Auteur Sujet: Frédéric versus SFR  (Lu 6166 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 247
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Frédéric versus SFR
« Réponse #36 le: 19 novembre 2019 à 20:49:14 »
C'est un mensonge, l'Allemagne n'est pas en récession

Si tu veux, presque...

Citer
L’Allemagne échappe de justesse à la récession

La première économie européenne a très faiblement progressé entre juillet et septembre (+ 0,1 %), après une contraction du PIB au deuxième trimestre. Mais l’industrie reste dans le rouge.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/14/l-allemagne-echappe-de-justesse-a-la-recession_6019114_3234.html

Jojo78

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 4 134
  • Nord 14
Frédéric versus SFR
« Réponse #37 le: 19 novembre 2019 à 21:15:44 »
J'adore comment ce sujet est passé de "SFR, ils puent du chapeau!" à l'Allemagne est "presqu'" en récession.
J'avoue, je suis remonté un peu dans le sujet pour comprendre :)

eruditus

  • Client Orange adsl
  • Modérateur
  • *
  • Messages: 11 015
Frédéric versus SFR
« Réponse #38 le: 19 novembre 2019 à 22:00:07 »
Voilà, et comme l'Allemagne, Altice est presque en faillite. :)

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 247
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Frédéric versus SFR
« Réponse #39 le: 19 novembre 2019 à 22:10:22 »
Là n'est pas la question (s'il y a une remontée des taux, l'Allemagne est certainement beaucoup mieux placée que la France, car beaucoup moins endettée). La question, c'était plutôt, s'il y a une récession, quelle est la marge de la BCE pour gérer la crise, soutenir l'économie et les états ? Les taux sont déjà trop bas....

Il n'est pas raisonnable que les taux restent à ce niveau, ils devront remonter à des niveaux positifs.

Anonyme

  • Invité
Frédéric versus SFR
« Réponse #40 le: 20 novembre 2019 à 05:34:30 »
Bien alors on va orienter le débat différemment,

La question est, à qui cela est profitable que les taux restent aussi bas et pourquoi ? Pourquoi le reste t'ils ?

Anonyme

  • Invité
Frédéric versus SFR
« Réponse #41 le: 20 novembre 2019 à 15:24:01 »
Et bien cela semble être dans l'air du temps de s'en préoccuper.

Un article des echos de aujourd'hui, https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/les-taux-negatifs-un-risque-systemique-1149235
J'ai quelques remarques sur l'article, l'analyse porte sur le marché européen des taux, les institutions financières ont des implantations partout dans le monde, des arbitrages s'effectuent avec toutes les places planétaires.
Ce n'est pas exclusif aux banques et assurances, les industriels et multinationales ont la même problématique concernant leur trésorerie.

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 247
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Frédéric versus SFR
« Réponse #42 le: 20 novembre 2019 à 17:16:48 »
Disons que tu cherches la petite bête. Il est de fait que la situation économique n'est pas brillante en Allemagne actuellement, et que si cela se généralisait à l'Europe, cela pourrait demander des mesures de relance à la BCE. Or, avec ses taux déjà négatifs, elle ne pourrait pas faire grand chose de plus. C'est cela le point à retenir.
« Modifié: 20 novembre 2019 à 18:03:46 par alain_p »

Anonyme

  • Invité
Frédéric versus SFR
« Réponse #43 le: 20 novembre 2019 à 17:42:56 »
Disons que tu cherches la petite bête. Il est de fait que la situation économique n'est pas brillante en Allemagne actuellement, et que si cela se généralisait à l'Europe, cela pourrait demander des mesures de relance à la BCE. Hors, avec ses taux déjà négatifs, elle ne pourrait pas faire grand chose de plus. C'est cela le point à retenir.
On est déjà dans les mesures de relance à la BCE depuis 2008, c'est un plan Keynésien.
Pour remonter les taux réels, il faudrait une augmentation significative de l'inflation, hors il n'y a pas actuellement de signes d'envolée des prix, même les soubresauts du prix du Pétrole n'ont pas eu d'effets notables.
Tout l’intérêt de l'Union Européenne est de lisser les disparités dans les cycles économiques entre chaque pays.
Et dans l'absolu, se dire que les prix sont stables entre aujourd'hui et dans 10 ans, c'est rassurant, cela donne une valeur intrinsèque quantifiable.Et pas une évaluation des actifs au doigt mouillé.

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 247
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Frédéric versus SFR
« Réponse #44 le: 20 novembre 2019 à 21:59:21 »
Tout à fait, la BCE s'est piégée elle-même dans une politique de bas taux dont elle n'arrive pas à sortir, mais dont les excès sont néfastes pour les banques, les assureurs, les régimes de retraite, les épargnants et prêteurs en général. Malgré l'afflux de liquidités, l'inflation reste faible, et la relance très fragile, et la BCE ne peut plus remonter ses taux, sauf à casser la faible croissance.

Ce n'est pas une politique keynésienne, car une politique keynésienne c'est la relance par la dépense d'état et les grands travaux. C'est ce que l'on qualifie de "quantitative easing", qui est défini par wikipedia comme :

Citer
désigne un type de politique monétaire dite « non conventionnelle » consistant pour une banque centrale à racheter massivement des titres de dettes aux acteurs financiers, notamment des bons du trésor ou des obligations d'entreprise, et dans certaines circonstances des titres adossés à des actifs comme des titres hypothécaires.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Assouplissement_quantitatif

Il n'est pas étonnant que les taux auxquels empruntent les états, mais aussi les entreprises soient bas, la BCE rachète en masse.

