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Fonctionnement du forum => A lire avant de commencer... => Bistro Bistro => Discussion démarrée par: alain_p le 11 avril 2020 à 19:29:16

Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 11 avril 2020 à 19:29:16
L'INSEE avait publié une estimation il y une dizaine de jours disant qu'un mois de confinement coûterait environ 3 points de PIB à la France. On a désormais des estimations de la banque de France, qui dit que sur le premier trimestre, la chute du PIB a été de 6% (la baisse d'activité en Asie nous avait déjà impacté). On a aussi des chiffres du chômage partiel, une enquête de la banque de France auprès de 8500 entreprises, estimant qu'au 8 Avril, 6.3 millions de salariés avaient été mis en chômage partiel (84% du salaire net...), soit 1/3 des salariés du privé, par 700.00 entreprises.

Citer
Coronavirus : le PIB s’effondre de 6 %, la France est entrée en récession

Selon la Banque de France, l’activité économique globale a chuté de 32 % pendant la quinzaine de confinement de mars.

La Banque de France a publié, mercredi 8 avril, sa première enquête de conjoncture prenant en compte les effets des mesures de confinement entrées en vigueur le 17 mars à 12 heures, avec l’objectif premier de fournir « une photographie la plus détaillée possible » du niveau d’activité par secteur au cours du confinement de la deuxième quinzaine de mars. Compte tenu de la forte baisse de l’activité, elle estime que le PIB s’est contracté au premier trimestre de 6 % environ.

« Chaque quinzaine de confinement nous coûte à peu près 1,5 % de niveau de PIB annuel et 1 % de déficit public supplémentaire », a souligné le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a l’antenne de RTL. Compte tenu du recul de 0,1 % du PIB au quatrième trimestre 2019, la France est donc entrée en récession – celle-ci se caractérisant par deux trimestres consécutifs de recul de la production intérieure brute.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/08/le-pib-s-est-contracte-de-6-au-premier-trimestre-2020_6035943_3234.html
https://www.bfmtv.com/economie/pres-d-un-tiers-des-salaries-sont-desormais-au-chomage-partiel-1891403.html
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Nico le 16 avril 2020 à 10:06:08
A la limite entre le sujet sur les réseaux et celui sur l'économie, mais je pense qu'il est bien ici.

Télécoms : le coronavirus ampute les revenus du « roaming »

Les avions étant cloués au sol, les frais d'itinérance prélevés par les opérateurs télécoms en cas de déplacement à l'étranger pourraient baisser de moitié pour tomber à 25 milliards de dollars, selon Juniper Research.

La fermeture complète de l'aéroport d'Orly depuis deux semaines et les avions cloués au sol à Roissy se « voient » désormais dans les comptes… des opérateurs télécoms. L'arrêt du tourisme international est en train d'amputer les revenus du « roaming », ces frais supplémentaires prélevés par les opérateurs télécoms lorsque leurs abonnés voyagent à l'étranger.

Selon Juniper Research, les frais d'itinérance génèrent chaque année environ 51 milliards de dollars pour l'industrie mondiale des télécoms. Dans le pire des scénarios, la moitié (soit 26 milliards) pourrait être perdue dans les neufs prochains mois. Dans le détail, 13 milliards partiront en fumée cet été. « Les opérateurs télécoms dans les pays les plus exposés au tourisme, comme l'Italie, l'Espagne, la Grèce mais aussi la France, seront les plus touchés » prévient Carlos Winzer, vice-président chez Moody's en charge des télécoms.

En France, selon nos informations, les revenus du roaming ont déjà baissé de 70 % en mars chez SFR. Orange et Bouygues Telecom s'attendent eux aussi à un déclin, sans toutefois donner de chiffres. Free, pour sa part, précise que ces revenus ne représentent « plus grand-chose » depuis que l'opérateur a permis à ses abonnés d'utiliser leur forfait mobile d'origine sans surcoût dans 70 pays du monde entier. « On est vraiment dans l'épaisseur du trait » dit-on chez Free.

De la marge pure

Certes, les frais d'itinérance ne représentent que 6 % des revenus totaux des opérateurs télécoms dans le monde, selon Juniper. Et seulement 1 % pour les opérateurs européens, selon Moody's. Car après une longue bataille, les frais de roaming ont été supprimés en 2017 par Bruxelles à l'intérieur de l'Union européenne.

Depuis, les opérateurs télécoms du Vieux Continent encaissaient donc uniquement le roaming extra-européen, entrant et sortant. Ce qui continuait de rapporter gros, en France, vu que Paris est la première destination touristique mondiale, avec plus de 50 millions de visiteurs en 2019 dont 16,6 millions d'étranger, selon la région Ile-de-France.

Mais la crise du Covid-19 a fait disparaître ces flux dans les deux sens. Les millions de Chinois ou d'Américains n'arpentent plus les rues de la capitale. Les Européens annulent eux-aussi leurs vacances. Or « le roaming, c'est de la marge pure, On facture une minute d'appel à 40 ou 50 centimes, et 1 ou 2 euros le giga de données, sans aucun coût supplémentaire pour l'opérateur...»

Un secteur moins touché

L'impact exact du roaming se verra sur le chiffre d'affaires des opérateurs, mais il sera en revanche limité sur l'Ebitda et neutre sur le cash flow. Car les opérateurs n'auront plus à interconnecter les appels et feront donc des économies de coûts.

Au final, les opérateurs télécoms pourraient davantage être pénalisés par la disparition d'une certaine partie de leurs clients professionnels, surtout les TPE et PME fragilisées par la crise. En comparant à la crise de 2008, Moody's estime que les mauvaises créances des opérateurs pourraient augmenter de 50 %, pour avoisiner 1,5 % des revenus en moyenne. Soit davantage que les revenus du roaming.

Raphaël Balenieri

https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/telecoms-le-coronavirus-ampute-les-revenus-du-roaming-1195298#xtor=CS1-26
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 26 avril 2020 à 13:38:22
Une petite actualisation du nombre de salariés en chômage partiel dû au coronavirus, qui dépasse maintenant les 10 millions au 21 Avril selon les chiffres de la DARES (direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) du ministère du travail.

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/tableaux-de-bord/le-marche-du-travail-pendant-le-covid-19/tableaux-de-bord-hebdomadaires/article/situation-sur-le-marche-du-travail-au-21-avril-2020-119488
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 27 avril 2020 à 21:15:17
Les chiffres de l'emploi viennent de paraitre ce matin pour le premier trimestre 2020. Pour Mars, on a la pire augmentation depuis le début des études par la DARES, en 1996, +7.1% en un mois, +246.000 inscrits en catégorie A.

Citer
En mars 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A en France (hors Mayotte) enregistre sa plus forte hausse depuis le début de la série en 1996 (+246 100, soit +7,1 %), pour s’établir à 3 732 500. Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B, C) diminue fortement (-68 600, soit -3,1 %). L’effectif des catégories A, B, C augmente ainsi de 177 500 personnes (soit +3,1 %), la seconde plus forte hausse remontant à avril 2009 (+86 300).

L’accroissement des effectifs inscrits en catégories A, B, C en mars 2020 provient à la fois d’une nette augmentation des entrées à Pôle emploi (+5,5 %) et d’une très forte baisse des sorties (-29,0 %). Les entrées pour fins de mission d’intérim et fins de contrats courts sont en hausse, la mise en place du confinement ayant conduit à des non-renouvellements ainsi qu’à de moindres nouvelles embauches de courte durée. La plupart des motifs de sorties se replient, notamment les défauts d’actualisation, qui recouvrent généralement pour partie des reprises d’emploi non déclarées à Pôle emploi, mais aussi les reprises d’emploi déclarées, les entrées en stage ou en formation, ainsi que les radiations administratives.

