Auteur Sujet: Etat des engagements en ZMD AMII  (Lu 15807 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Rom 1

  • Professionnel des télécoms
  • *
  • Messages: 475
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #36 le: 21 avril 2020 à 12:17:55 »
Une baisse de 12,3 % plutôt.

buddy

  • Expert
  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 15 127
  • Alpes Maritimes (06)
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #37 le: 21 avril 2020 à 12:20:54 »
+ 2,9 millions de logements, ce n'est pas négligeable. (j'ai fait la moyenne vite fait entre Arcep et Avicca)

ça passe de 13,6 millions en zone AMII à environ 16,5 millions ...

65 % de 13,6 millions, ça faisait 8,84 millions de logements éligibles (fin 2019 ?)
57 % de 16,5 millions ça fait  9,41 millions de logements éligibles. (Fin mars 2020 ?)
Le nombre total progresse donc toujours. Aucun soucis.

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 245
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #38 le: 21 avril 2020 à 12:27:04 »
Ce qui m'étonne justement, c'est le nombre de nouveaux logements à rendre raccordables depuis 2015. 3 millions, c'est énorme. Le recensement avait été mal fait en 2015 ?

buddy

  • Expert
  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 15 127
  • Alpes Maritimes (06)
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #39 le: 21 avril 2020 à 12:36:47 »
ha ... beh la base de données de 2015 devait en fait être l'état de la base de données en 2015.. et pas un vrai recensement fait en 2015.
La majorité des AMII (>10000 habitants ne recense "que" 8 % de la ville chaque année)

Je pense que maintenant ils ont enfin "informatisé" et croisé les bases de données Insee / base de données fiscale / cadastre / autre .

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 245
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #40 le: 21 avril 2020 à 13:17:28 »
Maintenant, je me méfie des analyses de l'Avicca, qui a toujours eu tendance à embellir le déploiement en RIP, et à noircir celui en AMII, qui est pourtant bien plus avancé.
« Modifié: 21 avril 2020 à 13:40:49 par alain_p »

sazom

  • Abonné SFR fibre FttH
  • *
  • Messages: 129
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #41 le: 24 avril 2020 à 09:38:22 »
Sur le meme sujet voir ci dessous.
En gras les passages qui me sembles interessant

Citer
Complétude : l'Arcep permet d’y voir plus clair Avril 2020

Même si ce n’est pas vraiment une surprise pour beaucoup d’acteurs, au premier rang desquels l’Avicca, cela reste la douche froide : avec le changement de base de données des locaux à rendre raccordables, la complétude des déploiements FttH est nettement moindre que celle présentée jusqu’à présent.

La régulation par la data mise en place par l’Arcep est d’autant plus efficace qu’elle s’appuie désormais sur des données nettement plus proches de la réalité. L’Avicca mesure pleinement l’importance du travail accompli et se félicite une nouvelle fois de cette avancée considérable qui lui permet de livrer de premières analyses un peu plus détaillées. Pour autant, l’image n’est pas encore parfaite puisque disponible seulement sur un quart des communes d’une part, et qu’il subsiste quelques rares incohérences d’autre part.

 

Avec 1,82 million de locaux à raccorder non comptabilisés jusqu’à présent dans les statistiques de la zone AMII, les objectifs L33-13 de 2020 et 2022 qui semblaient déjà inatteignables - y compris avant la crise sanitaire actuelle - semblent désormais irréalistes.

Le nombre de communes où les locaux étaient réputés raccordables à plus de 95%, déjà très faible (12% des communes de la zone AMII), recule de 70% et tombe à 4%. Autant dire que tout reste à faire sur cette zone.

Quelques exemples pour illustrer l’écart entre les statistiques INSEE et celles de l’IPE : Saint-Denis de La Réunion, théoriquement couvert à plus de 110% (!) est désormais mesurable avec 78% de locaux raccordables. La chute est encore plus dure pour Massy-Palaiseau, qui passe de 123% théorique à 66% ou encore Porcheville, dans les Yvelines, qui régresse de 102 à… 46% !

Retour également sur l’Assemblé générale de novembre 2019, où l’Avicca avait mis en exergue le cas de Limonest, réputée raccordable à 126% (!) et dont on pouvait voir, grâce à l’observatoire cartographique de l’Arcep, que près d’un quart des locaux n’étaient pourtant pas raccordés. Et pour cause, seuls 71% le sont !

