Auteur Sujet: Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) par Hammett  (Lu 218146 fois)

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Hammett

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« Réponse #60 le: 01 juillet 2014 à 08:27:37 »
Alors que le rachat de Bouygues télécom est dans l’air depuis quelques semaines, les études se multiplient sur les avantages et les inconvénients d’un rachat par Orange et/ou Free. La dernière en date est celle de la Société Générale dont le quotidien La Tribune publie quelques extraits (La Tribune (27/06).

Au-delà des économies réalisées par les uns et les autres, la banque revient sur les complications pour Orange et Free : "une acquisition potentielle de Bouygues Telecom par Orange n'a aucune logique industrielle", par contre "un mariage de raison (entre Free et Bouygues)" aurait plus de sens : "le scénario le plus réaliste (...) la solution la plus raisonnable".

Pour eux, les inconvénients liés à la régulation d’un rachat par Orange sont trop grands : "dans la mesure où l'entité combinée posséderait 61,7% des antennes 3G et 80,4% des antennes 4G en service à fin mai", le nouvel ensemble aurait "une part de marché de 49% en nombre d'abonnés et de 60% en chiffre d'affaires des services mobiles (...) Orange ne serait pas autorisé à conserver l'activité Entreprises de Bouygues".

Sur le sujet des parts de marché, lors d’une audition devant Commission des Affaires Economiques du Sénat le 21 mai dernier, Stéphane Richard évoquait la possibilité de céder certaines bases de clients afin que le nouvel ensemble pèse 40% dans le mobile (contre 50% avec l’ensemble) et 45% sur le fixe (contre 48% avec l’ensemble). D’autre part, il est régulièrement évoqué une vente (fréquences, réseau, etc…) d’une partie de Bouygues à Free. 

Sur les tarifs, en cas d’un rachat par Free, la banque prévoit même l’abandon du forfait 0/2€ afin de faire remonter l’ARPU de Free Mobile. Il chiffre l’acquisition au minimum à 5 milliards.

Sur la "guerre" commerciale engagée par Bouygues, pour la Société Générale : "si Free devait s'aligner et abaisser ses tarifs ADSL de 10 euros par mois, l'impact négatif sur son chiffre d'affaires et son résultat opérationnel (Ebitda) pourrait atteindre 340 millions voire 685 millions d'euros si la totalité de ses 5,7 millions clients haut débit basculait sur ce nouveau prix".
Si cette hypothèse se vérifie, cela mettrait le ratio à 18,3% sur le CA soit le même que celui de Bouygues. L’Ebitda de Free en 2013 était de 1,204 milliard et un ratio de 32,%1 sur le CA.

Enfin, selon les analystes d'Oddo, les dernières baisses de prix de Bouygues serait uniquement tactique. Il s’agirait pour Bouygues de faire craquer Orange ou Free et de précipiter soit une baisse de prix, soit un rachat. Bref, le principe de la terre brûlée : "au vu de la rentabilité limitée des offres fixes de Bouygues Telecom, nous estimons que le rationnel est essentiellement de précipiter la cession des actifs télécoms de Bouygues, en forçant Iliad [la maison-mère de Free] et/ou Orange à formuler une offre".

Guerre commerciale de Bouygues ? Guerre tactique pour faire bouger les concurrents pour précipiter un rachat ?
Free attend que le prix de Bouygues baisse et Orange attend la décision de la Commission Européenne au sujet du rachat d'E-Plus (la filiale allemande de KPN) par Telefonica Deutschland pour 8,6 milliards d’euros dont la décision est attendue pour le 10 juillet.
Le suite au prochain épisode.

Hammett

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« Réponse #61 le: 02 juillet 2014 à 08:11:31 »
Les peines et les espoirs du déploiement de la Fibre optique dans le département des Hauts-de-Seine.