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/tableaux-de-bord/le-marche-du-travail-pendant-le-covid-19/focus-sur-les-demandeurs-d-emploi/article/focus-sur-les-demandeurs-d-emploi-inscrits-a-pole-emploi-en-mars-2020
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: 1fo le 29 avril 2020 à 16:19:37
Intéressantes vos infos !

Heureusement qu'on a des aides !
Combien d'entreprises ne vont pas survivre à cette crise ??
L'activité économique va reprendre lentement, les carnets de commandes vont mettre du temps à se remplir...
Il faut de la trésorerie pour résister à une reprise lente et longue !

Il faut garder son optimisme, mais ce n'est pas simple quand on avance à l'aveugle !
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Nico le 29 avril 2020 à 16:22:46
Surtout qu'on va vite arriver dans la période où habituellement la France est fermée, entre juillet et août.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 29 avril 2020 à 17:05:19
Mais non, on bosse cet été!
Y a pas de plages, pas de piscines, pas de trains, pas d'avions.
Au boulot les feignants...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: eruditus le 29 avril 2020 à 17:27:39
Tu vis en France.
Tu es protégé par le code du travail.
Tu as obligation de prendre 2 semaines consécutives entre le 1er Juin et le 31 Octobre.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: kgersen le 29 avril 2020 à 17:47:43
Tu as obligation de prendre 2 semaines consécutives entre le 1er Juin et le 31 Octobre.

Non il n'y a rien d'obligatoire, cela dépend des accords et conventions.




Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: eruditus le 29 avril 2020 à 17:55:47

Cela s'applique à tous, et les conventions collectives ne sont pas dérogatoires à cette obligation.

Citer
Le salarié doit prendre un congé d'au moins 12 jours ouvrables (soit 2 semaines) sur la période allant du 1er mai au 31 octobre.

Ce congé doit être pris en continu. Il ne peut pas être fractionné.

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2258
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: kgersen le 29 avril 2020 à 18:23:45
Cela s'applique à tous, et les conventions collectives ne sont pas dérogatoires à cette obligation.

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2258

lis jusqu'au bout; et cf Article L3141-23 du code

Je dis juste que SI l'employeur ET l'employé sont d'accord rien n'oblige a prendre la période de 12 jours mini dans la zone d'été.

Je l'ai pratiqué avec d'autres pendant plus de 10 ans, en prenant 3 semaines mini en décembre chaque année et quasi rien pendant l'été.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: eruditus le 29 avril 2020 à 18:28:03

(Mais moi aussi mon employeur n'est pas regardant sur cette obligation)
Je réponds à Steph qui se place dans un autre rapport salarié / employeur, vu son propos. :)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Thornhill le 29 avril 2020 à 23:32:20
Tu as obligation de prendre 2 semaines consécutives entre le 1er Juin et le 31 Octobre.

Cela s'applique à tous, et les conventions collectives ne sont pas dérogatoires à cette obligation.

Je n'ai pas l'impression que tu interpretes bien le code du travail :

Article L3141-23
A défaut de stipulation dans la convention ou l'accord conclu en application de l'article L. 3141-22 :
1° La fraction continue d'au moins douze jours ouvrables est attribuée pendant la période du 1er mai au 31 octobre de chaque année ;


Une convention ou accord peut donc très bien étendre la période.
Le ministère du travail a semble-t-il la même interprétation :

https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/les-conges-payes-et-les-conges-pour-projets-pro-et-perso/article/les-conges-payes (https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/les-conges-payes-et-les-conges-pour-projets-pro-et-perso/article/les-conges-payes)

Détermination, par convention ou accord, des règles de fractionnement et de report
La période pendant laquelle la fraction continue d’au moins 12 jours ouvrables est attribuée ainsi que les règles de fractionnement du congé au delà du 12e jour sont fixées par un accord d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, une convention ou un accord de branche (en l’absence d’accord, voir ci-après).

(...)
Dispositions applicables à défaut d’accord (dispositions « supplétives »)
A défaut de stipulation dans la convention ou l’accord mentionné ci-dessus, les dispositions suivantes (dites « supplétives ») sont applicables :

    La fraction continue d’au moins 12 jours ouvrables est attribuée pendant la période du 1er mai au 31 octobre de chaque année ;
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 30 avril 2020 à 16:29:46
L'INSEE a publié ce matin sa première estimation de l'évolution du PIB de la France au premier trimestre 2020. On aurait la plus forte baisse depuis la création de cet indicateur en 1949, une baisse de 5.8%. Pour la zone euro, la baisse serait de 3.8%.

Voir courbe ci-dessous, les deux pics bas et haut à gauche sont ceux de Mai 68.

Le premier trimestre ne comptait que deux semaines de confinement. Au 2eme trimestre, il y a déjà 6 semaines de confinement, donc rien qu'en comptant ces semaines, la baisse du PIB au 2eme trimestre est estimée à 13%, et sur la tendance plus générale, plutôt entre 15 et 20%.

Citer
Le PIB français a déjà chuté de 5,8%, sans compter le mois d'avril

Il s’agit de la baisse la plus forte dans l’historique des évaluations trimestrielles du PIB débutées en 1949.

Le produit intérieur brut (PIB) français s’est contracté de 5,8% au premier trimestre du fait notamment du confinement en place depuis la mi-mars pour endiguer la pandémie de Covid-19, selon une première estimation dévoilée jeudi par l’Insee.

Il s’agit de la baisse la plus forte dans l’historique des évaluations trimestrielles du PIB débutées en 1949, et elle dépasse largement les reculs du premier trimestre de 2009 (-1,6%) ou du deuxième trimestre de 1968 (-5,3%), précise l’Insee.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-pib-francais-a-deja-chute-de-58-sans-compter-le-mois-davril_fr_5eaa6421c5b62eaf043ef2fe
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 30 avril 2020 à 17:08:25
On voit bien les pic de 1968!
-6 et +8
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 30 avril 2020 à 17:11:54
Oui, sauf que là, le pic du trimestre suivant sera encore plus prononcé vers le bas...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: kgersen le 30 avril 2020 à 17:19:43
(https://i.imgur.com/zhw20wX.jpg?1)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 30 avril 2020 à 17:27:52
Oui, sauf que là, le pic du trimestre suivant sera encore plus prononcé vers le bas...
Et le suivant vers le haut?
Sauf si on est tous mort...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 30 avril 2020 à 17:35:02
Le suivant vers le haut, ce ne sera quand même pas difficile de faire mieux. Et on ne sera pas tous morts, je rappelle que la mortalité doit être de ~0.5%, parmi les contaminés.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 30 avril 2020 à 18:08:30
A coup de 0.5% tous les 6 mois, ça peut aller assez vite...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 30 avril 2020 à 18:20:08
Quel pessimiste !
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Thornhill le 10 mai 2020 à 13:23:59
Cette une du NYT avec la courbe mensuelle des emplois est impressionnante.
On appréciera l'effet de mise en page à droite.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 10 mai 2020 à 14:30:21
On appréciera l'effet de mise en page à droite.
Ils ne conaissent pas l'échelle logarithmique... ;)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: buddy le 10 mai 2020 à 14:36:04
L'échelle logarithmique dans les négatifs c'est compliqué ;)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 10 mai 2020 à 14:42:52
On appréciera l'effet de mise en page à droite.

Aux Etats-Unis, il n'y a pas d'effet amortisseur apporté par la protection sociale, comme en France et en Europe en général. Donc, en cas de crise, on est tout de suite au chômage, d'où aussi la hausse spectaculaire, je me souviens de quelque chose comme 30%, des défaillances de paiement de loyers.
D'un autre côté, au sortir du confinement, ils ont des chances de retrouver un emploi très rapidement, au moins si leur boite n'a pas fait faillite.

