Auteur Sujet: Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) par Hammett  (Lu 219952 fois)

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K-L

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #648 le: 29 novembre 2017 à 19:41:26 »
Dans un contexte où :
  • le grand patron est majoritaire
  • les emprunts sont à taux fixes
  • il n'y a pas d'échéance de remboursement avant plusieurs années
A quoi est-ce que ça sert de rassurer les marchés ?

Sauf que les marchés se sont emballés de manière déraisonnée avec effet boule de neige (ou le syndrôme du mouton si ont peut dire).

alain_p

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #649 le: 29 novembre 2017 à 19:45:06 »
Et bah, il suffit alors de les laisser faire. L'action remontera quand ils auront recouvré leurs esprits (et reconnu la grande sagacité du timonier Drahi).

Didier B.

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #650 le: 29 novembre 2017 à 20:29:42 »
Les marchés ont tendance à imaginer le futur en tirant des lignes de tendance à partir des dernières infos mais il suffit parfois d'un grain de sable ou d'une goutte d'huile pour changer la donne. Il y a peu certains donnaient BTel mourant. Maintenant c'est Altice et après demain un autre ? Avec la guerre des prix actuelle on va bientôt recevoir de l'argent pour prendre une carte Sim chez certains.

Fredwww

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #651 le: 29 novembre 2017 à 20:52:49 »
Sauf que les marchés se sont emballés de manière déraisonnée avec effet boule de neige (ou le syndrôme du mouton si ont peut dire).

Mais du coup, quel est l'effet réel de cet emballement dans le contexte que j'ai cité plus haut ?

Jojo78

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #652 le: 29 novembre 2017 à 23:29:59 »
Après si l'action ne remonte pas, le ratio capital/endettement sera forcèment moins bon avec une note des agences de  notation qui ira avec.
Sur le court terme sans échéance importante, ce n'est pas un soucis.
Mais lorsqu'il faudra refaire fonctionner la machine à sous, çà risque d'être plus compliqué si le cours, le ratio et donc les notes ne remontent pas d'ici là.
Une fois qu'une action a une mauvaise image çà peut être long de faire revenir les investisseurs. 2022 c'est loin et proche.

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #653 le: 08 décembre 2017 à 07:27:35 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°264

Arcep
Lors d’une interview à Edition Multimédi@ (17/11). Sebastien Soriano revient sur les investissements des acteurs de la filière qui pourraient dépasser 10 milliards d’euros en 2017 (hors achats de fréquences), ce qui constituerait un record. En 2016, les investissements avaient atteint 8,9 milliards d’euros (hors achats de fréquences).

Plus globalement, il rappelle que la réglementation permet de contraindre un opérateur à respecter ses engagements d’investissements et que l’ARCEP juge si ces investissements sont sérieux. L’ARCEP contrôle le respect de ces engagements.
Pour lui, si les investissements augmentent c’est grâce à la régulation pro-investissements : "depuis 3 ans nous constatons une croissance forte de l’investissement des opérateurs télécoms" (DigiWorld le 15/11). 

Humble, Sebastien Soriano, car 3 ans correspondent à sa nomination. Il aurait aussi pu dire que les opérateurs peuvent aussi avoir une logique d’investissements. Un oubli ? Même si le régulateur est d’abord là, pour que l’ensemble du territoire soit concerné, il n’est pas le seul à vouloir pousser le niveau des investissements.

Dans le cadre du plan THD et de son accélération pour sa mise en œuvre, le gouvernement prévoit une feuille de route pour début décembre. A ce jour, les négociations sont en cours.

Kiosque numériques
Le 24 novembre, le Sénat a adopté un amendement fixant au 1er juin 2018 la fin de l’utilisation massive dans les abonnements Internet de la TVA super-réduite de 2,1 % accordée à la presse, reportant de cinq mois l’échéance fixée au 1er janvier. Le gouvernement a accepté cette disposition afin de permettre aux éditeurs et aux opérateurs de s’organiser et de mettre en place un nouveau modèle.

Samedi 21 octobre, les députés français avaient eux voté dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances (PLF) 2018 un amendement qui réserve la TVA réduite pour la presse en ligne à sa vente effective par les opérateurs mobiles.
Pour le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, il s’agissait : "de réparer une erreur qui est une erreur d'interprétation possible ou en tout cas une jouissance trop large laissée à certains opérateurs économiques d'utiliser un vide juridique (…)  Il y a des opérateurs qui vendent à leurs clients de la presse en ligne (...) et ils utilisent le taux réduit de TVA qui n'est fait que pour la presse (...) et considère que la proportion d'achat de la presse permet d'élargir ce taux de TVA à d'autres sujets que ceux de la presse".