Les peines
Le déploiement de la fibre dans le département des Hauts-de-Seine prend du retard. La cause ? Sequalum (filiale commune de Numericable et SFR collectivités) l’entreprise délégataire qui est chargée de déployer le très haut débit fibre sur le département dans le cadre de la délégation de service public (DSP).

Le Conseil Général des Hauts-de-Seine a officiellement lancé une procédure de "règlement de différends" contre la société : "Cette procédure amiable prévue au contrat, a été décidée suite aux retards importants pris dans la construction du réseau départemental en fibre optique THD Seine par le délégataire Sequalum". Sequalum dispose de trois mois pour justifier son retard et le non-respect des conditions du contrat auprès du Département avant d’ouvrir d’éventuelles négociations.

Filiale à 80% du groupe Numericable (le reste du capital étant détenu pour par Eiffage par SFR Collectivités), Sequalum s’est vu attribuer en 2007 une concession de 25 ans pour le déploiement et l’exploitation de la fibre optique sur l’ensemble du département des Hauts-de-Seine pour un budget de 422 millions d’euros, financé à hauteur de 59 millions par le Conseil général. Soit 2 600 kilomètres de fibre optique à déployer sur 36 communes pour raccorder 750 000 foyers et 80 000 entreprises et infrastructures publiques. Le tout devait être livré fin 2015. En juin 2013, seules 200 000 prises optiques avaient été déployées.

Pour faire accepter son rachat de SFR, Numericable a promis de respecter les investissements sur le ftth. Mais cela ne devrait pas démarrer franchement tant que la procédure de rachat ne sera pas terminée. We will see.

Source : silicon.fr

Les espoirs
Parallèlement Orange et Sequalum sont autorisés à tester le déploiement de la Fibre Optique dans les zones denses dans lesquelles l’habitat est constitué majoritairement de pavillons et de résidence de moins de 12 logements. C’est le cas à Bois Colombes et la Mairie annonce que c’est Orange qui s‘en charge. D'ailleurs quelques armoires viennent de surgir dans quelques rues.

L’ARCEP a rendu une décision en ce sens au mois de janvier dernier : "l'ARCEP publie une recommandation relative aux modalités de l'accès aux lignes Ftth pour les immeubles de moins de 12 logements ou locaux à usage professionnel des zones très denses, se situant en dehors des poches de basse densité de ces zones (...) La nouvelle recommandation,(...) vise à permettre une couverture de tous les types d'immeubles, quelles que soient leur taille ou la zone considérée (...) Dans cette perspective, l'Autorité recommande, sauf cas particuliers, d'installer des points de mutualisation mono-fibre de 100 lignes pour les immeubles de moins de 12 logements, en dehors des poches de basse densité".   

Pour rappel, les règles du déploiement de la Ftth.



Il n'y a plus qu'à...

Hammett

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« Réponse #62 le: 02 juillet 2014 à 08:27:26 »
Concernant un éventuel rachat de Bouygues Telecom, Orange vient de publier un communiqué et à ce jour, c’est un niet : "Orange a exploré les possibilités de participer à une opération de consolidation du marché français des télécoms, et juge que les conditions que le Groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd’hui pour y donner suite.".

Hier, Martin Bouygues a été auditionné par la commission économique du Sénat (La Tribune, 01/07). Il a bien sur et classiquement attaqué l’ARCEP sur la situation dans la téléphonie mobile et plus particulièrement la situation de Bouygues Telecom et demandé la fin de l’itinérance dont bénéficie Free.
Concernant la consolidation dont Bouygues pourrait être l’acteur, il a déclaré : "Pour le moment il n'y a rien de concret. Arnaud Montebourg a fait des déclarations en ce sens. Si tel ou tel opérateur veut étudier des solutions, pourquoi pas ? Mais pourquoi Bouygues Telecom serait forcèment le dindon de la farce ? Parce que le régulateur l'a décidé ? Pour l'instant, rien ne se fait dans ce domaine.".
Une énigme à noter : "Pourtant, j’ai eu l’occasion de fréquenter d’autres régulateurs dans d'autres secteurs d’activité.". Il faudrait en dire plus, quels régulateurs et dans quels pays ? Ce serait certainement instructif.  :)

A ce jour, ce ne sera donc pas Orange. Reste une opération autour de Free ou comme le souligne Martin Bouygues à "préparer Bouygues Telecom à être compétitif dans un monde à quatre opérateurs.".

