Auteur Sujet: Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) par Hammett  (Lu 218195 fois)

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Hammett

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« Réponse #36 le: 28 mai 2014 à 08:53:54 »
Stéphane Richard a été réélu PDG d'Orange pour un mandat de 4 ans. Il a déclaré devant les actionnaires : "Nous travaillons d’ores et déjà à la feuille de route pour les prochaines années qui débouchera dans 6 mois sur un nouveau plan stratégique"

Auparavant (Les Echos, 27/05), il était revenu sur les rumeurs de rapprochement avec Bouygues : "En France, il n'y a pas de place pour 4 opérateurs avec 4 réseaux indépendants. Le secteur doit se recomposer après l'opération SFR-Numericable. Les discussions se concentrent autour de Bouygues. Je pense que nous sommes prêts à jouer un rôle si nous trouvons un intérêt pour nos clients, nos salariés ou nos actionnaires. Il y a un certain nombre d'actifs de Bouygues qui permettraient de renforcer notre stratégie, par exemple son réseau, ses fréquences ou encore sa base clients assez large ainsi que les ressources humaines."

C'est la même tonalité que le communiqué d'Orange du 15 mai : "qu’une consolidation du marché mobile français serait positive à long terme tant pour l’investissement que pour le consommateur » et que Orange « explore les opportunités qu’offre la recomposition en cours du paysage français des télécoms, tout en rappelant que sa position de leader lui permet une totale indépendance (...) Orange agira dans le seul intérêt de ses actionnaires, de ses salariés et de ses clients et sera particulièrement attentif à la création de valeur et aux risques juridiques d’une éventuelle opération."

Reelle volonté de placer Orange au centre de la recomposition du paysage ? Volonté de faire monter les prix en cas de deal entre Bouygues et Free ? Pour le moment l'hypothèse la plus probable pourrait être la mutualisation/partage/location du réseau fibre et 4G, ce serait plus souple et permettrait d'optimiser un peu plus les coûts. Cela passerait de toute façon par la revente d’une partie du réseau mobile de Bouygues à Free. 

Hammett

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« Réponse #37 le: 28 mai 2014 à 11:58:58 »
A l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires, deux syndicats la CFE CGC et l’ADEAS (Association de Défense de l’Épargne et de l’Actionnariat Salariés) sont intervenus (Zdnet, 27/05) pour demander la suspension des versements des dividendes pour 3 ans.
Selon eux, ce sont "les cessions d’actifs et les suppressions de postes qui permettent à Orange de verser chaque année ces dividendes. Autant d'argent qui n'est réinvesti au profit du développement de l'opérateur.".

Il faut également rappeler qu’en 2013 Orange a réduit ses coûts de 929 millions d’euros dont 798 millions pour la France. L’objectif pour 2013 était une réduction de 600M€ dont 440M€ pour la France. Chez Orange, d'ici à 2020, près de 30 000 départs à la retraite sont prévus (soit un tiers de l'effectif total) et seul un sur trois sera remplacé. A fin 2015, 14 000 personnes pourraient avoir quitté Orange France, pour 4000 recrutements. L’accord temps partiel des seniors tourne à plein également.   

Le dividende par action est passé de 1,40 à 0,80 euros depuis 2012, et le vote d’hier devait le fixer à 0,60 euros pour l’année 2014. Un des principaux bénéficiaire est l’Etat actionnaire à 27% et le budget de la Nation : pour 2013, 556 millions ont été versés. En 2012, c’était 700 millions et près d’un milliard en 2011. La baisse à 0,80 euros avait permis une économie globale de 1,5 milliard. Cela devrait être un peu plus avec celle-ci.

C’est clair que malgré la baisse du chiffre d’affaire, la priorité doit aller aux investissements et à l’allègement de la dette.

Hammett

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« Réponse #38 le: 02 juin 2014 à 07:56:54 »
Le rachat de SFR par Numericable va-t-il remettre en cause les investissements prévus dans le très haut débit par SFR ? Ceux-ci doivent s’insérer dans le plan gouvernemental France Très haut débit et la puissance publique aura forcèment son mot à dire sur les futures orientations du nouvel ensemble.

