Neuf Cegetel et Free se disputent Club Internet
Il ne reste finalement plus que deux candidats au rachat de Club Internet : Neuf Cegetel et Free. Tous deux ont déposé vendredi dernier des offres fermes approchant les 400 millions d'euros. Soit mieux que la valorisation de 350 millions induite par la dernière transaction comparable (AOL). L'ex-LDCom serait, selon des sources industrielles, en train de préparer une surenchère. Quant à la filiale d'Iliad, « ses propositions financières sont généralement en deçà de celles des autres acteurs », pointe la Société Générale. Mais elle apparaît, cette fois, plus motivée. D'une part, elle ne veut pas que Neuf Cegetel la dépasse en nombre d'abonnés ADSL. Ensuite, elle pourrait recycler en 150 millions d'euros de crédit d'impôt les pertes passées de Club Internet, ce qui est moins intéressant pour Neuf Cegetel, qui, grâce à ses propres pertes passées, dispose déjà de 2 milliards d'euros de crédits d'impôt.
Alice marginalisée
La cession de la filiale française de Deutsche Telekom accentuera donc la consolidation du marché français autour du trio Orange-Free-Neuf. Elle ne permettra pas l'arrivée d'un nouvel acteur, ni la constitution d'un quatrième pôle, ce qui aurait été le cas si Alice l'avait emporté. Mais la filiale de Telecom Italia est sortie de la course, sa maison mère se débattant dans des problèmes d'argent, d'actionnariat et de management.
Pour Oddo, cela va « précipiter probablement la sortie d'Alice du marché, sortie qui pourrait s'envisager au cours des douze mois suivant l'acquisition de Club-Internet ». En effet, « Telecom Italia se trouvera encore plus marginalisé face à trois opérateurs disposant de larges bases d'abonnés, alors même que d'abord, la croissance du marché ADSL devrait commencer à ralentir ; ensuite de nouveaux entrants se sont lancés récemment (Darty, The Phone House et SFR) ; et enfin les leaders investissent désormais dans la fibre à forte intensité capitalistique ». Une grande banque française abonde : cela « marginalise Alice, qui n'a toujours pas atteint une taille critique, et pourrait forcer une sortie, surtout en cas de nécessité de réinvestir en fibre optique ».
Numéricâble Noos (détenu par Altice et le fonds britannique Cinven) a aussi déposé vendredi une offre ferme, mais elle aurait été moins élevée que son offre préliminaire (400 millions, selon « Challenges ») et que celles de ses deux rivaux. Le câblo-opérateur n'aurait donc pas été retenu pour la suite du processus. Son intérêt avait surpris : voulait-il acquérir ainsi une couverture nationale ? Une marque mieux considérée ? Ou seulement montrer qu'il fallait désormais - au moins en apparence - compter avec lui ?
Source: Les Echos (http://www.lesechos.fr/journal20070413/lec2_technologies_de_l_information/4563505.htm)
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Club Internet => Discussion démarrée par: vivien le 14 mars 2007 à 21:52:07