Auteur Sujet: Des chiffres sur le fixe, le mobile & autres  (Lu 1080345 fois)

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mattmatt73

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Des faits & des chiffres sur l'Adsl, le THD, le mobile
« Réponse #1008 le: 28 mars 2016 à 10:11:24 »
De l'ordre de 2/3 dollars

Quand même, ça ne va pousser pour changer vers du réseau bas débit genre sigfox/lora

Hammett

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Des faits & des chiffres sur l'Adsl, le THD, le mobile
« Réponse #1009 le: 28 mars 2016 à 10:12:57 »
Au fait, a-t-on une moyenne de ce qu'une sim M2M ramène par mois à l'opérateur ?

Les opérateurs ne donnent pas de chiffres spécifiques, mais l'ARCEP publie cela :



Soit 2,29€ par trimestre ou 0,76€ par mois pour l'ensemble du secteur (opérateurs et autres).

eruditus

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Des faits & des chiffres sur l'Adsl, le THD, le mobile
« Réponse #1010 le: 28 mars 2016 à 10:25:21 »
Quand même, ça ne va pousser pour changer vers du réseau bas débit genre sigfox/lora

Tout dépend de la valorisation des données transmises.

mattmatt73

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Des faits & des chiffres sur l'Adsl, le THD, le mobile
« Réponse #1011 le: 28 mars 2016 à 14:18:40 »
Tout dépend de la valorisation des données transmises.

Ben actuellement, le parc installé coûte dans les 10€ à l'année ?

Un modem bas débit plus la main d'oeuvre pour changer, on doit dépasser plusieurs centaines d'euros ?

Au fait sigfox est commercialement ouvert en bidirectionnel ?

Hammett

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« Réponse #1012 le: 28 mars 2016 à 22:48:29 »
Avec la publication des résultats de Orange, de SFR et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le M2M (Machine to Machine). Le segment est en phase de développement astronomique. 
A ce jour, Bouygues Telecom et Free ne sont pas intégrés car ils ne donnent pas de statistiques globales sur ce segment. Bouygues a juste donné 68 000 nouvelles cartes sim  pour le T2, 75 000 pour le T3 et 72 000 sur le T4

Pour l’ARCEP, la définition du parc MtoM est la suivante : «nombre de cartes SIM utilisées pour la communication entre équipements distants (gestion à distance d’équipements, terminaux et serveurs, fixes ou mobiles). (…) Sont prises en compte les cartes SIM équipant les « machines », que la communication se fasse uniquement en réception, uniquement en émission ou les deux. Ne sont pas comptabilisées dans cette rubrique les cartes utilisées pour les communications interpersonnelles et les cartes internet exclusives».

Précisions
- Au T4 2015, SFR avec 4,649 millions de cartes SIM est à 44,1% de parts de marché et a progressé de 424 000 cartes sur 12 mois, soit un gain de 10% de sa base clientèle.
- La rubrique "autres" est calculée en défalquant les chiffres de SFR et Orange au total de l'ARCEP.



Comme sur le segment Grand Public, SFR – qui est leader sur ce marché - est en train de perdre des parts de marché au profit d'Orange. Depuis 12 mois, le marché se réequilibre entre les deux leaders.
« Modifié: 29 mars 2016 à 07:52:09 par Hammett »

Hammett

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« Réponse #1013 le: 30 mars 2016 à 07:55:24 »
Deuxième récapitulatif sur le M2M : son impact par rapport aux forfaits. Pour rappel, Bouygues Telecom et Free ne donnent pas de statistiques sur ce segment.
A  travers son plan Perspectives 2020, Orange mise gros sur les objets connectés. “Sur le milliard d'euros de diversifications que nous visons d'ici 2020, 600 millions doivent venir de ce segment.”.

Précisions
- Les données (en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Orange, SFR et l’ARCEP.
- Au T4 2015, SFR comptabilise 4,649 millions de forfaits M2M, soit 26,9% du total de ses forfaits. Orange 3,878 millions soit 15,1% de ses forfaits et l'ARCEP 10,549 millions, soit 15,1% des forfaits. 
 

Hammett

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« Réponse #1014 le: 31 mars 2016 à 07:45:09 »
Ce tableau récapitule le nombre de clients pour Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR pour le mobile (prépayé et forfait) et pour le fixe de 2012 au T4 2015 avec la part de marché (pdm) correspondante.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Pour SFR, les clients de Virgin Mobile et ceux de Numericable sont inclus à partir de 2012.
- Le(s) Mvno(s) sont inclus chez leur(s) opérateur(s) hébergeur(s).
- Orange compte 39,951 millions de clients, soit 39,7% du total.



Sur les 12 derniers mois, dans un marché en hausse, SFR baisse de 2,1 points et mécaniquement tout le monde en profite. Free +1,3 points (merci le mobile), Bouygues +0,7 points (merci le fixe) et Orange +0,2 point (merci le M2M et le Ftth). 