De fait, un changement entraînerait certainement une réorientation du principal « fibreur » : Orange. Pour rappel, ce Plan Très Haut Débit prévoit de couvrir tout le territoire en 2022, à plus de 80% en fibre optique.

Numericable s'est engagé à respecter l’accord signé entre SFR et Orange en 2011. Cet accord prévoit que SFR doit raccorder 2,3 millions de logements et Orange 7,5 millions. Par contre le problème se pose sur 182 communes ou Numericable devrait plutôt investir sur du câble modernisé. Pour le Directeur du Plan débit cela n’est pas forcèment un blocage, car il est probable que dans le cadre de l’examen par l’Autorité De La Concurrence, ces communes soient récupérées par Orange ou par des collectivités locales.

Concernant ses investissements dans les réseaux publics, le nouveau groupe s’est engagé à les maintenir. Pour le rachat de SFR, dans une lettre à Fleur Pellerin (ex ministre à l’Economie Numérique), Numericable s'était engagé sur un investissement de 50 millions par an. 

Mi-mai, lors d’un colloque sur le très haut débit organisé par l'Avicca (association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel), la nouvelle secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire a déclaré que : "le plan France Très haut débit s'appuie sur toutes les technologies. La fibre optique est la priorité mais il y a la montée en débit sur le cuivre, la 4G, le satellite..."». Par THD, le gouvernement entend une ligne d’au moins 30 Mbps.

Les risques sont donc réels de voir le Plan très haut débit revu à la baisse et réorienté vers les zones très denses.
A suivre…

Sources: : La Tribune (13/05), La Tribune (09/04).

Shinochaz

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« Réponse #39 le: 02 juin 2014 à 13:09:23 »

Mi-mai, lors d’un colloque sur le très haut débit organisé par l'Avicca (association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel), la nouvelle secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire a déclaré que : "le plan France Très haut débit s'appuie sur toutes les technologies. La fibre optique est la priorité mais il y a la montée en débit sur le cuivre, la 4G, le satellite..."». Par THD, le gouvernement entend une ligne d’au moins 30 Mbps.


Et l'upload dans tout ça ?

Hammett

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« Réponse #40 le: 04 juin 2014 à 07:59:36 »
Suite au rachat de SFR par Numericable, la Commission des Affaires Economiques du Sénat a entamé un tour d’horizon des opérateurs afin de faire le point sur ce dossier mais aussi sur les autres sujets d’actualité. Le 21 mai dernier, Stéphane Richard y est revenu sur la faisabilité d’un rachat de Bouygues par Orange. Pour lui, il n’existe que Free ou Orange pour racheter !

Pour lui un rachat poserait bien sur des problèmes de parts de marché, mais Orange proposerait de céder certains bases de clients afin que le nouvel ensemble pèse 40% dans le mobile (contre 50% avec l’ensemble) et 45% sur le fixe (contre 48% avec l’ensemble).

Manifestement, l’étude est déjà assez approfondie, car il déclare : "nous essayerions de répondre par anticipation sur les remèdes. L'essentiel de la question porte sur le réseau. Il y a un acteur tiers dont l'intérêt naturel est de s'asseoir à la table". L’acteur est bien sur Free qui pourrait ainsi s'offrir une partie du réseau de Bouygues...

Stéphane Richard est revenu sur le sujet lors d’une interview à BfmTv (28/05) : "Il y a urgence, après ce qui s'est passé autour de SFR et donc l'opération avec Numericable, c'est dans les prochaines semaines que les choses doivent se décanter (...) Si quelque chose doit arriver c'est certainement dans les semaines qui viennent que cela arrivera".

Pour un opérateur qui n’est pas intéressé, Stéphane Richard intervient beaucoup. Bref, Orange n’est pas demandeur, mais est prêt. Après le rachat de SFR par Numericable, le Yalta des télécoms est en marche et tout le monde aura sa part.

