Le consommateur paie pour les lignes et les producteurs? Que paient-ils?
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On est sans doute dans une période particulière, mais je remarque que 3 jours de cette semaine, on importait de l'espagne quasi H24:
Si tu regardes ta capture, on voit quand même bien plus d'exports au global. Il suffirait d'exporter 25% de moins pour couper ces imports.
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est-ce réellement de l'import ?
Ce que je veux dire c'est est-ce que la France achète cette électricité à l’Espagne (pour en revendre plus cher à d'autres pays).
Ou est-ce qu'en fait notre réseau sert juste de transport ? gratuit ?
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Ou est-ce qu'en fait notre réseau sert juste de transport ? gratuit ?
Gratuit serait un non sens économique.
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J'imaginais un truc où on achète à l'Espagne dans un contexte où c'est rentable de dégager des capacités pour pouvoir vendre de l'électricité à d'autres pays.
Je sais pas s'il peut y avoir des accords directs entre Espagne et Allemagne mais ce qui me semble en tout cas assez certain c'est que jamais les électrons qui arrivent en France d'Espagne arriveront à un moment en Allemagne par exemple.
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je suis bien d'accord, mais y a aussi "peu cher" qui ne couvre pas forcément les coûts ..
Et je me méfie de certaines lois/textes ^^
@Underground78, je suis bien d'accord avec toi, on consommera l'énergie en provenance d'Espagne dans le Sud-ouest et on vendra à l'allemagne l'énergie des centrales du quart Est/Nord-Est de la France.
Mais bon le principe reste là. Si on doit payer des interconnexions et re-router nos flux, faut bien qu'on soit payé pour ...
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Vu que c'est de l'alternatif, c'est sûr que les électrons font du sur place.
Je n'en sais rien mais je trouverais très dingue que les réseau français soient utilisé gratuitement par les espagnols et les allemands.
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Le consommateur paie pour les lignes et les producteurs? Que paient-ils?
Dans le principe de la turpe, les deux payent, normalement.
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Si tu regardes ta capture, on voit quand même bien plus d'exports au global. Il suffirait d'exporter 25% de moins pour couper ces imports.
oui, mais si c'est importé à tarif négatif, pas la peine de pousser la machine ici, si toutefois, c'est revendu plus cher, ce qui n'est pas gagné, à part les anglais où c'est négocié plus, et l'italie, peut-etre, l'allemagne a l'air souvent moins chère que la france.
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Vu que c'est de l'alternatif, c'est sûr que les électrons font du sur place.
Je n'en sais rien mais je trouverais très dingue que les réseau français soient utilisé gratuitement par les espagnols et les allemands.
il doit bien y avoir un genre de turpe aux frontières aussi.
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Non, on ne sert pas de transport. Si on obseve cette période, très souvent les prix de gros ont été moins chers en Espagne, voire négatifs, alors qu'ils étaient plus élevés en Allemagne en Benelux, Italie, Angleterre....
Donc on a profité de l'aubaine, acheter (ou même se faire payer) de l'électricité espagnole, pour nous la revendre plus chère chez nos voisins.
C'est bien de l'import, l'électricité ne va pas directement en Allemagne ou autre, elle est mélangée à notre production, et est certainement consommée avant.
C'est d'ailleurs dans ce sens là que l'augmentation des interconnexions avec l'Espagne peut être intéressante pour nous. On pourrait acheter plus d'électricité à bas prix, pour la revendre, en journée, à nos autres voisins plus chère.
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C'est d'ailleurs dans ce sens là que l'augmentation des interconnexions avec l'Espagne peut être intéressante pour nous. On pourrait acheter plus d'électricité à bas prix, pour la revendre, en journée, à nos autres voisins plus chère.
C'est la strategie de l'espagne pour les decennies qui viennent, produire en masse de l'elec renouvelable pour l'envoyer vers l'europe du nord ou c'est cher. Et factuellement ils ont un avantage majeur d'ensoleillement sur les autres.
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Par le passé, on a déjà eu des ligne High-Voltage-Direct-Current avec retour par la terre. C'est moins cher, mais on est forcément moins confiant sur les impacts environnementaux, et perturbations électromagnétiques.
Dans les pays Occidentaux, je pense que ce genre de projet HVDC avec retour par la terre est en voie de disparition, justement à cause des impacts. Dites moi si je me trompe.
Niveau CEM, c'est quasiment pareil il me semble, surtout si le retour par la terre est fait en zone marine (milieu salin fortement conducteur).
On est en courant continu. Il y a certes des harmoniques liées à la commutation des IGBT et du ripple, mais c'est largement filtré par les capas du bus DC, et on rajoute normalement toujours des filtres LC et common mode en sortie des convertisseurs.
Tu as surtout une résistance plus élevée et donc des pertes plus importantes.