A ce titre, si l’Avicca soutient sans ambiguïté un gel de trois mois environ des obligations des opérateurs, du fait du ralentissement voire de l'arrêt des déploiements FttH depuis mi-mars 2020, le Covid-19 ne pourrait être tenu pour seul responsable de l’ensemble des retards que l’Avicca et l’Arcep mesurent depuis des années. Aussi, le nombre de prises supplémentaires ne saurait être une surprise pour personne s’agissant de l’atteinte des obligations de complétude.

 

Avec un peu plus de trois cent mille locaux supplémentaires pris en compte et au regard de l’important travail réalisé par les opérateurs privés sur cette zone, la complétude de la ZTD est moins affectée. Le nombre de communes entièrement ou presqu’entièrement raccordables à 100% recule seulement de 28%, et la trajectoire reste correcte pour la plupart des communes, à quelques exceptions près. Ainsi, Vénissieux, considérée comme raccordable à plus de 60%, retombe à 40%. Déception également pour Romainville, mesurée précédemment comme raccordable à 117%, qui l’est en fait à 77%. Nogent-sur-Marne passe de 103 à 90%, ou encore Champs-sur-Marne de 103 à 84%. La métropole de Grenoble-Alpes Métropole, qui avait participé au Datathon de l’Avicca T.Dat'Hack et travaille comme d’autres à challenger les informations de dessertes, pourra également constater que Meylan n’est pas raccordable à 97% mais seulement à 75%.

L’Avicca s’était précédemment satisfaite que Rosny-sous-Bois et Bobigny soient sorties de la queue de peloton des déploiements en ZTD. Las, ces deux communes rejoignent celles que les opérateurs n’ont toujours pas réussi à raccorder à plus de 50%...

 
 

Peu de commentaires à faire s’agissant des communes qui ont été retirées de l’initiative publique pour être confiées au privé : les déploiements y étant anémiques et la complétude quasi inexistante, le changement de base de calcul y est sans grande signification. A noter cependant que l’État continue à soutenir le principe de confier toujours plus de communes au privé, en ajoutant 486 communes à cette zone. Il s'agit comme depuis des années de la seule donnée qui évolue vraiment s'agissant de cette zone...

La zone RIP compte désormais 481 568 locaux supplémentaires. Ce changement de base statistique a un fort impact sur le niveau de complétude des communes déployées par la puissance publique. Si avec 24% de communes totalement raccordées en moins, l’impact est nettement moins fort qu’en zone privée, ce sont néanmoins 850 communes qui sortent du haut du classement. Un point de vigilance pour la suite si nous ne voulons pas passer pour les arroseurs, arrosés !...

source

buddy

  • Expert
  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 15 127
  • Alpes Maritimes (06)
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #42 le: 24 avril 2020 à 09:46:06 »
Statuer aujourd'hui sur des engagements de 2022 ils y vont un peu fort ...

Après, ils ne veulent pas regarder avec la même sévérité les RIPs (payés avec les impôts des habitants contrairement aux AMII) ? Combien de RIP sont en retard ? et de combien ? Vu les exemples sur ce forum, ce n'est pas forcément mieux que certaines AMII et pourtant personne n'en parle...

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 245
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #43 le: 24 avril 2020 à 09:55:31 »
Par contre, il y a un truc sur lequel je suis d'accord, s'ils n'en avaient pas gardé 1/3 à faire pour la dernière année, mais avaient mieux répartis les efforts sur les 8 dernières années, ils n'auraient pas été à la merci de circonstances exceptionnelles sur cette dernière année.
Et c'est particulièrement vrai pour SFR, qui après le rachat par Numericâble, avait pratiquement arrêté le déploiement en 2015, pour privilégier le câble, qu'ils abandonnent maintenant.

sazom

  • Abonné SFR fibre FttH
  • *
  • Messages: 129
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #44 le: 24 avril 2020 à 11:20:20 »

Pour ce qui est de l'engagement L.33-13, ce qui a ete proposé par Orange et SFR (et accepté par le gouvernement) ne prend pas en compte la nouvelle base d'adresse.
Donc le nombre de logements a rendre raccordable dans cet engagement est connu et fixe (lire les engagements) et doit surement correspondre a la base INSEE 2011.

Bref SFR et Orange n'ont pas a s'inquiéter..


alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 245
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #45 le: 24 avril 2020 à 11:56:47 »
Ils ont quand même à faire 1/3 sur la dernière année, 2020, avant la crise du Coivid-19, et sans tenir compte donc des nouvelles estimations de l'Avicca.

tdamienjd

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 2 144
    • Twitter @tdamienjd
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #46 le: 09 mai 2020 à 22:32:07 »
Pour ce qui est de l'engagement L.33-13, ce qui a ete proposé par Orange et SFR (et accepté par le gouvernement) ne prend pas en compte la nouvelle base d'adresse.
Donc le nombre de logements a rendre raccordable dans cet engagement est connu et fixe (lire les engagements) et doit surement correspondre a la base INSEE 2011.