A suivre donc. 

Edit : dommage qu'Orange ne précise pas quelles sont ces "conditions qui ne sont pas réunies"? De régulation ? De prix ?
A ce sujet, selon la Presse, Bouygues demanderait entre 7 et 8 milliards d'euros pour sa filiale télécoms, Orange offrirait 6 milliards et Free entre 4 et 5 milliards.
« Modifié: 02 juillet 2014 à 10:56:10 par Hammett »

tom pouce

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« Réponse #63 le: 02 juillet 2014 à 11:01:06 »
Petit aparté : vu la diversité des sujets que tu abordes, ce post ne serait-il pas mieux dans une autre section un peu moins paumée ? :)

Hammett

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« Réponse #64 le: 02 juillet 2014 à 11:39:27 »
Elle est paumée cette section ? ;) C'est l'admin qui va être content... :P

C'est difficile de la casée dans une section existante. Tu proposes quoi ?   ;)

tom pouce

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« Réponse #65 le: 02 juillet 2014 à 11:44:37 »
Je ne vois rien d'assez fourre-tout vu tous les sujets que tu traites, mais ça n'a pas souvent posé problème sur le forum que de modifier ça. En tout cas la section ADSL est un peu étriquée pour tant de sujets. ;)

Hammett

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« Réponse #66 le: 02 juillet 2014 à 12:18:41 »
Stéphane Richard donne quelques explication (La Tribune, 02/07) l'arrêt des discussions avec Bouygues Télécoms :
"L'opération n'était pas évidente : elle devait concilier le passage devant l'Autorité de la Concurrence, et sans doute la Commission européenne, et créer incontestablement de la valeur pour Orange et ses actionnaires. Il fallait aussi trouver une valorisation correcte pour Bouygues Telecom et nécessairement un partenariat très fort avec Iliad [la maison-mère de Free].

Les conditions n'étaient pas réunies sur ces deux points : les demandes de Bouygues étaient trop élevées et Iliad ne voulait pas aller suffisamment loin dans sa participation à une opération. Nous avions exclu dès le départ qu'Iliad se contente de reprendre uniquement le réseau et les fréquences comme dans l'accord signé avec Bouygues en cas de rachat de SFR.
".

Selon la presse, Bouygues demandait entre 7 et 8 milliards d'euros pour sa filiale télécoms, Orange offrait 6 milliards et Free entre 4 et 5 milliards.

Pour Stéphane Richard, le plat pourrait bientôt repasser "peut-être dans six mois, mais ce ne sera pas à notre initiative." Pour lui, SFR-Numericable pourrait en être également.

Hammett

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« Réponse #67 le: 03 juillet 2014 à 08:00:04 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°88

Rachat de SFR par Numericable
Le cours de l’achat de SFR par Numericable se poursuit (ZdNet, 24/06). A l'issue d'un dialogue avec les instances représentatives du personnel concernées, Vivendi, Altice et Numericable annoncent ce lundi avoir signé l'accord définitif de rapprochement entre SFR et Numericable.

Le jour de la réalisation de l'accord, Vivendi recevra 13,5 milliards d’euros (hors ajustements) et conservera une participation de 20 % dans le nouvel ensemble, avec la possibilité de la céder ultérieurement après une période d’incessibilité d’un an. Il pourra également recevoir un complèment de prix de 750 millions d’euros en fonction des performances financières futures du nouveau groupe.

L’accord est en cours d’examen par l’Autorité De La Concurrence. SFR attend une réponse pour le mois de novembre.   