Sur la période, Orange baisse de 3,1points et se maintient un peu en dessous de 40% de parts de marché. SFR chute de 3,3 points et devra batailler pour repasser les 30%. Bouygues reste stable au prix de très gros efforts, mais voit Free prendre beaucoup d'avance. Free gagne 6,2 points, mais va devoir piocher pour atteindre la barre des 20%.

Hammett

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« Réponse #1015 le: 04 avril 2016 à 07:53:46 »
Martin Bouygues s’est exprimé lors d’un long entretien au Le Figaro (04/04). Pour lui le responsable de l’échec est imputable à Xavier Niel : "mais si nous étions quatre à la table des négociations, nos étions que trois à vouloir aboutir. Manifestement, l’un des protagonistes manifestait l’ambition d’avoir le maximum en payant le minimum tout en gardant la volonté de se retirer". Pour Martin Bouygues, avec un accord à quatre, le pouvoir politique et le ministère de l’économie n’auraient pas fait de difficulté.

Retour aux affaires courantes pour Bouygues Telecom et au « stand alone ». Toutefois comme précisé lors de la présentation de ses résultats à fin 2015 : "avec un plan d’économie d’au moins 400 millions d’euros en 2016 par rapport à fin 2013". Cela remplace le plan d’économie de 300 millions décidé en 2014 et cela s'ajoute aux 1400 suppressions de postes de 2014/2015.

D’autre part pour 2016 : "la mise en œuvre du partage de réseau avec le groupe Numericable-SFR ainsi que les plans d’adaptation dans les métiers devraient conduire à la prise en compte d’environ 200 millions d’euros de charges non courantes en 2016 dans le résultat opérationnel du Groupe".

Bouygues et SFR/Numericable sont également associés sur un contrat de mutualisation dans le mobile signé à l’été 2013. Cet accord doit mettre en commun 11.500 antennes de SFR et de Bouygues Telecom sur une zone qui couvre 57 % de la population et plus de 80 % du territoire et permettre d’économiser 300 millions d’euros à SFR et 100 millions à Bouygues Telecom.

Une bonne nouvelle toutefois, Bouygues Telecom continu de dégrouper, ce qui lui procure de substantielles économies :


Comme l’a répété Bouygues : "Bouygues reste convaincu que le marché des télécoms représente un potentiel de croissance important porté par le développement exponentiel des usages numériques et que Bouygues Telecom est particulièrement bien placé sur ce marché pour bénéficier de cette dynamique. Il dispose en effet d’un avantage concurrentiel fort et durable grâce à son portefeuille de fréquences et à son réseau 4G, reconnu comme l’un des meilleurs du marché, et il continuera d’animer fortement le marché du Fixe. Dans ce contexte, Bouygues confirme un objectif de marge d’Ebitdab de Bouygues Telecom de 25% en 2017 et de 35% à plus long terme.".

Sur le mobile, Bouygues à une position solide, même si il est quasiment devenu le quatrième opérateur mobile. Sur le fixe, « animer » ne sera pas suffisant. Il va lui falloir investir lourdement pour être présent sur le très haut débit et sur le FttH. A fin 2015, Bouygues ne comptait que 57 000 clients en FttH soit 4% du marché et 3,8% des 1,5 millions de lignes connectables déclarées au 31 décembre.

A noter que en Octobre 2015 Bouygues Telecom a porté plainte contre SFR dont il afin réclame 53 millions d'euros. Bouygues conteste les conditions d'utilisation du réseau câble loué à SFR en marque blanche. SFR dans son document de référence pour l’année 2014 donne quelques détails sur ce contrat : il arrive à échéance en 2019. Durée automatiquement renouvelée sauf décision contraire de Bouygues notifiée avec un préavis de 24 mois ou de Numéricâble mais avec seulement un préavis de 12 mois.

Enfin, à la suite d'une plainte de Bouygues Télécom, l'Autorité de la concurrence se saisit d'office afin de vérifier les conditions d'exécution des engagements pris par Numéricable sur le déploiement de la fibre lors du rachat de SFR.

Bouygues va débourser 467 millions d’euros pour un bloc de fréquence de 5 MHz de la bande de 700 MHz. Mais Bouygues comme ses concurrencent ne sont pas pris à la gorge et pourra étaler le paiement. 

La vente de Bouygues Telecom est-elle toujours possible ? Quelques acteurs vont quitter la scène : Emmanuel Macron avec les présidentielles de 2017 et Martin Bouygues va passer la main opérationnelle du groupe dans 2 ans. Sauf nécessité économique urgente, comme le déclare Bouygues dans son communiqué, nous rentrons : "Dans un marché où l’hypothèse d’une consolidation devient désormais durablement exclue". C’est combien de temps "durablement" ?

Hammett

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« Réponse #1016 le: 04 avril 2016 à 20:40:01 »
Stéphane Richard vient de s'exprimer dans Challenges (04/04). Quelques extraits.