Il faut enterrer des électrodes de terre capables de tenir un courant de ~400-1200A en continu sans faire d'électrolyse de l'eau et sans réchauffer le milieu environnant outre mesure... elles sont donc énormes. Sur le long terme, vu qu'on est en courant continu et qu'on peut maintenir des flux de puissance élevés dans la même direction pendant plusieurs jours/semaines d'affilée, il y a forcément une corrosion importante du milieu et des matériaux autour de ces électrodes.
Au final, tu t'évites un conducteur mais tu te rajoutes énormément de contraintes, notamment financières à la construction comme à l'exploitation.
De nos jours, on met bien souvent deux conducteurs (positif et négatif) avec des électrodes de terre en point milieu, concues pour pouvoir tenir le courant pendant de courtes périodes en cas de défaut d'un des conducteurs (le temps de le réparer). On peut donc continuer d'exploiter la ligne, mais à puissance réduite.
D'où une facture d'électricité qui augmente (en Allemagne en particulier).
J'ai pas regardé en détail, mais j'ai en mémoire que la plus grosse partie de l'augmentation récente du kWh allemand est due à l'augmentation du prix du gaz.
Mais oui, enterrer des lignes HVDC ou THT, c'est très cher.
est-ce réellement de l'import ?
Ce que je veux dire c'est est-ce que la France achète cette électricité à l’Espagne (pour en revendre plus cher à d'autres pays).
Ou est-ce qu'en fait notre réseau sert juste de transport ? gratuit ?
La partie sud du pays va consommer l'énergie importée, la partie nord va exporter.
Je suppose qu'il peut y avoir du transit quand les intercos entre pays sont très proches (allemagne/suisse/luxembourg) mais c'est rare pour des raisons physiques.
C'est la strategie de l'espagne pour les decennies qui viennent, produire en masse de l'elec renouvelable pour l'envoyer vers l'europe du nord ou c'est cher. Et factuellement ils ont un avantage majeur d'ensoleillement sur les autres.
Oui, il y a des avantages économiques comme écologiques massifs à avoir un grid continental bien interconnecté. Raisonner pays par pays en s'en "tamponnant" que l'Allemagne ou l'Espagne puissent être en surpod ou en déficit à certains moments, c'est s'assoir sur ces avantages.
Il y a aussi un avantage massif pour nous qui avons un gros parc nucléaire. Ce parc peut faire varier sa prod mais ces variations sont relativement lentes par rapport à l'évolution du cycle solaire.
Avec de meilleures interconnexions, on a moins besoin de faire "respirer" de ce parc (diminution de la prod entre 11h et 17h, augmentation de la prod pour la nuit et le matin), car on peut exporter vers la Suisse, la Belgique et l'Italie en aprem et exporter vers l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal la nuit.
Les intercos avec le Royaume Uni nous sont bien utiles en hiver car on peut importer leur énergie éolienne excédentaire pour passer les pointes et leur exporter notre excédent en journée à la belle saison.
En agumentant les intercos sur des espaces géographiques importants, on foisonne les ENR, on met à disposition notre nucléaire et notre hydraulique, et on sollicite moins le gaz/pétrole/charbon, qui sont d'une part très polluantes et d'autre part les plus chères.
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Oui, il y a des avantages économiques comme écologiques massifs à avoir un grid continental bien interconnecté. Raisonner pays par pays en s'en "tamponnant" que l'Allemagne ou l'Espagne puissent être en surpod ou en déficit à certains moments, c'est s'assoir sur ces avantages.
On est bien d'accord.
Je ne sais pas si la reponse a deja ete donnée, mais comment se passe la facturation ? Si l'espagne pousse 3gw chez nous et qu'on pousse pareil chez les allemands ?
De ce que j'ai compris, on y gagne rien. Et on y perd le fait qu'on doive se coltiner un infra de transport interne plus grosse sans gagner un kopek.
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Sous réserve, car cette partie du marché est éncore un peu nébuleuse pour moi:
Si l'Espagne pousse 3GW chez nous, c'est qu'un opérateur d'équilibre (certains fournisseurs d'énergie, mais pas tous) a passé un contrat d'achat de volumes d'élec à un producteur espagnol.
RTE et REE ont leur mot à dire sur ces transactions car il faut qu'ils valident que la capacité de transport nécessaire est bien disponible (entre autres).
L'opérateur d'équilibre francais aura donc acheté son électricité à un certain tarif X/MWh (potentiellement sur le marché SPOT, potentiellement de gré à gré et de facon planifiée, etc.).
Pareillement, si on pousse 3GW vers l'Allemagne, c'est qu'un opérateur d'équilibre allemand achète à un producteur francais de l'énergie. Il y a contrat et tarif Y/MWh associé.
X et Y peuvent être équivalents si les achats sont effectués sur les marchés et si ces marchés disposent de fortes intercos, mais on voit bien que les prix au MWh varient souvent entre les différentes zones (du fait, justement, d'un manque de capacité d'interco).
Mais il y a à mon sens beaucoup de cas pour lesquels X et Y sont très différents.
Il me *semble* que le transit (achat par une entité allemande d'un volume produit en espagne) n'est pas autorisé, mais je n'en suis pas sûr.
