Auteur Sujet: Censure en chine  (Lu 5874 fois)

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vivien

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Censure en chine
« le: 02 avril 2007 à 17:14:54 »
Pour savoir si votre site est visible depuis la chine (non censuré), vous pouvez utiliser http://greatfirewallofchina.org/

A noter que google.com ou wikipedia.com sont censurés en chine. (google a fais un moteur de recherche spécial qui lui n'est pas censuré mais qui ne trouve pas grand chose si on lui demande qq chose du genre "Manifestations de la place Tiananmen")

Selon Reporter sans frontière :
"La même censure s’exerce sur Internet. En mai 2003, Reporters sans frontières a démontré que le terme 4 juin (Liu Si) était interdit sur les sites et les forums de discussion chinois. Les filtres mis en place par les autorités bloquent systématiquement les messages contenant une référence au massacre."

"Le 4 juin 2004, les programmes de la chaîne américaine d’information CNN ont été régulièrement interrompus en Chine. A chaque évocation ou reportage sur le quinzième anniversaire du massacre de la place Tiananmen, une image noire envahissait les écrans des chambres d’hôtels et des résidents étrangers qui sont les seuls à avoir accès légalement à la chaîne."

https://lafibre.info n'est pas encore censuré  ;D

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Re : Censure en chine
« Réponse #1 le: 02 avril 2007 à 21:31:11 »
 :P mon site n'est pas encore censuré ...  pourtant les droits de l'homme y sont bien.

Dagnan

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Re : Censure en chine
« Réponse #2 le: 02 avril 2007 à 21:35:52 »
Même si l'interêt, de notre côté du globe est discutable (hormis le fait de savoir qu'une telle censure existe), je trouve que l'animation flash est très sympa. Mais je suis persuadé de l'avoir déjà vue sur un autre site de... mesure de vitesse de connexion.

vivien

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Re : Re : Censure en chine
« Réponse #3 le: 03 avril 2007 à 01:00:45 »
Même si l'interêt, de notre côté du globe est discutable (hormis le fait de savoir qu'une telle censure existe)

Cela permet de voir à quel point nous sommes riches (pas niveau $), quelle chance nous avons de vivre en France.

Si un jour tu na pas le moral je te conseille de penser un peu à l'Irak et ses 100 morts par jour de moyenne par attentats suicides ou par balle, aux israéliens / palestiniens, aux femmes dans les pays type emériats arabes unis, a l'afghanistan, aux Africains sous le régime de la dictature ou de la guerre civile, a ces milliards de personnes sans sécurité sociale qui ne peuvent pas se payer un séjour à l'hôpital,...

Quand on prend un journal sérieux (le monde) et qu'on compare le nombre de pages écrites sur loft story (plusieurs une du monde) et des problèmes importants (déficit de 90 millions de femmes en asie) on se demande quel est le sujet le + important.

Heureusement que les manifestations (qui avaient lieu tous les jours) sont là pour rappeler que le + important c'est de libérer les poules du studio de M6  :(





PARIS, 12 mai 2001 (AFP) - Source : AOL

Quelque 250 manifestants se sont rassemblés samedi après midi à 14H00 devant le siège de M6 à Neuilly-sur-Seine (banlieue de Paris) pour fustiger l'émission Loft Story et la "télé-poubelle", a constaté l'AFP.

Les manifestants ont barré la porte-tournante du siège de la chaîne privée d'un amoncellement de sacs poubelle, cageots, caddies de supermarchés et panneaux de circulation, maculant la façade de jets de yaourts, tomates et d'oeufs.

L'un d'entre eux a également complété le "M" du logo de la chaîne des quatre lettres d'or "ERDE", formant ainsi le mot de Cambronne.

La manifestation était réunie à l'appel du collectif "Souriez, vous êtes filmés", de l'écrivain Phil Marso, de militants du Forum des Jeunes Verts, des jeunesses communistes et de mouvements anarchistes.

Elle s'est dispersée vers 15H15, laissant derrière elle un champ de désolation et une odeur nauséabonde, sans que le moindre uniforme n'apparaisse à l'horizon mais en présence de nombreux cameramen et photographes.

L'immeuble de M6 était simplement protégé par trois vigiles stoïques, qui se sont repliés à l'intérieur sous le tir nourri d'immondices. "Y'a pas à dire, la trash-télé (télé-poubelle), ça plaît", ironisait un manifestant tandis qu'un trio de femmes de ménage grotesquement travesties "nettoyaient" le trottoir.

"Nous ne serons pas des souris en cage" proclamait la banderole du collectif, tandis que son principal animateur, Jean-Pierre Petit, dénonçait en Loft Story le "laboratoire de la société du futur".

