Auteur Sujet: Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)  (Lu 22396 fois)

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corrector

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #24 le: 11 novembre 2014 à 01:06:16 »
L'industrie en quête d'aimants sans néodyme

La Chine vient de réduire ses exportations de terres rares. Une décision qui menace l'approvisionnement en néodyme, un élèment clé pour les technologies vertes.

Depuis trente ans, le néodyme, l'un des 17 éléments de la famille des terres rares, s'est imposé dans la fabrication d'aimants permanents. Sans lui, pas de moteurs pour les voitures électriques et hybrides, pas de générateur de courant pour les éoliennes ou les barrages. La majorité de la production mondiale de ce dernier est contrôlée par la Chine. Profitant de ses bas coûts de main-d'oeuvre et de son laxisme environnemental, elle s'est forgée un monopole des terres rares avec 97 % de la production mondiale. Une position dont tout le monde s'accommodait jusqu'à ce que Pékin décide fin 2010 de privilégier sa consommation intérieure. Le Japon et les États-Unis viennent de réagir, en lançant un important programme de recherches. Objectif : réduire l'usage des terres rares et du néodyme, voire trouver des éléments de substitution.

« Depuis la découverte de ses propriétés au début des années 1980, personne n'a trouvé mieux que le néodyme pour fabriquer des aimants permanents, explique Jean-Marie Le Breton, de l'université de Rouen. On associe un alliage de néodyme, qui produit un champ magnétique puissant, et un autre - à base de fer et de cobalt-, qui fournit la coercitivité, autrement dit la résistance à la désaimantation. » Il y a trente ans, les aimants à haute performance reposaient surtout sur du cobalt, mais les instabilités politiques au Zaïre aujourd'hui république démocratique du Congo, qui détient 41 % des réserves, avaient conduit les Occidentaux à trouver d'autres éléments. « Ses performances élevées et son faible prix ont vite imposé le néodyme », souligne George Hadjipanayis, de l'université du Nebraska, l'un des pères de ces aimants.

Peu de rivaux

Pour stopper sa dépendance grandissante, le constructeur automobile Toyota a annoncé cette année son intention de mettre au point des moteurs utilisant des électroaimants au lieu d'aimants permanents au néodyme, avec l'appui du gouvernement japonais. « Mais ces aimants sont nettement plus lourds et encombrants », prévient Jean-Marie Le Breton. En attendant la découverte de matériaux capables de rivaliser avec le néodyme, l'avenir des technologies vertes passe donc par l'amélioration des procédés de fabrication. Le Département américain de l'énergie DoE vient de lancer un ambitieux programme. « Nous avons déposé trois projets, détaille George Hadjipanayis, qui coordonne un groupe associant des universités et le DoE. Le premier vise à améliorer les propriétés d'aimantation et de coercitivité, en manipulant des nanoparticules qu'on pourrait ensuite assembler sous forme d'aimants. Nous espérons ainsi réduire de 30 % à 50 % l'usage de néodyme. » Les deux autres projets, à plus long terme, visent à mettre au point des aimants permanents sans terres rares. « Cet effort est une excellente nouvelle pour toute notre communauté qui dispose de peu de financements, commente Jean-Marie Le Breton. Les efforts américains et japonais devraient conduire les pays européens à se remettre dans la course. »
Par Denis Delbecq


Source : La Recherche par Denis Delbecq dans mensuel n°451 daté avril 2011

corrector

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Usage du néodyme
« Réponse #25 le: 11 novembre 2014 à 02:54:05 »
Citer
La construction de ces aimants est particulièrement gourmande en terres rares (lanthanides) notamment ceux à base de néodyme peuvent nécessiter jusqu'à 600 kg pour une éolienne de 3,5 mégawatts 1).

http://eolienne.f4jr.org/generateur_electrique

Citer
La production de néodyme en 2006 était de 16 800 tonnes dont 4 000 t. ont été destinées aux nouvelles technologies vertes. La prévision de la demande en néodyme pour 2030 est de 27 900 t. en 2030 pour les seules technologies vertes.

http://www.encyclo-ecolo.com/Neodyme

BadMax

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #26 le: 11 novembre 2014 à 08:57:07 »
Prochain reportage : "les conditions de fabrication des trolls sur la lafibre (enquète choc conjointe France2/Canal+)"

Le journaliste dénonce des posts écrits de nuit, multi-citations, réponses disjointes... La journaliste aurait été menacée de se faire bannir de plusieurs forums Internet, l'un des incriminés ayant un réseau de modérateurs important.

corrector

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #27 le: 11 novembre 2014 à 09:25:59 »
MDR

vivien

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #28 le: 11 novembre 2014 à 10:31:12 »
J'ai supprimé de 30 messages postés en pleine nuit, peu productifs. Je vous le donne dans le mille, cela a encore parlé de Nucléaire et des actionnaires de Canal+.

J'ai laissé deux messages de Corrector, passé inaperçus dans le troll, a 1h06 et 2h54 avec l'Usage du néodyme qui n'est pas utilisé que dans les téléphones portables.

Là je pense que les protagonistes (corrector, Electrocut et mattmatt73) récupèrent de leur folle nuit sur le forum.