Mais donc cela a des conséquences néfastes sur tous le système financier, et ce n'est pas tenable sur la durée. Ce n'est pas moi qui le dit, mais beaucoup d'économistes. Maintenant quand sortira-ton de cette politique "non conventionnelle", personne ne le sait.

Il est intervenu à un moment donné, 2008, où les institutions bancaires étaient gravement menacées, où les liquidités ne circulaient plus, et les banques centrales se sont substituées à elles, pour mettre de l'huile dans les engrenages, et permettre à l'économie de se financer. Mais cela devait rester exceptionnel.

Croire qu'elle durera éternellement, c'est contraire aux règles économiques. Et donc cela se retournera un moment ou à un autre pour les entreprises trop endettées.

P.S : je n'ai pas accès à l'article des Echos qui est sous paywall pour moi. Je dois avoir consulté 5 articles ce mois-si...

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 247
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Frédéric versus SFR
« Réponse #45 le: 20 novembre 2019 à 22:12:10 »
J'ai au moins accès à un article d'un blog du Monde d'après la prise de fonction de Christine Lagarde, qui reprend ces thèmes :

Citer
Les taux d’intérêt négatifs ont été instaurés sans considération de l’impact dramatique qu’ils ont sur les banques, les compagnies d’assurances, les fonds de pension, les épargnants et les retraites.

Cette forme larvée d’expropriation ou de taxation a été instaurée pour permettre une croissance de l’économie et de l’emploi qui ne s’est pas réalisée.

La politique de la BCE a eu pour conséquence d’annihiler la rémunération du risque d’intermédiation, de duration et de crédit.
Le bilan de la BCE est effectivement devenu ingérable en cas de crise.

...

Il est urgent de renverser la tendance

Il n’y a plus aucune raison de continuer à diminuer les taux d’intérêt à court terme de la BCE. Il serait même relativement aisé de les rétablir au-dessus de zéro en annonçant des ventes progressives des obligations souveraines qu’elle détient. Il est essentiel que les emprunteurs paient un prix équitable pour leur dette, à commencer par les Etats.

Si le déficit budgétaire est stabilisé à 90% du PIB (au lieu des 60% du Traité de Maastricht), c’est en partie parce que les Etats de l’Eurozone empruntent à des taux nuls ou négatifs. Cette politique contient un risque systémique d’instabilité financière.

Acheter encore de la dette souveraine alourdit inutilement le bilan de la BCE sans bénéfice économique démontrable et augmente les inconvénients déjà cités. Une correction des taux gérée par la BCE est infiniment supérieure à une correction brutale imposée par les marchés.

C’est là que la BCE est attendue. C’est le vrai défi de Christine Lagarde


Me demander à moi pourquoi je pense que les taux vont (doivent) remonter, c'est paradoxal, la plupart des économistes (dont je ne suis pas), pensent cela.

https://www.lemonde.fr/blog/finance/ le 11/11/2019
Le blog de Geoges Ugeux, banquier d'affaires.

alain_p

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 16 247
  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Frédéric versus SFR
« Réponse #46 le: 21 novembre 2019 à 22:14:19 »
Il y a d'ailleurs eu Mercredi la sortie d'un rapport semestriel de la BCE, où le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, pointe les dangers de sa propre politique.

Citer
La faiblesse des taux d’intérêt risque de provoquer un choc, avertit la BCE

Les bas taux d'intérêt augmentent la "prise de risque" et menacent le système financier, met en garde le vice-président de la BCE, Luis de Guindos.

Les taux d'intérêt sont faibles depuis bien longtemps en zone euro. Et ce phénomène est de nature à générer des prises de risques pouvant menacer la stabilité financière, a averti la Banque centrale européenne (BCE) dans un rapport publié mercredi. "Bien que l'environnement de taux bas soutienne l'économie en général, nous notons également une augmentation de la prise de risque qui pourrait poser à terme des défis à la stabilité financière", a déclaré le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, cité dans un communiqué.

Comme le principal taux directeur de la BCE se situe à zéro et qu'une part importante d'obligations sans risque affiche des rendements négatifs, les investisseurs sont poussés à rechercher comment mieux faire fructifier leur argent. Le rapport semestriel pointe ainsi du doigt des acteurs non bancaires - fonds d'investissement, sociétés d'assurance et fonds de pension - qui se bousculent sur les "compartiments plus risqués" d'obligations publiques et privées.

Parmi les investissements augmentant la prise de risque, à la recherche de meilleurs rendements, il y a évidemment Altice, dont la dette est notée spéculative par les agences de notation.

On note aussi que si les fonds d'investissement investissent dans les infrastructures, relais mobiles, réseaux FTTH, c'est à la recherche de meilleurs rendements que ceux que leur offrent en ce moment des placements plus traditionnels.

https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-faiblesse-des-taux-dinteret-risque-de-provoquer-un-choc-avertit-la-bce-1355698
« Modifié: 21 novembre 2019 à 22:40:18 par alain_p »