Auteur Sujet: Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité  (Lu 14205 fois)

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Marco POLO

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« le: 31 juillet 2017 à 22:53:50 »
Parfois trop cher, ou de mauvaise qualité... Le vinyle ne tourne plus très rond

D’un côté, un marché qui ne s'est jamais aussi bien porté depuis des années. De l’autre, des artistes qui se plaignent de la mauvaise qualité des galettes sorties. La renaissance du vinyle n'est pas sans poser quelques questions.

Ce serait donc la fin de l’éternel "retour", et peut-être même le début de la fin. Depuis plusieurs années que le vinyle a le vent en poupe, ventes à l’appui, on ne cesse de valoriser sa finesse sonore incomparable, sa rondeur exquise, supérieures aux autres supports. Mais il y aurait aujourd’hui comme une rayure dans le sillon, un caillou dans le moteur, qui détournerait le diamant de sa trajectoire. Et le public avec. A en croire Gillian Welch and David Rawlings, exigeant duo folk américain, le numérique en serait le grand responsable.

Dans un récent article du Wall Street Journal, les deux musiciens de Nashville, qui ne plaisantent pas avec la qualité d’enregistrement de leurs chansons, expriment leur profonde frustration quant à la manière dont les vinyles seraient pressés aujourd’hui, et la piètre qualité sonore qui en découle, selon eux. "Ce que tout le monde fait, c’est prendre un fichier numérique et le graver sur un vinyle", s’insurge Rawlings, qui a investi (100 000 dollars) dans sa propre structure de pressage, tout analogique bien sûr. Et Gillian Welch d’expliquer qu’elle a, pour sa part, fait retirer de la vente une réédition de son album Soul Journey, dont la version vinyle aurait simplement été copiée depuis un CD.

Retour en grâce et disgrâce

Le refrain n’est pas neuf: depuis le retour en grâce du vinyle, beaucoup – musiciens, mélomanes et internautes audiophiles – pointent régulièrement la mauvaise qualité de certaines sorties, notamment de rééditions, manifestement produites à la va-vite et en dépit de tout souci de qualité. Mais l’article du Wall Street Journal tisse une corrélation nouvelle: cette mauvaise qualité serait la cause aujourd’hui du tassement des ventes de vinyles, aux Etats-Unis tout du moins. Difficile de vérifier le lien de causalité, mais l’article soulève plusieurs questions: les vinyles aujourd’hui proviennent-ils tous de copies de fichiers numériques ? Et si oui, peuvent-ils quand même être de bonne qualité ?

Dans le cas de Welch, le label incriminé, Music On Vinyl, est pourtant réputé pour la qualité de ses pressages. Télérama en parlait l’année dernière. Sur son site, la structure assure en tout cas n’utiliser que certains types d’enregistrements: "Bandes analogiques, gravures métal d’origine, gravures acétates issues de bandes analogiques, et fichiers numériques haute résolution 192/96khz/24bit". En langage d’ingénieurs du son: le nec plus ultra. Mais impossible de vérifier – hormis sur disque – si le label dit vrai. Contacté, Music On Vinyl n’a pas répondu à nos questions.

"Il faut relativiser la mésaventure de Gillian Welch", tempère Fredi, responsable commercial chez MPO, l’une des trois structures de pressage de vinyles en France. "Il y a tellement d’étapes dans la gravure d’un disque vinyle qu’à partir d’un même son, les résultats peuvent être très différents d’une usine à l’autre, voire même au sein d’une même usine. Entre une gravure sur laque acétate (meilleure mais plus coûteuse) et une DMM (gravure sur métal, plus utilisée pour le classique), et lors des autres étapes de la fabrication, les rendus varient". Parfois, jusqu'au raté, pour les fabricants les moins scrupuleux. Une chose est sûre, selon lui: l’immense majorité des vinyles produits aujourd’hui, chez MPO comme ailleurs, provient de fichier numériques. 95 % sont gravés à partir de fichiers numériques au format .wav (non compressé) envoyés par les artistes ou les maisons de disques, et environ 4,9 % de CD. Le 0,1 % restant est pressé à partir de bandes analogiques. Un format extrêmement rare désormais, mais qui était la norme jusqu’aux années 70-80. "Le son s’en ressent clairement", confesse Fredi, "sauf que plus personne ne travaille sur ce type de matériel aujourd’hui. A partir du numérique, on fait aussi de très belles choses". Concrètement, là où l’analogique capte le son tel qu’il est, le format numérique l’enregistre sous forme d’échantillons, à partir desquels il le reproduit et l’extrapole.

