Auteur Sujet: Brèves du sport business et de la tv payante par Hammett  (Lu 143693 fois)

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Hammett

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Brèves du sport business et des médias
« Réponse #228 le: 12 mai 2017 à 09:24:21 »
Cela va pousser :
- beIN Sports à rechercher des alliés (SFR et/ou Canal+).
- Canal+ à se rapprocher avec Orange (et réciproquement).
- SFR à rentabiliser l'investissement. 

Cet été, l'ADLC doit redéfinir les conditions d'exploitation de Canal+ (lié au rachat de TPS). Nul doute que la donne va changer avec la montée en puissance de SFR, d'autant que Canal+ perd des clients.
Le paysage de la tv payante va bouger !!!

Nico

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Brèves du sport business et des médias
« Réponse #229 le: 12 mai 2017 à 09:41:20 »
Autre citation de l'article
Citation qui dit bien que c'est de la provoc :p.

J'appartiens à ceux qui pensent que là est l'avenir de la diffusion de la F1
Fut un temps il y avait une offre C+ pour le WE, c'était idéal pour la F1. Mais bon ça n'a pas continué...

Hammett

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Brèves du sport business et des médias
« Réponse #230 le: 13 mai 2017 à 06:42:39 »
Brèves du sport business et des médias – n°200
Les jeux sont faits ! C’est SFR qui remporte l’ensemble des droits de la Ligue des Champions et de la ligue Europa pour la période 2018-2021. SFR va débourser 350 M€ par saison !!!  315 M€ pour la LDC et 35 M€ pour la Ligue Europa. C’est une augmentation de 125% pour la compétition reine et de 75% pour la Ligue Europa.

Le quotidien l’Equipe (édition papier du 12/05) a publié une infographie sur l’évolution des droits tv de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa (anciennement Coupe de l’UEFA)



Ligue des Champions chez SFR !
Afin d’amortir son investissement, SFR va devoir recruter énormèment, augmenter ses tarifs et voir son bouquet repris par les autres opérateurs télécoms ainsi que par Canal+. Il est certain que SFR va certainement taper fort pour les droits de la Ligue 1 qui devraient être lancé courant 2018.
Michel Combes, directeur général d’Altice a déclaré (Stratégies, 11/05) : "Nous changeons clairement de dimension (…) Nous révolutionnons le paysage du sport et devenons un acteur majeur du football". Pour la Ligue 1, il faudra encore que SFR casse sa tirelire, car l’ensemble des droits actuels est de 750 millions, "C’est très élevé", reconnait Michel Combes.

Réactions de BeIN Sports, Orange et C+
C’est un coup dur pour Canal+, mais c’est surtout un très gros coup dur pour beIN Sports qui diffusait jusqu’à présent ces compétitions. Il risque d'y avoir une perte d’abonnés pour BeIN Sports, son modèle économique était déjà déficitaire, mais avec la perte de ce droit premium, la sanction pourrait être forte.
Selon Le Monde (12/05), beIN Sports aurait proposé 300 millions d’euros, "Quel est le modèle économique de [l’opérateur télécoms] ? 350 millions ou 370 millions, c’est impossible à rentabiliser. Nous ne voulions pas à acheter à perte". Toujours selon Le Monde, beIN Sports serait à 3,5 millions d’abonnés.

Du coté d’Orange, Stéphane Richard a déclaré au quotidien Les Echos (12/05) : "Je n'ai aucun regret de ne pas avoir abouti pour l'heure, quand je vois les sommes dépensées par SFR. Nous ne ferons pas un accord à n'importe quel prix. Nous préférons garder notre argent pour investir dans nos réseaux, et surtout garder un bilan financier sain pour envisager sereinement l'avenir".

Canal a minimisé la perte en déclarant que la Champion’s League ne représentait qu’une quinzaine de soirée par an…

Nouvelle donne  dans télévision payante ?
Alors que depuis l’arrivée de Patrick Drahi, le secteur de la télévision payante était déjà en ébullition, a question se pose : va-t-on vers une consolidation de la télévision payante ? Cet été, l’ADLC doit redéfinir les obligations de Canal+, la montée en gamme de SFR Sport va certainement rabattre les cartes.