Pour rappel, Bouygues Telecom et SFR ont lancé ces derniers mois une offre avec accès à plusieurs journaux et ce sans surcoût, tout en intégrant une TVA de 2,1%, le taux réduit appliqué à ce secteur, à une partie significative de leur abonnement global. Par comparaison, la télévision est taxée à 10% et la téléphonie à 20%. Selon des estimations, le manque à gagner pour les finances publiques serait d'environ un milliard d'euros si l'ensemble des quatre opérateurs français adoptaient le même système.

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #654 le: 14 décembre 2017 à 07:25:57 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°265

Vivendi en Italie : Mediaset
Les négociations sont en cours entre Vivendi et Mediaset. Selon la presse italienne le deal pourrait être le suivant : "Vivendi, actionnaire à hauteur de 28,8% de Mediaset, accepte de réduire sa participation à 5% tandis que Premium, chaîne payante de Mediaset, "commence à collaborer avec le nouveau pôle né de l'alliance entre Canal+ et Telecom Italia (TIM)".

La transaction pourrait passer par un accord pour la fourniture par Mediaset de contenus à la co-entreprise Tim-Canal+  - contre le versement de 100 millions d'euros par an pendant six ans- et par une compensation financière de 700 millions versée par Vivendi à Mediaset.

En marge de l'accord pluriannuel, le conseil d'administration de Tim a par ailleurs autorisé le groupe à négocier avec Mediaset l'acquisition des droits de Premium relatifs aux matchs retour du championnat de football de Série A 2017/2018, des matches de la Champions League et autres compétitions de football internationales offertes par Premium.

Un accord pourrait intervenir mi-décembre et en tout cas, avant l'audience du 19 décembre devant le tribunal de Milan, qui doit statuer sur cette affaire et l'attribution en fin d'année des droits télévisuels du championnat italien de football.

Pour rappel, en avril 2016, Vivendi passait un deal avec Berlusconi pour une participation croisée entre les deux groupes, mais en juillet 2016, Vivendi dénonçait cet accord et le conflit entrait sur le terrain juridique. Pour faire pression, fin décembre 2016, Vivendi a racheté 28,80% du capital de Mediaset et 29,94% des droits de vote, parallèlement la famille Berlusconi était montée à 39,7%.

Début avril 2017, le régulateur des télécoms italien estimait que Vivendi ne respectait pas la loi avec sa double participation dans Telecom Italia et Mediaset et donnait 12 mois à Vivendi pour se mettre en conformité, sous peine d’une amende comprise entre 2 et 5% de son chiffre d’affaire.

Vivendi a annoncé la création d’une coentreprise entre Telecom Italia et Canal+. Canal + va soutenir Telecom Italia dans l'acquisition de droits et la production de films et de séries télévisées mais aussi de droits sportifs. Telecom Italia contrôlera 60 % du capital de la société commune et Canal +, 40 %.

Vivendi en Italie : Telecom Italia
D’autre part, afin de faciliter un accord avec le gouvernement Italien Telecom Italia (TIM) examiner la question de savoir si une séparation de son réseau de téléphonie fixe s'impose. Cet actif serait valorisé à 15 milliards d’euros.
Un plan stratégique pourrait être présenté en mars. Vivendi pourrait garder une partie du capital. Il faut également rappeler que des élections législatives sont prévues en mai 2018.

Le gouvernement va utiliser les pouvoirs spéciaux que lui offre la loi dans les secteurs stratégiques : "avec proportionnalité et d'une façon raisonnable". Afin de pendre des "mesures visant à l'adoption de plans de développement adéquats, d'investissement et de manutention sur les réseaux et les équipements, afin d'assurer leur fonctionnement et intégrité, garantir la continuité de la fourniture du service universel et satisfaire l'intérêt général à moyen et long terme"

Le PDG de Telecom Italia vient d’annoncer qu’il était ouvert au dialogue (La Tribune, 31/10) : "Je partage la position du gouvernement italien sur les problématiques liées à la sécurité nationale (…) Nous acceptons le 'golden power' et nous discuterons de ce qui nous est demandé, en prenant soin que les interventions à mener ne nuisent pas à l'activité opérationnelle de l'entreprise (…) Notre intention est de lancer un dialogue pour parvenir à une solution partagée qui clarifie aussi la mise en œuvre de certaines des interventions demandées. Si cela se déroule de cette façon, il n'y aura pas de recours de notre part".