A noter que la mise en page a été faite à la main, et que garder l'échelle linéaire permet de conserver l'effet spectaculaire voulu par cette mise en page. Certains se sont étonnés que le New York Times, l'un des plus grands (au moins par le prestige) quotidien au monde, continue à faire des mises en page manuelles, et pas par ordinateur.
https://x.com/jcrutchmer/status/1258934464442445827
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 10 mai 2020 à 16:09:40
L'échelle logarithmique dans les négatifs c'est compliqué ;)
Pas tant que cela en passant en complexe :
ln(z)=ln|z|+i.argument(z)
ln(-x)=ln(x)+i.pi, x>0
https://www.wolframalpha.com/input/?i=ln%28-1%29
Comment ça too munch pour du grand public?  ;)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Jojo78 le 10 mai 2020 à 16:26:23
Le but étant de montrer l'effet waouh, mettre une échelle logarithmique aurait tué cet objectif.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Thornhill le 10 mai 2020 à 17:44:35
Le but étant de montrer l'effet waouh, mettre une échelle logarithmique aurait tué cet objectif.

Il y en a un qui a compris  ;)

Je trouve l'idée remarquable.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 10 mai 2020 à 18:18:31
C'est joliment artistique...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: coconut10 le 18 mai 2020 à 17:59:15
Merci pour les infos :) !!
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 28 mai 2020 à 12:39:57
Les chiffres d'Avril du chômage viennent de sortir : +23%, +843.000 inscrits en catégorie A. Plus fort niveau depuis 1996.

Citer
Chômage : avec une hausse record de 22,6% sur un mois, le nombre de demandeurs d'emploi est à son plus haut niveau depuis 1996

C'est un triste record. En avril, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A en France (hors Mayotte) enregistre sa plus forte hausse (+843 000 par rapport à mars, soit +22,6%). Une augmentation qui porte le nombre total de demandeurs d'emploi en catégorie A à 4 575 500, soit le plus haut niveau depuis que les données sont mesurées, indique la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES). Sur trois mois, 1 065 200 demandeurs d’emploi supplémentaires sont enregistrés dans cette catégorie.

Avril était le premier mois intégralement marqué par le confinement lié à la crise du Covid-19.

https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6000725/chomage-avec-une-hausse-record-de-226-sur-un-mois-le-nombre-de-demandeurs-demploi-est-a-son-plus-haut-niv
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 29 mai 2020 à 17:34:12
Les Echos ont publié un graphique très parlant de cette augmentation du chômage, en expliquant toutefois qu'elle s'explique principalement par le basculement des demandeurs d'emploi qui avaient une activité réduite (CDDs, intérimaires...) vers la catégorie A :

Citer
Intérimaires ou CDD

Pour spectaculaire et exceptionnelle qu'elle soit, cette hausse doit être relativisée. Comme en mars, mais de façon beaucoup plus forte, elle s'explique aux trois quarts par un effet de « bascule » des chômeurs en activité réduite courte (moins de 78 heures, catégorie B) ou plus intense (plus de 79 heures, catégorie C) vers la catégorie A. De manière logique avec la grande panne qui a frappé l'économie, ces chômeurs déjà inscrits à Pôle emploi donc - intérimaires ou en CDD pour la plupart - ont dû cesser tout ou partie de leur travail. « Le quart restant est alimenté par les entrées directes en catégorie A de personnes non inscrites le mois précédent, nettes des sorties des listes de Pôle emploi depuis cette catégorie », tempère la Dares, la direction statistique du ministère du Travail.

Il n'en reste pas moins que le quart restant représente tout de même 210.000 personnes ! Il n'en reste pas moins non plus que lorsque l'on fait le total des trois catégories A, B et C, la situation a de quoi préoccuper puisque le nombre d'inscrits a progressé de 3,6 %, ce qui porte le total au-delà de 6 millions de personnes. Du jamais vu aussi bien en pourcentage d'évolution mensuelle qu'en nombre.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 14 juin 2020 à 11:38:08
La crise du Covid-19 a aussi de forts impacts sur les déficits des régimes sociaux, du fait des exonérations de charges (en fait des cotisations aux régimes) accordées aux entreprise, et que l'Etat n'a pas l'air de vouloir compenser. Par exemple, le déficit attendu de la sécurité sociale a été révisé à 52.2 milliards d'euros contre 41 milliards à fin Avril.

Le prélèvement CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale), qui devait s'arrêter en 2024, et dont il était déjà envisagé de le prolonger après pour financer par exemple la dépendance, risque de continuer à servir pour la dette.

Citer
Sécurité sociale : le déficit est revu à 52,2 milliards d'euros en 2020, un niveau "très préoccupant", selon le ministre des Comptes publics

La crise sanitaire du Covid-19 "plonge dans le rouge les comptes publics de manière générale et singulièrement les comptes sociaux", a indiqué Gérald Darmanin devant les commissions des Finances et des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.

Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre un niveau "historique" de 52,2 milliards d'euros en 2020, soit sensiblement plus que les 41 milliards d'euros annoncés fin avril, a indiqué mardi 2 juin le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

La crise sanitaire "plonge dans le rouge les comptes publics de manière générale et singulièrement les comptes sociaux", a souligné le ministre lors d'une audition devant les commissions des Finances et des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.

"A l'heure où je vous parle, nous sommes à une dégradation de 52,2 milliards d'euros, c'est-à-dire qu'on a une dégradation (...) d'un peu plus de 10 milliards d'euros" par rapport à la dernière prévision du gouvernement, a expliqué Gérald Darmanin."Evidemment ce sont des chiffres très préoccupants" et "extrêmement inquiétants", a-t-il ajouté, en évoquant un déficit "historique" pour la Sécurité sociale.

Pas de projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif

Lors d'une audition face au Sénat le 22 avril, Gérald Darmanin avait évalué le déficit 2020 à 41 milliards d'euros, soit un niveau "jamais vu". Le précédent record, atteint en 2010 durant la crise financière, était de 28 milliards d'euros.

En un mois, les prévisions économiques de l'exécutif se sont dégradées : mardi matin, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé une récession de 11% cette année, contre une récession de 8% annoncée précédemment.

Malgré cette nouvelle révision, le ministre des Comptes publics a exclu mardi de présenter un projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) rectificatif, les prévisions du gouvernement étant à ce stade encore très dépendantes de l'évolution de la situation."Il faut que les choses se stabilisent, ce qui va commencer je crois avec le déconfinement", a-t-il expliqué, disant vouloir attendre pour préciser la trajectoire prévue par le gouvernement pour les comptes sociaux.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/securite-sociale-le-deficit-est-revu-a-52-2-milliards-d-euros-en-2020-un-niveau-tres-preoccupant-selon-le-ministre-des-comptes-publics_3992347.html
https://www.lesechos.fr/economie-france/social/coronavirus-le-deficit-de-la-securite-sociale-va-plonger-a-plus-de-40-milliards-deuros-1197324

Voici le graphique publié par les Echos le 22 Avril, il faut donc rajouter 11 milliards de plus.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Optix le 11 juillet 2020 à 12:59:35
Dans notre coin, les régies municipales d'électricité commencent à envoyer les factures post-confinement, et elles sont en train de se prendre une shitstorm car la conso a explosé chez beaucoup d'usagers.

Les gens ne comprennent pas qu'ils ont cuisiné nettement plus (et ça consomme !), qu'ils ont fait des travaux, qu'ils ont bossé de chez eux, qu'ils ont davantage joué... forcément le compteur tourne et ça débite du kWh. En contrepartie il y a fait très beau, donc ça limite la casse, mais bon...

Cela va compromettre encore davantage contraindre les vacanciers de faire attention à leur budget.   :-\
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Free_me le 11 juillet 2020 à 13:07:20
il y en a qui payent leur electricité au mois ?
c'est pas des particuliers alors...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Optix le 11 juillet 2020 à 13:12:14
il y en a qui payent leur electricité au mois ?
c'est pas des particuliers alors...
Si si, tu peux mensualiser tes prélèvements. Il y a une campagne de relevé de compteurs qui a conduit à réajuster les conso et ça se ressent sur ton portefeuille.

Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 11 juillet 2020 à 13:18:01
Avec ces régies municipales, il y a aussi des compteurs linky pour suivre la consommation ?
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 11 juillet 2020 à 13:19:17
J'adore le "j'ai pas changé mes habitudes!".
Sûr que la facture d'élec a bondit, mais celle d'essence est tombée à 0 et mon assurance m'a remboursé 30€ par voiture assurée.
Coté bouffe, on s'est pas laissé aller non plus... ;)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 11 juillet 2020 à 13:20:22
Avec ces régies municipales, il y a aussi des compteurs linky pour suivre la consommation ?
A Energie et Services de Seyssel, il en a été question et puis il y eu le Covid...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Nico le 11 juillet 2020 à 13:22:47
Il y a une campagne de relevé de compteurs qui a conduit à réajuster les conso et ça se ressent sur ton portefeuille.
C'était une campagne prévue, ou la sur-consommation a entraîné une campagne pour ajuster au "mieux" les factures à la conso réelle ? (et pas que la régie fasse banque accessoirement)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Optix le 11 juillet 2020 à 13:33:15
Avec ces régies municipales, il y a aussi des compteurs linky pour suivre la consommation ?
Non. Selon les infos que j'ai, c'est le bordel sur les questions d'où sont stockées les données, qui y a accès, qui en a la responsabilité, etc. Quant aux SI qui ne sont pas prêts... voilà quoi.

Même pour les plus grosses régies (en Alsace, on a la régie d'électricité de Strasbourg qui alimente toute la région), c'est pas encore en place.

C'était une campagne prévue, ou la sur-consommation a entraîné une campagne pour ajuster au "mieux" les factures à la conso réelle ? (et pas que la régie fasse banque accessoirement)
Campagne prévue toujours en mars/avril à la sortie de l'hiver, mais décalée cause Covid faute de personnel pour faire les relèves.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: underground78 le 16 juillet 2020 à 12:36:54
Dans notre coin, les régies municipales d'électricité commencent à envoyer les factures post-confinement, et elles sont en train de se prendre une shitstorm car la conso a explosé chez beaucoup d'usagers.
Pour l'avoir vécu (en recevant un mail d'EDF sur ma conso mensuelle), c'est sûr que ça surprend mais c'est pas bien dur de comprendre qu'avec le confinement nos habitudes ont complètement changé...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 19 juillet 2020 à 17:20:45
Après RMC Sport, l'arrêt des compétitions sportives a bien sûr un impact sur le quotidien l'équipe : -60% de distribution et -70% de recettes publicitaires. Le groupe Amaury, propriétaire de l'Equipe, prévoit un déficit de 20 millions en 2020 et entre 10 et 20 millions en 2021 et 2022.

En conséquence, ce n'est pas une information très nouvelle, le groupe avait proposé un plan d'économies le 9 Juin dernier, demandant aux salariés une baisse de salaire de 10% et une diminqtion des RTTs, contre un maintien des emplois. Sinon, un plan de réduction des emplois serait présenté.

La Lettre A vient d'indiquer que les négociations sur ce plan avaient été rompues entre la direction et les saalriés. Il risque donc d'y avoir un plan de licenciements à l'automne.

Citer
L'Equipe : après l'échec des négociations, le sort du quotidien sera scellé d'ici l'automne


Salariés et direction de L'Equipe ont cessé toute discussion depuis une ultime réunion le 7 juillet...

https://www.lalettrea.fr/medias_presse-ecrite/2020/07/17/l-equipe--apres-l-echec-des-negociations-le-sort-du-quotidien-sera-scelle-d-ici-l-automne%2C109245018-brl?utm_source=LLA&utm_medium=email&utm_campaign=PROS_EDIT_RUB&did=108355015&eid=527671

Il y avait eu un article assez détaillé sur le sujet de 20 minutes :

Citer
Coronavirus : « L’Equipe » présente son plan de sauvetage

CRISE Après l’interruption brutale des compétitions sportives, les ventes du quotidien « L’Equipe » ont baissé de plus de 60 %, les recettes publicitaires de 70 %

L’équipe, victime collatérale de la pandémie de coronavirus ? Après l’interruption brutale des compétitions sportives, les ventes du quotidien ont baissé de plus de 60 %. Comme pour l’ensemble des titres de presse, L’Equipe subit une chute des recettes publicitaires, ici de 70 %. Le quotidien s’attend à un déficit de 16 millions d’euros pour l’année 2020. Un triste score qui oblige le titre à prendre des mesures. Le projet d’accord de performance collectif, qui doit permettre à L’Équipe de traverser la crise économique, a été présenté ce lundi.

La reprise généralisée du sport, pas attendue avant août, laisse craindre le pire. A la crise sanitaire s’ajoute celle de la distribution. Après le redressement judiciaire de Presstalis et la liquidation judiciaire des SAD, L’Equipe n’est à ce jour distribuée que sur 80 % du territoire.

L’Equipe se retrouve ainsi face à une baisse de ses revenus issus du papier attendue en 2023, sans avoir eu le temps d’accélérer sa transformation sur le numérique payant. Malgré un calendrier sportif dense (avec notamment en 2021 des Jeux olympiques à Tokyo et un Euro de football ; en 2022, une Coupe du monde de foot et des JO d’hiver, en 2023, une Coupe du monde de rugby en France), les prévisions pour 2021 et 2022 oscilleraient entre 10 et 20 millions d’euros de résultat opérationnel déficitaire.

Diminution des RTT et 10 % de salaire en moins

La direction propose à ses employés un « new deal social », selon un communiqué envoyé à la presse. Le groupe souhaite mettre en place une augmentation du temps de travail équivalente à celle des autres sociétés du groupe Amaury.

Cela se traduirait notamment par une diminution du nombre de RTT et la mise en place d’un compte épargne-temps. Les salariés auraient également la possibilité de télétravailler un jour par semaine ou trente-cinq jours par an.

Il serait demandé à chaque salarié une baisse annuelle des salaires de l’ordre de 10 %, à répartir entre le 13e mois et le salaire de base. Les augmentations collectives de salaires seraient gelées mais les augmentations individuelles maintenues.

En cas de refus, une procédure de licenciement pourra être engagée

Afin de récompenser ces efforts, la direction s’engage à mettre en place un système d’intéressement si la situation économique s’améliore et à modifier le calcul de la prime d’ancienneté. La direction envisage de favoriser le départ à la retraite des plus anciens salariés à travers une série de mesures.

En contrepartie des efforts des salariés, le directeur général, Jean-Louis Pelé, renonce à 15 % de sa rémunération annuelle sur la période 2020 à 2024. Les membres du comité exécutif seront soumis, quant à eux, à une baisse de rémunération de l’ordre de 13 %. L’actionnaire renonce à 50 % de sa redevance holding sur les exercices 2020, 2021, 2022, 2023, 2024, soit 8 millions d’euros sur la période. L’Equipe s’engage à ne pas procéder à des licenciements pour motifs économiques sur la période 2020-2024. Les salariés peuvent accepter ou refuser cet accord, mais, en cas de refus, une procédure de licenciement pourra être engagée.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 31 juillet 2020 à 15:55:29
On a maintenant les chiffres du PIB pour le 2eme trimestre, en France et ailleurs; Ils ne sont pas bons, mais un peu meilleurs qu'anticipés. En France, le PIB a reculé de 13.8% au 2eme trimestre. Mais l'INSEE l'avait anticipé à -17% en Juin. C'est en tout cas le plus fort recul enregistré depuis que les statistiques économiques existent.
La baisse du PIB a été révisée au T1 à -5.9% contre -5.3% auparavant, et on a donc une baisse du PIB de -19% au 1er semestre.

En Allemagne, on a une baisse de 10.1%, après -2% au T1.

Aux Etats-Unis, la baisse est de -9.5% par rapport au T2 2019, -32.9% par rapport au T1 2020, en rythme annuel.