BeIN Sports et son catalogue de droits va certainement faire l’objet de sollicitations, car la chaine vient de perdre un de ses produits phare ! Cela va-t-il pousser Canal+ et orange à accélérer leur rapprochement ? En tout cas, le rapprochement commercial entre Canal+ et Orange n’a pas donné les résultats escomptés. Pour eux, il va être primordial de remporter les droits de la Ligue 1, sinon pour Canal+, la fuite des abonnés risque d’être importante !

A noter que l’UFC-Que Choisir a réclamé une régulation du marché de gros de l'accès aux chaînes sportives sur les box. D’autre part, pour l’association : "L'incapacité financière des acteurs les moins puissants ou de nouveaux entrants à investir dans des contenus attractifs pour les consommateurs, pourrait aboutir à la diminution du nombre de fournisseurs d'accès à internet, ce qui entraînerait une baisse de la concurrence susceptible de faire augmenter les prix" (Le Figaro, 11/05).

Hammett

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« Réponse #231 le: 16 mai 2017 à 07:01:56 »
Brèves du sport business et des médias – n°201

Champions Cup (2018-2022) et Challenge Cup (2018-2022)
Après la Ligue des Champions et la Ligue Europa, c’est au tour du rugby de voir la renégociation des droits tv de ces coupes européennes. Actuellement ce sont France Tv et beIN Sports qui se partagent la diffusion des compétitions pour 20 millions d’euros (6 pour France Tv, 14 pour beIN sports). Mais l’organisateur souhaite une plus grosse exposition pour les matchs en clair.
D’autre part, la venue de SFR sur le marché pourrait amener à une augmentation des droits, d’autant qu’après le foot, Canal+ et beIN Sports vont vouloir prendre une revanche. Réponse vers le 25 mai, mais les droits pourraient être doublés.

Midi Olympique (édition papier) annonce que le recours déposé par SFR contre les conditions d’attribution du Top14 à Canal  aurait été jugé recevable par l’Autorité de la Concurrence. De là ce que les droits soit de nouveau sur le marché…

Pour rappel, la LNR avait attribué les droits tv du Top14 (période 2019-2023) en exclusivité à Canal+ pour un montant de 97 millions. Selon le quotidien L’Equipe (édition papier du 12/05/2016), Canal+ et BeIN Sports avaient déposé une offre, mais pas Eurosport et SFR. La LNR avait mis un prix de réserve à 90 millions avec l’espoir d’en tirer 100 millions.

SFR avait annoncé (Les Echos, 10/05) qu’il n’en serait pas et qu’il envoyait : "un courrier à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour l’informer de sa non candidature. Il n’est pas d’accord avec la procédure mise en place par celle-ci. A tel point qu’il a aussi tenu à en informer l’Autorité de la concurrence, par lettre également. Il y exprime ses réserves quant à cette procédure".

Formule 1
Le quotidien Le Monde (13/05) donne le prix de la Formule 1 pour Canal+, c’est 60 millions par saisons. En 2013, Canal+ avait acquis ces droits pour 29 millions. SFR s’était également mis sur les rangs, car la F1 serait capable de générer de 200 000 à 400 000 clients supplèmentaires. SFR aura été utile afin de faire monter les droits et de faire surpayer Canal+…

Hammett

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« Réponse #232 le: 31 mai 2017 à 08:27:25 »
Brèves du sport business et des médias – n°202

Ligue des Champions en Angleterre, Espagne & Allemagne
Alors que c'est SFR qui a remporté les droits tv de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa, le cycle de renouvellement des droits tv de la Ligue des Champions a débuté il y a quelques mois et c’est le Royaume-Uni qui avait ouvert le bal avec un nouveau record.