Après, ca, c'est quand tout se passe bien. Si un incident majeur comme en Espagne se produisait chez nous et que RTE ne pouvait pas y faire face avec ses seules réserves nationales, je suppose que RTE aurait précédence sur les échanges programmés liés au marché afin de garantir la stabilité du système.
Comment est-ce compensé financièrement dans ce cas, si RTE n'est plus en mesure d'offrir la capacité de transit nécessaire pour effectuer les échanges programmés ? Je ne sais pas.
Dans le cas "normal", si un réacteur nucléaire se découple de facon non programmée (mise en sécurité), RTE va solliciter des réserves et refacturer l'écart à l'exploitant de ce réacteur nucléaire (EDF, ici). Les intercos peuvent éventuellement être sollcitées (et s'inverser, potentiellement, si on exportait avant le défaut) le temps que les réserves se déploient et compensent la perte de production.
Est-ce qu'il y a indemnisation des parties lésées par la perturbation du flux de puissance dans l'interco ? Je ne pense pas car les réserves sont très rapides (FCR < 30s, FFR < 5min).
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Sous réserve, car cette partie du marché est éncore un peu nébuleuse pour moi:
Si l'Espagne pousse 3GW chez nous, c'est qu'un opérateur d'équilibre (certains fournisseurs d'énergie, mais pas tous) a passé un contrat d'achat de volumes d'élec à un producteur espagnol.
RTE et REE ont leur mot à dire sur ces transactions car il faut qu'ils valident que la capacité de transport nécessaire est bien disponible (entre autres).
L'opérateur d'équilibre francais aura donc acheté son électricité à un certain tarif X/MWh (potentiellement sur le marché SPOT, potentiellement de gré à gré et de facon planifiée, etc.).
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Je me demande, je n'ai pas trouvé de chiffres ,quelle est la proportion de commerce gré à gré par rapport au commerce spot ?
A un moment j'avais cru comprendre qu'en fait le marché spot était faible par rapport aux contrats long terme.
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Électricité : 1,6 milliard d’euros pour mieux relier la France et l’Espagne
La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé lundi 16 juin qu’elle débloquerait 1,6 milliard d’euros pour améliorer les échanges transfrontaliers d’électricité entre l’Espagne et la France.
Ces fonds serviront à financer un projet d’interconnexion qualifiée de « stratégique » qui prendra la forme d’une ligne électrique de 400 kilomètres, dont 300 kilomètres sous la mer, au niveau du golfe de Gascogne. Il s’agit de la première interconnexion sous-marine entre les deux pays.
Ce projet permettra de presque doubler la capacité de transfert d’électricité, qui passera de 2 800 à 5 000 mégawatts (MW). Il sera financé via des prêts accordés aux gestionnaires de réseaux espagnol et français, Red Eléctrica et RTE. La réalisation sera confiée à Inelfe, une coentreprise fondée en 2008 par les deux entités.
La nouvelle interconnexion « contribuera à garantir une électricité plus propre, plus sûre et plus abordable à des millions de personnes », précise dans un communiqué la BEI, une institution présidée par Nadia Calviño, ex-ministre de l’Économie du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.
(............)
« Le soutien de la Banque européenne d’investissement à l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne est essentiel pour que la péninsule ibérique cesse d’être une île énergétique », a expliqué Nadia Calviño.
L’Espagne et le Portugal fonctionnent comme une « île énergétique », avec seulement 3 % d’interconnexions avec le reste de l’UE. Une situation dénoncée de longue date par Madrid et Lisbonne.
Source : Euractiv FR (https://www.euractiv.fr/section/eet/news/electricite-16-milliard-deuros-pour-mieux-relier-la-france-et-lespagne/)
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C'est bizarre l'écriture de cet article cela fait croire que cela vient d'être décidé alors que le projet a démarré en 2021 (bon il a été bloqué par plein de recours d'association environnemental mais c'est un autre sujet)
https://www.rte-france.com/projets/nos-projets/golfe-de-gascogne#:~:text=%5BEn%202028%2C%20une%20nouvelle%20liaison,France%20et%20de%20l'Espagne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Interconnexion_%C3%A9lectrique_France-Espagne_golfe_de_Gascogne
(https://lafibre.info/images/cpl/202109_rte_nouvelle_ligne_eletrique_france_espagne.jpg)
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Cette ligne THT a déjà été citée à de multiples reprises sur ce sujet et d'autres. Ce n'est en effet pas nouveau. Elle devait ouvrir en 2025, et a été repoussée à 2028.
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Et c'est effectivement elle qui va porter la capa d'interco France<>Espagne à 5GW.
Si un nouveau projet est annoncé, c'est top, la capa sera encore augmentée. Mais le projet de ligne HVDC Cubnezais<>Gatika est entièrement financé, et, come le dit Alain, en cours de construction. Début des essais prévu en 2027 si je ne m'abuse.
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La nouveauté c'est le financement assuré Toujours aussi NE