Hammett

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« Réponse #41 le: 05 juin 2014 à 13:06:57 »
Concernant le rachat de Bouygues Telecom par Orange, du coté d'Orange, le dossier est pris au sérieux. Le Figaro (04/06) annonce qu'Orange a mandaté deux banques : Lazard et Crédit Suisse pour étudier la faisabilité de la chose.
L'opération pourrait être de 6 milliards d'euros. A ce jour : "Les deux parties ne négocient pas activement pour le moment mais les discussions sont toutefois réelles et l'opération est une évidence pour Orange s'il parvient à la mener à bien. Les synergies potentielles sont énormes".

La Tribune (05/06) rapporte des propos "off" de membres de la Direction d'Orange concernant un éventuel rachat de Bouygues Telecom.

Du coté des "pour", il s'agit de ne pas laisser l'initiative du rachat à Free et au pire de faire monter les prix, si c'est Free qui devait racheter Bouygues. L'argument principal est :  "faut-il regarder le dossier Bouygues ou subir la consolidation ?". Concernant le prix, avantage Orange qui pourrait proposer jusqu'à 6 milliards contre 4 milliards pour Free.

Enfin, selon La Tribune qui cite La Lettre de l'Expansion : "Orange aurait tâté le terrain à Bruxelles et la Commission ne serait pas fermée à l'idée d'une fusion avec Bouygues Telecom..
Avec des contreparties extrêmement importantes et c'est ce qui l'emporte du coté des "contre" : "Il n'y a jamais eu de consolidation autour du leader. Quand je vois les remèdes demandés par la Commission européenne en Irlande, je n'y vois pas un encouragement pour nous."

Verre à moitié vide ou à moitié plein ?

Shinochaz

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« Réponse #42 le: 06 juin 2014 à 13:32:41 »


2014, va-t-il voir la baisse des prix se poursuivre et si oui de combien ? Les prix ont-ils atteints un prix plancher pour plusieurs années ? A ce jour, la 4G n’a aucun impact sur les prix. Alors que les prix ont explosé en deux ans, Il faut constater que ce n’est pas le cas des usages. La consommation reste modeste par rapport aux contenus des forfaits.


Cela ne m'étonnes pas. A l'époque on téléphonait beaucoup pour rentabiliser les forfaits qui étaient assez onéreux. A présent les forfaits ont non seulement fondus mais dans le même temps, on a plus à "rentabiliser" sa consommation illimitée de facto.

Hammett

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« Réponse #43 le: 09 juin 2014 à 08:03:55 »
Bouygues Telecom est à la croisée des chemins. Lors d’une audition par la Commission des Affaires Economiques du Sénat (La Tribune, 06/06), son pégégé est revenu sur la santé de l’opérateur. Alors qu’il est question d’un possible vente à Orange, il annonce que Bouygues Telecom va d’abord s’attaquer à une réorganisation interne avec une simplification des offres et de son organisation et et engager un plan de licenciements.

La situation est noire
"Notre objectif est d'économiser un milliard par an d'ici trois ans : c'est énorme, pour un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros (…) pour ce qui concerne Bouygues Telecom, aujourd'hui, nos résultats nous placent au quatrième rang (…) Nous sommes confrontés à un problème de taille critique. Pour faire face à nos coûts fixes, c'est-à-dire à l'extension du réseau, il nous faut plus de clients, d'où notre offre de rachat de SFR, qui a échoué. Les résultats en matière de 4G n'ont pas été à la hauteur de nos espérances (…)  nous avons décidé de nous organiser par nous-mêmes pour survivre avec moins de revenus, en réduisant sensiblement la taille de l'entreprise, ce qui aura donc des conséquences sur l'emploi, hélas.".

La charge est lourde et elle est bien signée Olivier Roussat le pédégé de Bouygues Telecom et non de ses concurrents…Curieusement, lors de la présentation des résultats du T4 2013, le communiqué - plutôt optimiste - disait : " La structure financière du Groupe est très solide. La capacité d’autofinancement est quasiment stable par rapport à 2012 et s’élève à 2,7 milliards d’euros. Grâce à la maîtrise des investissements d’exploitation nets, en baisse de 188 millions d’euros par rapport à 2012, le cash-flow libre s’améliore de 97 millions d’euros et ressort à 821 millions d’euros en 2013. ".