    “Entre un .wav joué depuis ordinateur et un .wav gravé sur vinyle, la profondeur est sans commune mesure.”, Fredi (MPO)

Pour reproduire un son de qualité sur vinyle, tout est alors affaire d’exigence et de précision. "J’en connais certains qui n’ont pas hésité à presser à partir de mp3", déplore Jean-Baptiste Guillot, patron du label Born Bad, à l’origine de nombreuses rééditions. Audiophile radical, il explique soumettre toutes ses sources – bandes analogiques, vinyles d’origine – à restauration. "Un travail coûteux en temps et en argent". Mais qui se révèle indispensable pour exprimer toutes les qualités sonores du format vinyle. De même, avec les fichiers .wav, le son "master", non compressé et enregistré directement sur la table de mixage, nécessite d’être converti en analogique, avant d’être gravé sur le sillon. Idem pour un CD. "Le vinyle absorbe naturellement certaines fréquences, et il faut aussi corriger certains bruits parasites", poursuit Guillot. Ce travail de rééquilibrage méticuleux peut être effectué automatiquement via un logiciel, ou par un ingénieur du son au sein de l’usine (c’est le cas chez MPO), voire même en amont, directement en studio, par l’artiste ou le label. Le jeu en vaut la chandelle: "Entre un .wav joué depuis ordinateur et un .wav gravé sur vinyle et préalablement converti en analogique, la profondeur, surtout des basses, est sans commune mesure", assure Fredi. Une nuance que tout le monde ne valorise pas aujourd’hui. Le simple fétichisme de l’objet reste puissant.

    “Certaines maisons de disques, et non des moindres, ne s’embêtent pas et copient directement le CD”, Philippe Marie (Gibert Joseph)

"Regardez toutes ces rééditions de vinyles à 10 euros mises en vente ces derniers temps", peste Guillot. "C’est de l’abattage: ils cherchent à écouler des fonds de catalogue, simplement pour profiter d’une tendance". Au détriment du son, inévitablement. "Certaines maisons de disques, et non des moindres, ne s’embêtent pas et copient directement le CD", confirme Philippe Marie, responsable musique du magasin Gibert Joseph, boulevard Saint-Michel, à Paris. Et de citer le dernier coffret consacré à Cream (Universal), au son "déplorable", ou la réédition du premier album de Renaud. "Non seulement le son est moche, mais la pochette aussi ! Comparée à l’édition d’origine, on dirait une mauvaise photocopie couleur, qui plus est agrandie". Les clients s’en plaignent-ils ? Pas vraiment: ce qui semble détourner aujourd’hui certains acheteurs de vinyles, ce sont surtout les prix prohibitifs, frisant parfois la quarantaine d’euros. Pour Philippe Marie, "voilà ce qui pourrait entraîner une stagnation des ventes, à l’horizon 2018".

VENTES Le tassement, c’est pas maintenant.

En 2016, 1,7 million de vinyles ont été vendus en France (contre 15 000 en 2007, 519 000 en 2012, 742 000 en 2013, 825 000 en 2014, 988 000 en 2015). Malgré cette hausse constante, ils ne représentent aujourd’hui encore que 7,6% des ventes de supports physiques. En Grande-Bretagne, les ventes de vinyles n’ont jamais été aussi importantes depuis 25 ans, avec 3,2 millions d’unités écoulées en 2016 (2,1 millions en 2015). Aux Etats-Unis, 13 millions ont été vendus même si la hausse depuis 2015 (10%) est la plus faible depuis dix ans. En France, l’album vinyle le plus vendu en 2016 est Blackstar, de David Bowie (17 000), talonné de peu par le dernier album de Renaud (16 500).