Consolidation du marché : l’exemple allemand
C’est fait. E-Plus (la filiale allemande de KPN) va être racheté Telefonica Deutschland pour 8,6 milliards d’euros (La Tribune, 02/07). La Commission Européenne (Communiqué, 02/07) vient de donner son accord.

La filiale allemande de Telefonica propose de céder 30 % des capacités de son nouveau réseau à un ou plusieurs Mvno. Le but est de garder un nombre d’opérateurs conséquents afin d’animer la concurrence et de créer les conditions (fréquences radio et certains actifs) pour qu’un nouvel opérateur puissent entrer sur le marché.

En attendant, le nombre d’opérateurs va passer de quatre à trois. C’est le même schéma qui a été appliqué en Irlande. Depuis le rachat de Virgin Mobile par Numericable, la France manquant de Mvno "puissants", en cas de regroupement, le bénéficiaire d'un partage des ressources n'est pas difficile à trouver.

Hammett

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« Réponse #68 le: 03 juillet 2014 à 10:39:24 »
On commence à en savoir un peu plus sur les raisons de l'abandon d'Orange concernant le rachat de Bouygues Télécom. C'est le journal Les Echos (02/07) qui en dit un peu plus.

C'est entre Orange et Free que le courant n'est pas passé (...) Les deux opérateurs s’étaient plus ou moins mis d'accord pour couper la poire en deux, supporter chacun la moitié du prix total. Mais Free a jugé le montant de 7 milliards trop élevé. De plus, les co-acquéreurs ne se sont pas mis d’accord sur le partage des actifs de Bouygues Telecom.

Orange ne voulait pas reprendre le réseau, les boutiques et employés, ce qu'était prêt à reprendre Free. Orange voulait également garder la totalité des clients.

Free souhaitait également reprendre les 2,1 millions d’abonnés fixes de Bouygues Telecom, qu’Orange ne souhaitait pas lâcher. De même, Free et Orange se sont disputés les précieuses fréquences du troisième opérateur. Le constat de désaccord s’est cristallisé au début de la semaine.

Free a donc trouvé le montant de 7 milliards trop élevés par rapport au partage proposé. Le Yalta des télécoms n'est pas un long fleuve tranquille. Est-ce une partie remise ?

K-L

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« Réponse #69 le: 06 juillet 2014 à 12:55:07 »
D'après les chiffres de l'ARCEP, 1 578 000 abonnés au THD le sont en FTTLA (combien chez Bouygues ? 375 000 ? ).

Pour le reste des chiffres, on va laisser notre spécialiste, Hammett, nous en faire le résumé ;)

Hammett

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« Réponse #70 le: 08 juillet 2014 à 08:34:09 »
L’actualité autour du rachat (ou du non-rachat) de Bouygues Telecom a rebondit en fin de semaine dernière.

C’est d’abord Stéphane Richard (Le Figaro, 05/07), qui a déclaré lors d’un forum économique à Aix, que Orange : "n'exclut pas de revenir sur le dossier Bouygues, mais uniquement si on le sollicite (…) Est-ce qu'on peut revenir dans le jeu? Oui, bien sûr, mais pas comme architecte, pas comme arrangeur (…) D'un point de vue concurrentiel, nous ne prendrons pas le risque de repartir sur ce dossier. Mais si quelqu'un d'autre décide de le faire et nous sollicite pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera".
Un appel du pied à Free ? A SFR/Numericable ? Un encouragement à Martin Bouygues ? Du poker menteur ?
   
Enfin, une passe d’arme s’est déroulée entre Martin Bouygues et L’ARCEP via son président Jean-Ludovic Silicani.