Réorganisation stratégique
Un plan de simplification va être présenté le 11 juin : "nous devons réduire de façon drastique nos dépenses. Un comité d'entreprise exceptionnel se réunira le 11 juin : nous annoncerons des réductions d'emplois, condition pour continuer à vivre dans un monde à quatre opérateurs (…) nous sommes exsangues ». Il pourrait y avoir jusqu’à 2000 licenciements sur 9000 postes. 

Bouygues Télécom "travaillerait enfin à réduire les coûts de fonctionnement et notamment par le biais d’une simplification de sa grille d’offres qui compte actuellement six forfaits, qui se déclinent chacun en offre avec ou sans engagement, auxquels s’ajoutent les quatre tarifs de B & You dans le mobile, les offres pour la box et remises aux clients les plus fidèles." (Le Figaro, 12/05).

Pour rappel, Bouygues a déjà réalisé un plan d'économies de 400 millions en 2013  (20 Minutes[/u], 05/2013) et a supprimé 542 emplois dans le cadre d'un plan de départs volontaires. Martin Bouygues avait annoncé (Le Figaro, 12/2013)  vouloir déclaré la guerre à Free ! 

Les coupables
Pour Olivier Roussat, le problème de fond pour Bouygues vient de Free Mobile. Les conditions d’accès ont été biaisées pour Free, et il fait même preuve de très mauvais goût en décrivant l’itinérance d’Orange comme un « cancer ».
Il en veut aussi à l’ARCEP, que Bouygues Telecom vient d’attaquer devant le Conseil d’Etat. Suite à l’avis de l’Autorité De La Concurrence de mars 2013, Bouygues dénonce le manque de clarté de la sortie de l’itinérance 3G qui lie Orange et Free.   

Un rachat par Orange ?
La réponse est plutôt amère : "Les pouvoirs publics estimaient indispensable d'avoir quatre opérateurs fin 2011 et aujourd'hui il n'en faudrait plus que trois ? Quel est le sens de tout cela ? Si le but était de transférer l'argent d'un opérateur à un autre, c'est réussi, la fortune du patron de Free, Xavier Niel, est faite. Mais où est la logique ? (…) La presse a fait état de discussions avec Orange. Tout ce que je peux vous dire, c'est que, pour l'instant, elles sont très préliminaires. ".

Difficile pour lui d’en dire plus, car le dossier est directement traité par Martin Bouygues. Pour lui, la priorité est d’avoir un Bouygues Telecom en état de marche : "Nous ne voulons dépendre de personne pour restaurer notre rentabilité et pouvoir réaliser les investissements dont nous avons besoin. ". De son coté, Orange est de plus en plus intéressé.

C’est dans le droit fil d'une interview (Le Figaro, 11/04) de Martin Bouygues qui déclarait : "Dans un marché à quatre opérateurs, nous savons que nous devons continuer à diminuer nos coûts et à innover fortement. Bouygues Telecom peut rester seul car il peut compter sur le groupe Bouygues, qui peut lui fournir des moyens importants pour gagner la rude bataille qui s'annonce."

Rachat par Orange, Free ou un autre opérateur ? Mutualisation plus poussée avec SFR/Numericable ? La réorganisation interne permettra-t-elle de faire franchir un nouveau pas à Bouygues Telecom ?

A suivre…

Hammett

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« Réponse #44 le: 10 juin 2014 à 07:55:23 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°85

Free fait une offre sur Bouygues
Alors qu'Orange s'est montré intéressé par un rachat de Bouygues Telecom, c'est également Free qui aurait fait une offre informelle (Reuters, 10/06).
Sauf que Free aurait mis 4 milliards sur la table, alors que Bouygues en réclame le double. Les discussions sont au point mort.
Ce prix avait déjà été évoqué dans un article récent de La Tribune (05/06). Orange de son coté proposerait 6 milliards d'euros et une entrée de Bouygues dans le capital d'Orange.

