Auteur Sujet: Retard de la FTTH en France : l'ARCEP est pointée du doigt  (Lu 9134 fois)

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lepalois

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Retard de la FTTH en France : l'ARCEP est pointée du doigt
« le: 11 novembre 2006 à 01:03:54 »
L'ARCEP présente son programme de travail / perspectives du FTTH en France

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ExxaG

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La fibre sous analyse
« Réponse #1 le: 14 juin 2007 à 10:11:49 »
Entre l’ARCEP et les analystes financiers, le développement de la fibre optique intrigue, passionne avec comme point de réflexion la régulation et les besoins en investissements sur ce marché èmergent

Le début de l’année 2007 a été rythmé par les premières annonces sur le développement de la fibre optique. De la volonté de Free d’investir des sommes conséquentes dans cette nouvelle technologie, aux lancements des offres commerciales d’Orange, de Neuf Cegetel et de Noos Numéricâble, la fibre optique intéresse aussi bien le régulateur que les analystes financiers. Les réflexions du premier ayant une incidence sur les recommandations des deuxièmes, l’ARCEP a donné son point de vue sur le développement de la fibre optique et sur la future régulation. Pour le régulateur, l’analyse de la fibre s’articule autour de deux axes ayant pour point commun la notion de mutualisation. En premier lieu, la pose de fibre optique nécessite des investissements de génie civil important et des solutions de mutualisation au sein des fourreaux existant mais partiellement occupés de l’opérateur historique peuvent se poser. Une analyse de marché sur la situation concurrentielle des fourreaux et sur leur éventuelle régulation. L’autre axe de réflexion porte sur la partie terminale du réseau fibre, c’est à dire en bas et à l’intérieur des immeubles avec comme objectif de limiter le nombre d’acteurs dans les gaines montantes des immeubles et que le premier à raccorder l’immeuble capte la clientèle et bloque la concurrence. Si l’ARCEP reconnaît que les opérateurs indiquent que leur réseau est « mutualisable », mais aucune offre n’est effective et publiée. Le régulateur demande donc aux opérateurs de lui fournir ces offres détaillées et lancera une consultation publique sur un document portant sur les principales conditions de mutualisation de la partie terminale du réseau.

Ces décisions auront un impact sur le développement du très haut débit, de la même façon que la régulation sur l’ADSL a permis à la France de devenir un bon élève européen en la matière. Les analystes financiers sont aussi vigilants sur la future régulation de la fibre optique car elle impactera les investissements des opérateurs. Goldman Sachs, lors de sa conférence annuelle réunissant les acteurs des télécoms, estiment que les incertitudes planant sur les aspects de régulation, les retours sur investissements, le déploiement territorial pourraient ralentir les investissements sur la période 2007-2008. Pour autant, le FTTx fascine toujours, pour preuve, le post sur le blog de Jean Michel Billaut, concernant un grand de la distribution qui se lancerait aussi dans l’aventure du très haut débit. A suivre donc…


Source: Le Journal Des Télécioms

ExxaG

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Re : La fibre sous analyse
« Réponse #2 le: 14 juin 2007 à 10:12:29 »
Je trouve cet article très bien fait, et résume parfaitement la situation actuelle...


feyb64

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Re : La fibre sous analyse
« Réponse #3 le: 14 juin 2007 à 20:33:48 »
Il est enfin temps que l'ARCEP se bouge  ::)

Il est même regretable qu'elle n'est pas été 'visionnaire' de cette évolution logique et prévisible qu'est le FTTH, et qu'elle n'est pas commencé à réfléchir et collecter des données plus sérieusement bien avant que le moindre opérateur ne s'engage dans le FTTH.
Maintenant chacun va y aller de ces moyens de 'freinage' de concurrence (comme cela c'est déjà passé pour l'adsl avant régulation) et plus les opérateurs grapillent des instals plus celà va être difficile aux autres de rentrer :

"ben désolé Mr, l'op cableur original de votre immeuble a fait comme ceci avant arcep, ce qui ne me permet pas de vous connecter pour le moment car incompatible avec 'après' arcep, il faut attendre maintenant que le cableur change votre install d'immeuble pour être compatible 'arcep'"
"entre nous en secret, bien entendu le cablo original a d'autres chats à fouetter, par exemple entrer le premier dans d'autres immeubles pour pouvoir 'louer' aux autres, certe aux normes 'arcep',  ainsi que trouver d'autres abonnés, donc vous aller attendre ..."

Si les règles avaient été édictées avant, ....

lepalois

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L'Arcep veut casser les obstacles au déploiement de la fibre
« Réponse #4 le: 28 novembre 2007 à 19:19:31 »
L'Arcep veut casser les obstacles au déploiement de la fibre

L’Arcep, régulateur français des télécoms, publie aujourd’hui les résultats de ses consultations publiques sur le très haut débit, avec pour point principal, la mutualisation du secteur. Qu’on soit en déploiement vertical (dans les immeubles) ou horizontal (le déploiement dans les rues, etc.), la question est primordiale pour l’avenir du haut débit. Avec un développement harmonieux, l'autorité estime que jusqu'à 50 % de la population pourrait être couverte d'ici 2015.