Morceaux choisis (Zdnet, 07/07) de Martin Bouygues : "L’Arcep a fait une erreur d’analyse lors de l’attribution de la quatrième licence (…) Le bilan aujourd'hui est lourd. Aucun bilan chiffré précis et exhaustif n'existe (…) Y a-t-il eu une véritable étude d’impact de menée avant l’arrivée d’un nouvel opérateur mobile ? Je me le demande vu la situation. Pourtant, j’ai eu l’occasion de fréquenter d’autres régulateurs dans d'autres secteurs d’activité. Eux conduisent de vraies études avant de prendre des décisions structurantes (…) L’Arcep dit qu’elle n’est pas compétente sur les questions d'itinérance. On se moque du monde ! Qui régule le régulateur aujourd’hui ? Il faut que l’Etat assume ses responsabilités".

Martin Bouygues n’a pas tort sur le manque d’étude d’impact lors du lancement du quatrième opérateur. Mais cette étude aurait-elle été à charge ? Pas sûr du tout…’autre part, il serait bon que Martin Bouygues donne les autres régulateurs. Sont-ils en France ?  D’autre part, le plan de réduction des prix sur le fixe et le mobile aurait aussi pu être lancé plus tôt.

Morceaux choisis (Lettre hebdo Arcep n°154, 04/07) de Jean-Ludovic Silicani : sa réponse porte essentiellement sur la demande de Bouygues :  qui régule le régulateur. Pour lui, il y a le Parlement, le Gouvernement et les tribunaux lorsque les décisions de l’ARCEP sont contestées en justice. Sa conclusion est plutôt cinglante : "Pour autant, le régulateur doit décider en toute indépendance et ne doit donc pas être " capturé par un opérateur ", selon l'expression consacrée par les économistes. Parfois, quand un opérateur tente vainement de capturer un régulateur, il s'essaye à le faire indirectement en menant une intense action de lobbying auprès du Gouvernement et du Parlement. L'expérience montre, en tout cas dans le secteur des télécommunications, que les pouvoirs publics ont la lucidité et la sagesse d'être peu sensibles à ces pratiques, qui se révèlent, le plus souvent, contreproductives.".

La défense est incontestable et juste ! Toutefois, l’ARCEP ne peut pas se défausser sur la situation des télécoms. Il a aussi sa part de responsabilités qu’il ne peut complètement passer sous silence. L’arrivée du quatrième opérateur a mis en difficulté Bouygues Telecom, mais aussi les Mvno, mais aussi de larges secteurs de la sous-traitance. Il y a aussi des conséquences sociales qui sont brutales. Les textes et les procédures sont appliquées certes, mais il n’est pas interdit de voir plus loin, sinon, c’est Kafka…

Hammett

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« Réponse #71 le: 10 juillet 2014 à 08:16:24 »
Xavier Niel ne s’était pas exprimé publiquement sur une possible consolidation autour de Bouygues telecom. C’est fait (Zdnet, 08/07) : "On est ravis d’un marché à quatre acteurs, on adore la concurrence. Donc quand on aime la concurrence, on n’a jamais envie que le marché se concentre (…).

Maintenant il y a un certain nombre d’acteurs qui pour des raisons qui leur sont propres, ont envie que le nombre d’acteurs diminue, soit par ce qu’ils souhaitent acheter un acteur, soit par ce que certains acteurs souhaitent se vendre, par ce qu’ils n’ont plus de croissance, par ce qu’ils ont fait des erreurs stratégiques.

(Free) se doit de regarder ce qu’il ce passe sur ce marché (…) quand quelque chose bouge, on est toujours là, et toujours disposé à participer à toutes opérations de consolidation sur ce marché là
".

Pas besoin de décryptage, le propos de Xavier Niel est assez clair et comme souvent juste assez humiliant. La presse a évoqué une offre de Free de 5milliards d’euros pour s’offrir Bouygues Telecom, alors que Bouygues en demanderait au moins 8 milliards. Orange de son coté fait la pause et ne devrait  replonger qu’en soutien mais plus en leader. Son offre était de 6 milliards.

Pour que l’opération se fasse, il va falloir que Bouygues baisse son prix et que le(s) repreneur(s) y mette(nt) un peu plus. Pour Free, il va s’agir d’être cynique jusqu’au bout et d’attendre que Bouygues s’enfonce un peu plus.