Dailymotion
De son coté Orange ne devrait pas vendre une part de Dailymotion à Canal+ et Microsoft qui envisageait de rentrer dans le capital, ne ferait qu'avec un autre actionnaire. C'est ce qu'annonce le quotidien Les Echos (10/06) qui l'annonce. Canal+ voulait devenir majoritaire et faire de Dailymotion une plateforme payante lors qu'Orange ne le voulait pas.

Au mois de février dernier Stéphane Richard avait réaffirmé qu’il était en discussion (Bfmtv, 25/02) avec Microsoft pour trouver un partenaire à Dailymotion : "On a des discussions qui se poursuivent, en particulier avec Microsoft, ce qui ne veut pas dire que nous allons forcèment parvenir à un accord (…) Nous souhaitons garder la majorité de Dailymotion car nous souhaitons rester maître du destin de Dailymotion qui peut encore profiter beaucoup à l'écosystème de l'innovation en France".

Il avait également précisé avoir "des discussions avec d'autres partenaires potentiel y compris français, plutôt dans le monde des contenus (...) Pour l'instant, Dailymotion ou YouTube sont des services 100% gratuits. Mais demain, l'avenir de ces sites est d'aller vers des contenus payants de haute qualité. Ce qui justifie le fait qu'on puisse en discuter avec des éditeurs de contenus", a-t-il développé.

La suite au prochain épisode.
« Modifié: 10 juin 2014 à 14:31:39 par Hammett »

Hammett

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« Réponse #45 le: 11 juin 2014 à 08:15:15 »
Alors que les conditions de sortie de l’accord d’itinérance 2G ne sont pas encore connues, Stéphane richard est revenu sur le sujet lors d’une interview à BfmTv.

Pour lui, il y a "une première fenêtre début 2015" qui va s’ouvrir, mais cette cela va prendre du temps : "On est en train de parler de migration de millions de gens qui se servent quotidiennement de leur téléphone, donc ça ne se fait pas du jour au lendemain. Ce sont des évolutions qui se font sur plus d'un an.".

Cette déclaration tombe au moment ou Bouygues Télécom vient d’attaquer l’ARCEP devant le Conseil d’Etat. Bouygues dénonce le manque de clarté de la sortie de l’itinérance qui lie Orange et Free suite à l'avis de l'Autorité De La Concurrence sur le sujet (Communiqué de presse, l’avis) en mars 2013.

Parallèlement, L’ARCEP vient également d’ouvrir une enquête concernant le déploiement de son réseau mobile 3G : "L'Autorité a décidé l'ouverture d'une enquête afin de s'assurer que Free Mobile met en œuvre tous les moyens nécessaires à l'atteinte de son obligation et d'évaluer la réalité d'éventuels obstacles au déploiement.".

Pour l'ADLC, il s’agit de mettre fin à l’itinérance 2G en 2016, sauf que l’ADLC laisse une porte ouverte : "C’est à l’aune de cette évolution qu’il conviendra d’apprécier s’il est approprié de demander à Free de réaliser la migration de son parc avant les autres opérateurs, ou si une solution d’itinérance 2G encadrée est moins susceptible de fragiliser la dynamique concurrentielle".

Le débat est vraiment lancé. Une chose toutefois, que faire si il reste des clients en 2G ? Comment faire migrer des clients et gratuitement ? Sachant que ces clients sont "à priori" ceux qui disposent d'un faible pouvoir d'achat. L’itinérance peut-elle être coupée ?
En pratique, il reste donc 18 mois à Free pour faire évoluer son parc. Pour les autres opérateurs, dans le même avis de l'Autorité De La Concurrence, la dead line est 2021. On peut imaginer qu'il y aura aussi de la souplesse sur les délais.

A suivre...