Citer
La France a enregistré un plongeon historique de 13,8% de son produit intérieur brut au deuxième trimestre à cause de l'épidémie de coronavirus, a annoncé vendredi l'Insee.

Depuis qu'il mesure l'activité économique française de façon trimestrielle, jamais l'Institut national des statistiques n'avait enregistré pareil effondrement. Il a aussi révisé sa mesure de l'activité au premier trimestre, qui a chuté de 5,9%, au lieu de 5,3% rapporté précédemment.

La chute de l'activité au deuxième trimestre est toutefois moindre que ce qu'anticipaient la plupart des analystes et l'Insee lui-même, qui l'estimait encore à 17% au mois de juin, 20% même.

Dans le détail, la consommation des ménages, principale composante de la croissance, a reculé de 11%, les investissements de 17,8%, les exportations de 25,5%.

L'évolution négative du PIB au premier semestre 2020 est liée à l'arrêt des activités non essentielles dans le contexte du confinement mis en place entre mi-mars et début mai", explique l'institut dans un communiqué.

"La levée progressive des restrictions conduit à une reprise graduelle de l'activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril", poursuit l'Insee.

La plus forte baisse trimestrielle du PIB avant la crise du coronavirus avait été enregistrée au deuxième trimestre 1968, affecté par la grève générale en mai, mais qui avait été suivi par un rebond de +8% à l'été.

La remontée devrait cette fois être d'autant plus vigoureuse que la dégringolade fut abyssale: l'Insee a prévu +19% pour le troisième trimestre, Natixis +16% et la Banque de France +14%.

https://fr.euronews.com/2020/07/31/plongeon-historique-du-pib-francais-13-8-en-raison-de-l-epidemie-de-covid-19

Citer
Les Etats-Unis sont officiellement entrés en récession

Avec deux trimestres successifs de contraction du PIB, dont une baisse historique de près de 33 % au deuxième trimestre, la première économie mondiale est en récession.
....
Cette chute est cependant moins importante que les 35 % attendus par les analystes. Par rapport au deuxième trimestre 2019, la baisse est de 9,5 %. La mesure utilisée aux Etats-Unis pour estimer la croissance est l’évolution en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent, et projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme. Elle diffère du glissement annuel, qui compare le PIB à celui du même trimestre de l’année précédente.

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/30/les-etats-unis-sont-officiellement-entres-en-recession_6047732_3210.html

Citer

Allemagne : plongeon historique du PIB au deuxième trimestre

L'industrie allemande, fortement exportatrice, a été frappée de plein fouet.

Près de dix ans de croissance effacés en quelques mois. L'Allemagne affiche au deuxième trimestre un plongeon historique de 10,1 % de son activité, après un recul de 2 % au premier trimestre.

C'est la plus forte chute depuis le début de la publication des calculs sur le PIB, en 1970, précise l'institut statistique national Destatis. Déjà en petite forme à la fin de l'année dernière, l'économie allemande a subi un choc massif.

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/allemagne-plongeon-historique-du-pib-au-deuxieme-trimestre-20200730
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Optix le 31 juillet 2020 à 16:09:46
Je vais encore attendre de vendre mes titres indexés sur le cours de l'or :)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 31 juillet 2020 à 17:41:48
La décroissance a commencé.
Je ne vais pas pouvoir changer mon iphone 44 en iphone 45...
(https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41Z-XVoOsjL._AC_.jpg)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 31 juillet 2020 à 17:46:55
Je vais encore attendre de vendre mes titres indexés sur le cours de l'or :)

Si tu as vraiment des titres indexés sur l'or ;) tu as tort, il est actuellement au plus haut, un autre effet économique de la crise du Covid, mais cela ne va peut-être pas durer si la reprise se confirme.

https://or.bullionvault.fr/Cours-De-L-Or.do
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 29 septembre 2020 à 21:42:39
Le gouvernement a présenté ce matin le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021 (PLFSS). A cette occasion, des prévisions de déficit abyssal de la sécu ont été présentées : 44.4 milliards d'euros de déficit cette année, et 27.1 milliards l'an prochain. Mais c'est parait-il mieux que les prévisions de Juin qui tablaient sur 52 milliards. Il y a un an, le déficit prévu était de 5.4 milliards, déjà après des déductions de "charges" pour les entreprises, suite aux manifestations des gilets jaunes, non compensées pas l’État.

Là, ce sont évidemment toutes les exonérations de "charges" dues à la crise du coronavirus, décidées encore par L’État, mais toujours pas compensées par lui, qui ont plombé les comptes de la sécu. Ces "charges, ce sont évidemment des cotisations sociales, au régime de sécurité sociale, aux assedic qui fiancent le chômage, etc... Et ce sont ces mêmes cotisations à la sécurité sociale, qui permettent de financer les hôpitaux.

Citer
Chute abyssale des comptes de la Sécurité sociale en pleine crise du Covid-19

Selon le projet de loi de finances présenté mardi, le déficit du régime général et du fonds de solidarité vieillesse atteindrait 44,4 milliards d’euros en 2020.

Par François Béguin et Raphaëlle Besse Desmoulières Publié aujourd’hui à 12h30, mis à jour à 12h41

La chute est vertigineuse. Percutés de plein fouet par l’épidémie de Covid-19, les comptes de la Sécurité sociale dévissent. Estimé il y a un an à 5,4 milliards d’euros, le déficit du régime général et du fonds de solidarité vieillesse, qui verse les cotisations retraite des chômeurs et le minimum vieillesse, est désormais évalué à 44,4 milliards d’euros pour 2020 dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021, qui devait être présenté mardi 29 septembre. Même en 2010, deux ans après le début de la crise économique, l’ardoise ne se montait qu’à 28 milliards d’euros.
...

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/29/chute-abyssale-des-comptes-de-la-securite-sociale-en-pleine-crise-du-covid-19_6054049_823448.html
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 20 octobre 2020 à 08:17:25
Au 3eme trimestre, sur une année, la Chine voit son PIB augmenter de 4.9%, tandis que les économies des autres pays développés dévissent. C'est donc la Chine qui sort grande gagnante de cette crise, car elle a su maîtriser l'épidémie de Covid, qui a pourtant débuté chez elle.

https://www.dailymail.co.uk/news/article-8854129/Chinas-economy-grows-4-9-rest-world-crippled-coronavirus.html
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 22 octobre 2020 à 16:04:58
L'UNEDIC a publié hier ses prévisions de déficit, et sans surprise, elles se creusent. Prévision de 18.1 millairds de déficit cette année et dette qui  se creuse à 65 milliards en 2021, du fait des indemnisations du chômage partiel lors du confinement, et de moindres recettes suite aux "allégements de charges".

Citer
L’assurance chômage se prépare à un déficit historique

Alors, qu’il y a moins d’un an, l’horizon semblait s’éclaircir, les nuages s’accumulent pour les finances de l’Unédic. La dette pourrait atteindre 65,2 milliards d’euros, fin 2021.

Aline GÉRARD. Publié le 21/10/2020 à 19h48

Les comptes de l’assurance chômage devaient revenir dans le vert en 2021, mais le Covid-19 va les faire replonger dans le rouge. Jouant son rôle d’amortisseur de crise, le régime doit faire face à la fois à de plus grandes dépenses (contribution à l’activité partielle, augmentation du nombre de demandeurs d’emploi et donc des chômeurs à indemniser), mais aussi à des rentrées financières en berne.

Depuis janvier, le solde de l’assurance chômage s’est dégradé de 16 milliards d’euros. Selon les prévisions financières de l’Unédic, publiées mercredi 21 octobre, le déficit annuel va ainsi atteindre 18,7 milliards fin 2020. Il devrait être de 9,7 milliards fin 2021.