Damien

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #29 le: 11 novembre 2014 à 10:35:20 »
Il y avait des points Godwin a distribuer pour les posts que tu as supprimé ?

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #30 le: 11 novembre 2014 à 11:32:06 »
Content d'arriver après la bataille, je me serais senti obligé de lire  :P

corrector

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #31 le: 11 novembre 2014 à 11:36:39 »
Tu n'as pas manqué grand chose en fait.

Optrolight

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« Réponse #32 le: 11 novembre 2014 à 20:15:05 »
Content d'arriver après la bataille, je me serais senti obligé de lire  :P

De même ;D sinon j'ai regardé en replay hier soir et affligeant même si je le savait déjà.

corrector

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #33 le: 14 novembre 2014 à 04:51:31 »
Samsung réduit sa dépendance aux terres rares

Face aux prix toujours élevés des terres rares et à un approvisionnement incertain, le groupe coréen table sur la recherche pour trouver des solutions alternatives.

En cas de fortes tensions et de risques sur l'approvisionnement d'un marché, plusieurs solutions se présentent. Sécuriser ses approvisionnements en signant des contrats long-terme ou en investissant pour augmenter l'offre, réduire les quantités de matière critique utilisée, ou, plus radicalement, trouver une alternative. Le groupe Samsung a lancé un programme de recherche sur 27 domaines sous l'appellation globale the Samsung Future Technology Cultivation Project. Ce programme doté d'un budget de 1,41 milliard de dollars sur dix ans est divisé en trois secteurs: sciences de base, technologies des matériaux et communications, rapporte le Korea Joongang Daily.
 
Samsung a sélectionné quinze domaines de recherche pour développer de nouveaux matériaux et innover dans les technologies de l'information et les télécommunications. L'un des projets est focalisé sur l'utilisation de matériaux optoélectroniques pouvant remplacer des terres rares dans certaines applications. Le développement de matériaux photoniques capables d'améliorer la luminescence permettra de se passer de terres rares.
 
En novembre, Samsung a ouvert son institut de recherche sur les matériaux destinés à l'industrie électronique à Suwon, dans la province de Kynggi, en Corée. Avec 3 000 chercheurs l'institut sera à la pointe de la recherche pour un groupe qui a l'ambition d'atteindre dans le secteur des matériaux le niveau qu'il a déjà atteint dans les segments des téléphones mobiles et de la télévision.
 
Samsung n'est pas la première compagnie industrielle à vouloir se passer des terres rares. La firme d'électronique Hitachi avait dévoilé l'an dernier un moteur électrique sans terre rare. Ce moteur électrique de moyenne taille est destiné à souffler de l'air dans les immeubles et les usines. L'utilisation d'un cœur en fer basé sur un métal amorphe, breveté par la firme, offre une solution nettement moins couteuse pour des performances équivalentes, avait indiqué Hitachi qui compte commercialiser ce moteur en 2014.


Source : L'Usine Nouvelle Le 20 novembre 2013 par Daniel Krajka

corrector

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #34 le: 15 novembre 2014 à 23:41:27 »
“ Terres rares : ''un paradoxe entre le procédé d'obtention polluant et leurs applications environnementales'' ”
 le 02 juin 2010

De plus en plus utilisées dans de nouvelles technologies, les terres rares sont principalement produites en Chine. Obtenus par des procédés extrêmement polluants, ces métaux sont difficilement substituables. Entretien avec Christian Hocquard, économiste des matières premières au BRGM.

Actu-environnement : Que sont les terres rares ?

Christian Hocquard : Les terres rares sont un groupe de métaux de 17 éléments* utilisés dans des applications technologiques et industrielles très variées.

AE : Lesquelles ?

CH :Il existe des applications ''traditionnelles'', comme la catalyse pour le raffinage du pétrole en essence, les lasers de guidage pour des applications militaires, la radiographie médicale, la catalyse automobile au cérium pour éliminer les particules diesel, le polissage des écrans plats, ou les luminophores, en particulier le terbium, utilisées dans les ampoules fluocompactes, les diodes électroluminescentes (LED) ainsi que les écrans plats plasma et LCD.

Plusieurs nouvelles technologies en cours de développement sont consommatrices de terres rares comme la supraconduction (yttrium) ou la réfrigération magnétique (gadolinium).

Avec le développement des moteurs électriques à base d'aimants permanents fabriqués à partir de néodyme (terbium-dysprosium), les prochaines grandes applications des terres rares auront une finalité environnementale affirmée, tout particulièrement pour la voiture hybride/électrique et les générateurs des grosses éoliennes offshore. Une éolienne offshore de 3 mégawatts peut contenir jusqu'à 600 kilos de néodyme. L'avantage est de pouvoir s'affranchir de la boîte de vitesse, et de simplifier une maintenance compliquée à assurer en mer.

Les terres rares correspondent donc à une importante ressource stratégique.

Or, depuis plusieurs années, la Chine a mis en place des quotas d'exportation des terres rares qu'elle réduit d'année en année, avec un possible arrêt de l'exportation de certaines d'entres elles à l'horizon 2014-2015.

