Auteur Sujet: Brancher les régions à Internet haute vitesse sera plus long et plus coûteux  (Lu 1842 fois)

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alex_123

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La promesse de la Coalition avenir Québec (CAQ) d’offrir à toutes les régions un accès à Internet haute vitesse d’ici 2022 va prendre plus de temps à se réaliser et coûter plus cher que prévu.

En campagne électorale, François Legault avait promis d’offrir l’accès à Internet à tous les Québécois qui en sont privés d’ici la fin de son premier mandat. Un engagement de 400 millions de dollars visant 240 000 ménages.

Or, le député à qui il a confié le dossier, Gilles Bélanger (Orford), estime aujourd’hui que « c’est utopique de penser que le Québec va être 100 % couvert d’ici 2022 ». « Je crois que dans certains cas, on va être très très proche de 100 %, mais il va toujours rester certaines régions où ça va plus prendre un six ans », a-t-il affirmé.


Pourquoi ? « Parce qu’il y a des MRC qui ne sont peut-être pas prêtes, dit-il. Et parce qu’il y a des endroits où il n’y a pas de bénéfices à brancher », par exemple.

Quant aux coûts, le député Bélanger prévoit déjà que l’investissement prévu de 400 millions pourrait passer à 450. Au total, c’est 1,1 milliard qui sera injecté dans l’aventure d’ici quatre ans. « Le Québec, c’est 400 à 450 millions qu’on va contribuer. Le reste, ça vient du fédéral et des promoteurs et peut-être des municipalités. »

Après avoir fait le tour du dossier, M. Bélanger a présenté son plan de match à ses collègues, la semaine dernière, au caucus de son parti, à Gatineau.

« Moi je me mets un objectif de cinq ans pour le réaliser. On va avoir donné un bon coup de main au niveau du Québec pour le développement économique en région, ça sera peut-être pas 100 % de la solution, mais… »

Le plan vise d’abord à boucler le programme Québec branché, lancé en 2016 par le gouvernement libéral et dont les fonds n’ont pas tous été dépensés. Ce programme a connu des retards majeurs depuis son entrée en vigueur.

Plusieurs municipalités ne sont jamais parvenues à faire autoriser leurs projets par le gouvernement fédéral, qui cofinançait le projet. Pour l’heure, sur les 82 projets retenus par Québec, seulement 9 ont eu accès au financement, selon les données du ministère de l’Économie.

Dans un premier temps, Gilles Bélanger espère donc faire décoller « la plupart » de ces projets en attente, ce qui permettrait de faire passer de 340 000 à 240 000 le nombre de résidences sans Internet haute vitesse.

Le gouvernement caquiste lancerait ensuite son propre plan, qui placerait les MRC au coeur du déploiement d’Internet haute vitesse en région et, espère-t-on, permettrait de brancher 200 000 personnes de plus.

Au cours des prochains mois, les MRC lanceront des appels d’offres pour recruter les compagnies de télécommunications qui réaliseront leurs projets. « À partir de l’automne, on voudrait que les premières MRC puissent recevoir des offres. Ce que je veux, c’est que les MRC définissent leurs besoins, qu’on va valider avec eux. Par la suite, il va y avoir des appels d’offres, certains de type enchères », explique Gilles Bélanger.

Des critères plus serrés pour les compagnies de télécommunications

Pour remporter les enchères et avoir accès aux subventions, les compagnies de télécommunications devront se soumettre à des critères plus serrés que pour Québec branché, explique le député Bélanger. « Si je suis une compagnie, que j’ai pas de critères, je vais aller sur ce qui est le plus rentable. T’arrives dans un village, tu branches là où il y a le plus de densité et tu laisses tomber le reste… »

Les appels d’offres exigeront par ailleurs un minimum de 50 mégabits par seconde, soit l’équivalent de ce que le CRTC définit comme le seuil de la haute vitesse. C’est toutefois moins que ce qu’avait promis la CAQ en campagne électorale, soit une capacité de 100 mégabits par seconde.

En donnant la direction aux MRC et non aux municipalités, on espère pouvoir négocier des ententes plus avantageuses et forcer les milieux à tenir compte de l’Internet haute vitesse dans l’aménagement du territoire.