Source: Télérama.fr par Jean-Baptiste Roch le 31/07/2017. 

mattmatt73

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #1 le: 31 juillet 2017 à 23:16:01 »
Wahou, certains se branlent de manière stratosphérique.

Qu'ils aillent dire ces conneries à mes collègues qui font de la lecture de vinyles sans contact.

vtimd

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #2 le: 01 août 2017 à 08:34:55 »
Wahou, certains se branlent de manière stratosphérique.

Qu'ils aillent dire ces conneries à mes collègues qui font de la lecture de vinyles sans contact.

Parfois j'ai du mal à savoir si ce que tu dis est sarcastique ou vrai (à propos de la lecture vinyle sans contact) !  :D

octal

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #3 le: 01 août 2017 à 14:47:10 »
Parfois j'ai du mal à savoir si ce que tu dis est sarcastique ou vrai (à propos de la lecture vinyle sans contact) !  :D
Certes  juste du bon sens  ;D
Ont va pas faire un cours ici c'est que des spécialistes :-\

mattmatt73

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #4 le: 01 août 2017 à 15:48:55 »
Parfois j'ai du mal à savoir si ce que tu dis est sarcastique ou vrai (à propos de la lecture vinyle sans contact) !  :D

http://recherche.ina.fr/Details-projets/saphir

vtimd

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mattmatt73

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #6 le: 01 août 2017 à 16:10:11 »
Tout simplement grandiose.

pour une fois que je ne suis pas sarcastique...

sinon je maintiens que le texte du début contient un ramassis de conneries

octal

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #7 le: 01 août 2017 à 17:06:53 »
pour une fois que je ne suis pas sarcastique...

sinon je maintiens que le texte du début contient un ramassis de conneries
En allemand > Colossale  :)

doum

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #8 le: 01 août 2017 à 17:24:13 »
effectivement deja dire que le vinyle c'est mieux, c'est deja une énorme connerie en soit

a partir de la ...

Cochonou

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #9 le: 02 août 2017 à 07:21:23 »
J'aimerais quand même que tu explicites un peu en quoi le fait d'aller sampler un disque sans contact transforme le début du texte en ramassis de conneries.
Certes, il y a des raccourcis qui frisent la fraude :
Citer
Concrètement, là où l’analogique capte le son tel qu’il est, le format numérique l’enregistre sous forme d’échantillons, à partir desquels il le reproduit et l’extrapole.
Mais lorsque l'article affirme que le rendu de la lecture à l'aiguille varie grandement en fonction des processus de pressage du disques, des matières et des lots de fabrication, je ne vois pas ce qu'il y a matière à critiquer.
De même, que le fichier audio doive être retravaillé en fonction de la bande passante du support et de ses spécificités pour obtenir le meilleur résultat - ça me semble être une évidence.

mattmatt73

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #10 le: 02 août 2017 à 08:24:02 »
J'aimerais quand même que tu explicites un peu en quoi le fait d'aller sampler un disque sans contact transforme le début du texte en ramassis de conneries.

on s'en fout qu'il est sans contact ou pas quand tu lis ça :
Citer
... sa finesse sonore incomparable,

on croit qu'il sont en train de parler d'un enregistreur analogique 1" 2 pistes ou d'une conversion digital 192KHz/24bit

le vinyle c'est 60dB de dynamique.....

« Modifié: 02 août 2017 à 13:45:39 par mattmatt73 »

mirtouf

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Le Vinyle d'aujourd'hui est de piètre qualité
« Réponse #11 le: 02 août 2017 à 09:29:06 »
Et alors ? Tant qu'il y a des mougeons pour acheter du vinyle, même pressé à la hussarde, tout va pour le mieux pour ceux qui font les profits.