Bref SFR et Orange n'ont pas a s'inquiéter..

Absolument pas.
Orange et SFR doivent bien évidemment rendre raccordables tous les locaux, ce n’est pas une question de base INSEE.
Par ailleurs, au delà de ces engagements, la complétude des ZAPM doit être assurée dans les 5 ans.

sazom

  • Abonné SFR fibre FttH
  • *
  • Messages: 129
Etat des engagements en ZMD AMII
« Réponse #47 le: 15 mai 2020 à 11:20:40 »
Extrait de l'interview de S. Soriano « Les opérateurs ont pris des engagements et il faudra bien juger de leur respect »

Citer

Au-delà des situations particulières, nous sommes très vigilants à ce que les engagements de déploiement de la fibre pris par les opérateurs soient tenus dans leur ensemble, de manière macroscopique. Ces engagements sont juridiquement contraignants et contrôlés par l’Arcep.

Localement, certaines collectivités peuvent aussi mettre en place dans le cadre de conventions locales des dispositifs de suivi des chantiers beaucoup plus fins, notamment dans les zones AMEL. C’est complémentaire.

Justement, l’objectif macroscopique, ne risque-t-il pas de faire des déçus ? En zone AMII, l’objectif de 92% privera peut-être des communes entières de fibre…

Par rapport à un objectif de 100%, nous entendons bien qu’il n’y ait pas de déçu, puisque 100% c’est 100%. Par rapport à l’objectif de 92%, nous demandons à ce que la dispersion géographique ne soit pas trop importante.

Par ailleurs, et nous l’avons dit à plusieurs reprises, nous souhaitons que les opérateurs mettent en place des offres de «raccordables à la demande», c’est à dire qu’à l’échéance, les 8% de consommateurs qui ne sont pas raccordables à la fibre puissent demander à l’être dans les six mois. Sur le papier, cette offre est prévue. Mais il faut qu’il y ait un opérateur commercial qui la propose. C’est un élément qui doit faire partie de la discussion avec les opérateurs.

Plus généralement, la crise va-t-elle provoquer des retards dans le déploiement de la fibre ?

Concernant la fibre, on est dans un projet de déploiement d’une nouvelle infrastructure, qui sera structurante pour plusieurs décennies. C’est un chantier qui a commencé il y a plus de dix ans. L’électrification des campagnes a duré très longtemps et l’arrivée du téléphone ne s’est pas faite en un jour ; la fibre est un chantier de longue haleine.

Notre ambition sur le sujet, c’est de faire en sorte que le chantier puisse se remettre sur ses rails le plus vite possible. Les opérateurs ont un rôle clé à jouer en la matière, pour soutenir le tissu de PME et de sous-traitants. C’est pourquoi j’ai solennellement appelé les opérateurs à se montrer responsables lors d’une audition au Sénat.

Il y a beaucoup d’acteurs mobilisés sur le terrain. Je salue Infranum, la filière, les opérateurs et les collectivités locales qui sont engagés pour sa réussite. Pendant le confinement, il y a eu un effort important de la part d’opérateurs pour garder un minimum d’activité, y compris de petits opérateurs.

C’est très positif et il faut le souligner. Je constate aussi qu’Orange joue bien son rôle de locomotive du secteur, en appui et en dialogue avec les sous-traitants et l’ensemble de la filière.

Pour autant, les opérateurs ont pris des engagements sur la fibre en zone AMII et il faudra bien juger de leur respect. Compte tenu du retard induit par la crise, il y a deux options. La première : les engagements sont modifiés, et dans ce cas l’Arcep sera amenée à émettre un avis sur la pertinence du nouveau calendrier. Le risque de cette approche, c’est quelle décourage les opérateurs les plus volontaires à accélérer la reprise des travaux.

L’autre option, c’est que les engagements restent identiques, mais que l’Arcep prenne en compte les difficultés rencontrées pendant la crise et apprécie les efforts faits pour maintenir et redémarrer le déploiement, puis prenne acte d’un nouveau calendrier pertinent proposé par l’opérateur, ou sinon en redéfinisse un. Dans ce cas, le retard pris ne sera pas sanctionné s’il est légitime.
Cela permet une appréciation au cas par cas. Cette deuxième approche, nous avons la capacité juridique de le faire et nous sommes disposés à la mettre en œuvre dans la plus large concertation, avec le gouvernement, les opérateurs, les collectivités locales et les industriels.