Michel Fiszbin, de Zalea TV, a appelé les manifestants a rejoindre à 17h00 l'opération "Loft raider" lancée par cette télévision associative et dont l'objectif est de mener "l'ultime assaut" contre le studio de Loft Story, à la Plaine-Saint-Denis.

"M6 n'est pas la seule télé-poubelle mais c'est la première télé criminelle", a-t-il lancé devant les manifestants, accusant la chaîne privée d'avoir "construit un camp de concentration aux portes de Paris" et appelant à "mettre fin de gré ou de force à cette violation des droits de l'homme et de la femme".

La banderole de Zalea TV lançait pour sa part cet appel pathétique: "Libérez au moins les poules". Le loft le plus célèbre de France recèle en effet un poulailler.



Pour se cultiver, voici un exemple d'autre sujet qui fait beaucoup moins parler de lui et qui déclenche moins de manifestations :

Source : Le Monde
Démographie : les filles sacrifiées d'Asie
Article paru dans l'édition du monde du 9 mars 2007

C'est un chiffre qui raconte à sa manière le drame silencieux des inégalités hommes-femmes en Chine : en 2006, si l'on met de côté les enfants atteints de pathologies, près de 98 % des enfants chinois proposés à l'adoption par Médecins du monde étaient des filles. "La plupart du temps, elles sont abandonnées dans les jours qui suivent la naissance, explique la pédiatre Geneviève André-Trevennec, qui dirige la mission adoption de MDM, la plus grosse oeuvre de France. Avec la politique de l'enfant unique, qui s'applique avec rigueur dans les villes, les parents ne veulent plus de fille car ce sont les garçons qui transmettent le nom et qui prennent en charge leurs parents lorsqu'ils vieillissent."

La Chine n'est pas le seul pays touché par cette préférence marquée en faveur des garçons : selon la démographe Isabelle Attané, l'Asie est devenue le "continent noir" des femmes. En raison des avortements sélectifs, des infanticides et du manque de soins apporté aux filles, il manquerait, selon elle, 90 millions de femmes en Asie. "Ces discriminations sont particulièrement marquées dans quatre pays : la Chine, l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh", précise cette sinologue et démographe chargée de recherches à l'Institut national d'études démographiques (INED). "Les différences de traitement entre les filles et les garçons sont tellement fortes qu'elles ont modifié en profondeur les équilibres démographiques de la région", ajoute-t-elle.

Un simple chiffre permet de mesurer l'ampleur du problème : l'Asie est le seul continent au monde à compter plus d'hommes que de femmes. Leur espérance de vie étant plus élevée que celle de leurs compagnons, les lois de la nature voudraient que les hommes soient minoritaires dans tous les pays du monde. C'est le cas en Europe, qui recense 92,7 hommes pour 100 femmes, mais aussi en Amérique du Nord, en Amérique latine et aux Caraïbes, en Océanie et en Afrique. Seule l'Asie échappe à cette règle biologique : selon l'ONU, ce continent compte curieusement 103,9 hommes pour 100 femmes.

Cette anomalie démographique, dénoncée dès 1990 par l'économiste Amartya Sen dans la New York review of Books, touche la Chine, l'Inde et le Pakistan mais aussi le Bangladesh, Taïwan ou la Corée du Sud. Si l'on appliquait à l'Asie un taux de masculinité "normal" de 98 hommes pour 100 femmes - pour le calculer, les démographes prennent en compte la proportion naturelle de filles et de garçons à la naissance, les différences de mortalité infantile entre les deux sexes et le décalage d'espérance de vie entre les hommes et les femmes -, ce continent compterait 90 millions de femmes supplèmentaires...

Où sont passés ces millions de femmes ? "Ce sont des filles qu'on a empêché de naître, qui ont été tuées après la naissance ou qu'on a laissé mourir en bas âge", résume Bénédicte Manier dans Quand les femmes auront disparu (La Découverte, 2006). Avec le développement de l'échographie, les familles d'Inde, de Chine, de Taïwan ou de Corée du Sud peuvent connaître le sexe de leur enfant avant la naissance. "La Chine interdit d'identifier le sexe du foetus lors de l'échographie mais il suffit d'un signe du médecin pour savoir qu'il s'agit d'un garçon ou d'une fille", raconte Mme Attané, qui a publié, en 2005, Une Chine sans femmes ? (Perrin). "Aujourd'hui, dit-elle, on estime que plus de 500 000 foetus féminins sont ainsi supprimés tous les ans en Chine."