Ces estimations, effectuées dans un climat d’incertitudes, ne prennent pas en compte l’éventualité d’un reconfinement. En revanche, elles partent du principe que la réforme de l’assurance chômage (qui durcit notamment les conditions d’accès), pour le moment suspendue, entrera en vigueur comme prévu au 1er janvier 2021.

Une dette deux fois plus importante que prévu

« Ce déficit, d’une ampleur inédite dans l’histoire de l’assurance chômage, porterait la dette à 65,2 milliards d’euros, fin 2021. » Soit près de deux fois plus que ce que prévoyaient les projections d’avant-crise, en février (36,1 milliards).
...

https://www.ouest-france.fr/economie/emploi/chomage/l-assurance-chomage-se-prepare-a-un-deficit-historique-7024282
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 29 janvier 2021 à 18:19:57
L'INSEE a publié hier ses chiffres sur le PIB en 2020 : -8.3% de décroissance, du jamais vu depuis que les statistiques ont commencé à être publiées en 1947. Mais c'est moins pire que prévu. Il y a quelques mois, le ministère de l'économie tablait sur -11%. L'INSEE envisage +5% en 2021, mais il faudrait que l'épidémie se tasse, et cela semble mal parti déjà sur ce trimestre, avec peut-être un troisième confinement "serré" à venir la semaine prochaine.

Mais pour moi, le plus inquiétant, ce sont les déficits qui se creusent de l'état, de l’assurance maladie, de l'UNEDIC.., avec un endettement croissant qui va être à notre charge sur de longues années. Il ne faudrait pas que les taux d'intérêt remontent. Au moins, la croissance, elle peut revenir si la pandémie disparait...

Quelques graphiques parlants sur les Echos.

https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/covid-le-pib-a-plonge-de-83-en-2020-1285570

Citer
Le PIB a plongé de 8,3 % en 2020

Selon une première estimation de l'Insee publiée ce vendredi, l'activité a mieux résisté au deuxième confinement qu'au premier, et le PIB a reculé de 1,3 % au dernier trimestre 2020. Sur l'ensemble de l'année, la récession est légèrement moins forte qu'anticipée par l'Insee.

Par Claude Fouquet Publié le 29 janv. 2021 à 08:08Mis à jour le 29 janv. 2021 à 17:50

Avec le deuxième confinement instauré d'octobre à novembre, on pouvait craindre le pire. Mais finalement, l'économie française a mieux résisté au deuxième confinement qu'au premier. Et sur le seul quatrième trimestre, le PIB s'est replié de 1,3 %. Sur cette période, le PIB est inférieur de 5 % à son niveau un an auparavant (glissement annuel), alors que le recul sur un an s'élevait à 18,8 % au deuxième trimestre, explique l'Insee.

Conséquence directe de cette contre-performance limitée et de la crise sanitaire qui a été le fil rouge tout au long de l'année , l'économie française a subi une récession massive en 2020. Le PIB a en effet finalement reculé de 8,3 %, selon une première estimation de l'Insee. Maigre consolation pour l'exécutif : c'est finalement moins mauvais que ne le prévoyait l'Insee, qui tablait jusqu'à présent sur un plongeon d'environ 9 %.
...

Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Nico le 29 janvier 2021 à 18:36:52
Autre source d'inquiétude (j'ai pas assez de données pour hierarchiser par rapport à celles que tu présentes) : les -40% de faillites d'entreprises. Quand la perf d'argent public va être coupée, ça va faire mal.

Cela dit c'est un peu lié, les PGE qui ne seront jamais remboursés viendront creuser le déficit de l'Etat.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Optix le 29 janvier 2021 à 18:57:32
Personnellement je me fais pas trop d'inquiétude. Il a été constaté que les français avaient largement épargnés, plus que d'habitude, même pour les ménages les plus modestes. Il y a des leviers fiscaux comme la TVA qui permettent de relancer la consommation et la croissance. Par exemple diminuer la TVA de qq % pendant 1 an, pour pas que les gens attendent de consommer. Il y a déjà eu des regains soudains de croissance juste après le confinement de mars 2020, donc ça va se reproduire.

Même à ma modeste personne, vivement que ça soit fini pour qu'on puisse reprend le cours de nos vies, se poser au resto pour revoir du monde, boire des coups pour refaire tourner les brasseries, participer à des soirées de débauche pour relancer l'industrie du champagne et du latex, partir en vacances loin et longtemps. Ah ma carte va chauffer, je vous le dis !
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 29 janvier 2021 à 19:01:20
Comme indiqué, je ne me fais pas trop de soucis pour le retour de la croissance, encore qu'il pourrait être plus tardif que prévu, mais surtout sur l'accumulation de dettes qui resteront pour longtemps, et qu'il faudra payer. Et si la croissance est trop forte, et l'inflation, on sait que cela entraine une hausse des taux d'intérêt.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Johannol le 29 janvier 2021 à 21:33:41
Mode Jancovici On
Pour la croissance, d'un point de vu macro, elle ne pourra pas venir rapidement à cause d'un manque d'approvisionnement, lui même lié à l’arrêt de l'investissement pour l'extraction des énergies fossiles. Le temps que les investissements reprennent, et fournissent de l’énergie, quelques années à faible croissance ou décroissance seront fatalement passés.

Que les gens veulent consommer ou non.
/off

J'identifie plusieurs types de personnes, a vous d'en rajouter:
- Ceux qui ont prit très très cher, genre les restaurateurs. Ceux là, ils ont rien a claquer les pauvres...
- Les dépensiers, ben ils dépenseront. Soit. Pas sur qu'ils ont épargnés beaucoup. Mais s'ils ont, ils claqueront.
- Ceux qui ont épargné, les "gagnants", prudent, qui éventuellement dépenseront lorsqu'ils seront rassurés sur les perspectives. Il faudra peut être des mois, ou années.
- Ceux qui ont épargné, mais qui ont en plus changé de vision du monde, pris du recul la catégorie "monde d'après". En mode, "A quoi bon alimenter le hamster dans sa roue pour aller + vite dans le déclin. " Ils n'ont même plus envie de consommer inutile, jamais. J'en fais partie, et même si on est minoritaire, j'en connais d'autres sans même les chercher...

Si on fait la somme, on n'est pas censé retrouver la consommation d'avant, à cause du 1, 3 et 4. Quelque soit les proportions.
Plutôt que de miser sur la consommation, il faudrait peut-être miser sur les investissements dépendant peu du fossile et/ou réduisant la dépendance à ceux ci.

A titre perso, j'ai déjà 1 an de ticket restaurant à claquer avec les amis pour me faire plaisir, donc pas de quoi taper dans le stock épargné.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 29 janvier 2021 à 22:37:00
A titre perso, j'ai déjà 1 an de ticket restaurant à claquer avec les amis pour me faire plaisir, donc pas de quoi taper dans le stock épargné.
Attention à leur dates de validité.
Cette saleté est faites pour faire perdre de l'argent. (complexité, empilage des règles, défiscalisation au sens large, etc...)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Johannol le 29 janvier 2021 à 22:40:51
Je partage le "saleté", particulièrement avec l'électronique que ma boite va me forcer à prendre.

Sinon, les plafonds ont doublés (à 38euro), et ils sont utilisable jusqu'en septembre 2020 2021
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 29 janvier 2021 à 22:46:58
2021 je suppose...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 29 janvier 2021 à 22:49:41
Je partage le "saleté", particulièrement avec l'électronique que ma boite va me forcer à prendre.
J'adore me faire de grands restau et payé en liasse de chèques restau.
Un kif de prolétaire.  ;D
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 29 janvier 2021 à 22:54:20
Mode Jancovici On
Pour la croissance, d'un point de vu macro, elle ne pourra pas venir rapidement à cause d'un manque d'approvisionnement, lui même lié à l’arrêt de l'investissement pour l'extraction des énergies fossiles. Le temps que les investissements reprennent, et fournissent de l’énergie, quelques années à faible croissance ou décroissance seront fatalement passés.

