Mais comment ils envisagent de contraindre les milliers de sites hébergés à l'étranger ?

Bloquer les IP des DNS tiers, ou le port 53 (ce qui ne serait pas suffisant avec DoH qui passe sur le 443), serait contraire à la neutralité du net.

Même si certains DNS tiers basés en France devaient se conformer aux blocages, au moins une partie de ceux à l'étranger ne changeraient rien.
Il y a également les serveurs racines DNS, qui peuvent être utilisés pour se faire son propre DNS.

A moins de bloquer tout ça (du moins les plus connus) par IP, ça ne ferait que déplacer légèrement le problème : de utiliser n'importe quel DNS tiers, on passe à en utiliser certains en particulier.

Tu veux dire demander au DNS tiers d'appliquer le filtrage quand il répond à une IP française ?
C'était implicite quand je parlais des DNS tiers à l'étranger : même s'ils sont coopératifs, ils ne vont pas appliquer la loi française à tout le monde.

Mais ça repose sur la bonne volonté, dans le cas contraire il n'y a que le blocage IP.
Et ensuite, imaginons qu'un serveur DoH non coopératif soit derrière un CDN, il faudrait demander son blocage aux autres DNS...

En France quand on veut interdire un site web, l'opérateur se contente de le déréférencer de ses DNS.
Il faut donc se rendre compte que là, quand même, on part de très très très loin en terme d'efficacité.

Au final les gros sites vont être contraints de mettre en place des mesures coûteuses et ridicules, surement très efficaces, mais de l'autre côté, y'aura tellement de petits sites alternatifs qui vont proposer les mêmes contenus piratés sans aucune protection et pour zéro euro (ou du moins des platrées de pubs et de popup), que le schmilblick ne servira à rien.

La meilleure solution ? Que les parents arrêtent de filer des abonnements avec de la data a des enfants de moins de 18 ans. Et ca aura le mérite que les gamins ne tombent pas dans l'addiction des instagram, tiktok et autres snapmerde.