Vivendi serait prêt à céder son réseau fixe même si ce réseau est qualifié de "stratégique", "Parler de séparation du réseau a un sens si cela a pour objectif d'améliorer encore la neutralité et de parvenir plus rapidement à la digitalisation du pays".

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #655 le: 18 décembre 2017 à 07:22:45 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°266

SFR
Le plan de SFR pour Fibrer la France tout seul et sans subventions publiques est abandonné (Les Echos, 13/12). C’est le secrétaire général de SFR, Régis Turrini, qui l’a annoncé mardi 12 décembre lors d’une conférence à destination des collectivités territoriales organisée par l’ARCEP.

Pour SFR : "Ce projet, qui a peut-être été présenté maladroitement, n'a pas rencontré l'accueil escompté (…) Force est de constater que nous n'avons pas su créer les conditions nécessaires pour remporter l'adhésion du plus grand nombre, et surtout des collectivités locales. Au contraire, c'est une démarche qui risquait de se retourner contre son objectif initial".

Depuis, les oppositions du gouvernement, de l’ARCEP est des collectivités locales et la dégringolade boursière auront ramené SFR à la raison. SFR va donc revenir à une politique ou il candidatera auprès des collectivités locales sans passage en force. 

Par contre, Régis Turrini a révélé que le gouvernement avait ouvert la porte à l'investissement des opérateurs privés dans les 5,5 millions de foyers en zones rurales pas encore concernés par les déploiements de fibre. Ce que refuse les élus locaux.

Régis Turrini (La Tribune, 12/12) a également souligné que SFR était probablement prêt à réitérer son engagement de couverture à 2020 de l'essentiel des zones moyennement denses (soit les villes moyennes et les périphéries des grandes agglomérations) en fibre optique, qu'il s'est partagé avec Orange en 2011. Il n'a pas, ce mardi, critiqué la répartition de ces territoires avec son rival.

Taxes
Afin de maintenir les ressources des collectivités, un amendement au projet de loi de finances a été voté qui prévoit d’élargir l'assiette d'un impôt sur les infrastructures, l'Ifer. Cette taxe vise aussi bien les éoliennes que le matériel ferroviaire que les réseaux télécoms fixes. Cette taxe rapporte environ 400 millions d'euros aux collectivités locales depuis 2010 pour compenser la disparition de la taxe professionnelle.

Mais elle ne porte que sur les lignes de cuivre, taxées à hauteur d'un euro par mois et par ligne. L'amendement, adopté avec le soutien du gouvernement, veut mettre à contribution les autres technologies d'accès à Internet : le câble coaxial et la fibre optique.

Toutefois, cette nouvelle taxe n’interviendra qu’en 2019 et les nouvelles lignes THD auront un sursis de 5 ans. Cela tombe « mal », car cela intervient alors que le gouvernement et les opérateurs négocient pour mettre en place un bon débit pour tous en 2020 et très haut débit en 2022.

Toutefois, comme les opérateurs d’infrastructures, SFR est un des perdants de cette nouvelle taxe, cela pourrait lui coûter une vingtaine de millions par an (Les Echos, 09/12).

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #656 le: 22 décembre 2017 à 07:31:45 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°267

Xavier Niel fait des emplettes
Via sa holding NJJ et Iliad Xavier Niel vient d’acquérir pour 640 millions d’euros et 63,2% dans EIR, l’opérateur historique en Irlande. Via une option d’achat, il pourra détenir 100% du capital en 2024.

Eir est un opérateur fixe et mobile ave le plus grand réseau de fibre optique en Irlande. Il détient 32% de part de marché dans le fixe et 18% dans le mobile. Son chiffre d'affaires s'est hissé à (exercice clôturé au 30 juin 2017) 1,3 milliard d'euros tandis que l'Ebitda ajusté est de 520 millions d'euros. Il emploie 3400 personnes. A ce stade, la dette d’EIR ne sera pas consolidéé dans les comptes d’Iliad.

En Italie, c’est toujours l’attente. Le lancement pourrait avoir lieu en avril 2018. A l’origine, Free Italie aurait du être lancé à l’été 2017 (boursier.com, 20/12).