Que les gens veulent consommer ou non.
/off
Cela fait pas mal de temps que la science piétine (mais pas la technologie).
Les cartes seront rebrassées à la prochaine grande découverte scientifique.
Avec un peu de chance, unification physique-chimie-biologie.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: xp25 le 15 février 2021 à 15:07:23
Concernant les titres restaurant :

https://www.companeo.com/titre-restaurant/guide/beneficiaires-cheque-resto

Citer
Quelle est la durée de validité du ticket de table ?
Les tickets de table doivent être impérativement utilisés au cours de l'année civile d’émission. La durée de validité figure de façon apparente sur chaque chèque resto. Toutefois, une certaine marge de manœuvre est appliquée, ce qui permet aux salariés d'utiliser les titres jusqu'au 31 janvier de l'année qui suit. En cas de péremption, les salariés ont la possibilité d'échanger gratuitement les tickets-déjeuner auprès de leur employeur dans un délai de 15 jours après la fin de la période de validité.

https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/prolongation-duree-validite-titres-restaurant-2020#

Citer
Doublement des plafonds d’utilisation, extension d’utilisation jusqu’en septembre 2021 : l’assouplissement des modalités d’utilisation du ticket restaurant est prolongé.

Citer
Afin de soutenir le secteur de la restauration, le gouvernement prolonge jusqu’au 1er septembre 2021 inclus les mesures d’assouplissement des modalités d’utilisation du ticket restaurant prises en juin dernier.

Le plafond des tickets restaurants passe de 19 à 38 euros

Dans les restaurants uniquement, le plafond d’utilisation quotidien des tickets restaurants est doublé, passant de 19 euros à 38 euros. Les tickets restaurants sont utilisables également les week-end et jours fériés dans les restaurants.

Ayant travaillé en restauration rapide et en ayant traités des milliers de tickets (tampon de l'établissement à faire sur tout les tickets et mise en pochettes), la restauration n'aime pas ça, paiement différé avec trou de trésorerie durant plusieurs jours.

Donnez cette "saloperie" aux grandes surfaces (Carrefour/Auchan/Leclerc) et aux Supermarchés qui eux ont un circuit spécial dédié centralisé.

Merci de votre soutient aux restaurateurs  8)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 15 février 2021 à 15:37:57
Donnez cette "saloperie" aux grandes surfaces (Carrefour/Auchan/Leclerc) et aux Supermarchés qui eux ont un circuit spécial dédié centralisé.
Je les donnent aux grands restaurants qui me prennent toute la liasse d'un coup...
Les grandes surfaces, c'est devenu compliqué et chiant. Surtout que je n'y vais plus...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: xp25 le 15 février 2021 à 15:52:28
Ils sont en infraction, c'est maxi 2 par note.

Attention à la fermeture administrative si une visite surprise s'effectue  ::)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 15 février 2021 à 17:00:24
Et tu crois qu'ils ne se démerdent pas pour les écouler quand même?
Je te dis, c'est un kif de prolétaires...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: xp25 le 15 février 2021 à 17:14:16
Il y a le nom des salariés sur tes tickets ?
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 15 février 2021 à 17:16:57
Evidement!
Je suis au courant de rien moi, j'ai donné les tickets et le grand restau les a pris en me disant : "pas de problème Monsieur"...
MDR...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: xp25 le 15 février 2021 à 17:40:39
Un peu de lecture :

https://www.20minutes.fr/societe/2231163-20180303-salarie-epingle-avoir-utilise-titres-restaurant-dimanche

http://cardinal-avocats.eklablog.com/utilisation-abusive-de-tickets-restaurant-amende-au-tournant-a138180018

Citer
Enfin, le salarié ne peut utiliser son titre restaurant que pendant ses jours de travail.


C’est la violation de cette règle qui a valu au patron d’une PME un rappel à l’ordre circonstancié de l’inspecteur du travail : lors d’un contrôle effectué auprès d’un restaurant McDonald’s, le zélé inspecteur a constaté l’utilisation par des salariés de ladite PME de titres restaurant un jour non ouvrable – donc a priori non travaillé – alors que selon l’article R3262-8 : « Les titres-restaurant ne sont pas utilisables les dimanches et jours fériés, sauf décision contraire de l'employeur au bénéfice exclusif des salariés travaillant pendant ces mêmes jours ».


La méconnaissance de ces règles d’utilisation par le salarié expose l’employeur à l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe : 135 euros, par salarié.

Bon gueuleton  ::)
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 15 février 2021 à 18:32:03
Je ne sais pas lire, mais je sais manger...
Ca me rappelle hadopi.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: nicox11 le 16 février 2021 à 11:48:17
Concernant les titres restaurant :

https://www.companeo.com/titre-restaurant/guide/beneficiaires-cheque-resto

https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/prolongation-duree-validite-titres-restaurant-2020#

Ayant travaillé en restauration rapide et en ayant traités des milliers de tickets (tampon de l'établissement à faire sur tout les tickets et mise en pochettes), la restauration n'aime pas ça, paiement différé avec trou de trésorerie durant plusieurs jours.

Donnez cette "saloperie" aux grandes surfaces (Carrefour/Auchan/Leclerc) et aux Supermarchés qui eux ont un circuit spécial dédié centralisé.

Merci de votre soutient aux restaurateurs  8)

Sans cette "saloperie", pas de restau, ou beaucoup moins. Donc effectivement on peut donner cette saloperie aux grandes surfaces, mais faudra pas se plaindre de la baisse de fréquentation des restau :)
Donc vaut mieux un différé que rien du tout.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Steph le 16 février 2021 à 13:19:05
Sans cette "saloperie", pas de restau, ou beaucoup moins. Donc effectivement on peut donner cette saloperie aux grandes surfaces, mais faudra pas se plaindre de la baisse de fréquentation des restau :)
Donc vaut mieux un différé que rien du tout.
Pour moi, le ticket restaurent est une saloperie dans le même sens que l'APL, les aides à la personnes et de toutes les aides ciblées en général qui complexifient le millefeuille administratif, legislatif, fiscal et oblige celui qui reçoit l'aide à l'utiliser pour un but précis, ce qui infantilise, déresponsabilise le receveur de l'aide.

Dans une société capitaliste, l'aide doit être en cash utilisable comme bon semble au receveur!
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 04 avril 2021 à 22:24:02
On a eu il y a quelques jours les chiffres définitifs du déficit des finances publiques en 2020, 211.5 milliards d'euros, et 9.2% du PIB français (niveau le plus élevé depuis 1949). C'est évidemment énorme, mais moins mauvais que prévu à l'automne, où les estimations dépassaient les 11% du PIB. Pour la dette, elle atteint 2650.1 milliards d'euros, et 115.7% du PIB. Et évidemment, ce ne sont pas les dernières annonces de confinement qui vont faire évoluer les chiffres dans le bon sens. Déjà, le ministère de l'économie a révisé ses prévisions de croissance à la baisse, le sursaut en 2021 passant de 5% à 4%...

https://www.bfmtv.com/economie/le-deficit-public-de-la-france-a-atteint-9-2-du-pib-en-2020_AD-202103260051.html
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 11 février 2022 à 22:08:53
L'année 2021 étant passée, on a maintenant les premiers chiffres économiques de l'année, avec un fort rebond de l'économie, avec +7% pour le PIB, mais pas tout à fait suffisant pour rattraper l'année 2020. Par contre, le décit commercial s'est vu à son niveau le plus haut historiquement, -84.7 milliards d'euros.