Or, ce seront aussi aux MRC de rendre des comptes, dit M. Bélanger. « Je rêve du moment où, dans cinq ans, quand un citoyen va se plaindre qu’il n’a pas accès à Internet haute vitesse, au lieu de toujours mettre la responsabilité sur le gouvernement, [ce sera aux MRC de] répondre aux citoyens et de dire : « Voilà, notre territoire, on le développe de telle façon et voilà ce qu’on est prêts à assumer. »»

Le nouveau programme n’ira toutefois pas jusqu’à encourager les MRC à devenir propriétaires des infrastructures. « Aux États-Unis, beaucoup de municipalités ont investi pour avoir leur propre réseau de fibre avec le potentiel d’avoir des redevances », dit-il. Or « en majorité, ils se sont plantés ».

Les MRC qui le souhaitent pourraient quand même avoir accès aux subventions et monter le projet à l’interne si aucune entreprise de télécommunications ne faisait d’offre intéressante. Certaines le font d’ailleurs déjà, comme la MRC de Bécancour ou celle de Montcalm avec le projet Lucioles.

Et quand on parle de haute vitesse en région, c'est du VDSL2 à 25/10 et 50/10 mpbs qu'ils s'agit. 1,1 milliard en $CAN qui devra être dépensé pour amener l'internet "4K-ready" d'ici 2025 à l'extérieur des grands centres urbains de Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau. Multipliez par 8 pour avoir un ordre de grandeur avec la France (6 milliards d'euros). Peu de MRC ont fait le choix du FTTH jusqu'à présent. Tant qu'à prendre prendre du DSL je me demande bien pourquoi ils ne passent pas au G.fast à la place... :/ . Peut-être que les lignes de téléphone sont en trop mauvais état pour faire passer le signal sur des distances de plus de 150-200m... ou que la densité n'est pas assez forte pour que ce choix soit économiquement viable...

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/547085/internet-1-1-milliard-pour-brancher-tout-le-quebec (5 février 2019)

Anonyme

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Cela donne quoi en local ?

alex_123

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(mais je suis dans un grand centre urbain et Bell offre aussi le FTTH).

Le coaxial est très populaire au Québec.

C'est possible que certains projets subventionnés dans les MRC (en région) utilisent la technologie HFC (fibre-coaxial) mais la majorité des projets reposeront fort probablement sur le VDSL2 (qui est plus limité en terme de vitesses par rapport au HFC et au FTTH).
« Modifié: 14 juillet 2019 à 12:31:32 par alex_123 »

vida18

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Brancher les régions à Internet haute vitesse sera plus long et plus coûteux
« Réponse #3 le: 04 novembre 2023 à 09:18:58 »
Bell évoque un ralentissement d'internet par fibre en cas de décisions défavorables

Bien que BCE soit «en bonne voie» d'atteindre ses objectifs en matière de développement d'internet par fibre optique, le grand patron de l’entreprise a prévenu que l’entreprise était prête à retarder ses progrès en 2024 en raison de l’incertitude réglementaire.

Le président et chef de la direction, Mirko Bibic, a indiqué jeudi que Bell Canada attendait la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans le cadre d'un examen lancé par le régulateur, plus tôt cette année, sur les tarifs que les petits concurrents paient aux grandes entreprises de télécommunications pour accéder à leurs réseaux.

Cet examen en cours vise à renforcer la concurrence et à réduire les coûts pour les consommateurs. Il déterminera également si les grands opérateurs devraient fournir aux petits concurrents un accès à leurs réseaux de fibre optique jusqu'au domicile afin d'améliorer les vitesses internet pour leurs clients.
Mais M. Bibic a prévenu qu’une décision qui profiterait trop aux petits acteurs pourrait en réalité avoir un effet négatif sur la concurrence dans le secteur des télécommunications au Canada.

«Si la décision n'est pas favorable (à Bell) du point de vue de la fibre ou du point de vue de l'accès de gros, vous allez nous voir ralentir la construction dès l'année prochaine. C'est aussi simple que cela», a affirmé M. Bibic aux analystes lors d'une conférence téléphonique pour discuter des résultats financiers de l'entreprise au troisième trimestre.