Stéphane Richard
Va être renvoyé en correctionnelle dans l’affaire Tapie. est renvoyé en correctionnelle pour « complicité de détournement de fonds publics » et pour « escroquerie. ». A ce jour, il n’y a pas de date pour le procès.

En campagne pour sa succession depuis plusieurs mois, cette nouvelle tombe mal pour Stéphane Richard. Prochaine échéance, le renouvellement de son mandat d’administrateur en février et si il passe cette étape, Il sera fixé sur son sort en mai lors de l'assemblée générale des actionnaires d'Orange.

Pourtant, début septembre, selon des informations de bfm : "Stéphane Richard est assuré de ne pas être renvoyé devant la justice avant de briguer un troisième mandat à la tête de l’opérateur télécom.".

Christine Lagarde la Ministre de l’époque a été jugée coupable de négligence par la Cour de justice de la République (CJR). Stéphane Richard était son Chef de Cabinet et cette partie de l’affaire (non politique). Stéphane Richard a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et complicité de détournement de fonds public.

Stéphane Richard a le soutien de 7 administrateurs indépendants pour le renouvellement de son contrat à la présidence de l'opérateur (La Lettre de l'Expansion citée par la revue de presse de l’ARCEP du 04/12).   

Que va faire le gouvernement ? Choisir la continuité ou débarquer Stéphane Richard ? Ou ne rien faire et attendre la date du procès en lui collant un futur n° 1 ?

Vivendi
L'audience qui était prévue ce 19 décembre dans le cadre d'un différend entre Mediaset et Vivendi au sujet d'une transaction avortée dans la télévision payante a été reportée au 27 février, a annoncé mardi un juge.

Les deux groupes sont en négociations pour trouver un deal sur la télévision payante. Vivendi a annoncé la création d’une coentreprise entre Telecom Italia et Canal+. Canal + va soutenir Telecom Italia dans l'acquisition de droits et la production de films et de séries télévisées mais aussi de droits sportifs. Telecom Italia contrôlera 60 % du capital de la société commune et Canal +, 40 %. Mediaset pourrait faire partie du tour de table.

Un accord entre les deux groupes clôturerait le contentieux.

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #657 le: 09 janvier 2018 à 07:15:03 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°268

Couverture mobile
Alors que la date butoir était prévue pour la fin de l’année, l’accord entre l’Etat et les opérateurs sur l’accélération de la couverture mobile se fait attendre.

Le deal tournait autour d’une meilleure couverture mobile dans certains territoires ruraux et de montagne contre une prolongation de la durée des licences qui arrivent à leur terme. Les licences arrivent à échéance en 2021 pour SFR et Orange, en 2024 pour Bouygues Telecom et en 2030 pour Free.

Sauf que Bercy ne souhaite pas spécialement voir disparaitre cette rentrée financière. Pour rappel, selon la FFT (Fédération française des télécoms), cela a représenté 6,3 milliards d’euros pour des fréquences 2,6 GHz, 800 MHz et 700 MHz. Le gouvernement s’était donc fixé la fin de l’année si les négociations n’aboutissaient pas et envisageait de passer en force.

D’autre part, le gouvernement veut que 5000 antennes soient mutualisées. Orange et SFR sont opposés et estiment qu’ils n’ont pas à faire la courte échelle à Bouygues et à Free, qui trouvent de leur côté la note trop salée et la mutualisation pas assez forte. Selon Le Monde, les demandes du gouvernement exigent un investissement supplèmentaire compris entre 3 et 4 milliards d’euros d’ici à 2022 pour la construction de plus de 10 000 antennes supplèmentaires.

Le deal reste à faire...(ou pas) !

SFR
Altice a annoncé a annoncé la séparation de ses activités américaines de ses activités européennes : les premières, Altice USA, sont prospères tandis que les secondes le sont un peu moins.

Techniquement, les actionnaires de la maison mère Altice NV recevront chacun des actions d’Altice USA : cette société cotée vivra sa vie outre-atlantique, tandis que Altice NV, réduite aux activités européennes, sera rebaptisée Altice Europe. Le tout chapeauté par P.Drhi himself…

Altice Europe se réorganisera en trois entités : Altice France, Altice International (active au Portugal, en Israël et en République dominicaine) et une nouvelle filiale de télévision payante. Altice espère avoir bouclé ces opérations, avec les contraintes légales afférentes, avant la fin du premier semestre 2018 (Le Monde, 09/01).