Ce culte du garçon, qui est de tradition en Asie, a été aggravé, depuis plusieurs décennies, par la réduction de la taille des fratries. Avec la politique chinoise de l'enfant unique et la baisse de la fécondité dans des pays comme l'Inde ou la Corée du Sud, le sexe des enfants est devenu un enjeu décisif. "Lorsque la fécondité était élevée, une famille se retrouvait rarement sans aucun garçon, remarque le démographe Gilles Pison dans une étude publiée en 2004 par Population et sociétés, une publication de l'INED. Avec six enfants, la probabilité de ne pas avoir de garçons est très faible, moins de 2 %. Avec deux enfants, en revanche, cette probabilité est proche d'un quart."

En Asie, les avortements sélectifs ont bouleversé l'équilibre entre les sexes à la naissance. Alors qu'en l'absence de discriminations, il naît 105 garçons pour 100 filles, certaines régions du continent affichent des taux de masculinité à la naissance plus que suspects. Selon Mme Attané, il naît aujourd'hui 117 garçons pour 100 filles en Chine et 111 en Inde.

Dans certaines régions, les chiffres sont plus impressionnants encore : les Etats indiens du Pendjab et de l'Haryana ont recensé, en 1998-2000, 125 naissances de garçons pour 100 de filles. Dans les provinces chinoises du Jiangxi et du Guangdong, en 2000, le nombre de garçons avait atteint 138 pour 100 filles.

Les discriminations ne s'arrêtent pas à la naissance. Il suffit de comparer le taux de mortalité infantile des deux sexes pour comprendre qu'en Asie, les familles n'accordent pas le même prix à la vie d'un garçon et à celle d'une fille. En Europe, en Afrique et dans les Amériques, le taux de mortalité infantile masculin est toujours supérieur au taux féminin pour des raisons biologiques, mais l'Asie défie les lois naturelles en affichant - une nouvelle fois - un déséquilibre marqué en défaveur des filles. Au Bangladesh ou au Pakistan et surtout en Chine, leur taux de mortalité avant l'âge d'un an est nettement supérieur à celui des garçons.

Comment expliquer cette surmortalité des petites filles du continent asiatique ? "Elles sont tout simplement victimes de négligences dans le recours aux soins et l'alimentation, explique Isabelle Attané. Les protocoles vaccinaux sont mieux respectés s'il s'agit d'un garçon et, lorsqu'ils sont malades, on les emmène rapidement chez le médecin, alors que l'on tarde à le faire pour une fille." "La nourriture, elle aussi, est différente selon le sexe des enfants, précise-t-elle. En Asie, beaucoup de parents font tout pour conserver leur fils en bonne santé alors qu'ils considèrent qu'il est moins grave de perdre une fille."

Si les garçons sont des biens si précieux, c'est pour des raisons culturelles qui varient souvent d'un pays à l'autre. En Chine, les fils héritent des biens de la famille et, surtout, ils s'occupent de leurs parents lorsque le grand âge approche, une charge fondamentale dans un pays qui ne dispose d'aucun système organisé de retraite. En Inde, c'est la tradition de la dot qui porte malheur aux filles : lors de leur mariage, elles doivent apporter à leur belle-famille une somme importante qui oblige souvent les foyers modestes à s'endetter. Dans les régions hindouistes, seul un garçon peut embraser le bûcher funéraire de ses parents, ce qui leur permet d'échapper à l'errance éternelle.

Dans les décennies à venir, ce déséquilibre en faveur des garçons modifiera en profondeur le visage du continent asiatique. "Les garçons risquent d'en subir les effets tout au long de leur vie, notamment lorsqu'ils auront l'âge de se mettre en couple, souligne le démographe Gilles Pison dans Population et sociétés. Les filles, minoritaires, n'auront pas de difficultés à trouver un conjoint alors qu'une partie des garçons se retrouvera sans partenaire." Cette situation, qui suscite déjà des violences contre les femmes et des trafics d'épouses, se doublera d'une incertitude démographique : en donnant la préférence aux petits garçons, l'Asie invente une société qui comptera à l'avenir moins de femmes, et donc moins d'enfants... y compris de garçons.

Anne Chemin


Vous pouvez d'autres articles du monde sur le sujet qui ont pour titre "Le déficit démographique de filles en Asie, conséquence du « culte » pour les garçons" ou "En 2020, trente millions de Chinois en mal d'épouses"

Dagnan

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Re : Censure en chine
« Réponse #4 le: 03 avril 2007 à 07:52:13 »
Houla.

Ok ok, y'a plus malheureux. Mais pas besoin d'aller chercher en Irak ou à l'autre bout du monde : va au centre-ville et tu verras des SDF, des personnes agées seules, etc. Si on part de ce principe, on trouvera bien évidemment plus malheureux.
Tout ça pour dire qu'il faut relativiser la notion de 'bonheur' dans le fait d'être en France.

Mais une telle déviation mériterait un post en elle même :)