C’est BT (adepte de la convergence télecom/contenu et modèle de SFR) qui s'était imposé face à Sky au prix de 1,2 milliard de livres (1,39 milliard d'euros), soit quasiment un tiers de plus qu'avant. Cela représente 394 millions par saison et 32 % de plus que les trois saisons précédentes que BT avait chipé pour 897 millions à Sky, son grand concurrent de télé payante outre-Manche. Ces droits entreront en vigueur à partir de la saison 2018-2019

En Espagne, l’UEFA aimerait obtenir un montant supérieur à 200 M€ par exercice de recettes télévisuelles soit une revalorisation de 30%. A ce jour, les télévisions espagnoles déboursent au global une somme de 165 M€ par saison. Le diffuseur BeIN Sports reverse à lui seul une enveloppe de 110 M€ par saison.

En Allemagne, l’UEFA devrait toucher plus de 200M€ par, l’ensemble des 3 saisons avoisinant un pactole compris entre 600 et 700M€. A titre de comparaison, le cycle actuel offrait 119M€ annuels.

Le quotidien l’Equipe (édition papier du 12/05) a publié une infographie sur l’évolution des droits tv de la Ligue des Champions et de la Ligue Europe (anciennement Coupe de l’UEFA) dans les grands championnats européens.



Et l’évolution en France



Rugby
BeIN Sports et France Tv ont renouvelé les droits tv des Coupe d’Europe de Rugby jusqu‘en 2022. Et contrairement aux pronostics, ni Canal+ ni SFR Sport n’ont candidaté. Le montant de la transaction n’a été révélé.

Hammett

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« Réponse #233 le: 09 juin 2017 à 06:54:46 »
Brèves du sport business et des médias – n°203

beIN Sports & Canal+
A l’occasion de ses 5 ans, beIN Sports a annoncé qu’elle comptait 3,4 millions d’abonnés. La chaine qui vient de perdre la Ligue des Champions au profit de SFR (beIN Sports – comme Canal+ - aurait proposé 300 millions à l’UEFA). beIN Sports aurait perdu 1,1 milliard d’euros entre 2012 et 2015 (Libération, 16/03).
 
De son coté Canal+ va un peu "mieux", mais n’est pas dans le vert. Le résultat opérationnel des chaines Canal+ en France montre une perte de 399 millions en 2016 et de 265 millions en 2015, 180 millions en 2014. Le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et CanalPlay) est de 8,054 millions (dont 2,939 aux offres spécifiques Free et Orange et 5,115 directement).
Le site Electron Libre a donné le chiffre (au 31/12) de 3,746 millions aux chaines directement distribués par Canal+ « individuels », ce qui laisse le complèment de 1,578 million aux offres CanalSat « individuels».

Quelle rentabilité ?
BFM (07/2016) avait estimé que beIN Sport pourrait être rentable avec 4 millions de clients.
Pour Canal+, c’est aussi un gain de 600 000 abonnés supplèmentaires qu’il faudrait pour compenser intégralement la baisse des offres de l’automne dernier (Le Figaro,12/2016).
Pour amortir son investissement de 350 millions (hors frais de production) dans la Ligue des Champions et la Ligue Europa, le courtier Oddo estime que SFR peut engranger "entre 300.000 et 700.000 nouveaux clients (…) avec un revenu par abonné entre 30 et 40 euros (...) En somme, SFR serait en mesure de générer 205 millions d'euros à 570 millions d'Ebita par an pour absorber les 350 millions d'euros de coûts supplèmentaires.".

Résumons : pour que Canal+, beIN Sports et SFR Sport puissent être rentables, il va leur falloir gagner près de 1,8 million de clients en cumulés. Forcèment, il y en aura pas pour tout le monde.

alain_p

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Brèves du sport business et des médias
« Réponse #234 le: 09 juin 2017 à 08:01:28 »
J'ai peur que dans l'histoire, tout le monde soit perdant. Les uns parce qu'ayant perdu certains contrats, ils vont perdre des abonnés, les autres parce qu'ils ne pourront pas amortir leur énorme investissement.