Citer
La croissance économique a atteint 7 % en 2021

Le 02 février 2022

Selon l’INSEE, le produit intérieur a progressé de 7 % en France en 2021. Ce rebond spectaculaire de l’activité économique efface-t-il pour autant les effets de la crise économique déclenchée par la pandémie de Covid-19, comme l’affirme Bruno Le Maire ? Pas vraiment : les stigmates de la crise sont loin d’être négligeables…

...
La forte croissance enregistrée par la France en 2021 intervient, toutefois, dans un contexte particulier : le PIB avait, en effet, chuté de près de 7,9 % en 2020 à cause de la crise économique déclenchée par la pandémie de Covid-19 – la baisse la plus importante de l’activité économique en France depuis que l’INSEE publie des comptes publics, soit 1950. Cette croissance de 7 % constitue donc, en partie, la contrepartie mécanique de la chute de 2020.

Il est vrai, tout d’abord, que le niveau d’activité économique a, au quatrième trimestre 2021, dépassé en France le niveau qui était le sien fin 2019, à savoir avant le déclenchement de la pandémie de Covid-19. Plus précisément, le PIB était au quatrième trimestre 2021 de 588 milliards d’euros, contre 582,7 milliards d’euros pour le dernier trimestre 2019. Autrement dit, la France a retrouvé son niveau d’activité économique d’avant-Covid.

En revanche, tous les effets de la crise liée au Covid-19 n’ont pas été effacés. Essayons un instant d’imaginer quel serait le niveau de PIB en France en 2022 si la pandémie de Covid-19 n’avait pas eu lieu. Les projections de la Banque de France établies fin 2019, soit avant le déclenchement de la pandémie, permettent d’envisager ce scénario. Selon ces prévisions, la croissance française aurait pu être de 1,1 % en 2020 et 1,3 % en 2021 et 2022. Autrement dit, dans ce scénario, le PIB aurait pu atteindre 2517 milliards d’euros en 2022. Selon les données de l’INSEE, la réalité observée devrait être plus proche de 2474 milliards d’euros, soit une « perte » de 43 milliards d’euros environ. Il s’agit d’autant de richesses non créées du fait de la pandémie de Covid-19. En ce sens, la crise n’est pas effacée et laisse des stigmates non négligeables.

https://www.lafinancepourtous.com/2022/02/02/la-croissance-economique-a-atteint-7-en-2021/
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 11 février 2022 à 22:11:47
Pour ce qui est du déficit commercial record :

Citer
La France subit un déficit commercial record en 2021 sur fond de reprise économique

Publié le 08/02/2022

La France a annoncé mardi le pire déficit commercial de son histoire, en 2021, en raison des prix élevés de l'énergie mais aussi d'importations massives de biens sur fond de forte...

Le déficit s’est creusé à 84,7 milliards d’euros, ont rapporté les douanes. Un chiffre nettement plus élevé que le précédent record de 2011, qui était de 75 milliards.

https://www.echos-judiciaires.com/afp/la-france-subit-un-deficit-commercial-record-en-2021-sur-fond-de-reprise-economique/
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Free_me le 13 février 2022 à 10:24:24
Par contre, le décit commercial s'est vu à son niveau le plus haut historiquement, -84.7 milliards d'euros.

rien d'anormal.
Plus fort taux d'imposition au monde, donc la production francaise coute cher, donc evidement qu'on achete a l'etranger : sur les 25 produits manufacturés les plus vendus en france, aucun n'est produit en france.
Toute augmentation de salaire s'en va directement pour acheter des produits etrangers. c'est pas pour rien qu'on a 2 fois plus de chomage que nos voisins : il travaillent pour nous.

Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 13 février 2022 à 10:54:43
Tu as une vue biaisée, idéologue. Une bonne partie de ce déficit est due à l'augmentation des prix de l'énergie, pétrole et gaz, que l'on ne produira jamais en France, quelque soit le montant des impositions. Et aussi, on importe beaucoup d'Asie par exemple, parce que les salaires y sont moins chers, pas à cause  des impôts. En 2010 aussi, après la reprise suite à la crise des subprimes, le déficit commercial avait augmenté.

Et comme il y a de fortes pénuries en ce moment, une hausse donc des couts de l'énergie et du transport, il y a une forte augmentation des prix des produits manufacturés que nous importons. Qui devrait se traduire bientôt d'ailleurs par une augmentation aussi des taux d'intérêt, au niveau déjà des banques centrales.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Jojo78 le 13 février 2022 à 11:29:21
Qui devrait se traduire bientôt d'ailleurs par une augmentation aussi des taux d'intérêt, au niveau déjà des banques centrales.
C'est surtout çà le problème/risque avec notre dette...
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: alain_p le 13 février 2022 à 11:50:45
Avec la dette publique de la France, certainement, mais aussi dans un second temps de dettes privées élevées, comme Altice, et peut-être Iliad, qui l'a beaucoup augmentée récemment, et cela aurait pu être pire s'ils avaient acheté Vodafone Italie.
Titre: Covid-19 : Impact sur l'économie
Posté par: Free_me le 13 février 2022 à 17:59:28
Tu as une vue biaisée, idéologue.
non mais je sais que c'est ce que tu aimerai bien.

Une bonne partie de ce déficit est due à l'augmentation des prix de l'énergie, pétrole et gaz, que l'on ne produira jamais en France,
une partie oui. disons que ca agrave. Mais augmentation ou pas ca ne change rien au sujet, c'est juste encore pire cette année c'est tout.

quelque soit le montant des impositions.

Les impots c'est ce qui fait que certains n'ont plus rien a la fin du mois alors qu'on les force a payer le meilleur systeme de repartition au monde alors qu'ils voudraient simplement des tunes pour depenser comme ils veulent.

Et aussi, on importe beaucoup d'Asie par exemple, parce que les salaires y sont moins chers, pas à cause  des impôts.
c'est vrai. mais aussi d'italie car c'est moins cher, d'espagne car c'est moins cher, du maroc car c'est moins cher, etc...
(et aussi d'allemagne parce que c'est qualitatif ET moins cher => il y a plafonnement des cotisations patronales, en gros au dela de 4k mensuel il y a un gros delta avec nous : bonjour intel et son usine ;))

En 2010 aussi, après la reprise suite à la crise des subprimes, le déficit commercial avait augmenté.
Oui, dès qu'on injecte de l'argent dans l'economie, post 2008 et covid, les importations augmentent car on fait tourner les usines de nos voisins. C'est pas la fin du monde, c'est juste un revelateur.

Et comme il y a de fortes pénuries en ce moment, une hausse donc des couts de l'énergie et du transport, il y a une forte augmentation des prix des produits manufacturés que nous importons. Qui devrait se traduire bientôt d'ailleurs par une augmentation aussi des taux d'intérêt, au niveau déjà des banques centrales.

C'est le prochain mur qu'on va se prendre.
On ne peut pas emprunter de tels volumes pendant autant de temps sans consequences. On en revient aux impots, le deficit budgetaire qu'on a chaque année depuis 40 ans, c'est simplement de l'impot qu'il faut bien prelever. Avec le covid on est passé de 2400 à 2900 milliards de dette, 500 milliards de plus. Je dis pas qu'il fallait pas le faire, je constate juste. Et 1% de taux d'interet la dessus, ca fait 5 milliards par an donc plus que le budget de la culture. Et c'est juste les interets, on rembourse rien. Dans quelle mesure le pays est capable d'affronter la prochaine crise dans X années ? On pourra emprunter autant ? j'en doute, on devra s'en sortir en mutualisant au niveau européen quoi.
Ca va etre dur quand on va etre traités comme les grecs et qu'un allemand regardera notre budget et nous dira ah non non non cette depense là vous aller devoir laissez tomber ;)
Il n'y a pas de mystère : plus gros taux d'impot + plus grosse depense publique + gros deficit budgetaire = gros mur dans la gueule un jour ou l'autre. On vit au dessus de nos moyens depuis 40 ans quoi ;)

Un deficit commercial (balance exterieure) ce n'est pas forcement un probleme, ca veut simplement dire que tu as de l'argent a depenser. S'il est regulier sur une longue periode par contre ca devient un indice d'un dysfonctionnement quelque part.