Sur l'échec des négociations : "Il y a sans doute plutôt une pluralité de causes. Certains ont sous-estimé leurs difficultés de transformation, chacun a tiré un peu trop la corde. L'Etat a peut-être pensé que Bouygues négociait dos au mur. Chacun a sa part de responsabilité. Pour notre part nous avons mené ces négociations avec professionnalisme, engagement et éthique, je crois que tout le monde le reconnaît aujourd’hui."

Il reconnait que l'Etat a joué son rôle : "Du côté de l'Etat, tout le monde a exprimé son soutien à la vision industrielle de l'opération, que ce soit à l'Elysée, à Matignon, à Bercy ou à l'Agence des participations de l'Etat. La discussion s'est plutôt focalisée sur les conditions de l'opération, car la principale difficulté tenait au prérequis posé par Martin Bouygues de devenir actionnaire d'Orange. L'Etat estime avoir défendu son intérêt patrimonial. Je n’ai pas à en juger".

A demi-mot (voir plus), il critique la position de l'Etat sur le résultat et les conséquences : "Mais on peut s'interroger sur cette vision patrimoniale quand on voit la chute violente des cours de bourse lundi, les risques sur l’emploi que devrait entraîner l'échec de l'opération, sans parler des pertes de rentrées fiscales (...) La seule question à se poser est pourquoi l'Etat veut-il rester actionnaire d'Orange? Est-ce pour toucher un dividende, pour l'accompagner dans son développement en Afrique, pour maintenir les prix les plus bas possibles? Nous sommes au royaume des injonctions contradictoires: il faut créer de la valeur, protéger le consommateur, l’emploi, tout en accélérant les investissements, sans toujours chercher leur rentabilité! Plus que tout, je veux croire que ce qui s’est passé (ou l’épisode Renault il y a quelques mois) ne sonne pas le retour du ni-ni de l’époque Jospin, qui me paraît inadapté au monde d’aujourd’hui qui change si vite."

Sur la suite : "Ce ne sont pas les projets qui manquent, en Afrique comme en Europe (...) Nous étudierons d'abord la possibilité de nous renforcer dans les pays où nous sommes présents, comme la Roumanie, la Pologne ou la Belgique. Concernant une possible expansion géographique, certains opérateurs peuvent être potentiellement sur le marché, en Europe du Nord ou au Benelux.". Mais pas sur Telecom Italia : "Sur le sujet Telecom Italia, il n’y a pour nous aucune actualité. Il faut être extrêmement prudent. J’observe que c’est un sujet épidermique en Italie. De l’autre côté des Alpes, les ambitions françaises agacent."

Hammett

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« Réponse #1017 le: 05 avril 2016 à 07:47:48 »
Ce tableau récapitule le nombre de clients total en fixe (Adsl, Ftth, Fttla, Satellite et autres) par FAI entre 2003 et 2015 avec la part de marché correspondante.

Précisions :
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Exemple de lecture : en 2014, la base clientèle Orange est de 10,734 000 millions de clients, avec une part de marché de 39,9%.
- Pour les années 2004,2005 et 2006 certaines données sont reprises d'estimations publiées dans la presse.   
- A partir de 2009, le tableau compile les chiffres ADSL, Fibre Optique, Câble et Satellite et calcule une ligne autres, en prenant le chiffre total publié par l’ARCEP et en retranchant les chiffres communiqués par les opérateurs.
- Le tableau comptabilise sous chaque FAI, les divers rachats effectués : Alice par Free en 2008 et Darty par Bouygues en 2012.




« Modifié: 06 avril 2016 à 12:37:48 par Hammett »

Hammett

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« Réponse #1018 le: 06 avril 2016 à 07:46:54 »
Ce tableau récapitule le nombre total de cartes sim par opérateur mobile entre 2003 et 2015 avec la part de marché correspondante.

Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Pour SFR, les clients de Virgin Mobile et ceux de Numericable sont inclus à partir de 2013.
- Le(s) Mvno(s) sont inclus chez leur(s) opérateur(s).




« Modifié: 06 avril 2016 à 09:10:35 par Hammett »

Hammett

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« Réponse #1019 le: 06 avril 2016 à 12:55:04 »
Emmanuel Macron ne s'était pas exprimé sur l'annulation du rachat de Bouygues par Orange, il l'a fait - plutôt sobrement - hier lors d'un colloque de l'Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques) (Les Echos, 06/04).

Pour lui, l'Etat doit : " s’assurer du bon investissement, de l’équipement du pays, des conditions d’emploi et de la protection du consommateur (...) Ces injonctions contradictoires sont le lot de toute politique publique, et c’est justement ce qui fait la noblesse de l’intérêt général  (...) Il ne faut pas attendre de connivence de la part de l’Etat ".
Il a rappelé que les opérateurs devaient investir dans le mobile (zones blanches) et faciliter la commercialisation d’offres très haut débit dans les RIP (réseaux d’initiative publique).

P.Drahi et à X.Niel ne se sont pas (encore ?) exprimés.