Hammett

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« Réponse #46 le: 12 juin 2014 à 07:05:38 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°86

Marché Pro
Cinq acteurs du marché aux entreprises dont Colt, BT, Nerim ou encore Adista ont écrit à la Commission Européenne afin de dénoncer les récentes propositions de l’ARCEP de ne plus encadrer les prix de gros d'Orange dans la fibre optique et l'ADSL dans les zones très denses, à savoir les grandes villes comme Paris ou Marseille.  La Commission Européenne doit donner sa réponse le 10 juin.
Ces prix étaient encadré depuis 10 ans et l’ARCEP estime que ces opérateurs ont eu le temps de déployer leurs propres infrastructures. L’ARCEP étudie la faisabilité d’étendre la dérégulation à d’autres zones.
Selon les derniers chiffres de l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms (Idate) Orange représente 63% du marché des entreprises, SFR business team 21%, Bouygues Télécom 6%, Completel 4% (propriété de Numericable), Colt 3%, le reste 3%.

Source : L’Express (30/05).

Consolidation des opérateurs européens
La Commission Européenne vient de donner son accord au rachat de Telefonica Ireland (quatrième opérateur) par Hutchison (deuxième opérateur) pour 850 millions d’euros. C’est assorti de fortes conditions sur le maintien de la concurrence.
Mais la nouvelle entité fusionnée s'est engagée à laisser entrer dans les mois à venir deux opérateurs virtuels (MVNO) - dont un avant même que le deal ne soit officiellement conclu - avec l'obligation de leur céder jusqu'à 30 % des capacités de son réseau. Enfin Hutchison a promis de poursuivre le partage de réseau existant avec Eircom, le troisième réseau de téléphonie mobile.
Ces conditions sont directement inspirées de celles qui avaient prévalu en décembre 2012 lors du feu vert au rachat d'Orange Autriche par Hutchison.

Un autre dossier plus conséquent attend les partisans de la consolidation du marché : le rachat d'E-Plus (la filiale allemande de KPN) par Telefonica Deutschland. La décision est attendue pour le 10 juillet. La consolidation intérieure : oui, mais maintient d’une forte concurrence afin que les consommateurs ne soient pas lésés. Cette décision pourrait donner des pistes si Orange rachète Bouygues Telecom. 

Source : Les Echos (30/05).

Hammett

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« Réponse #47 le: 12 juin 2014 à 16:51:20 »
Bouygues Telecom vient de présenter son plan de relance qui s’accompagne d’un plan de licenciements de 1516 personnes soit 16% des effectifs. Bouygues devrait faire des annonces concernant le prix des offres Fibre et annonce (enfin) un plan de dégroupage massif d’ici fin 2015. Bouygues se met en position d’avoir un ARPU faible et de conquête de clients à tout prix.

Le quotidien Les Echos (12/06) relate que les discussions se poursuivraient entre Bouygues et Orange : "Les discussions ne sont pas à l’arrêt, assure-t-on du côté d’Orange. Elles se seraient même transformées, assure aux « Echos » une source proche du dossier. Alors que Martin Bouygues souhaitait monter au capital d’Orange, Stéphane Richard envisagerait plutôt de racheter Bouygues Telecom en cash, avec l’aide d’un autre opérateur télécoms - Iliad, fortement intéressé par le réseau et les fréquences de Bouygues.".

De son coté, Olivier Roussat - le pédégé de Bouygues Telecom – que les discussions "n’ont pas abouti", Bouygues Telecom veut mettre en place ce plan afin de "se donner les moyens d’assurer son avenir de façon autonome". C’est au niveau de Martin Bouygues que cela se décide. Pour plus de détails : "aller demander au septième étage" du siège de la maison-mère, (où se trouve le bureau de Martin Bouygues) (La Tribune, 11/06)

Du coté d’Orange, le secrétaire général aujourd’hui Pierre Louette a déclaré que : "Il n'y a pas d'accord, de montage, qui aurait été trouvé (…) Les discussions n'ont pas abouti (…) si on regardait quoi que ce soit, ce serait toujours avec le souci de la création de valeur pour Orange", (Le Figaro, 12/06).

Les discussions n’ont pas abouti (pour le moment ?), mais les discussions sont-elles closes ? Dans l’attente et au prix d’un lourd sacrifice, Bouygues va essayer de se relancer. En espérant pour Bouygues que cela ne soit pas du quitte ou double. Si ce plan réussit, très bien, si il ne change rien, Bouygues perdra de la valeur.