AE : Pourquoi cette décision ?

CH : La production annuelle de terres rares est d'environ 125.000 tonnes par an, à 97% chinoise. Ce contrôle monopolistique de la production est en grande partie due à la présence du gisement géant de Baiyan Obo, situé près de la ville de Baotou au nord du pays, en Mongolie intérieure.

La restriction des exportations a plusieurs explications. L'objectif serait d'abord de regrouper les producteurs pour mieux contrôler les rejets, ce qui devrait conduire à la fermeture de petits producteurs les plus polluants et réduire la production, ensuite de se réserver la production pour faire face à la croissance de sa propre demande domestique, et enfin d'inciter les industries des pays développés à élaborer en Chine leurs produits manufacturés à base de terres rares.

AE : Quel est l'impact environnemental de la production de terres rares ?

CH : Les applications industrielles de terres rares se font à des niveaux de pureté très élevés, jusqu'à 6N (99,9999%) pour les luminophores. Or, le produit minier brut est un mélange des 17 terres rares, encore appelé ''mischmetal'' - ''mélange de métaux'' en allemand. Il faut un grand nombre d'opérations pour obtenir d'abord la séparation de ces éléments puis l'atteinte d'un tel niveau de purification. Chaque passage implique des rejets d'autant plus polluants qu'une radioactivité est associée aux concentrés de terres rares. La centaine de petites usines chinoises produisant les terres rares à Baotou rejetteraient leurs effluents dans le fleuve Jaune.

Il y a donc un certain paradoxe entre l'utilisation des terres rares pour des énergies renouvelables et ces procédés d'obtention polluants.

AE : Si la production est essentiellement chinoise, est-ce parce que les gisements sont inexistants dans le reste du monde ou parce qu'ils ne sont pas exploités ?

CH : La production chinoise a démarré progressivement dans les années 1985. En exportant à des prix très faibles, les Chinois ont éliminé toute concurrence occidentale : leur monopole s'est peu à peu installé.

Aux Etats-Unis, la mine Mountain Pass, de Molycorp, est située dans le désert des Mojaves (Californie). Elle a fermé en 2002 pour des raisons environnementales liées à l'usage de solvants pour extraire les terres rares. Après une complète réhabilitation et une mise aux normes actuelles, sa réouverture est à nouveau envisagée en 2012.

En Australie, la compagnie Lynas, qui détient un gisement à Mount Weld (Australie-Occidentale) va pouvoir développer ce projet minier grâce à un contrat d'approvisionnement à long terme avec Rhodia. Pour des raisons environnementales, cette entreprise a également dû arrêter l'extraction de terres rares à partir de monazite (associé aux sables de plage titanifères) sur son site de La Rochelle.

AE : Y a-t-il un risque de pénurie de terres rares ?

CH : Il n'y a pas de risque de pénurie de la ressource, mais un risque de pénurie de terres rares disponibles pour les industries consommatrices. Pour compenser suffisamment tôt la réduction rapide de la production chinoise, il est indispensable de mettre en production au plus vite les gisements connus encore non exploités et d'en découvrir d'autres. Mais les financements sont difficiles à trouver en temps de crise...

AE : Existe-t-il des produits de substitution ?

CH : Les substitutions sont peu nombreuses en dehors de terres rares à terres rares (néodyme-praséodyme). A la place des aimants permanents au néodyme, on peut par exemple se contenter d'aimants ferrites, mais la qualité et les rendements n'ont rien à voir. On peut aussi noter que les batteries nickel-hydrure métalliques (NiMH) qui contiennent du lanthane seront progressivement appelées à être substituées par des batteries lithium-ion (Li-ion).

Quant au recyclage, il n'est pas facile à réaliser. Les quantités sont souvent très faibles comme pour des luminophores, ou sous formes d'alliages pour les micros moteurs électriques. Pour les produits à fort contenu en terres rares (gros moteurs électriques à aimant permanents des éoliennes), il n'y a pas encore de gisement en fin de vie.

Ce qui est important aujourd'hui, c'est d'avoir une sécurité d'approvisionnement. Les Etats-Unis considèrent les terres rares comme critiques pour leur industrie high-tech et les ont intégrées à leur liste de métaux rares critiques. L'Union européenne est en train de constituer une telle liste.

* Scandium, yttrium, lanthane, cérium, praséodyme, néodyme, prométhéum, samarium, europium, gadolinium, terbium, dysprosium, holmium, erbium, thulium, ytterbium, lutécium
Propos recueillis par Victor Roux-Goeken


Source : Actu-environnement

corrector

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Les condition fabrication des téléphones portables (enquéte choc de France2)
« Réponse #35 le: 21 octobre 2016 à 23:56:54 »
Pour toi que des gamines de 13 ans bossent plus de 12 heures par jour, 14 jours sur 15 dans des conditions qu'un adulte occidental ne tolérerait pas une minute n'est pas un scandale ?
Le scandale est que leur pays ait réussi à rester en dehors des bienfaits de la mondialisation tellement longtemps qu'ils considèrent ce travail comme MIEUX que ce qu'ils ont par ailleurs.