La crainte de monopoles locaux

« Les investissements sont lourds et s’étaleront sur plusieurs années : plusieurs centaines d’euros par foyer raccordable au rythme d’un à deux millions de foyers par an. L’enjeu est que cet investissement soit porté autant que possible par l’ensemble des opérateurs » explique l’Arcep.

De même, il existe des contraintes environnementales sévères : dans les immeubles en copropriété, par exemple, on souhaite limiter le nombre d’intervenants dans les parties communes tout en évitant la constitution de monopole de quartier : les bailleurs et syndics demandent par exemple à pouvoir librement choisir leur opérateur.

Mutualisation en colonne montante

« La régulation apparaît comme un outil pertinent, que la loi peut confier à l’ARCEP », invite l’Autorité qui piste deux voies : poser une obligation pour les opérateurs de mutualiser la partie terminale de leur réseau fibre d’une part, lui confier la mission de définir les modalités précises de mutualisation et d’en garantir le respect par les opérateurs, d’autre part.



Afin de faciliter la mutualisation, L’Arcep recommande que dans les immeubles neufs, les normes de prééquipement évoluent dans les prochaines années. Précisèment, elle estime nécessaire sur la colonne montante, d’imposer une mutualisation sur la partie intérieure aux immeubles.

Un objectif qui pourrait faire place d’abord à une phase transitoire avec des liaisons entre les NRO (nœuds de raccordement optique, ou répartiteurs) concurrents.

Position privilégiée de France Télécom en déploiement horizontal

Pour le déploiement horizontal, l’Arcep note sans mal que « pour un opérateur déployant un réseau très haut débit, l’accès au génie civil existant change considérablement l’équation économique ». Du coup, face à France Télécom, qui a hérité des fourreaux de génie civil de l’ancien monopole, les opérateurs alternatifs (Neuf, Free, etc.) ne peuvent véritablement déployer leurs fibres que dans des cas limités. On évoque spécialement Paris, qui profite d’une galerie d’égouts très dense.



« Les fourreaux de France Télécom constituent une infrastructure essentielle, l’accès au génie civil de France Télécom doit être assuré pour permettre l’investissement de tous les opérateurs » conclut l’Arcep. Une régulation doit donc être imposée sur ces infrastructures pour ouvrir le domaine réservé de l’opérateur historique.

Cette régulation sera complétée par une mutualisation de la partie terminale des réseaux fibrés, pour tous les opérateurs. « Par rapport à la régulation du haut débit, la situation initiale est différente, car la position dominante de France Télécom porte sur le génie civil et non sur la boucle locale fibre. »



Nouvelle évaluation dans un an

L’Autorité donne rendez-vous aux acteurs à une nouvelle évaluation dans un an sur l’offre de gros de génie civil de France Télécom et sur la mise en œuvre de la mutualisation.

Des recommandations seront en outre données aux bailleurs et propriétaires d’immeubles d’habitation. Enfin l’Arcep demande l’intervention des collectivités pour le très haut débit en mettant par exemple à disposition des informations locales (relevés de terrain, systèmes d’information géographique (SIG) pour le domaine public) ou sur le génie civil, en coordonnant les travaux, en posant des fourreaux en attente, et sur la partie terminale, en autorisant le câblage en façade, en favorisant le préfibrage dans le neuf et la rénovation lourde.

On trouvera tous les documents de synthèse sur cette page : http://www.arcep.fr/index.php?id=8571&tx_gsactualite_pi1[uid]=985&tx_gsactualite_pi1[backID]=1&cHash=4d1ec21014


Source : PC INpact, rédigée par Marc Rees, le 28 novembre 2007

vivien

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Retard de la FTTH en France : l'ARCEP est pointée du doigt
« Réponse #5 le: 29 mai 2010 à 15:08:17 »
Retard de la FTTH en France : l'ARCEP est pointée du doigt

Le très haut débit, et surtout la fibre optique jusqu’au foyer (FTTH), n’avance toujours pas en France. Si Numericable, grâce à sa technologie FTTLa, compte tout de même 259 000 abonnés au 31 mars 2010, la FTTH, elle, traîne des pieds. Selon l’ARCEP, au 31 décembre 2009, seuls 70 000 foyers disposaient d’une telle ligne.

Signe de la croissance ridicule de la FTTH dans l’Hexagone, Orange a récemment annoncé compter 37 580 abonnés dans ce secteur, soit une croissance trimestrielle de… 1887 abonnés. Non, il n’y a pas d’erreur sur ce nombre.

Les raisons de cet échec ?

Mais pourquoi la FTTH ne démarre pas, alors qu’Orange compte aujourd’hui 561 432 lignes FTTH raccordées, et que Free et SFR ne sont pas en reste ? Est-ce une question de disponibilité, ou tout simplement d’intérêts des éventuels clients ?