Hammett

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« Réponse #235 le: 16 juin 2017 à 06:26:05 »
Brèves du sport business et des médias – n°204

Ligue 1
Avec l’entrée en piste de SFR, les futurs droits tv de la Ligue 1 devraient très sérieusement augmenter. Pour la LFP, même les GAFA pourraient s’y mettre (bfm, 16/05) : "Les droits du football ne sont plus seulement un business de 'pay-TV' (chaînes payantes), C'est clairement devenu un business de 'pay-TV', d'opérateurs télécoms et de Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) (…) Les Gafa ont mis un pied en Allemagne l'année dernière, donc je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas ailleurs en Europe occidentale"
Pour rappel, Amazon a acheté un lot de la Bundesliga l'an dernier plusieurs dizaines de millions d'euros, tandis qu'aux États-Unis, Facebook a acheté des droits pour diffuser des matchs de NBA, et Twitter ceux de la NHL.
Alors combien pour les droits tv de la Ligue 1 ? 1 milliard ? 1,5 milliard ?
Reste à voir quand sera lancé l’appel d’offre. Pour une source proche de la LFP (Les Echos, 07/06) : "La Ligue pourrait vouloir profiter du renouvellement de mandat de Stéphane Richard à la tête d'Orange, en mai 2018, et lancer son appel d'offres juste avant. Lui qui veut aider Canal+ à remporter les droits, s'il se représente avec une victoire, c'est un élèment positif de plus à son bilan. La bataille sera d'autant plus virulente avec SFR". La LFP a jusqu’au printemps 2019 pour le faire.

Top14
La DNACG (Direction Nationale d’Aide et Contrôle de Gestion) qui se charge pour la FFR de contrôler financièrement les clubs pros, vient de rendre son rapport pour la saison 2015-2016 (il y a toujours un an d’écart avec la saison en cours).
Une synthèse des droits tv permet de faire le point. On peut noter que l’arrivée de beIN Sports a fait exploser les montants des droits pour Canal+. Les droits devraient encore augmenter : la LNR a attribué les droits tv du Top14 (période 2019-2023) en exclusivité à Canal+ pour un montant de 97 millions. A confirmer, car le recours déposé par SFR contre les conditions d’attribution du Top14 à Canal aurait été jugé recevable par l’Autorité de la Concurrence.


Hammett

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Brèves du sport business et des médias
« Réponse #236 le: 21 juin 2017 à 06:25:28 »
Brèves du sport business et des médias – n°205

Le quotidien Les Echos (15/06) annonce des premières fuites sur le rapport que doit rendre l’ADLC concernant la mise à jour des injonctions que doit remplir Canal+ suite à son rachat de TPS en 2007. Injonctions qui ont été renouvelées en 2012 et qui viennent à échéance.
Et selon le quotidien, l’ADLC pourrait lâcher la bride à Canal+ sur le cinéma : Canal+ pourrait proposer des exclusivités plus importantes sur CanalPlay et aurait plus de souplesse pour diffuser les oeuvres des studios américains.

Injonctions, injonctions…
Quelles sont ces injonctions ? Par exemple, c’est l’interdiction d’une distribution en exclusivité de chaines avec des droits premiums dans le sport et/ou le cinéma comme OCS. Pour l’ADLC (injonctions de juillet 2012) , une chaine premium sportive est : "une chaîne diffusant des droits sportifs premium, à savoir les droits de diffusion des matches de Ligue 1 ou des championnats étrangers attractifs ou de la Ligue des champions". Il y a un an l’ADLC avait refusé que beIN Sports soit distribué en exclusivité sur Canalsat, considérant que beIN Sport est une chaine premium.
Autre exemple, l’obligation pour Canal+ de ne pas devenir propriétaire d’OCS, de distribuer aux Fai les chaines Cine+. Pour rappel, en 2012, l’ADLC avait infligé une amende de 30 millions à Canal+ pour non respect des obligations énoncées en 2007 après le rachat du bouquet TPS.

