Bonjour à toutes et tous,
Suite à l'incendie du datacenter de Strasbourg plusieurs services offerts au monde enseignant sont tombés et ne sont toujours pas revenus en ligne. A l'heure où un nouveau confinement scolaire nous pend au nez, c'est un peu la grosse loose. Je me demande sérieusement pourquoi l'EN n'arrive pas à s'auto-héberger via RENATER. Les Universités le font bien (d'ailleurs même les établissements scolaires sont raccordés via un tunnel à RENATER et sortent sur internet avec une IPv4 dédiée à chaque site). Voici des captures d'écran des services concernés qui reviennent petit à petit à la vie. La page capturée (https://apps-normandie.beta.education.fr/) n'étant pas accessible il y a encore une semaine.

RENATER gère le réseau de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, et fournit des prestations d'hébergement, et d'ailleurs aussi de mail, mais ce n'est pas en général ce qui est utilisé par défaut, et à mon avis, s'ils devaient héberger tous les serveurs de l'éducation nationale et de la recherche, ils n'en auraient pas la capacité.

Les universités ont en général leurs propres capacités d'hébergement, mais pas forcément les rectorats ou autres institutions (comme l'ARCEP), le site j'alerte l'arcep étant toujours hors ligne :
https://jalerte.arcep.fr/

Parce que l'auto hébergement est dans 90% des cas une très mauvaise idée ?

Dans le cas d'une administration, je ne crois pas. Le problème est que dans une administration, quand tu dépasses un certain montant des services que tu achètes (90 k€ ?), tu dois faire un marché. Et tu dois le renouveler tous les 4 ans. C'est à dire que tu es susceptible d'avoir à déménager tous tes serveurs, ou tous tes services (sites web et autres...), tous les 4 ans. Ce n'est pas gérable. C'est pourquoi beaucoup préfèrent auto-héberger, même si la gestion est confiée à un prestataire externe (mais au moins il n'y a pas de déménagement d'infrastructure). Par exemple, il y a quelques années, la mairie de Paris a acheté des locaux pour en faire un datacenter propre, qu'il cherchait d'ailleurs à mutualiser pour partager les coûts.

https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/avec-son-data-center-la-ville-de-paris-fait-des-economies-et-garantit-la-maitrise-de-ses-donnees-818685.html

Les administrations, ce sont des cas particuliers... C'est sûr que quand on demande en plus la garantie de souveraineté, c'est à dire que les données soient hébergées en France par des entreprises de droit français, le choix devient tout de suite plus limité...

Pour les seuils, voir :
https://www.boamp.fr/Espace-entreprises/Comment-repondre-a-un-marche-public/Questions-de-reglementation/Avant-de-repondre-a-un-marche-public/Seuils-de-procedure-et-seuils-de-publicite

Faire appel à OVH, c'est souvent la solution de facilité. Pour un site, une commande, les montants ne dépassent pas les seuils de marché, et c'est français...

Parce que l'auto hébergement est dans 90% des cas une très mauvaise idée ?

Rien que pour les sauvegardes, la gestion physique d'une salle serveurs, des serveurs en eux même, etc...
Dans mon collège, c'était le prof de physique chimie qui gérait les serveurs, je ne sais pas comment c'est ailleurs, mais je doute que les collèges aient des DSI dédiés et formés.

Il vaudrait mieux que l'EN ait son propre cloud, hébergé chez Renater ou ailleurs (Renater n'étant pas vraiment hébergeur mais plutôt opérateur)

Les collèges sont gérés par les départements depuis quelques années, les lycées par les régions.
Il y a donc des personnes avec des compétences derrière.

Là où je te rejoins c'est que selon les départements certains ont fait le choix de la centralisation (donc rien dans les collègues sauf des liens en gros) et d'autres ont fait le choix d'équiper les sites (contrôleurs de domaine, serveurs...).
Pour le coup en terme de sécurité, disponibilité et autres c'est pas forcément extra.

Oui, en effet la centralisation a moins de résilience que la décentralisation des services qui, quant à elle, manque de fiabilité (redondance). Quoique le département a bien fait les choses chez nous puisque les collèges sont raccordés en fibre via une boucle qui parcourt plusieurs collèges. Après je ne sais pas trop si les deux extrémités de la boucle sont au même endroit.