Pourtant, et ce, depuis plusieurs années maintenant, le nombre de nouveaux abonnés à la fibre optique au Japon est largement supérieur à celui de l’ADSL. Mieux encore, depuis 2008, le nombre d’abonnés à la fibre a surpassé celui des abonnés ADSL. Un évènement qui ne risque pas d’arriver en France, l’ADSL affichant toujours une croissance importante… bien loin devant la fibre.

L'ARCEP coupable de lenteur...

Pour les opérateurs, cet échec de la fibre est pour le moment une énorme déception. « Nous n'avons pas connu l'explosion attendue de la fibre optique jusqu'à l'abonné » a ainsi estimé Yves Le Mouël, le président de la Fédération française des télécoms (FFT).

« Nous sommes en deçà de ce que nous espérions. Les gens ne font pas la queue devant les boutiques des opérateurs pour s'abonner au très haut débit. La réglementation a peut-être été trop longue à se mettre en place. »

Il est vrai que l’ARCEP n’a encadré juridiquement la fibre optique que l’année dernière. Et le plan très haut débit du gouvernement n’a été dévoilé qu’en début d’année. Ce retard à l’allumage laisse donc la France à la traîne, non seulement de certains pays du monde comme le Japon, la Corée du Sud et même les États-Unis, mais aussi de certains pays européens, notamment d’Europe du Nord.

... et de mauvais choix

Pour certains, la responsabilité de l’autorité de régulation des télécoms est même évidente. Ainsi, d’après les Echos, Jacques Jaillet, le responsable de l'activité télécoms d'Acome (société spécialisée dans les réseaux), a affirmé que « la fibre optique a été ralentie en France par la réglementation ».

Et d’autres sont sur la même longueur d’onde : « Le fait d'avoir imposé aux opérateurs de mettre quatre fibres par immeuble en zone dense a bloqué les investissements. Il aurait fallu laisser faire le marché. Les opérateurs se seraient mis d'accord par la suite » a ainsi analysé un autre industriel du secteur.

Résultat, pour voir l’explosion de la fibre optique en France, il faudra se montrer patient. Jacques de Heere, directeur général adjoint d'Acome, pense qu’il ne faudra pas compter sur des investissements massifs avant fin 2010, voire 2011.

FTTH carte france 31 decembre 2009 Arcep
Carte de France de l'ARCEP de la FTTH et de la FTTLa au 31 décembre 2009

Il est vrai que plusieurs indices donnent tout de même des espoirs pour le futur proche. En effet :

- Bouygues Télécom s’attaquera à Paris dès la rentrée (en FTTH)
- Bouygues Télécom fibrera la France via Numericable (en FTTLa)
- Orange sera présent dans toutes les régions en 2012, et tous les départements en 2015
- Iliad investira 1 milliard d’euros d’ici 2012 (et une couverture horizontale de 4 millions de foyers)

Les plans de SFR ne sont par contre pas encore bien précis, mais des investissements dans la fibre sont et seront bien réalisés.

Si tout va bien, la fibre optique devrait donc décoller dans l’Hexagone d’ici un à deux ans. De quoi rattraper notre retard sur les autres nations, à l’instar de l’ADSL, où la France accusait aussi un retard important vis-à-vis de nombreux pays ?


Source : PCimpact 26 mai 2010

vivien

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ARCEP : la fibre "décevante"
« Réponse #6 le: 11 juin 2010 à 08:13:07 »
Le mercredi 9 juin, lors du point presse, Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), s'est déclaré très "déçu jusqu'à maintenant" concernant le déploiement de la fibre optique en France. "Il y a un décalage très fort entre le nombre de foyers raccordés à la fibre optique (800 000) et le nombre de foyers abonnés (80 000)", a-t-il ajouté. Selon lui, ce retard "peut s'expliquer par le fait qu'en France le haut débit [ADSL principalement] est de qualité extrêmement haute et le prix extrêmement bas". M. Silicani a toutefois appelé les opérateurs à faire "de l'action commerciale" pour mieux faire connaître aux clients leurs offres de fibre optique.

Concernant les inégalités du déploiement de la fibre sur le territoire français, le président de l'Arcep a estimé qu'il faut atteindre des objectifs de couverture afin d'éviter tout risque de fracture numérique, mais aussi de concurrence, afin de préserver la dynamique qui a permis le développement du marché du haut débit en France". Il a annoncé que l'Autorité, qui a déjà réglé la question pour les zones très denses, préparait une décision concernant "les zones moins denses, soit 80 % des foyers et entreprises en France".

"Là où la fibre optique n'arrivera pas, en tout cas rapidement, il faut des solutions alternatives", a aussi estimé M. Silicani, qui remettra au cours de l'été un rapport au Parlement sur "l'état des technologies fixes et mobiles, y compris satellitaires" pour permettre un meilleur débit d'Internet, en attendant la fibre.