Des changements annoncés
En juillet 2016, Bruno Lasserre – l’ex Président de l’Autorité De La Concurrence – Le Monde (06/07) était revenu sur les injonctions imposées à Canal+ : "Nous lançons aux alentours du 20 juillet une consultation publique afin de remettre à plat le cadre réglementaire auquel est soumis Canal+ depuis cinq ans. Il s’agit d’un exercice de grande ampleur qui nous amènera à nous interroger sur les évolutions du secteur. Le paysage concurrentiel a-t-il été modifié avec l’arrivée de Netflix et la concentration Numericable-SFR ?
Les modes de consommation ont-ils évolué (visionnage des contenus sur Internet) ? Y a-t-il de nouveaux contenus premium (séries, rugby) ? Les modèles de financement du cinéma et du sport français ne méritent-ils pas d’être revus ? Même si cela n’est pas dans la compétence de l’Autorité, je pense aussi qu’il faudrait revoir les règles de concentration des médias afin de faire èmerger des acteurs forts, capables d’acquérir des droits de plus en plus onéreux et d’exporter leur savoir-faire
".

A suivre…Rapidement
L’ADLC doit rendre sont avis le 22 juin, mais celle-ci aurait tenu compte que d’autres acteurs puissant sont rentrés dans le jeu comme SFR et Netflix et que Canal+ n’est plus en position ultra-dominante et qu’il perd régulièrement des abonnées.

Hammett

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« Réponse #237 le: 23 juin 2017 à 06:14:28 »
Brèves du sport business et des médias – n°206

Canal+ et les autres...
Comme annoncé il y a une semaine par Les Echos, dans un avis, l’Autorité de la Concurrence lève une partie des obligations fixées à Canal+ depuis le rachat de TPS en 2007. En gros, il y a encore des règles mais avec beaucoup de souplesse.
Les arrivées de SFR, beIN Sports, Netflix ou Amazon  a permis une très sérieuse concurrence au monopole qu'était Canal+ et l’ADLC en a tenu compte. Les nouvelles règles édictées par l'ADCL s’éteindront le 31 décembre 2019.
Après, cela va être vraiment la guerre...

Pour Le Monde (22/06)  :
"Dans le domaine du cinéma et des séries, Canal+ obtient le droit de nouer un deuxième accord-cadre avec un grand studio américain, après celui conclu avec Disney et une levée intégrale des restrictions qu’il subissait sur les achats de droits. Mais la plupart des restrictions sur le cinéma français demeurent. À court terme, le groupe pourra toutefois mieux faire profiter ses chaînes du riche catalogue de sa filiale de production StudioCanal.

Dans le domaine de la distribution de chaînes payantes, Canal+ pourra intégrer dans ses bouquets des chaînes premium en exclusivité. Il serait donc susceptible de relancer le projet d’accord de distribution exclusive de BeIN Sports, qui avait été retoqué par l’autorité au printemps 2016. En revanche, Canal+ a toujours l’obligation de distribuer un minimum de chaînes indépendantes.

En matière de sport, enfin, Canal+ se trouve libéré de toute restriction et aura le loisir de céder des matchs à C8 ou CStar sans obligation de mise en concurrence.
".

L'avis est susceptible d'être attaqué devant le Conseil d'Etat, Altice va-t-il le faire ?

Hammett

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« Réponse #238 le: 05 juillet 2017 à 08:06:50 »
Brèves du sport business et des médias – n°207

Début avril, l’UEFA a publié ses comptes pour la saison 2015/2016, l’occasion est ainsi donnée de regarder ce que l’instance reçoit en droits tv.

Euro 2016
Pour l’Euro 2016, l’UEFA a reçu 1,024 milliard d’euros de droits tv, ce qui représente une hausse de 22,3% par rapport à l’Euro 2012. Depuis l’Euro 1992, la hausse est de 5319% ! Les droits tv représentent 53,4% des recettes en 2016, contre 60,19% en 2012 et 46,2% en 1992.
L’UEFA ne précise pas le détail des droits payé par pays. En France, les droits payés par beIN Sport, TF1 et M6 avait été de 110 millions d’euros.



Champions et Europa League
L’UEFA donne quelques chiffres (mais le moins possible) sur ces compétitions phares. Pour la saison 2015/2016, la Champion’s League a reçu 1,646 milliard et 311 millions pour l’Europa League.



Historiquement et pour les deux compétitions, l’évolution est assez conséquence et passe de 4,053 milliards sur le cycle 2012/2015 à 5,900 milliards sur le cycle 2015/2018, soit une augmentation de 45,% en trois ans. En 15 ans l’augmentation est 218,5% !