Cela permettra à Altice USA de vivre sa vie sans être plombé par la dette et d’avoir (logiquement) une plus grosse transparence sur chaque entité.

Quelques mois après le retrait de la cotation boursière, c’est le retour de l’entité SFR par la grande porte ! Trop d'agilité va tuer l'agilité !

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #658 le: 15 janvier 2018 à 07:47:51 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°269

Couverture mobile
Dans le JDD, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie a annoncé qu'un accord avait été signé vendredi entre les quatre opérateurs de téléphonie mobile et l'Etat afin d' assurer une meilleure couverture en France.

Pour lui avec cet accord il n’y aura plus de zones blanches en téléphonie mobile. C’est un accord qui prévoit 3 milliards d’investissements supplèmentaires en trois ans pour 5.000 installations supplèmentaires par opérateur. A terme, il ne devrait donc plus y avoir (enfin) de zones blanches et la qualité de service devrait également être au rendez-vous, l'accord prévoit de couvrir 30 000 kilomètres lignes SNCF  et de passer les sites 2G/3G vers la 4G.

En contrepartie, l’Etat renonce à faire payer les licences de téléphonie mobile. Le renouvellement sera donc automatique. Les licences arrivent à échéance en 2021 pour SFR et Orange, en 2024 pour Bouygues Telecom et en 2030 pour Free. Par ailleurs, l’accord est contraignant, si il n’est pas respecté, il y aura des sanctions.

L’Arcep assurera de la bonne exécution de l’accord. Pour le régulateur : "les opérateurs mobiles s’engagent à : (...) démultiplier le rythme des programmes ciblés d’amélioration de la couverture et dans ce cadre construire chacun au moins 5000 nouveaux sites sur tout le territoire, parfois mutualisés, qui iront désormais au-delà des zones dites « blanches » et dont la charge sera désormais intégralement prise par les opérateurs (...) généraliser la réception en 4G ce qui implique de l'apporter à plus d’un million de Français sur 10 000 communes, en équipant en 4G tous les sites mobiles"

Pour rappel, sur le fixe, le cadre a été fixé au mois de décembre par le premier ministre dans un déplacement dans le Lot. Le Gouvernement veut accélérer les efforts de couverture fixe afin d’atteindre un minimum de bon débit (8 Mbits/s) en 2020 et le très bon débit (30 Mbits/s) deux ans plus tard. Là où la fibre est difficile à installer, il a prévu une rallonge de 100 millions d'euros pour déployer le très haut débit via des technologies annexes.

D’autre part, le gouvernement compte mettre en place un cadre plus strict dans les zones AMII ZMD. C’est là que SFR et Orange déploient et que le retard est le plus important, les opérateurs – eux - assurent qu’ils seront dans les temps. Accessoirement, selon un accord conclu en 2011, Orange est censé raccorder 90 % des foyers et SFR 1%. A la demande de SFR, c’est la justice qui tranchera, le gouvernement s’en tenant au statu quo.

Sur les zones peu denses, les collectivités pourront aussi faire appel à des opérateurs privés à travers une nouvelle procédure à mettre en place. Il restera aux opérateurs à se manifester. Sur les zones encore moins denses, le Gouvernement va proposer un chèque de 150 € pour une solution par la 4G, par la boucle locale radio ou par le satellite.

A suivre...

Altice
Dans le cadre de sa réorganisation, Altice a annoncé la création d’une entité télévision payante. Cela va lui permettre (éventuellement) de pouvoir vendre SFR Sport (si celle-ci est renommée), mais aussi de répartir le poids des investissements dans le foot sur le groupe et plus seulement sur SFR.  A terme, si cela se passe mal, Altice peux aussi vendre cette entité.
Si Altice veut amortir les droits de la premier League et s’il veut participer aux enchères des prochains droits de Ligue 1, il va lui falloir trouver de nouvelles recettes et dons s’ouvrir.

Est-ce une ouverture ? lors de la journée « investisseurs » organisée à Londres le 7 décembre dernier, Stéphane Richard a réaffirmé qu’Orange ne participerait pas aux futures enchères sur les droits de Ligue1. Par contre : "Les investissements dans les contenus pourraient aller vers des partenariats entre opérateurs plutôt que dans la confrontation frontale (…) Nous sommes ouverts à la question afin d'aller vers un partenariat gagnant-gagnant.".

