Le pays de Montbéliard, plus jamais sans le très haut débit
Internet performant, télévision haute définition, attractivité des entreprises, développement du télétravail… : PMA expose sa stratégie de déploiement du haut débit dans ses 72 communes.
Avec une connexion ADSL classique (d’un bon niveau tout de même), il faut compter deux heures pour télécharger un film en haute définition ; avec la fibre optique, cinq petites minutes suffisent. Pour les geeks, cinéphiles, amateurs de jeux vidéos en ligne et autres accros à la tablette tactile qui n’aspirent qu’à toujours plus de rapidité et de confort d’utilisation, cette seconde technologie reposant sur un fil de verre plus fin qu’un cheveu, c’est Byzance.
« L’accès au très haut débit est une attente majeure de mes administrés », relaie Pierre Schlatter, maire de Bart (environ 2 000 habitants) alors qu’une première armoire, dédiée à la fibre optique, vient d’être installée dans sa commune, rue du Général-de-Gaulle (à hauteur du n° 73). « Beaucoup me parlent d’un bonheur virtuel. »
Inaugurée symboliquement mardi en fin de matinée, cette armoire va permettre de raccorder entre 350 et 400 foyers éligibles. Deux autres vont y être implantées avant la fin de cette année afin de couvrir la totalité des foyers bartois. Elles vont alors permettre aux opérateurs/fournisseurs d’accès à internet (Orange, Free, SFR, Bouygues Telecom…) de proposer leurs services aux habitants.
Parmi les 72 communes que compte Pays de Montbéliard Agglomération, « plusieurs ne bénéficient pas, à l’heure actuelle, d’un débit suffisamment confortable », rappelle, si besoin était, Charles Demouge, président de la communauté d’agglo (à Écot par exemple, le débit n’excède pas… 512 kb/s). « Le déploiement d’infrastructure haut débit est l’un des chantiers majeurs de PMA. Notre objectif est de déployer, d’ici à fin 2018, un débit suffisant dans l’ensemble des 72 communes en n’en laissant aucune de côté. »
Pour une montée en débit homogène, PMA a opté pour une stratégie reposant sur deux espaces territoriaux distincts.
L’un est un espace périurbain ou rural comprenant les 43 communes qui ont rejoint PMA le 1er janvier 2017. Le déploiement de la fibre optique a été confié au SMIX, le Syndicat mixte Doubs très haut débit (lire ci-dessous). D’ici à fin 2018, celui-ci procédera à 31 montées en débit (via l’installation d’armoires PRM, des points de raccordement mutualisés) couvrant 33 communes (1) , soit 6 100 logements. Les dix autres disposent actuellement d’un bon débit et ne nécessitent donc pas l’intervention du SMIX. La technologie Ftth (Fiber to the Home), c’est-à-dire la fibre optique jusqu’à l’abonné, doit être déployée à l’horizon 2022-2024.
L’autre espace se confond avec l’ancien périmètre de PMA (29 communes). Le déploiement de la FttH y a été confié à Orange (sur ses fonds propres). En attendant sa concrétisation, plusieurs interventions prioritaires vont être réalisées, là aussi avant fin 2018, dans plusieurs communes où le débit est actuellement très faible : à Dambenois et Arbouans (moins de 3 Mb/s disponibles), ainsi qu’à Grand-Charmont, Étupes, Exincourt, Valentigney, Brognard, Mathay, Voujeaucourt, Bart, Seloncourt et Mandeure (de 3 à 8 Mb/s disponibles).
(1) Abbévillers, Autechaux-Roide, Berche, Beutal, Bretigney, Dannemarie, Dambelin, Dampierre-sur-le-Doubs, Dung, Échenans, Écot, Écurcey, Étouvans, Feule, Glay, Longevelle-sur-Doubs, Lougres, Meslières, Montenois, Neuchâtel-Urtière, Noirefontaine, Présentevillers, Raynans, Rémondans-Vaivre, Saint-Maurice-Colombier, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Sainte-Marie, Semondans, Solemont, Thulay, Villars-lès-Blamont, Villars-sous-Dampjoux, Villars-sous-Écot.Source :
L'Est Républicain, écrit le 30 août 2018 par Alexandre Bollengier.