Période 2018-2021
Les droits vont exploser, avec la quasi disparition de la visibilité sur des chaines gratuites.
au Royaume-Uni, les droits ont augmenté de près d’un tiers. C’est BT qui s'est imposé face à Sky au prix de 394 millions (+32%) par saison.
En France c’est SFR qui l’a emporté pour 350 millions par saison (+133%).
En Italie, c’est Sky (face à Médiaset) pour 290 millions d’euros.
En Allemagne c’est Sky et Dazn pour plus de 200 millions (+68%) mais il reste à attribuer la Ligue Europa. A noter que la tv publique ne diffusera plus la compétition.
L’Espagne est le dernier pays majeur ou les droits ont été attribués. C’est Médiapro (pour beIN Sports Espagne) qui a acheté les droits en exclusivité pour un montant compris entre 230 et 250 millions (+46%)

Hammett

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« Réponse #239 le: 11 juillet 2017 à 06:40:00 »
Brèves du sport business et des médias – n°208

Vers un nouvel accord entre C+ et beIN Sports ?
L’avis de L’autorité De La Concurrence concernant la levée partielle des injonctions imposées à Canal+ va-t-il voir une relance d’un accord s’exclusivité entre Canal+ et beIN Sports ?

L’ADLC permet ce genre d’exclusivité, mais Canal+ devra accepter qu'un opérateur puisse aussi la distribuer à l'unité, c'est-à-dire hors de son bouquet en la facturant en plus et à des conditions commerciales décentes. Il y a un an, l’ADLC avait refusé un accord de distribution exclusif entre BeIN Sports et Canal+. A l'origine, Canal devait verser entre 300 et 400 millions d'euros à BeIN Sports sur 5 ans pour s'attacher une distribution exclusive.

Une éventuelle reprise des discussions avec BeIN Sports ne serait pas à l'ordre du jour, c’est ce que déclare Maxime Saada (Directeur Général de C+) : “ Sur le sujet de BeIN Sports, comme sur tous les autres comme CanalPlay, il va falloir se demander : est-ce toujours opportun, ou est-ce trop tard ?“.

Enfin, comme la position de Canal+ demeure forte sur le cinéma français, Canal+ devra continuer de ne  pas intervenir dans la politique commerciale de la filiale d’Orange, Malgré sa part de 33,3 % dans Orange Cinéma Séries.

SFR Sport, une menace ?
Isabelle De Silva , la présidente de l’ADLC a fait le bilan (Les Echos 03/07) de son activité et est revenu sur les exclusivités de SFR sur la Ligue des Champions et le championnat anglais de foot.

L’Arcep s’en inquiète car des exclusivités à "des contenus majeurs ou à l'essentiel des services" pourrait offrir "avantage concurrentiel sur le marché de l'accès à l'internet, ce qui pourrait conduire à une diminution de l'intensité concurrentielle sur l'ensemble des marchés de détails concernés". L’ADLC surveille mais ne s’en inquiète pas : "Du point de vue du droit de la concurrence, qu'un opérateur puisse valoriser des offres exclusives, il n'y a rien d'anormal en soi. Ce sont dans des circonstances exceptionnelles qu'on peut venir lui imposer un certain nombre de contraintes".

Pour l’ADLC : "il y a un équilibre à trouver. En soi, quand on acquiert des droits extrêmement onéreux, il peut avoir du sens économique à les garder en exclusivité, c'est la vie des affaires. Pour le moment, SFR n'a pas dit comment il comptait rendre accessible la Ligue des champions, nous regarderons avec attention.".

Pour les futurs droits de la Ligue 1 ce serait pareil : "Il n'y a pas de différence de nature du point de vue de la concurrence entre la Ligue 1 et la Ligue des Champions, même s'il peut y avoir une différence d'attachement du téléspectateur à regarder telle ou telle compétition. A priori, ce serait la même analyse si c'était la Ligue 1. "
Actuellement, SFR permet d’accéder à SFR Sport via une offre OTT, ce qui semble suffire à l’ADLC.