Auteur Sujet: En Inde, les Fake News de WhatsApp tuent !  (Lu 773 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Marco POLO

  • Abonné Free fibre
  • *
  • Messages: 2 132
  • FTTH 1 Gb/s sur Paris (75)
En Inde, les Fake News de WhatsApp tuent !
« le: 07 juillet 2018 à 20:06:57 »
Cela fait déjà plusieurs semaines que ces meurtres font la une des médias indiens (constat personnel):

Inde: WhatsApp accusé d’avoir une part de responsabilité dans une trentaine de meurtres

Le gouvernement indien soupçonne l’application mobile de messagerie instantanée d’être à l’origine de l’assassinat d’innocents, en ayant permis la propagation de rumeurs sur de prétendus kidnappings d’enfants.

Haro sur WhatsApp en Inde. L’application de messagerie instantanée est accusée de s’être laissée instrumentaliser pour faire courir de fausses informations sur de prétendus kidnappeurs d’enfants. De fausses nouvelles qui ont conduit à l’assassinat de personnes injustement soupçonnées de tels méfaits. “De l’Assam au Tamil Nadu, 27 individus ont été lynchés en un an”, indique The Indian Express dans le premier volet d’une longue enquête publiée ce vendredi 6 juillet.
(même si vous ne lisez pas l'anglais, la carte en tête d'article est impressionnante).

“Si l’explosion soudaine de rage meurtrière a parfois été spontanée, les circonstances entourant chaque affaire varient”, décrypte le quotidien – qu’il s’agisse de la composition de la foule qui a procédé à ces lynchages, de la cause de la mobilisation, du profil de la victime, de la façon dont ces “fake news” se sont répandues et de la manière dont la police a réagi.

WhatsApp dépassé par les événements

Selon la Cour suprême indienne, les effets dramatiques des fausses informations propagées sur WhatsApp vont “au-delà de la loi et des problèmes d’ordre public”. D’où le bras de fer qui a lieu actuellement entre WhatsApp et le gouvernement Modi. Mercredi 4 juillet, l’exécutif a demandé à la filiale de Facebook de “prendre des mesures immédiates pour ne plus être l’instrument d’utilisateurs mal intentionnés”, rapporte le Financial Express.

WhatsApp a aussitôt réagi, souligne le site d’information The Wire, en expliquant être “horrifié par ces terribles actes de violence” et estimant que le problème nécessitait “une collaboration entre les entreprises de la high tech, la société civile et le gouvernement”.

La société rappelle que sa messagerie étant cryptée de bout en bout, “il est impossible de contrôler la totalité des contenus” circulant par ses canaux. Ses dirigeants se sont néanmoins engagés à mener des initiatives de prévention et d’information, afin que le grand public sache mieux distinguer le faux du vrai dans les informations qu’il reçoit.


Source: CourrierInternational.com par Guillaume Delacroix le 06/07/2018.