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #659 le: 18 janvier 2018 à 07:23:04 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°270

SFR & M6
Après TF1 en novembre, SFR a signé un accord avec M6. Le groupe M6 réclamait depuis plusieurs mois l'augmentation de la redevance versée par les opérateurs télécom diffusant ses chaînes via leurs box. En échange de cette augmentation, SFR aura accès à de nouveaux services et fonctionnalité et M6 va prendre à sa charge les coûts de transport de ses chaînes en clair.

Le montant de l’accord n’a pas été donné. Pour TF1, selon Les Echos SFR pourrait avoir accepté de payer entre 20 et 30 millions d'euros contre un peu moins de 10 millions auparavant. L’objectif de TF1 est d’obtenir de la part des opérateurs télécoms une centaine de millions d’euros. L’accord avec SFR démontre que l’on va certainement être très loin du compte...

Reste à TF1 un accord avec Bouygues, Canal+, Free et Orange. Selon Les Echos (05/01), l’accord entre Orange et TF1 arrive à échéance le 31 janvier et l’accord avec M6 serait lui terminé depuis le 31 décembre. Pour rappel, Orange a assigné TF1 devant le Tribunal de commerce (Les Echos, 19/07).

M6 a lui signé un accord avec Orange, Bouygues Telecom, Canal+ et  SFR, mais pas avec  Free. Selon Les Echos (18/01), au total M6 devrait toucher au moins une quinzaine de millions d’euros de revenus supplèmentaires. Combien pour TF1 ?

Free s’était aussi positionné publiquement contre cette demande (Le JDD du 04/2017) "on relève que le groupe TF1 occupe gratuitement les fréquence TNT alors que les opérateurs ont payé 3 milliards d’euros les mêmes fréquences (...) La contrepartie c’est que les chaines doivent être accessibles à tous les français. Par ailleurs, 55% des foyers reçoivent la télévision par autre chose que la TNT. Si TF1 veut passer vite sous les 10% de part de marché…".

En attendant, SFR a pris (un petite) avance psychologique sur la concurrence, mais cela ne suffira pas à redresser ses positions.

Vivendi en Italie : Telecom Italia
Afin de faciliter un accord avec le gouvernement Italien, Telecom Italia (TIM) examine la question de savoir si une séparation de son réseau de téléphonie fixe s'impose. Cet actif serait valorisé à 15 milliards d’euros. Un plan stratégique pourrait être présenté en mars. Vivendi pourrait garder une partie du capital.

Le ministre italien du Développement économique s’est également prononcé pour la séparation en deux sociétés distinctes. En précisant que la première entité gérerait les services et la seconde s'occuperait du réseau. Mais il reste à définir le paramètre du réseau, donc c’est une opération complexe qui prendra du temps. Il faut également rappeler que des élections législatives sont prévues en mai 2018, ce qui laisse peu de temps pour conclure un accord.

Pour rappel, le gouvernement italien vérifie si Vivendi a bien respecté les règles lors du resserrement de son contrôle sur la direction de Telecom Italia. En cas d’infraction, Vivendi risque une amende de 300 millions d’euros. Le ministre s’est déclaré pour un réexamen de cette amende en cas d’accord.

Pour rappel, Le gouvernement va utiliser les pouvoirs spéciaux que lui offre la loi dans les secteurs stratégiques : "avec proportionnalité et d'une façon raisonnable". Afin de prendre des "mesures visant à l'adoption de plans de développement adéquats, d'investissement et de manutention sur les réseaux et les équipements, afin d'assurer leur fonctionnement et intégrité, garantir la continuité de la fourniture du service universel et satisfaire l'intérêt général à moyen et long terme"

Le PDG de Telecom Italia vient d’annoncer qu’il était ouvert au dialogue (La Tribune, 31/10) : "Nous acceptons le 'golden power' et nous discuterons de ce qui nous est demandé, en prenant soin que les interventions à mener ne nuisent pas à l'activité opérationnelle de l'entreprise".

Vivendi serait prêt à céder son réseau fixe même si ce réseau est qualifié de "stratégique", "Parler de séparation du réseau a un sens si cela a pour objectif d'améliorer encore la neutralité et de parvenir plus rapidement à la digitalisation du pays".

Vivendi en Italie : Telecom Italia
D’autre part, Vivendi veut tailler dans ses effectifs de Telecom Italia. L’opérateur emploie 60 000 personnes en Italie et entre les départs à la retraite et les contrats non reconduits, c’est presque 10 000 emplois qui pourraient être supprimés (La tribune, 08/01).