«Ce serait regrettable, car lorsque nous pénétrons dans une communauté dotée de la fibre optique, nous augmentons en fait la concurrence. (...) Le client obtient un meilleur service, une meilleure valeur, des prix plus bas, et c'est ce qui est en jeu ici, avec le débat que nous avons généralement au sujet de la procédure de réglementation.»

M. Bibic a fréquemment critiqué la direction du gouvernement fédéral et du CRTC visant à accroître la réglementation, dénonçant un changement «vers davantage de microgestion» et une approche qu’il a qualifiée d’«interventionniste» plus tôt cette année.

L'entreprise a également imputé la responsabilité de l'environnement réglementaire pour les médias lorsqu'elle a annoncé la suppression de 1300 emplois en juin.

Jeudi, M. Bibic a indiqué aux analystes que la société continuait de se concentrer sur «l'efficacité opérationnelle et l'optimisation des coûts» – ce qui comprend une plus grande quantité de numérisation et d'automatisation dans l'ensemble de l'organisation et la consolidation immobilière – afin de réduire les coûts d'exploitation.

Bénéfice en baisse, mais conforme aux attentes

BCE a affiché jeudi un bénéfice attribuable aux actionnaires ordinaires de 640 millions $, ou 70 cents par action, pour le trimestre terminé le 30 septembre, en baisse par rapport à celui de 715 millions $, ou 78 cents par action, de la même période l'an dernier.

Les revenus d'exploitation ont totalisé 6,08 milliards $, après s'être établis à 6,02 milliards $ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, BCE affirme avoir gagné 81 cents par action au cours de son dernier trimestre, un résultat en baisse par rapport à celui de 88 cents par action d'il y a un an.

L'analyste Drew McReynolds, de RBC Marchés des Capitaux, a souligné que les résultats étaient «largement conformes» aux attentes. L'estimation moyenne des analystes était d'un bénéfice ajusté de 81 cents par action, sur la base des prévisions recueillies par la société de données financières Refinitiv.

Parallèlement aux changements réglementaires potentiels, M. Bibic a affirmé que Bell surveillait l'environnement macroéconomique et le paysage concurrentiel du secteur à l'horizon 2024.

«Ce que nous allons faire, c'est continuer à être disciplinés comme nous l'avons été dans cet environnement», a déclaré M. Bibic, ajoutant qu'il voyait un potentiel de croissance dans l'environnement du sans-fil.

La clé pour y parvenir est d'augmenter le nombre de clients en rejoignant de nouveaux Canadiens, ce qui est l'une des priorités déclarées de Bell. Elle a annoncé en mai qu'elle offrirait des cartes SIM mobiles gratuites aux voyageurs internationaux arrivant au pays sur les vols d'Air Canada, leur permettant d'être connectés dès leur sortie de l'avion.

«Vous avez vu l'annonce du gouvernement hier – je pense qu'il y aura toujours une immigration saine dans ce pays», a noté M. Bibic, faisant référence aux plans révélés mercredi par le ministre fédéral de l'Immigration, Marc Miller.

Ces programmes ont montré que les objectifs d'immigration du Canada pour 2024 et 2025 augmenteraient comme prévu, avant que le nombre de nouveaux résidents permanents ne se stabilise à 500 000 en 2026.

Bell a ajouté 142 886 abonnés nets à ses services de téléphonie mobile postpayés au troisième trimestre, un chiffre en baisse de 14,8 % par rapport à la même période de l'année dernière, mais qui, selon Bell, est le deuxième meilleur résultat pour un troisième trimestre depuis 2010.

Son taux de désabonnement mensuel pour cette catégorie – une mesure des abonnés ayant annulé leur service – était de 1,1 %, contre 0,9 % au troisième trimestre précédent, ce qui reflète une plus grande activité globale du marché et davantage d'offres tarifaires promotionnelles sur le marché.

Le revenu moyen par utilisateur des téléphones mobiles de Bell s'est élevé à 60,28 $, en baisse de 11 cents par rapport au troisième trimestre de l'année précédente.

Entreprise dans cette dépêche: (TSX:BCE)

Sammy Hudes, La Presse Canadienne


Source : MSN